❝(♡) - Elle n’avait pas hésité une seule seconde lorsqu’il lui avait demandé. Ses lèvres s’étaient entrouvertes pour laisser échapper un oui affirmé ; un oui simple et réconfortant. Si elle avait peur ? Bien sûr. Entrer dans l’univers du clan Kwon avait quelque chose de terriblement intimidant. Mais ce n’était pas la foule mondaine ou les regards médisants qui seront certainement posés sur eux à cause d’elle qui l’effrayaient le plus. Elle avait peur pour lui. Peur qu’il ne supporte pas de se retrouver face à son père après tout ce temps. Peur que les choses se passent mal. Mais pour Junho, rien que pour lui, Max était prête à tout affronter. Un sourire gêné ne peut qu’étirer sa jolie bouche lorsqu’elle ose s’observer dans le miroir. C’est dingue… cette impression d’être à tout coup si femme. Elle n’arrive pas à se scruter trop longtemps, comme déroutée et intimidée par son propre reflet.

La porte s’ouvre et laisse apparaître ce qui semble être Madame Byun. Une femme à l’apparence un peu froide et droite. Ho Joo lui ressemble comme pas possible. La quadragénaire scrute le jeune homme avec un visage grave « Kwon Junho ? » Suppose sa voix en fronçant un peu les sourcils de façon intimidante. Un sourire discret finit cependant par sublimer ses traits à peine abimés par le temps. « Je suis la maman de Max , je t’en prie entre. Tu n’as pas à t’inquiéter, les frères sont tous au cinéma. » Explique-t-elle en écartant la porte, l’invitant à la suivre dans le séjour en attendant l’arrivée de la jeune fille. Deux minutes plus tard, c’est Monsieur Byun qui court en manquant de tomber dans l’escalier, un peigne à la main. « Il est là ? Il est vraiment là ? » Demande-t-il de façon surexcitée avant de croiser le regard de Junho et de sourire comme un enfant. « Depuis le temps qu’on voulait te voir toi ! Bienvenu chez les Byun! » Il lui serre une poignée de main franche et chaleureuse sans perdre son air béat. On sait de qui Max tient ses expressions rêveuses. « Tu as soif ? Faim ? Vous allez surement manger là bas hein? Maxou arrive, ne t’en fais pas ! Elle bataille juste avec ses talons… c’est fou comme elle a l’air grande ! Tu l’as déjà vu ainsi ? Tu vas voir, elle est à croquer ! Et j’dis pas ça parce que c’est mon bébé mais… » Il ne s’arrête pas de parler, un véritable moulin à parole. Il parle tellement que sa femme est obligée de le couper au bout d’un moment.

On entend des petits bruits de talons venant de l’étage au dessus. Plantée du haut des marches, Max souffle un peu bon coup, le cœur battant un peu trop vite. Allez. Sois forte. Pour lui. Pour vous. Prenant son courage à deux mains, c’est une adorable princesse qui descend finalement les marches pour timidement pointer le bout de son nez dans le salon, à pas de loup. « Oh, Max… » Murmure Madame Byun, le souffle court. La concernée ne peut que sourire, un peu gênée, le rose aux joues. Son regard finit par rencontrer celui de Junho. « Bonsoir Oppa. » Dit-elle avec une belle esquisse, l’analysant de ses beaux yeux. Il est très élégant. Il est magnifique. Le père Byun sautille sur place « Je vous l’avais dit hein ? Oh, attends ma puce… » Son pouce va arranger de façon experte le léger rouge à lèvre que sa progéniture porte, faisant comprendre que c’est lui l'artiste de tout ce joli tableau. Il pousse ensuite la brunette vers le jeune homme et se dépêche de prendre son appareil photo. « Vous êtes tellement beaux ensemble ! Allez, ouistiti. » Aish, mais ce n’est pas un bal de promo ! C'est d'ailleurs une Max cramoisie qui le signale mais sa remarque de ne les n’empêche pas de se faire flasher à plusieurs reprises. « Bon ça suffit chéri, tu vas les mettre en retard ! » Gronde Madame Byun en poussant les jeunes vers la porte afin de les aider à s’échapper. Elle dit à Junho, non sans un petit sourire chaleureux « Reviens quand tu veux. La prochaine fois, tu manges à la maison. »

Un ultime coucou de la main, une dernière exclamation joyeuse de Monsieur Byun… et le couple finit par se retrouver enfin seul, dehors. « Désolée… tu n’étais peut être pas encore prêt pour ça ! » S’excuse Max en riant malgré elle, adorablement. Son regard observe son ainé d’un air tendre pendant que sa main se glisse amoureusement dans la sienne. « Tu es très beau. Je suis heureuse de t’accompagner ce soir. »

❝(♡) - Si elle sourit de bonheur lorsqu’il mentionne la gentillesse de ses parents, ses belles joues s’empourprent encore plus face à son compliment. Magnifique ? Baissant joliment son visage sans vraiment savoir où se mettre, elle ne le relève qu’au moment où Junho vient lui voler un baiser sur les lèvres. Sa bouille se secoue pour le rassurer sur une quelconque trace de rouge au final inexistante. Le couple finit ensuite par monter à l’arrière d’une voiture dans laquelle Max a la sensation d’être plus petite que jamais. Un petit avant gout de luxe. Un luxe qui la déroutera certainement. Focalisant son attention sur le jeune homme qui observe le paysage défilant à travers la vitre, la petite douceur se contente se laisser sa main posée sur la sienne et le laisse alors tranquille. Il semble nerveux. Sa paume se presse un peu plus sur ses doigts afin de lui apporter chaleur et courage. Le trajet semble beaucoup trop rapide, beaucoup trop brusque. Et lorsqu’ils arrivent devant l’opéra et que Junho l’aide à sortir en bon gentleman, c’est une Max quelque peu étourdie qui découvre un monde bien différent du sien.

Cet univers n’est pas le même. Les gens qui la dévisagent n’ont pas le même regard que ceux de son entourage. La poupée ne se dérobe pas et reste focalisée sur son homme. Elle fait bonne figure à ses cotés, se montre du mieux que possible à l’aise. Mais en pénétrant à l’intérieur du bâtiment, l’arrivée d’une véritable reine serre brusquement son ventre. Wouah. Cette femme… est très belle. Et très impressionnante. Elle possède des traits que la jeune fille reconnaît aussitôt. Son cœur perd alors un battement. La mère de Junho...

Bêtement hypnotisée par les diamants de sa parure, Max finit par vite remonter le noisette de ses yeux pour observer la scène. Un doux sourire timide vient étirer ses lèvres lorsque le beau brun s’apprête à la présenter. Une esquisse qui se fane un peu lorsque la concernée s’empresse de gronder son fils sans même lui accorder un regard. Fort heureusement, après quelques secondes de battements, Madame Kwon vient enfin remarquer sa présence. Un nouveau sourire, plus incertain cette fois –ci, égaye alors le visage de Max. « Bonsoir Madame, je… » Elle n’a pas le temps de se présenter, de dire un seul mot. La remarque désobligeante de la femme la glace aussitôt sur place et la fait se figer. Penaude, la belle papillonne un peu des yeux afin de reconnecter les fils dans son esprit. Madame Kwon s'en va sans demander son reste ensuite. Madame Kwon ne semble pas beaucoup l’aimer. L’arrivée inopinée de Jisoo semble presque lui faire plaisir sur le coup. Enfin une tête un peu familière ! Rosissant des joues face au baise main que le cousin de Junho lui offre, Max ne peut que sourire timidement face à ces mots ; pas vraiment apte à en comprendre le véritable sens.

Puis, ils se retrouvent seuls. Seuls et perdus au beau milieu cette foule mondaine. En sentant les doigts de son petit ami entrelacer les siens, la nymphe remonte son minois pour venir l’observer. Une expression navrée et anxieuse se lie à ses traits poupons. Il n’a pas l’air bien. Finissant par sourire chaleureusement, elle va déposer un baiser sur sa joue en prenant soin de ne pas lui faire de trace. « J’ai soif. Pas toi ? » Questionne-t-elle gentiment, avant de le tirer vers l’immense buffet. Il a surement besoin d'un petit remontant. Et elle aussi, mine de rien. « Tiens. » Elle glisse une coupe de champagne dans sa main libre avant de faire clinquer la sienne contre le verre avec une esquisse réconfortante. « A nous. » Annonce-t-elle d’une voix tendre, un regard apaisant et bienveillant venant observer le visage de son homme. Un regard disant « Tu n’es pas seul. Je ne te lâche pas. » « Désolée pour ta maman… La prochaine fois, j’essayerai de mieux me présenter à elle. » Assure Max avec une petite mine embêtée. « ... Oppa? » Questionne ensuite sa jolie voix, dans le but d'avoir toute son attention. Son visage finit par se rapprocher du sien « Tu sais que rien nous oblige à rester si tu te sens pas bien… pas vrai ? » Murmure-t-elle en secret, avec un air aussi sérieux qu'aimant, sa main serrant plus fortement la sienne.

❝(♡) - Elle a besoin de lui dire ces choses. Besoin de s’assurer qu’il ne se force pas et qu’il se sent prêt à rester dans cette soirée qui, manifestement, ne leur correspond pas. Et s’il lui disait qu’effectivement, il ne se sentait pas bien ici, Max n’hésiterait pas à le tirer jusqu’à la sortie et à partir sans même un mot. Ils ne prendraient même pas la voiture pour rentrer. Ils iraient manger une énorme pizza en amoureux, puis iraient boire pleins de verres de soju… avant de rentrer joyeusement à la maison et passer le reste de la soirée à se câliner. Il suffisait simplement que Junho le dise et elle enclencherait le super plan de secours. Son ‘hm, hm’ ne l’aide pas vraiment, bien qu’il acquiesce ses mots. Un peu dubitative, la jolie brunette tente de tout de même apercevoir quelque chose sur le visage de son petit ami. Son attitude la rend quand même septique et oblige sa bouille à prendre une moue embêtée. Max se met finalement à réfléchir, tout en buvant sa coupe. Le nectar d’étoiles descend agréablement dans sa gorge et la fait joliment grimacer. Du coup un peu dans la lune, elle ne remarque pas le groupe de filles qui louchent sur son amoureux. Heureusement d’ailleurs, parce que sinon, c’était la prise de ninja assuré. Ouais bon. Elle est un peu perturbée, la Maxou. Son cerveau fait des loopings en tentant de chercher une solution pour que son oppa se sente réellement bien. Si on pouvait éviter de lui chercher des poux dans la tête en bavant sur Junho, ce serait franchement sympathique. Il est beau, il est sexy et c’est le mieux. Mais c’est le sien. Personne d’autre n’a le droit de le dévisager avec envie.

C’est sans l’avoir vu venir qu’elle se retrouve avec un petit four dans la bouche. Sursautant alors faiblement, la belle ne peut que relever sa frimousse vers son homme et sourire alors de surprise, tout en mâchouillant le toast. Le fait de sentir sans bras autour de sa taille la fit presque soupirer de plaisir sans se cacher. Un peu dans chaleur dans cette bulle stérile et froide, ça ne fait pas de mal. « Que… Hein ? » S’empresse-t-elle de dire face à l’allusion bizarre de Junho vis-à-vis de son cousin. Rougissant de honte malgré elle – l’effet tragique du rougissement. Il vient parfois juste parce qu’on le mentionne – Max s’empresse de secouer son visage. « Honnêtement, il est beau mais... il me fait un peu peur. » Avoue-t-elle sans mal, avant de s’attarder sur le concerné. Jisoo semble occupé à parler de façon très proche avec une fille aux longs cheveux. « C'est sa chérie? Ils vont bien ensemble » Souligne-t-elle en haussant les sourcils, carrément convaincue par ce qu’elle voit. C’est sa copine non ? Même elle , alors qu’elle pige les choses jamais en même temps que tout le monde, semble avoir capter l’attraction entre eux. Finissant par reposer ses prunelles claires vers son point d’attraction à elle, elle ne peut qu’affirmer, non sans un beau sourire « Mais toi, tu seras toujours le plus beau. Et je dis pas ça seulement parce que je suis amoureuse... donc chut ! » Parce qu’elle la sentait déjà venir, sa petite remarque boudeuse.

Lui tirant ensuite la langue avec malice, son petit ventre se desserre un peu en l’entendant lui dire que ça va. « Tant mieux. » Susurre une Max avec un air rassuré, avant de rire adorablement « T’es déjà un Byun ! » Affirme-t-elle d’un air tout fier, lui faisant ainsi comprendre qu’il faisait partie de la famille. Parce que dans le fond, tous les byun l’avaient déjà accepté. Même Minho s’était fait une raison. Et tout le monde avait hâte de le voir venir un peu plus souvent à la maison. Même Minho. « Me faire un… quoi ?? » Un enfant illégitime avant la fin de la nuit? Rougissant terriblement d'envie et de gêne, la poupée se dépêche de plaquer la paume de sa main à plat contre le bout de son nez. Elle sent déjà le sang monter en flèche et doit se concentrer pour ne pas céder. En même temps, son autre main pose vite sa coupe pour attraper pas un mais deux toasts qu’elle s’empresse alors de glisser dans la bouche de Junho. « Tu veux me faire avoir une hémorragie ici ? » Couine-t-elle adorablement d’un air affligé, encore toute cramoisie. Elle est dans tous ses états... « Idiot… » Idiot qu'elle aime à la folie. Idiot avec qui elle a déjà envie de faire pleins de mini-eux. Malgré tout gentille, Max vérifie que son idiot d'oppa ne s’étouffe pas trop et avale correctement les petits fours. Son regard scrute également sa main afin de s’assurer qu’aucun signe de sang ne soit à l’horizon. « … un garçon ou une fille ? » Finit-elle par demander, d'un air grognon mais séduit.

❝(♡) - Lorsqu’il lui dit qu'elle n'est pas gentille, on a l’impression que c’est le monde tout entier qui s’effondre pour une Max montrant alors un visage adorablement horrifié. La tête qu’elle fait est tout simplement hilarante. Encore un peu et elle se mettrait à genoux pour lui demander pardon. Elle n’a cependant pas le temps de se confondre en excuses, Junho lui soufflant des mots témoignant de son attitude de femme visiblement trop accro au corps d’apollon de son homme. Mais… Il va la faire mourir ici, à force de la faire autant rougir ! Paniquée et cramoisie, la belle s’empresse de plaquer ses doigts contre la bouche pulpeuse de son aimé. « Mais arrêtes Oppa ! » Supplie-t-elle entre ses jolies dents serrées, honteusement mignonne. « Tu veux peut être que je te rappelle ce qu’il s’est passé à Shibuya ? » Chuchote-t-elle en pleurnichant presque, boudeuse. Oui parce que, se faire sauter dessus par un petit ami trop coquin alors qu’on essaye innocemment des vêtements dans une cabine d’essayage, c’était quand même fort. Tout le monde dans le magasin avait compris, Mademoiselle Byun n’ayant pas réussi à faire correctement taire des jolies plaintes de plaisirs et autres petits couinements érotiques. Et ça, c’était entièrement de la faute de Monsieur Kwon en personne. Malgré tout, elle sourit aussi lorsqu’il s’ose à le faire. Il est beaucoup trop craquant cet Oppa. Sale gosse trop beau qui parvient toujours à la faire craquer bien trop facilement. C’est lui qui la tuera un jour… et pas à cause de petits fours. « J’tai posé la question en premier. » Marmonne-t-elle avant de boire une autre gorgée de champagne, les joues toujours rosies. La réponse que lui apporte finalement le beau brun serre son cœur de joie et de chaleur. Une petite fille. Il aimerait une petite fille avec elle. Finissant par reposer ses yeux sur lui, Max ne peut que dévisager tendrement l’homme qu’elle aime, fatalement touchée par ses mots… ainsi que par son allure tout à coup un peu gênée. Mince... Il la tue déjà, en réalité.

L’ambiance semble repartir au beau fixe et ils restent un moment ainsi, à se taquiner et parler sans se soucier du monde autour d’eux. L’attention de la brunette se tourne ensuite vers Madame Kwon qui s’apprête à faire un discours. Toute sage, elle se contente d’écouter et de sourire poliment… bien que l’attitude de cette femme la mette tout de même mal à l’aise. Une main de fer dans un gant de velours... voilà ce que cette sublime reine de glace lui inspire. C’est perturbant de voir à quel point Junho lui ressemble. Il a hérité de sa beauté et de son allure sensuelle. Les yeux aussi, beaucoup. Sombres, grands... envoutants. Taille enlacée par le bras du jeune homme, Max reste proche de lui sans broncher, son propre bras autour de lui également. Ce qu’il lui susurre à l’oreille la fait automatiquement sourire… et c’est un visage plus que jamais séduit par l’idée d’une 'pizza dégoulinante de fromage' qui se relève joliment vers celui de Junho. Bien trop heureuse, Max approuve alors joyeusement, déjà impatiente d’y être. Ses menottes applaudissent la fin d’un discours qui lui échappe avant de vite se reposer sur le brun qui partage sa vie. « Tu veux qu’on… » Commence-t-elle à lui souffler à son tour à l’oreille, sans pouvoir terminer sa phrase. Car tout comme Junho, elle le voit arriver. Lui. Elle reconnaît ce visage qu’elle a pu apercevoir dans les vieux journaux qu’elle a feuilleté. Aussitôt, ses prunelles se tournent vers son petit ami pour le regarder et s’assurer que ça va. Un tic visuel qui reviendra tous les cinq secondes au moins, à partir du moment où Kwon Jun Hyeong commencera son discours. Un discours qu’elle sentira aussi faux et fourbe que cette foule de gens écoutant le sénior.

Lorsque le nom de son amour retendit dans le micro, c’est tout aussi interdite que le principal concerné que Max observe toutes ces têtes qui se tournent vers eux et plus principalement sur Junho. Junho qu’elle laisse s'élancer dans cette jungle sans avoir le choix, aussitôt anxieuse. Pas un seul instant, elle ne le perd. Elle est prête à bondir s’il le lui demande, attend le moindre SOS de sa part pour accourir à lui. Le temps qu’il monte rejoindre ses parents sur la scène, le noisette de ses yeux croise le noir de ceux de Jisoo au loin. Déconcertée, elle lui demande presque des explications du regard, comme s'il pouvait éclairer sa lanterne. Mais rien n’échappe de ce regard aiguisé. C’est alors une Max confuse qui scrute l’étreinte d’un père envers son fils, le ventre désagréablement serré. Dieu que c’est faux. Même-elle, elle le ressent. Sa poitrine se soulève ensuite face aux mots de Monsieur Kwon. Annoncer quoi… ? Pourquoi ce sourire si mal attentionné… ? « Junho. » Souffle la belle pour elle-même, de plus en plus inquiète. Elle la sent venir. Elle sent venir la bombe qui va faire tout exploser sur son passage. “ Pour ma fierté, mon fils unique, le futur CEO de la KJ…” Un cœur qui perd un battement. Un cerveau qui s’éteint le temps d’une seconde pour vite se remettre en marche. Des yeux qui s’écarquillent… et qui vont aussitôt observer de nouveau Jisoo par reflex, plus que jamais abasourdie par ce qu’elle vient d’entendre. Tout le monde se met à applaudir ensuite, et c’est une Max affligée qui observe cette foule taper des mains, aussi pale qu’un fantôme. Elle a envie de hurler. De hurler un énorme NON, de crier aux photographes d’arrêter d’aveugler l’homme qu’elle aime avec leurs flashs étourdissants. Son homme qui revient enfin vers elle, avec une apparence neutre et parfaitement à l'aise. Cette vision de lui lui glace le sang. Ne parvenant pas à faire semblant, la brune observe le sourire de Junho avant de s’attarder sur ses yeux noirs. Ces yeux qui semblent lui demander de l’enlever d’ici, de l’emmener loin. Serrant alors très fortement sa main dans la sienne, Max n’hésite pas et le tire jusqu’à la sortie, dans une démarche paisible pourtant si difficile à effectuer. Elle sent le diable derrière eux. Les yeux de Kwon Jun Hyeong qui observent leurs dos avec un sourire carnassier.

L’air frais transperce leurs habits, tandis qu’elle l’amène sans ménagement loin de l’opéra. « C'est pas possible. » Dit-elle gravement, avec une démarche de plus en plus pressée. Le bruit de ses talons résonnent presque férocement sur le trottoir. Ce « c'est pas possible », la belle le répète au moins quatre fois, alors que leurs pas les enfoncent un peu plus dans la rue sombre qu’ils ont prise de par son unique décision. Elle ne sait même pas si Junho veut rentrer en voiture ou non. Sur le coup, ce détail semble être le cadet de ses soucis. Max a besoin de marcher, de faire les cents pas. Elle rêve presque de faire un sprint afin de retrouver la sensation d'exister. Enfin, après une minute de confusion, la poupée stoppe finalement cette marche qui n'a pas de sens. Son corps se tourne vers celui de Junho à qui elle tient toujours étroitement la main, comme si elle avait peur qu'il disparaisse sans prévenir à coup de magie noire. Elle tente de lire quelque chose sur ses traits, alors que le silence n’ait rompu que par le souffle de chacun. Le regard de la nymphe s’accroche à ce visage au dessus de sien… et c’est sans discuter que Max oblige Junho à venir tout contre elle. Le serrant férocement dans ses bras avec tendresse et confusion, elle ferme un instant les yeux et tente de mettre de l’ordre dans ses pensées confuses. Sa respiration répond à la sienne... tandis qu’elle choie sans s'arrêter les cheveux du plus vieux en se collant toujours plus nerveusement et passionnément contre son corps. « Il a pas le droit… » Murmure-t-elle finalement, en fronçant les sourcils. La colère monte, la sensation d'injustice également. « Il a pas le droit de te faire ça ! » Gronde-t-elle en haussant la voix ; sincèrement écœurée par cette mise en scène terrible que Junho avait subie malgré lui à cause d’un père manipulateur et cruel. Le corps tremblant d'indignation, Max s’écarte alors de son amour et commence à faire marche arrière, fougueusement. « ...Je vais aller lui parler. » Annonce-t-elle poings serrés, ongles plantés furieusement dans les paumes de ses si petites mains… subissant une colère jamais encore ressentie qui la pousse à vouloir affronter le géniteur de suite et sans la moindre hésitation.

❝(♡) - Aller lui parler. C’est la seule chose qu'elle veut faire, décidée comme jamais. Depuis quand manipule-t-on les gens qu'on est censé aimer ? Quel homme peut être assez cruel pour faire ça à son propre enfant ? Ils ne s’étaient même pas encore reparlé ! Et lui, il... Il n’avait même pas laissé le moindre choix à son fils... Il avait jeté Junho dans l’arène, comme en pâture aux lions ! Ce comportement l'indigne au plus haut point. À cet instant, Max est plus que jamais déterminée à dire à ce géniteur ingrat et vile sa façon de penser. Tant pis s’il se moque ou qu’il la prend de haut. Elle ressent ce besoin. Un besoin presque infernal de justice qui brûle ses organes de l’intérieur et qui fait monter une colère à peine mesurable en elle. Il n’aurait jamais du faire ça. Père ou pas père. Fils ou pas fils. Blesser Junho, c’était la blesser elle aussi, par la même occasion. C’est donc furibonde que la poupée rebrousse chemin sans ménagement, ses talons frappant avec fougue le goudron de la rue. Mais au bout de quelques secondes, sa marche finit par être stoppée par la principale victime de ce complot écœurant. Junho la retient par le bras tout en cherchant à la calmer. Sauf que se calmer, Max en est tout simplement incapable. Si, ça sert à quelque chose. S’ils n’y retournent pas, Kwon Jun Hyeong aura forcément le sentiment d’avoir gagné et elle ne peut le supporter. Ses sourcils se froncent gravement en entendant les mots du plus vieux. « Alors... c’est comme ça... Il te malmène et on le laisse simplement faire ? Pourquoi Oppa ? Moi, on ne m’a pas appris à me laisser marcher dessus, et encore moins à rester stoïque pendant qu’on maltraite les gens que j’aime ! Et toi, je t’aime plus que tout au monde !!! » Crache-t-elle avec les yeux brillants d'indignation, le corps tremblant de rage et de peine.

Ses poings se serrent. Son visage finit par se baisser honteusement. Elle s’en veut. Elle s’en veut de s’emporter autant et surtout devant lui alors qu'il n’a pas clairement pas besoin de ça. Son ‘s’il te plait’ la pousse à lâcher un profond soupir avant de fermer les yeux. Elle n’est pas d’accord. Elle n’est absolument pas d’accord avec ça. Mais si c’est ce qu’il veut vraiment, alors elle n’ira pas. Bien que l’envie la démange encore furieusement. C’est donc vaincue malgré elle que la brunette laisse son ainé la tirer dans l’autre sens, dents agrippées à ses lèvres. Elle n’a pas faim. Pour la première fois de sa vie, l’image d’une pizza dans son esprit lui donne presque envie de vomir. Lorsque le regard suppliant de Junho vient croiser le sien, Max parvient difficilement à le soutenir trop longtemps, ayant trop peur de s’emporter davantage. « Pardon. » Murmure-t-elle difficilement, en baissant son beau visage contrarié. « Je voulais pas crier. » Et encore moins contre lui. Ce n’est pas à lui de subir cette colère. Elle est censée le soutenir, être la meilleure des petites amies. Mais quelle petite amie laisserait l’homme qu’elle aime se faire piétiner de la sorte ? Elle, elle n’arrive pas à l’accepter. Parce que ce n’est pas dans son éducation. La haine des gens, la manipulation méchante et gratuite… On lui a fait comprendre depuis longtemps que c’était des poisons de la vie.

« Oppa, attends... » Finit par souffler la belle une fois qu’ils sont assez éloignés de cet enfer, en le stoppant doucement. Son cœur bat beaucoup trop vite et elle a besoin de reprendre son souffle. Besoin de savoir comment Junho se sent. Max n’a pas envie de rentrer dans une pizzeria et de faire comme si tout allait bien. Ses yeux se plantent dans ceux du beau brun et elle tente d’y voir quelque chose pendant de longues secondes. « Ecoutes-moi bien. » Annonce-t-elle après un silence, avant de vite prendre le visage de son homme entre les mains pour l’abaisser ensuite vers le sien. « Personne n'a le droit de décider ta vie pour toi, tu ne dois absolument rien à personne. Alors promet-moi que tu ne te laisseras pas faire...! » Ses phalanges caressent nerveusement sa peau, avec une intense tendresse. Tremblante et avide, Max ne parvient pas à attendre sa réponse. Sans pouvoir résister et avec un amour furieux, ses lèvres se pressent aussitôt contre celles du jeune homme avec puissance, tandis que ses doigts emprisonnent toujours le portrait du plus âgé. « Promet-moi. S'il te plait Junho...» Demande la belle en s’écartant, dans un souffle aussi tendre que brisé.

❝(♡) - Elle a besoin de l’entendre. De l’entendre dire qu’il n’abandonnera pas. Qu’il tiendra tête à son père si ce dernier s’apprête réellement à le manipuler. Que pour lui... surtout pour lui… il saura dire ‘non’ si on l’oblige à faire quelque chose qui ne lui convient pas. Parce que, ça ne peut pas lui convenir n’est ce pas ? Devenir le futur CEO de, quoi, une véritable mafia déguisée en entreprise ? Comment pourrait-il avoir envie de ça ? Une brillante carrière dans le mannequinat l’attendait… le fruit de son dur labeur commençait enfin à se faire voir et féliciter. Mais même sans parler du travail, il avait tout simplement le droit de faire ce qu’il voulait de sa propre vie. Sans l’avis de son père, sa mère… où qui que ce soit d’autre. Voilà ce que Max voulait lui faire comprendre coute que coute. Mais en voyant la mine blafarde qu’il abordait, la belle comprit que cette promesse serait bien difficile à obtenir.

La façon dont il rompt l’étreinte la blesse un peu malgré elle. Pourtant, il ne l’a pas fait de façon brutale, bien au contraire. C'est le froid soudain s'installant entre eux qui la rend mal. Pour autant, la brunette écoute. Elle écoute ce qu’il lui dit sans jamais le couper. Elle l’écoute sagement mais ses yeux ne peuvent que briller de chagrin face à des mots si peu encourageants. Elle le dévisage gravement, presque aussi fragilisée que lui sur le coup. Comme si, au final, ce n’était pas le comportement du père qui la blessait le plus ce soir… mais celle de fils. Il ne le fait pas exprès, elle en a bien conscience. Mais le sentir aussi pessimiste… aussi peu combattant… aussi peu enclin à réaliser que sa propre vie a un sens… ça la froisse. Max garde tout de même le silence. Il n’a pas besoin de se faire sermonner. Pas maintenant. Pas comme ça. Sa propre colère doit redescendre au risque de le blesser, lui, injustement. Seulement, elle lui en veut. Elle lui en veut de sourire comme ça, aussi tristement. Comme s'il lui disait que peu importe le sort que son géniteur lui réserve, il ne pourrait pas s’y opposer. Comme si c’était une fatalité qu’il ne pourrait pas contester. Elle a envie de pleurer en le voyant comme ça. De lui hurler dessus et de le secouer jusqu’à ne plus avoir de force. Elle a envie de le prendre dans ses bras et de tout faire pour le rassurer. De toute faire pour lui affirmer qu’il n’est pas seul et qu’il n’a pas à avoir peur.

Seulement, Junho lui fait comprendre qu’il ne veut pas être réconforté. Junho ne veut pas de sa positivé et de son soutien. Ne parvenant plus à regarder le visage abattu de son homme, Max finit par baisser le sien, penaude et amère. Instinctivement, ses doigts viennent doucement jouer avec le pendentif qu’il lui a offert. Comme si ce geste avait le pouvoir de l'apaiser. Elle soupire ensuite, péniblement. « Bien. On en parle plus. » Murmure alors de façon vaincue la plus jeune, gardant malgré elle une mine contrariée. Toujours jolie, même comme ça. Elle relève cependant la tête pour capter son regard. « Mais si tu ne peux rien me promettre, moi je le ferai. Je te promet de me battre pour toi, Oppa. Et ça, que tu le veuilles ou non. » Achève-t-elle avec une belle et douce sévérité, sa voix plus mature que d’habitude. Ses yeux qui se détournent de lui brillent un peu trop et pourtant, Max ne pleure pas. Max semble plus déterminée que jamais sur ce qu’elle vient d’affirmer. Si lui n’a pas la force pour combattre… elle, elle le fera. Parce qu’elle l’aime trop pour le laisser se noyer dans une famille qui réapparait du jour au lendemain pour lui imposer les pires choix au monde. Maladroitement ensuite, ses lèvres viennent déposer un simple baiser sur la joue de Junho... avant qu’elle se décide à emboiter le pas, passant alors devant lui. « J’crois qu’il y a un restaurant italien plus bas. Une pizza ne me tente pas vraiment… Mais un tiramisu, peut être… » Bredouille-t-elle de façon lointaine en trainant des pieds ; bras croisés contre sa poitrine. Elle fait tous les efforts du monde pour passer à autre chose comme il le veut, bien que très difficilement. L’air du froid vient la surprendre et la fait frissonner un peu, sans le cacher.

❝(♡) - Perturbée ? Oui. Elle le reste quand même un peu. Mais Max ne veut pas encore plus enfoncer Junho dans un état de déprime. Elle ne veut pas qu’il reste triste. Alors, même si c’est dur et même si elle trouve cette situation terriblement abusive, elle se tait et ne l’embête plus. Elle essaie de retrouver son calme. Mais le cœur de la petite poupée bat douloureusement malgré tout. Bondissant avec nervosité contre sa cage thoracique... résonnant sans douceur dans ses oreilles. Elle peine à se détacher de cette désagréable sensation d’injustice qui enrobe son muscle vital et qui serre ses tripes. Elle comprend enfin ce que sa maman voulait dire par "aimer excessivement quelqu’un". Lorsque l’être qui compte le plus pour nous se retrouve soudainement blessé… Une profonde partie de nous-même l’est également. S’il ne va pas bien, elle n’ira pas bien non plus. C’est comme ça. C’est ça, l’amour. Le véritable amour. Et à cet instant, Max réalise à quel point l’amour qu’elle ressent pour Junho peut être excessivement véritable. Elle l’aime. Beaucoup trop certainement. Mais elle l’aime. Que peut-on y faire ? Même dans les moments d'orages, la petite douceur n’arrivait pas à regretter une seconde le fait d’être tombée amoureuse de lui. Il méritait cet amour. Tout comme il méritait des tas de belles choses dans sa vie.

Lorsqu’il l’arrête pour la prendre dans ses bras, c’est ce même cœur déjà bien fragilisé qui rate un battement. Un battement plus doux et agréable que l’on pourrait le croire. Joue écrasée contre le torse du beau brun, Max retrouve une sensation soudaine de chaleur agréable. Malgré tout, elle reste un peu triste. Elle ne le fait pas exprès, c’est presque inévitable dans le fond. Et lorsqu’il vient la serrer un peu fort contre lui, ses yeux brillent de jolies larmes qui n’arriveront pas à rouler. Elle veut être forte. Elle veut être digne de lui. S’accrochant simplement à sa veste de façon tendre et presque timide, la poupée approuve de la tête ses paroles, signe qu’elle a compris. Elle non plus, elle n’a pas faim. Alors s’il souhaite rentrer… Ils le feront. Le laissant finalement s’écarter, c’est toute aussi gênée que lui qu’elle se retrouve, adorablement fuyante du regard. Son rire nerveux la fait rougir sans réellement comprendre pourquoi. Puis, il y a cette veste qui se pose sur ses épaules lorsque Junho la voit grelotter. Et tandis qu’il finit par appeler un taxi pour rentrer, c’est un regard rempli d’amour et de tendresse que Max lance à son amoureux… Avant de se retrouver de nouveau prisonnière de ses bras.

La façon dont il embrasse ses doigts ne peut que la faire adorablement frissonner. Assise à ses cotés à l’arrière du véhicule, la cadette approuve la demande du plus vieux d’un petit signe de tête. Une tête qui finit par venir s’échouer sur celle du garçon, doucement. Un silence… avant qu’elle s’ose enfin à ouvrir la bouche. « Tu devrais me le demander plus souvent » Murmure-t-elle de sa jolie voix enfantine, comme si elle lui soufflait le plus doux des secrets honteux. Ses doigts vont serrer un peu plus forts ceux de Junho avant d’ajouter, faiblement « Plus le temps passe et plus j’ai du mal à dormir sans toi, tu sais » Une esquisse un peu chagrinée étire ses belles lèvres, sans que cela soit fait exprès. C’est vrai qu’ils se voyaient moins en ce moment. Depuis leur retour du Japon « Tu me manques. » Achève de dire Max, en déposant un long baiser sur les cheveux de son ainé et en fermant étroitement les yeux. Un soupir prouvant une émotion belle et tendrement addictive à l'égard de cet homme. Son homme. Et elle, sa chérie, reste alors ainsi. Aimante. Désespérément accro. Elle daigne ouvrir les yeux seulement lorsqu'ils arrivent à destination. Main dans la main, les amoureux rejoignent alors l’immeuble du jeune homme. « Oppa, tu pourras m’aider pour détacher la robe ? » Demande innocemment la jolie brune, tandis qu’ils entrent dans l’ascenseur. « C’était déjà un peu compliqué pour la mettre… » Une ravissante esquisse gênée, tandis qu’elle se gratte maladroitement les cheveux, adorable.

❝(♡) - Lorsqu’il arrête l’ascenseur entre deux étages, elle lui lance un regard un peu étonné. « Oppa ? » Questionne Max en penchant son petit minois sur le coté, joliment surprise. Sans prévenir, Junho lui demande s’il peut venir dormir chez elle. Cette requête la rend encore plus hébétée sur le coup. Quoi… chez elle, genre maintenant ? Mais… Ils sont à même pas deux secondes de chez son appartement… Qu’est ce qu’il lui prend tout à coup ? « Oppa, ça ne va pas ? » Demande-t-elle alors en prenant une mine aussitôt soucieuse, réalisant sans mal que quelque chose n’allait pas. Le beau brun lui avoue alors ne pas vouloir rentrer chez lui. Pourquoi ? Il semblait pourtant avoir hâte de se mettre au lit le plus rapidement possible… Sa mine perturbée fait naître l’inquiétude sur celle d’une Max qui se rapproche alors de lui pour poser une main sur son bras. Il n’a pas l’air bien… « Junho… » Murmure la jolie brunette, d’une voix tendre et fébrile. Même si elle ne comprend pas ce changement soudain de plan, la poupée reste aussi douce que compréhensive. Non, il n’est pas fou. Il est juste perturbé par cette soirée… Et Dieu ce qu’elle peut le comprendre. Dans le fond, c’est un peu pareil pour elle. Ils feront tout ce qu’il voudra. Si ça peut l’aider à se sentir mieux, c’est tout ce qui compte. Ce qu’il lui dit ensuite la fait discrètement sourire… et elle s’empresse alors de secouer son visage pour gentiment le contredire, adorablement. « Mes parents t’aiment beaucoup. Il n’y aura pas de problème, j’en suis certaine. » Affirme-t-elle alors, lui faisant ainsi comprendre qu’ils pouvaient parfaitement aller dormir chez elle s’il le désirait vraiment. Et au pire, ils feront en sorte d’esquiver ses frères le lendemain, si Junho le souhaite. Lui offrant un doux sourire entendu, Max semble soudainement embêtée « Ah ! Seulement, mon lit n’est pas très grand… C’est pas grave ? » Explique-t-elle en se grattant maladroitement la nuque, presque désolée pour ça. Ils allaient forcément devoir se serrer l’un contre l’autre…

Il réduit la distance entre eux et elle le laisse volontiers faire, l’accueillant chaleureusement dans son cou avec un tendre soupir. Elle n’a pas le temps de le rassurer lorsqu’il s’excuse. Junho la pousse contre le miroir derrière elle. Junho la bloque sans prévenir. Junho se met à l’embrasser brusquement, avec une tendre violence. Junho lui coupe le souffle et fait perdre un battement à son cœur. Les yeux grands ouverts sur le coup, c’est une Max adorablement prise au dépourvue qui finit par lentement fermer ses prunelles brillantes… les joues rosies d’un plaisir aussitôt ressenti. Ses sourcils se froncent d’envie tandis que ses lèvres se mettent à répondre aux fougueux baisers de cet ainé lui faisant vivre de véritables ascenseurs émotionnels. Sans pouvoir résister, elle fait passer ses bras autour de son cou et le force presque à la soulever légèrement. La chaleur monte vite, le désir grippe en flèche. Diable… C’était quand la dernière fois qu’ils s'étaient retrouvés comme ça ? S’étaient-ils embrassés aussi furieusement auparavant ? Autant troublée qu’à bout de nerfs, la cadette soupire impétueusement contre la bouche de Junho. Junho qu’elle se met à embrasser avec une agressivité amoureuse à peine explicable... faisant passer ses doigts sur son visage, sa nuque, ses épaules... partout. Elle agrippe ensuite ses cheveux, se presse un peu plus contre son corps, gémit presque désespérément en ne voulant pas récupérer son souffle. Elle l’aime. Elle l’aime tellement… Et elle explose. Sa langue se bat chaudement avec la sienne et le tissu de sa robe laisse apparaître une jambe nue qui se glisse alors entre celles du beau brun. « Tu m'embrasse comme ça, alors qu’on doit bouger… » Gronde-t-elle adorablement contre sa mâchoire... ses doigts agrippant fermement le col de Junho tout en froissant sa chemise sans se priver avec une intense frustration. « Tu me rends dingue, Oppa… »

 ❝(♡) - -Non, elle n’est pas idiote. Elle se doute bien que cet élan brusque de passion n’est pas dû à une soudaine envie d’amour au sens propre du terme. Elle devine facilement que c’est sa façon à lui de fuir ses peurs, de se raccrocher à quelque chose. Et ce quelque chose, c’est elle. Alors Max joue le jeu, comme il le souhaite. Elle joue merveilleusement bien le jeu sans en éprouver une once de gêne. Parce que cela faisait vraiment trop longtemps. Trop longtemps qu’ils ne s’étaient pas retrouvés dans une telle situation. Son esprit se bloque pour simplement savourer les secondes que Junho lui offre… et ne plus répondre de rien, si ce n’est aux baisers furieux qu’il se plait tant à lui donner. Elle y répond en y apportant d’autant plus d’ardeur et d’envie, gémissant contre ses lèvres tout en s’agrippant férocement à son corps masculin. C’est une étreinte désespérée, presque violente… mais l’amour y est. L’amour est toujours là malgré tout. Tout comme la tendresse. Une tendresse brutale et envieuse, qui fait monter la chaleur toujours fortement entre eux. « Tu sais très bien que je ne peux pas t’arrêter… » Susurre la brunette à son tour, entre deux pressements ardents de lippes. Lorsque Junho se démène pour tenter de détacher sa robe, un sourire discret et malicieux vient étirer sa bouche farouchement prisonnière de la sienne. Preuve qu’elle est tout aussi vile et démoniaque que lui parfois. Le sentir grogner contre ses lèvres, le sentir presser son bas ventre encore plus envieusement contre sa jambe… ça la fait vibrer. Toute aussi impatiente que lui néanmoins, Max se dépêche de dénouer son nez papillon qui entoure son col, d’un geste vif. C’est dans ce même élan sauvage qu’elle ouvre sa chemise en manquant presque de faire éclater les boutons. Mademoiselle est devenue plus habile avec le temps. Et lorsque le torse de Junho est à moitié dévoilé, ce sont deux mains joueuses qui viennent effleurer les pectoraux du beau brun, ne manquant pas de gentiment planter ses ongles dans sa chair entre deux passages.

Il la soulève encore plus et les jambes de la belle passent alors autour de sa taille. Sourcils froncés d’excitation et d’envie, la jolie Byun frustrée frémit lorsque les doigts de son ainé parviennent enfin à frôler un bout de sa peau nu. Un bout de sa cuisse nue et tremblante. Et lorsque la main remonte délicatement pour se poser contre le tissu de sa lingerie, c’est un véritable courant électrique qui se déferle déjà dans le corps de la belle. Un courant qui prend encore plus d’ampleur lorsque Junho s’ose à faire glisser ses phalanges par delà la dentelle pour caresser la partie la plus intime de son être. Balançant son visage en arrière, Max soupire d’aise et s’accroche un peu plus à son homme. Elle gémit, une fois, trois fois, dix fois… avant de se jeter de nouveau sur ses lèvres pour l’embrasser avec encore plus de passion. Elle crève d’envie qu’il glisse ses doigts en elle, qu’il vienne constater par lui-même l’effet qu’il lui faisait. Son bassin ondule faiblement, envieusement… d’une façon aussi lente et sensuelle. Elle est déjà prête à l’accueillir s’il le souhaite. C’est d’ailleurs pour cela que Max ne résiste pas à déboucler la ceinture de Junho, comme pour le lui faire comprendre. Ils n’ont pas le temps… de prendre leurs temps. C’est rapide, certainement trop abrupte… Mais terriblement excitant. Ils auront toute la nuit ensuite pour se câliner tendrement dans son lit, pas vrai ? Langue tout contre la sienne et souffle court, la petite douceur va alors chercher la virilité du mannequin après avoir farouchement baissé son pantalon et son boxer. Encerclant ses doigts entour de cette envie vibrante, elle commence à tendrement le torturer… avec autant de langueur et que de vivacité. Il lui a merveilleusement bien appris à le faire, pas vrai ? Elle sait être bonne élève aussi. « Si on avait le temps… je passerais une heure entière à t'embrasser à cet endroit, à passer ma langue autour… » Souffle-t-elle adorablement entre deux baisers, gourmande et tentatrice.

 ❝(♡) - Tout s’intensifie, tout devient plus fou. Et lorsqu’il s’ose à glisser ses deux phalanges en elle, c’est tout son joli corps qui se crispe et qui se presse contre l’auteur de ce merveilleux trouble. Max gémit faiblement, déjà ivre de cette présence se nichant dans l’entre de sa petite fleur devenue rapidement humide. Junho la rend folle. Junho la pousse à dire des choses osées et belles à la fois. Encore aujourd’hui, elle se demande comment elle a pu devenir aussi à l’aise et libérée, avant de réaliser que c’est seulement grâce à lui. C’est seulement avec lui qu’elle peut être comme ça. Il est le seul capable d’un tel phénomène, d’une telle magie. Comme un sorcier, un serpent amoureux… Il lui fait sentir de sublimes sensations la pervertissant de plus en plus avec le temps. Jalousement accrochée à ses lèvres, la petite douceur ne se montre justement pas si douce que ça sur le coup. Féline et envieuse, elle se venge tendrement à coup de caresses et de langoureux vas et viens sur une virilité qui s’amplifie entre ses petits doigts. Des doigts sachant parfaitement comme faire perdre la tête à Junho, maintenant. Il n’a plus de secret pour elle sur ce point. Elle sait comment le rendre fou, elle sait quel mouvement adopter, elle sait le surprendre. Une compatibilité à couper le souffle. Une complicité érotique qui devient plus forte et plus belle avec le temps. Et lorsque l’amour est présent, les sensations n’en sont que terriblement plus délicieuses. Le diable rougirait de les voir ainsi. Eux, et leur belle insolence amoureuse.

Animal et sensuel, il vient la posséder, brusquement. Et c’est une Max merveilleusement choquée qui lâche un cri, sans pourvoir s’en s’empêcher. Un cri de surprise, adorable et chantant. Un cri rapidement suivi pour une jolie plainte de plaisir. L’accueillant tout contre elle, la belle s’accroche férocement au cou de son ainé et le laisse se presser un peu plus contre sa poitrine. Le premier coup de rein la fait vibrer, gémir… rougir honteusement. Elle ferme les yeux tout en contractant dangereusement son intimité possédée par lui... frisonne face à ces canines blanches qui agrippent son oreille. « Jamais. » Susurre-t-elle avec une terrible assurance, d'une voix plus douce que jamais. Ses doigts se glissent dans la jungle brune de ses cheveux courts, s’agrippent pour l’encourager à joliment aggraver sa danse en elle. Elle veut le sentir encore plus fort, elle veut qu’il la dévaste, qu’il lui montre l’ampleur de son désir pour elle. Elle aussi, elle l’aime. Elle l’aimera toujours. Toute sa vie. « Oppa… » Souffle alors Max, bouleversée par cette union aussi tendre que brusque entre leurs corps brulants. La chaleur dans cette cage en métal est infernale. Infernalement excitante. Sauvage et amoureuse, la plus jeune embrasse avidement son ainé, mord sa lèvre inférieure... soulève encore plus haut ses formes pour qu’il vienne la posséder encore plus loin. Les gémissements défilent, la folie de leur luxure est à son comble. Ce qu’ils font est terriblement indécent. Terriblement gênant. Si quelqu’un se rend compte de ce qui trame dans ce foutu ascenseur, ils sont foutus. Voilà pourquoi il faut aller vite. Voilà pourquoi cette situation est si tendue. Aussi tendue que cette envie masculine que son intimité reçoit en elle. Elle qui contracte sa fleur et qui soupire. Elle qui se perd dans le cou de Junho pour le marquer, adorablement possessive. « Plus fort, Oppa. Montres-moi que je suis à toi… » Quémande-t-elle en gémissant, ses yeux flous rencontrant les siens pour le dévisager avec passion. « Sois violent, mon amour… » Couine sa petite voix, sucrée et douce. Qu’il la prenne. Qu’il lui fasse presque mal s’il le faut. Qu’il la détruise d’amour. Elle ne pourra qu’encore plus adorer cette étreinte merveilleusement irrationnelle. Qu'encore plus l'adorer, lui.

 ❝(♡) - Oui. C’est bien un cœur battant qui se cache sous cette maudite couche de tissu. Un cœur qui ne semble plus pouvoir vivre sans cet être devenu indispensable en si peu de temps. Où était-elle, il y a encore six mois ? Comment était son quotidien avant ? A quoi pensait-elle avant que son esprit ne se bloque en boucle sur Kwon Junho ? Max n’arrive pas à se souvenir. Elle a l’impression que sa vie - avant de le rencontrer, avant de profondément l’aimer - n’existait pas. Il y a cette sensation, aussi effrayante que belle. Ce sentiment d’être véritablement venue au monde uniquement lorsque les lèvres de Junho se sont confrontées aux siennes. Lorsque son petit cœur a perdu un battement pour lui en comprenant être tombée amoureuse. C’est grisant. Et chaque jour qui passe, son cœur prend de l’ampleur. Il est tout pour elle, absolument tout. Et dans ces moments où il ne va pas bien, Max pourrait se plier en quatre rien que pour l’aider à retrouver le sourire. Elle vendrait son âme son diable pour lui ; pour le sauver ou le guérir… sans la moindre hésitation.

Mais le diable ce soir, c’est elle. Elle qui le supplie d’accélérer la cadence, elle qui quémande un peu plus de brutalité avec une voix de petite fille indisciplinée. Tentatrice, démone…. Amoureuse. Plus que jamais amoureuse. Et Junho lui accorde cette belle faveur indécente, redoublant alors de violence dans chaque coup de reins qu’il lui inflige sensuellement. Max soupire, se plaint, frisonne de façon mélodieuse. Le sentir au plus profond d'elle est quelque chose de terriblement enivrant. C’est là qu’est sa place. Il est le seul ayant le droit à voir cette partie de son être, à la ressentir ainsi. S’accrochant un peu plus à lui lorsqu’il finit par déchirer sa robe dans le dos, la brunette gémit encore plus fort sans même se soucier du bruit que cela peut faire pour les voisins. Elle oublie la honte, se délecte de chaque vas et viens en elle toujours plus hargneux et profonds… se laisse embrasser par un Junho totalement hors de contrôle par sa tendre faute. Junho qui le mord l’épaule. Junho qui susurre dangereusement son prénom à l’oreille. La façon dont il la hèle si suavement fait vibrer le corps tout entier de Max. Max qui suit alors le chemin de l’orgasme avec son homme. Max qui halète furieusement en subissant de façon divine ce déferlement en elle. Elle le sent le jus de son désir aller au plus profond d’elle et - pour la première fois - se dit que parfois, elle n’aimerait plus avoir à se protéger… rien que pour que le fruit de cet ébat donne un petit être aussi beau et irrésistible que l'homme à qui elle appartient.

Ses pieds touchent le sol et son corps tremblant se presse un peu plus contre celui du plus vieux. Se laissant embrasser sans ménagement par un Junho plus amoureux que jamais, la petite douceur répond à ses baisers tout en le serrant fortement contre elle, caressant fébrilement sa chevelure désordonnée. Il peut pleurer s’il le veut. Si ça peut lui faire du bien. Il préfère cependant continuer d’embrasser sa cadette, avant de finalement s’excuser pour avoir déchirer sa robe. Le voyant ne pas terminer sa phrase et faire la moue, Max n’hésite pas à venir poser ses lèvres contre les siennes pour le faire taire... lui coupant alors tendrement le souffle. L’embrassant à son tour amoureusement, ses doigts glissèrent jusqu’au visage du beau qu’elle prit en coupe. Le baiser dura un moment, comme si tous deux n’avaient pas envie de sortir de cette bulle de confort où rien ni personne ne pourrait les blesser. « Tu es tout pour moi. » Affirme-t-elle en stoppant un instant l'étreinte pour respirer un peu, frôlant juste ses lèvres avec les siennes. « Jamais je n’en aurais marre de toi. Jamais tes soucis m’ennuieront, Oppa. Tu peux te reposer sur moi autant que tu le souhaites. Je te lâche pas. » Susurre sa jolie voix, avec une belle assurance. Parfois, on pourrait croire que c’est elle la plus âgée des deux. Adorablement protectrice et prévenante. Le scrutant de ses prunelles noisettes, Max caresse la joue de Junho avec attention, avant de répéter un « J'te lâche pas... » s'échouant tendrement contre les lèvres du concerné. Concerné qu’elle embrasse alors de nouveau... avec cette belle douceur que les amants savourent après avoir fait l'amour ensemble.