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 Nous deux ((MomoJae))

Yoon Sung Jae
Yoon Sung Jae
♥ ♥ ♥

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MessageSujet: Nous deux ((MomoJae))   Nous deux ((MomoJae)) EmptyJeu 21 Nov - 18:01



C'est pas fini nous deux

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Même si c'est mort, même si t'as peur
Même si j'ai tort, si ce n'est qu'un leurre
Que dans le décor tout est cassé
C'est pas fini nous deux
C'est que le début nous deux
Même si c'est fou nous deux j't'en prie reviens
@Choi Momo (sarasvati)


Et tu avais ignoré ce dernier message, pourquoi n'aurais-tu pas le droit de lui tourner le dos ? Tu avais été tellement idiot, un abrutis profond qui avait laissé sa faiblesse exploser sous les yeux vicieux de celle qu'il était censé détesté. Il est vrai que cette situation n'avait pourtant jamais rien eu de censé, tu le savais, et pourtant... Tu avais fini par te plonger tête la première dans un vulgaire désespoir à dévoiler tes sentiments et à demander pardon. Et pourquoi ? Parce que tu ne voulais pas perdre celle que tu aimes. Parce que d'une manière ou d'une autre, cette sale gamine avait fini par te rendre con et aveugle. Et tout aurait pu très bien se passer , tu aurais pu très bien le vivre, seulement , après avoir passé une nuit magique avec elle en Thailand, tu avais appris des choses que tu n'aurais peut être pas voulu savoir.
Elle jouait sur plusieurs tableaux à la fois et quel qu’en soit les raisons, même si tu ne devrais pas t’étonner d'appendre ce genre de chose, ça t'avais fait un mal de chien. Ta gorge s’était serrée, ton cœur, s’était écrasé. Et ta colère n'en avait été que plus grande, en un coup une colère si noir, tu en voulais à la terre entière, mais surtout à toi-même.
L'ironie du sort, le retour du karma, t'aurais presque pu en rire tant cela semblait ridicule. Mais non, en vérité, t’étais blasé. Après la colère, la tristesse, la sensation de trahison, tu avais fini par te sentir blasé, affligé. Comment une gamine comme elle avait réussis à faire tomber un homme comme toi ? Toi qui n’étais jamais tombé pour personne, toi qui t'appropriait les gens sans demander la permission, toi qui n'avais jamais aimer que toi-même envers et contre tous ? Toi qui désormais ne savais même plus ou tu en étais. Dans un long soupire, tu en étais venu à la conclusion amer que tout ça n'avais jamais eu aucun sens.
Tu allais laisser tomber pour ton propre bien, tu allais bien finir par l'oublier n'est ce pas ? Tant pis. Elle et toi, peu importe ce qui avait bien pu vous unir, c’était terminé.

Sauf que tu la vois ....
Tu aperçois cette photo en glissant ton doigt sur l’écran de ton smartphone...
Cette photo de vous deux qu'elle venait à l'instant de poster...
Pourquoi tu ne l'avais pas unfollow déjà....
Piqûre de rappelle, c’était encore tellement frai...
Elle pense à toi, tu penses à elle ....

« Malgré tout... Ça a toujours été toi. Dès le départ. Dès la première seconde. Pardon... Et merci. »


Tu te mords la lèvre, tu poses ton portable le cœur battant à une allure folle. Pardon ? Et Merci ? Un rictus amer s’étire ... Merci de quoi ? C'est n'importe quoi ! Mais le plus absurde encore, c'est ce sale pressentiment, la sensation étrange que ce poste Instagram n'as rien d'anodin, parce qu'avec elle, rien n'est jamais anodin. Elle ne fait jamais rien par simple insouciance. Et puis après les derniers Sms qu'elle t'avait envoyé ne te rassurais pas. Ta jambe se met à trembler nerveusement, tu te sens si mal d'un coup. Pourquoi pardon ? Cela semble si solennel... Tu reprends ton portable pour jeter un autre coup d’œil à cette image, jamais tu ne parviendras à expliquer comment tu le sais, mais tu le sens, quelque chose cloche !
Tu soupires un long coup, le cœur battant, la lèvre presque en sang d'avoir été mordue si nerveusement. Cette sale gamine, en un claquement de doigts, elle te mettait dans tous tes états.

Et c'est insensé, c'est inexplicable, en trombe, tu te lèves ... Tu veux la voir, dans le meilleur des cas, tu iras la voir pour lui dire que tu ne veux plus la voir. Sur la route, tu roules à une allure folle, fixant d'un air si sévère la route qui se déroule devant toi. Pourquoi tu agis comme ça ? Son ex, n'est-il pas la, lui, pour vérifier qu'elle va bien ? Ce n'est plus ton problème ... Et pourtant t'en est presque à brûler des feu rouge pour la rejoindre.

Tu arrives devant sa porte, tu sonnes, simplement. Elle va bien finir par venir t’ouvrir la porte non ? Mais le temps passe, rien. Tu commences à frapper à la porte, sévère ... Énervé.
« Ouvre moi ... Arrêt de faire la gamine »

Toujours rien.

Tu tapes le code de son ancien appartement à Busan, le cœur battant, t'as même pas le temps de te demander comment cela peut se faire que tu t'en souviens encore que tu rentres déjà dans son appartement, sans gène, sans y avoir été invité. Bingo.

« Momo ? ... »

Tu fais le tour rapidement des pièces principales et tu commences à te sentir con ... Elle est peut-être en cours et tu viens de rentrer chez elle sans gène et sans raison. Tu commences à te maudire d'avoir agi aussi impulsivement lorsqu'un bruit d'eau qui coule attire ton intention. Elle est sous la douche ? ... Tu soupires.
« Tu sais, ce n'est pas parce que tu es toute nue que tu ne dois pas me répondre quand je t'appelle ... »

Tu t'approchais de la porte pour te poster derrière dans le but de lui parler, sans rentrer pour le moment. Tu ne voulais évidemment pas imaginer le pire maintenant que tu étais là. Pourtant, ton intuition persistait, tu ne voulais juste pas t'y confronter dans le cas ou tu aurais pu te tromper... Ce qu’évidemment, tu espérais.
«Si tu ne me réponds pas, je rentre ... T'es vraiment chiante... »
Ta voix n'étais plus sur du tout , la peur te rongeais, si ça se trouve, tu te fais du soucis pour une chasse d'eau qui coule. Et pendant de longues secondes, tu voulais te convaincre de tout ... sauf de ça.

Et tu rentres ...

Horreur, ton sang se glace, une nausée violente s'empare de toi, et tu paniques d'un coup... Reculant dans un premier temps sous le choc. Elle était la, allongée dans sa baignoire, l'eau débordante rouge de sang ... Mais qu'est-ce qu'elle a bien pu foutre ? Son visage semble endormi, apaisé ... Sale gamine !!! Sale peste , tu les avais vues ces putains de cicatrices lors de votre nuit en Thaïlande , et t'avais pas posé de question.
En état de choque , tu restes dans un premier temps là sans rien faire, et des flashback te reviennes, des flash horrible de ce gamin ... Shin Sung , que tu avais laissé pour mort dans ton appartement, le traumatisme que cela avait bien pu te causer, et elle était la, en train de se vider de son sang.
Tu dois te ressaisir !!!!
« PUTAIN ... NON NON NON NON .... ESPÈCE DE DEGENEREE T'ES COMPLÈTEMENT TAPE OU QUOI ? »
C’était ta seule manière d’extérioriser. Dans un premier temps, tu coupes le robinet, tu refuses de penser qu'elle a déjà fini par y passer.
Les larmes aux yeux, le cœur sur le poing d'exploser de peur , d'angoisse , tu attrapes une serviette que tu enroules autour de ses poignets pour limiter le flux. Tu te jettes à genoux sur le sol pour être à sa hauteur , sa peau est encore tiède .. C'est assez récent , tu dois la sauver ! Tu ne peux pas vivre dans un monde ou elle n'existe pas. Les manches de ton haut se gorgeant de ce mélange d'eau et de sang , tu essaie de la sortir de la , elle est habillée , tant mieux mais les vêtement te semble pesé plus lourd qu'elle. Tu ne peux pas la sortir comme ça dans la rue, mais tu ne peux pas non plus la laisser là. À genoux sur le sol, son corps que tu sers contre le tiens, le sang qui se repend sur le tissu blanc ... Tu sors ton portable et appelles une ambulance. La panique dans ta voix était clairement audible.

Le temps qu'ils arrivent te sembla une éternité, tu tenais son corps inerte entre tes bras , tu serrais contre ses plaies des serviette pour empêcher son liquide vitale de sortir d'avantage ... Et tu pleurais. Toutes les larmes de ton corps , sans retenue...
« Je ne sais pas ce que tu n'as pas compris dans toute cette situation, mais même si j'ai du mal a te supporter , même si tu me tapes sur le système presque en permanence ... T'as pas idée de comment, je t'aime ok ? Tu sais pas à quel point je suis fou de toi, je dors plus la nuit en me demandant ce que tu fais ... Avec qui tu es ... Tu peux pas me laisser ok ? Tu n'as pas le droit de me laisser ... Pour moi aussi ça a été toi dès la première seconde ... Je t'aime ... Je t'aime tellement. »
Dans un torrent de larmes, tu ressentais le besoin de lui dire pour la première fois ... De vive voix.
Lorsque les médecins sont arrivés, ils t'ont directement écarté pour prendre la situation en main... Et tu restais la, à te mordre le poing, à te triturer les cheveux nerveusement, tu ne la lâcherais pas d'une seule semelle. Et la question persistait dans ton crâne ... Pourquoi tous les gens a qui tu peux bien tenir finisse toujours par se retrouver dans cet état ? Cette fois ... C'est la fois de trop. Tu te détestes. Tu n'aurais pas dû lui tourné le dos, tu n'aurais pas dû passer ton temps a la négliger. Tu réalises à ce moment précis que peu importe ce par quoi vous êtes passé ... Elle est tout ce que tu veux.

On ne réalise la valeur des choses que lorsque nous sommes sur le point de les perdre.

Tu les avais suivis, dans l'ambulance, jusqu'à l’hôpital. Et ils te posaient des questions ... Qu'est-ce qu'il s’était passé, qui étais tu pour elle, pourquoi tu es allé chez elle. Et tu ne savais répondre a aucune de leurs questions, tout ce que tu te contentais de faire, c’était de fixer son visage qui semblait endormis... Tu voulais la protéger à tout prix, tu voulais qu'elle s'en sorte. Pas pour toi ... Mais pour elle. Comment et a quel moment en était-elle venue à la conclusion que la vie ne valais plus la peine d’être vécue ? Et dans un sens ... Tu lui en voulais terriblement d'avoir pensé que disparaître était une solution.

Arrivé a l’hôpital , ils l'avaient éloigné de toi , et ça te rendais dingue , tu avais l'aire d'un psychopathe dans ce couloir , derrière cette porte ou il s’occupait d'elle. Avec ce pull taché de sang. Le temps te semblait interminable, l'angoisse ne te quittait plus ... et si ce médecin sortait de là pour t'annoncer qu'elle ne s'en était pas sortie, tu te ferais une joie de lui écraser ton poing sur la gueule ... Pas parce que c'est de sa faute, juste pour te défouler. Parce que la, tu en avais besoin !

Au bout d'un long moment, l'homme en blouse blanche finis par sortir suivis d'une équipe d'infirmier.
« Bonjour monsieur, vous êtes de la famille ? »
Tu hoches la tête ... On s'en fou de savoir qui tu es. Ton regard est tellement sévère, t'es pendu à ses lèvres pour savoir ou en est cette situation.
« Je vous rassure tout de suite, la vie de la jeune fille n'est plus en danger, elle a perdu énormément de sang mais grâce a votre appelle nous avons pu commencer a lui en perfuser des son entré dans l'ambulance. »
Un soupire de soulagement s'empare de toi, tu te sens comme si un poids venait de s'envoler.
« Cela dis , les entailles étaient profonde , nous avons fait ce qu'il fallait pour les refermer, je ne vais pas vous demander ce qu'il c'est passé, mais sachez qu'elle va obligatoirement devoir rester un petit temps avec nous pour que l'on s'assure qu'elle va bien, un suivis psychologique sera donc prévu, ce ne sera l'histoire que de quelque jours »
Ton regard fuyait vers la porte de cette chambre ou elle se trouvait ... Tu ne rêvais que d'y entrer pour la voir.
« Faites ce qui est bon pour elle .... »
Ta voix était lasse , dénuée d’émotion.
« Je ... Je peux la voir maintenant ? »
Il te regarde de la tête aux pieds.
« Je pense qu'il serais mieux qu'elle ne vous vois pas dans cet état ... De plus, elle dort, nous lui avons administré un anti-douleur. »
Évidement ... Un refus n’était pas du tout envisageable.
« .... Ça, je m'en contre fou »
Ta voix devenue glacial, sans gène, tu retires ton haut ensanglantée et la tends au docteur.
« C'est mieux comme ça ? Je vais attend qu'elle se réveille... Merci »

Et sans demander ton reste, tu lui passes à côté et entres sans retenue dans la chambre ou elle était allongée.
Le médecin, visiblement habitué à devoir affronter ce genre de situation soupire et se contente de te laisser faire.
« Bien ... Je vais vous apporter de quoi vous vêtir tout de même... »

Mais tu ne l'entendais déjà plus, ton cœur se sert une nouvelle fois en la voyant là, allongé sur ce lit, des pansements sur les poignets, le teint grisâtre et les perfusions suspendue à cette potence en métal à côté de son lit. Une multitude de sentiment te submerge encore ... La colère, le soulagement, l’inquiétude, le choque de ce qui venait d'arriver. Tout avait été si vite et en même temps, cela avait été si long.
Lasse, tu te diriges vers le fauteuil qui se trouvais dans la chambre à côté du lit pour t'y installer. Tu étais tellement perdu, tellement secoué. Et tu avais peur de ce moment ou elle finirais par se réveiller, pourtant, tu venais de le décider, tu resterais là jusqu'à ce qu'elle ouvre les yeux.

Tu la détestes tellement ...
Tu l'aimes tellement ...


Un instant plus tard, le médecin revint vers toi pour t'apporter une blouse blanche propre, celle qu'ils enfilent au patient. Sans trop te poser de question, la tête vraiment ailleurs, tu l'enfiles pour ne pas rester torse-nu sur ce siège. L'homme s'en va, te laissant là et te prévenant qu'elle n’était pas sur le point de se réveiller, qu'il fallait qu'elle récupère. Tu ne répondais presque pas, très brièvement. Peu importe le temps que ça prendra, tu voulais voir son visage s’éveiller.

Seul avec elle, assis sur ton siège, tu allais attendre qu'elle se réveille. Et tu avais attendu des heures, tu avais passé la nuit la, assis sur le siège, tu avais même fini par t'endormir quelque petites heures.

Le lendemain matin, tu ouvres un œil, une infirmière était là pour changer ses pansements, et elle était éveillée, Momo était éveillée. Et personne n'avait pris la peine de l’extirper de ta sieste.
Tu te redresses, lui jette un regard... Un regard sévère. Sans rien dire, sans bouger.
La demoiselle en blouse blanche finie par s'en aller. Le temps t'avait semblé encore si long. Tu soupires un long coup, te lèves dans ta blouse de patient... Et tu fais mine de partir, tu t'en vas, sans un mot ... Sans rien dire alors que tu voudrais hurler ! Tu voudrais hurler de rage, de haine ...
La main sur la poigne, près a t'en aller. Tu finis par te retourner, le regard accusateur, grave.
« Je peux savoir ce que t'avais dans la tête ? Et me sort pas des conneries !! Rien ne justifie ce que tu as fait ... RIEN ... Pourquoi tu as fait ça ? Hein ?? »
Tu te tournes totalement vers elle. Tu ne lui cries pas dessus, mais ta nervosité est palpable.
« Et si je n'étais pas intervenu ? Et si putain de merde, je n'avais pas pris ma caisse pour venir chez toi ? Et si t'avais changé le code de ton appart ? HEINS ? ET SI T'AVAIS RÉUSSI À TE TUER PUTAIN ????? SANS QUE JE PUISSE RIEN FAIRE ....  »
Petit à petit, tu commençais à hausser la voix, tu t'approchais d'elle, d'un pas rapide ... Et si elle n’était plus là ? ....
« Tu me saoul ... »
tu t'assois sur le lit, à côté d'elle et dans un mouvement de protection, tu glisses ta main derrière sa tête pour la blottir contre toi. Tu agis sans aucune logique ... Mais cette situation n'avait rien de logique.
« Heureusement que je suis arrivé à temps ... »


Love Shot
Choi Momo
Choi Momo
♥ ♥ ♥

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MessageSujet: Re: Nous deux ((MomoJae))   Nous deux ((MomoJae)) EmptySam 23 Nov - 9:53



C'est pas fini nous deux

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Que dans le décor tout est cassé
C'est pas fini nous deux
C'est que le début nous deux
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@Yoon Sung Jae (sarasvati)


Depuis sa conversation avec Erin et Sissi, elle n’était plus allée en cours. Elle n’avait plus eu la force de faire quoi que ce soit. Enfermée chez elle pendant des jours, son quotidien se résumait à s’asseoir à même le sol, dans cette pièce qu’avait occupé pendant des semaines Jisoo. Cette pièce qui ne ressemblait même pas à une chambre. Il n’y avait qu’un matelas par terre. Sans protection. Sans couvertures. Avait-elle réellement été monstrueuse à ce point ? Au point de le traiter comme un vulgaire captif, comme un prisonnier n’ayant plus le droit à rien ? Souhaitait-elle vraiment qu’il devienne aussi fou et dépressif qu’elle ? Tout en se recroquevillant un peu plus, jambes ramenées contre son buste, Momo enfonce son visage dans ses genoux. Et si Sissi avait raison ? Et si l’enfer lui-même était trop beau pour elle… ? Jisoo… Si tu savais à quel point je suis désolée… à quel point j’aimerais pouvoir remonter le temps pour que tu n’aies jamais eu à me rencontrer. C’était elle. Au final, ça a toujours été elle. Ça aurait dû être Erin dès le départ… Pourquoi ma foutue fierté ne l’a pas  accepté… ?

Le téléphone fixe sonne pour la unième fois. Sans même broncher, elle laisse la boite vocale répondre à sa place, prête à entendre de nouveau la voix de sa mère. « Allo ? Ma chérie ? C’est moi. Bon… J’essaye de te joindre depuis un moment et… Je commence à m’inquiéter. Qu’est-ce-que ça va ? Est-ce-que tu manges bien ? J’imagine que les études te prennent beaucoup de temps… Si la vie est trop difficile à Séoul tu sais que… Que tu peux revenir ici quand tu veux, pas vrai ? Papa et moi… on ne t’en voudra jamais. Toi aussi… Tu as le droit de trouver les choses trop dures parfois. » En entendant ces mots, le haut de son visage se relève à peine pour observer le téléphone au loin. Est-ce-que sa mère le sent… ? A quel point elle va mal. A quel point elle est en pleine détresse. D’une façon ou d’une autre… On dit que les mamans ressentent beaucoup de choses quand il s’agit de leurs enfants. Mais la pudeur japonaise doit certainement obliger sa génitrice à ne pas trop insister. « Bon… Je… je te laisse. Rappelle-moi d’accord ? » Finit par maladroitement ajouter la jolie voix de la quadragénaire, avant de raccrocher et de laisser à Momo un sentiment de froid intense dans le cœur. Sans le vouloir, les yeux de la belle nipponne s’embrument. Elle s’empresse de les fermer en fronçant les sourcils, soupirant lourdement. Toutes les images de son enfance défilent. Elle se revoit pas plus haute que trois pommes, timidement accrochée à la jambe de sa mère, n’osant pas avancer vers les autres enfants jouant dans le parc. « Tu préfères jouer avec Papa et Maman, c’est ça ? » Son petit cœur avait cogné de joie en se sentant soulevée par les bras de son père, leurs rires s’unissant dans la plus belle des mélodies. Un sanglot glisse finalement le long de sa joue. Pardonne-moi, Maman. Ce n’est pas votre faute à papa et toi. Vous, vous avez été formidables. Les meilleurs parents qu’un enfant puisse avoir. C’est juste moi qui… Qui n’a jamais su où était ma place. Dès le départ… Je me suis sentie mal dans ma peau. Mal dans ce monde... Pense-t-elle en retournant se cacher dans ses genoux, le corps tremblant fragilement. Peut-être qu’elle devrait leur écrire une lettre ? Elle leur doit au moins ça, non ? Si elle n’aura pas le courage de le faire pour Nino, Ren ou même ses grands parents… Momo sait qu’elle se doit de tout leur expliquer. De tout leur dire. Sinon… Jamais ils ne pourront faire leur deuil lorsqu’elle ne sera plus là.

Les larmes tombent passivement sur le papier, écorchent sous forme de tâches l’encre qu’elle utilise pour poser ses mots. Sans avoir le courage de se relire, elle enferme la lettre dans une enveloppe qu’elle pose ensuite sur le bureau. Puis, ses pas se dirigent vers la fenêtre, afin d’observer la pluie qui tombe. Le regard vide. Le visage éteint. A travers la vitre, elle voit son propre reflet, plus blême que jamais. C’était comme si elle était déjà morte. Comme si elle n’était rien d’autre qu’un fantôme condamné à errer dans le monde des vivants jusqu’ à la fin des temps. Elle ne voit rien de plus qu’un monstre. Qu’une âme dépourvue d’amour, de joie. Sans pouvoir se retenir, elle tente d’appeler Ren une dernière fois. C’est à son tour de tomber sur la messagerie. « Kuma-chan… Je voulais simplement te dire que je t’aime et que… Ne t’en veux pas d’accord ? Promet-moi le… » Susurre-t-elle fragilement, d’une voix vibrante d’émotion. Pourtant, Momo ne pleure plus. Momo n’a plus aucune larme à verser. Elle n’a pas la force de faire de même avec Nino. Elle se contente alors de lui envoyer un message, pour simplement lui dire qu’elle pense fort à lui. Elle réalise à cet instant que malgré tout… Il y avait des gens qui l’aimaient. Si seulement cela avait pu lui suffire…

Si seulement elle s’en était réellement
rendue compte un peu plus tôt.


Et lui… que va-t-il bien pouvoir penser ? Va-t-il être triste ? Va-t-il s’en foutre ? Un rire triste et affligé lui échappe. Elle ne sait même plus, Momo. Il avait délibérément ignoré son dernier message, quand bien même ce dernier avait sonné comme un appel au secours. Sauf que ce n’était pas grave. A présent, elle n’avait plus aucune rancune à son égard, plus aucun remord quant à leur relation. Aussi fou que cela puisse être… Ce qu’elle avait vécu avec lui, le bon comme le mauvais, faisait parti des moments où elle s’était sentie le plus en vie. Plus vivante que jamais. Elle l’aime tellement… Si fort… Et c’est bien pour ça qu’elle doit partir. Qu’elle doit l’abandonner. Parce qu’elle réalise qu’à lui aussi, mine de rien, elle a fait beaucoup de mal. Elle l’a fait souffrir. Elle l’a poussé à bout.  En quittant ce monde… Il pourra réussir à tourner la page beaucoup plus facilement, non ? Même si ça la tue de devoir le laisser, de le quitter pour toujours… Momo se dit qu’elle lui doit bien ça. Sung Jae mérite d’être enfin libéré de son sortilège. Épuisée et plus abattue que jamais, c’est dans un dernier élan de force qu’elle trouve finalement le courage de poster cette photo sur Instagram. Cette photo résumant l’essentiel à retenir de ce qu’ils avaient été. Ce dont elle voulait se souvenir avant tout, même après sa mort. Elle glisse ensuite ces quelques mots en légende, avouant enfin l’unique vérité. Cette vérité qu’elle n’avait jamais eu le courage de lui dire directement. Cette vérité sur cet amour foudroyant, qu’elle n’avait jamais eu le cran d’avouer. Il fait parti d’elle. Il avait toujours fait parti d’elle, dès le départ. Il sera à tout jamais sa personne, l’amour de sa vie. Et d’une façon ou d’une autre… Momo espère avoir le droit de pouvoir se réincarner…. pour avoir la chance de le retrouver, un jour. Elle fait le vœu que dans une autre vie, Sung Jae et elle puissent dignement vivre l’histoire d’amour qu’ils avaient manquée dans celle-ci. Quoi qu'il arrive, je t'aime. Tu rirais surement de m'entendre le dire mais...  Tu es la meilleure chose qui me soit arrivée, Yoon Sung Jae.

Encore un peu…
Pense-t-elle en allant chercher sa chemise blanche dans la penderie, l’enfilant par-dessus son jean. Elle veut être avec lui… juste encore un peu. Elle veut l’avoir près d’elle quand ce sera le moment de partir. Ce triste instant arrivant de façon imminente, Momo finit par se rendre dans la salle de bain, résignée. Dans la pièce, elle a l'impression que la mort est déjà là, prête à l'accueillir dignement. Après avoir fait couler l’eau chaude, c’est entièrement habillée que la belle se glisse doucement dans la baignoire remplie. Penaude. Mal en point. Aussi terrifiée qu’impatiente d’en finir. Elle réalise à cet instant combien elle se sent seule et combien c’est dur… de devoir endurer chaque minute, chaque seconde de cette chienne de vie. Elle aurait aimé être plus forte. Elle aurait aimé être plus courageuse que ça, se battre du mieux que possible. Si elle le pouvait… Elle recommencerait tout, reprendrait tout à zéro, deviendrait enfin cette fille qu’elle aurait aimé être. Cette fille tout sauf méchante, bien dans sa peau, à l’aise avec ses sentiments. Cette fille qui aurait pris soin de chacun des êtres comptant pour elle, cette fille capable de pardonner les autres et de se pardonner elle-même pour ses erreurs. Seulement c’est trop tard, non ? Tout est foutu… tout est fini. Le seul qui aurait pu lui donner assez de souffle pour l’aider à survivre, pour l’encourager à se rattraper… Elle l’avait à jamais perdu. D’un geste las, elle prend la petite télécommande pour allumer la haine hifi au loin. Une dernière chanson. Pour être ces dernières minutes avec lui. Pour pouvoir imaginer ce qu’aurait pu être leur vie ensemble... si elle n’avait pas été aussi faible et aussi stupide. Aussi rancunière et cassée. Tout en écoutant la mélodie et les paroles, Momo ferme les yeux. Elle imagine et invente. Elle aurait pu avoir le ventre rond, porter son enfant. Elle aurait pu l’épouser, tout faire pour accepter chacun de ses défauts. Et qui sait… Peut être qu’ils auraient pu s’en sortir en essayant. Ça aurait été fort, quoi qu’il arrive. Si fort…

Lorsque la musique s’arrête, le silence est si lourd qu’il en est suffoquant. Les prunelles gorgées de larmes, Momo observe la lame préalablement préparée et posée sur le rebord de la baignoire. « Je suis désolée… » Murmure-t-elle d’une voix aussi douce qu’éteinte à l’égard de tout ceux qu’elle a blessé et tout ceux qu’elle blessera… prenant ensuite l’objet tranchant entre ses doigts tremblants. Désespérément déterminée, le cœur rongé par les remords et les regrets, elle vient percer un premier poignet, sans aucune hésitation, dans une éprouvante langueur. Un petit cri de douleur lui échappe, accompagné de sanglots. L’entaille est si profonde que l’eau du bain devient déjà entièrement rouge. Puis la deuxième veine du second poignet vient tristement rejoindre la première, se vidant à une vitesse éprouvante dans l’eau, quittant son corps pour rendre ce dernier plus vide et éteint que jamais. Tout ce sangs... la terrorise. Elle a peur, Momo. Si peur qu'elle en pleure. Elle soupire fort face à la douleur insupportable, aussi bien physique que morale qu’elle s’inflige. Elle ferme les yeux, fronce les sourcils, sent son cœur battre comme un fou dans ses tympans… avant de finir par doucement se calmer… Puis ralentir dangereusement. Son regard s’ouvre à peine ensuite. Sa vue est trouble, voilée. Le noir commence à dominer chaque couleur, ses membres dans l’eau ont de plus en plus froids.

Ça y est. C’est fini... Je pars.
Adieu...


I am not the only traveler
Who has not repaid his debt
I've been searching for a
trail to follow again



« Tu n'as pas le droit de me laisser ...
Pour moi aussi ça a été toi dès la première
seconde ... Je t'aime ... Je t'aime tellement. »


Pourquoi fait-il si froid ici… ? Et qui parle ? Est-ce-que c’est lui ? Est-ce-que c’est vraiment Sung Jae ? Ah ! Il faut qu’elle revienne. Il faut qu’elle lui dise de vive voix… à quel point il est tout pour elle. A quel point il peut représenter tout son monde. Elle se souvient encore… Comme si c’était hier. L’instant où leurs regards s’étaient croisés pour la toute première fois…

Elle range son téléphone dans son petit sac à main, excédée par le comportement capricieux de Jisoo. Cet idiot de Kwon ne pouvait-il pas arrêter son manège de temps en temps ?  Merde quoi, c’était son anniversaire demain… Et elle n’aurait pas le temps de le voir. Il le savait, non ? Pourquoi la faisait-il galérer à ce point ? Soupirant péniblement, la japonaise finit par marmonner à l’amie qui l’accompagne ce soir « Je crois que je vais rentrer. » Car son humeur était tout simplement épouvantable. Mais au moment où ses fesses s’apprêtent à quitter la banquette du club, elle le voit. Elle le voit arriver au loin... Impressionnant. Magnétique au possible. A peine fait-il un pas à l’intérieur que leurs regards se confrontent aussitôt, rentrent brusquement en contact l’un avec l’autre. Et là, tout s’arrête. Les gens, les bruits, la terre. Tout… absolument tout, cesse de fonctionner. Son corps chauffe, son cœur rate un battement. L’instant ne dure que quelques secondes et pourtant, Momo a le sentiment qu’une éternité toute entière est passée entre le moment où ces beaux yeux ont rencontrés les siens… et celui où il finit par lui sourire du coin des lèvres, avant de détourner le regard en rejoignant ses amis. « Unnie, c’est qui ce gars ? » Demande sans plus attendre la japonaise, en montrant discrètement l’inconnu. « Lui ? Oh. Tu ne connais pas le célèbre et richissime Yoon Sung Jae ? Il est très populaire pourtant… Gueule d’ange, charisme ravageur… Collectionneur de cœurs brisés. » La plus âgée rigole en disant ça, avant de tourner un regard suspicieux en direction de Momo. « Aish… N’y pense même pas. Il est beaucoup trop vieux pour toi… » Vieux, vraiment ? « C’est un loup. Redoutable. Affamé. Et toi, tu es l’agneau encore blanc et frêle, bien trop innocent. Si tu ne fais pas attention, il te mangera toute crue. » Signale-t-elle tandis que Momo capte de nouveau et sans mal le regard du concerné au loin ; visiblement aussi intrigué qu’elle. Et tandis qu’ils n’arrêtent pas de se lorgner, elle écoute passivement les avertissements de sa camarade la prévenant sur le personnage, se fichant bien que la liste de filles rêvant de sortir avec lui soit longue. Si elle n’est rien de plus qu’un petit agneau et lui un loup féroce… Qu’il vienne alors la chasser. Qu'il ose. Elle.. elle n’a pas peur de finir dévorée par ses crocs.

Ils avaient fini par se rapprocher au cours de la soirée, l’air de rien, près du comptoir. L’un et l’autre… Attirés comme des aimants. "Ton verre est vide, je t'en offre un autre ?" demande-t-il avec ce si beau sourire capable de faire fondre toutes les femmes de la terre. « Non merci. » Répond-t-elle passivement, sans même prendre la peine de lui adresser un regard, contrairement aux heures précédentes. Car la liste de prétendantes est longue pour lui, n’est-ce-pas ? Et si certaines tueraient pour l’avoir, elle veut lui montrer qu’elle n’est pas comme les autres. Qu’elle n’est pas facile à avoir. Mais s’il joue le jeu et accepte son défi… Il pourra avoir d’elle tout ce qu’il désire. S’il se montre assez tenace, elle s’offrira entièrement à lui, toute la nuit. Son premier baiser, sa première fois… Il pourra tout avoir d’elle... Absolument tout, juste pour lui.



Et il y était parvenu.

When the night was full of terror
And your eyes were filled with tears
When you had not touched me yet


Ses larmes roulent encore et encore, tandis qu’elle sort de la boite de nuit. Ce salaud ne perdait rien pour attendre. Pourquoi l’embrasser alors qu’il est avec une autre ? Pourquoi chercher à la faire danser, à chasser chaque homme intéressé s’il n’en a rien à faire d'elle ? Pourquoi autant vouloir lui faire du mal ? Ne pouvait-il pas se contenter d’être avec sa foutue Madame Yoon qui semble si parfaite ? Essuyant rageusement ses lèvres puis ses sanglots, Momo monte dans un taxi et s’effondre sur la banquette.  Elle le hait. Elle le hait tellement ! Viscéralement ! Elle ne le pardonnera jamais d’avoir fait ça. De l’avoir laissé tomber pour une autre. C’était avec elle qu’il aurait dû sortir, avec elle qu’il devrait être, chez qui il devrait rentrer ce soir… Qu’est-ce-que cette fille a de plus qu’elle, hein ? Cette pauvre conne ne pourra jamais l’aimer comme elle. Elle, elle l’aime à en crever… Et elle venait de le comprendre ce soir, de la manière la plus douloureuse qui soit. Qu’elle le veuille ou non, Choi Momo était tombée amoureuse de Yoon Sung Jae... Et elle le maudissait pour ça. Elle le maudissait parce que, d’une manière ou d’une autre, la japonaise savait déjà que jamais au grand jamais… elle ne pourrait aimer un autre homme aussi passionnément que lui.


And then I can tell myself
What the hell I'm supposed to do
And then I can tell myself
Not to ride along with you


« Passe la nuit avec moi… » Chuchote-t-elle tandis que tous deux campent main dans la main devant la porte de sa chambre, dans le couloir de l’hôtel. Parce que ce soir, elle veut baisser les armes. Parce que ce soir, loin de tout, perdue en Thaïlande… Elle veut le retrouver tout en laissant sa foutue fierté de coté. Elle veut lui montrer ce qu’elle n’ose pas dévoiler, ce qui la rend encore un peu vivante. Peut-il faire ça pour elle ? Aussitôt que leurs lèvres se confrontent tendrement après sa demande, Momo n’hésite pas à reculer pour l’entrainer avec elle dans la chambre. Ils tombent doucement dans le lit ensemble, dans les bras l’un de l’autre. Sans un mot, simplement en se regardant langoureusement… chacune de leurs mains vient délicatement retirer l’habit de l’être désiré, dans une respiration déjà trop forte. Toute la nuit, il lui fait l’amour. Véritablement l’amour… se perdant en elle, l’étouffant de baisers et de caresses, la mordant pour la faire gémir de supplice et de plaisir. Désespérée et dévouée, elle s’accroche à lui, le serre fort contre son corps humide, plante ses ongles dans la chair de son dos… Souhaitant que cet instant ne s’arrête jamais.



I had all and then most of you,
some and now none of you
Take me back to the night we met


Non. Je ne veux pas mourir...
Je veux rester avec lui… !


Alors reviens.
Reviens Momo…
Ce n’est pas fini.


Ses cils papillonnent fragilement, tandis que ses paupières s’ouvrent. L’infirmière lui sourit tout en lui disant qu’elle est à l’hôpital… et que tout va bien se passer. Que son petit ami est arrivé à temps. Difficilement, bien trop encore dans les vapes, elle tente de tourner la tête. Son cœur fatigué se serre en voyant Sung Jae endormi tout près d’elle. « Il… Il lui ait arrivé quelque chose ?? Sung... ! » Demande-t-elle sans plus attendre en se redressant, inquiète de le voir porter une blouse de patient. Mais bien vite, sa tête tourne, un vertige la prend. La dame en blanc l'oblige à rallonger doucement le haut de son corps. Puis, un médecin entre. On la rassure aussitôt. On lui dit qu’elle a besoin de se reposer, qu’elle est encore trop faible. Que quand elle se sentira prête… Tout l’aide psychologique dont elle aura besoin lui sera apporté pour parler. Pour se confier. « … Je suis vraiment en vie… ? » Questionne-t-elle comme une enfant, sur le choc, peinant presque à y croire. Le fait que l’infirmière hoche la tête embrume son regard de larmes. Elle ne sait même pas quoi ressentir… Doit-elle se sentir encore plus mal ou au contraire, désespérément heureuse ? Son regard retourne observer le jeune homme toujours endormi. Sa poitrine se compresse, lui fait encore plus mal que la douleur dans ses poignets. Dieu comme c’est lourd à porter… Un cœur amoureux. Idiot. Pourquoi as-tu fait ça… ? Je ne sais pas si je dois t’en vouloir à mort ou... Lui etre infiniment reconnaissante. Reconnaissante, oui. Parce qu’au moins, elle peut le regarder dormir. Elle peut le regarder… tout simplement. Il est là, près d’elle. Elle a droit de savourer chaque seconde qui passe à ses cotés, sans que cela fasse mal. Jusqu’à ce que le soleil se lève, Momo ne détache pas ses yeux de son visage. Pas un seul instant… elle ne le quitte.

Et lorsqu’il se réveille enfin, le regard sévère qu’il lui adresse la coupe dans son élan. Des choses à lui dire, elle en a des tonnes. Aussi belles qu’éprouvantes. Le fait qu’il se lève et s’apprête à la laisser la plonge dans une détresse folle. N’osant même plus le regarder lorsqu’il se met en colère, la gorge de Momo se serre. Fragilement ses petits poings vont serrer le drap du lit. Elle ne dit rien, ne bronche pas. Elle lui doit bien ça, non… ? Et alors qu’il lui demande pourquoi elle a fait ça, elle reste toujours aussi muette. La honte, la tristesse et la culpabilité… tous ces sentiments la prennent au cœur. Ce même cœur qui finit par rater le plus fou battement qui soit, lorsque sans aucune logique, Sung Jae revient brusquement à elle pour la serrer fort contre lui. Dans ses bras, Momo sursaute presque, se crispe en ouvrant grand ses prunelles noires, brillantes comme jamais. Son corps tremble contre le sien. « Heureusement que je suis arrivé à temps ... » Ces quelques mots finissent par avoir raison d’elle. Tout en fronçant joliment ses sourcils, la belle finit par lâcher ces foutus sanglots. « Pourquoi… Pourquoi tu as fait ça ? T'es qu'un idiot, Sung... Le pire des imbéciles... » Les larmes roulent le long de ses joues et l’émotion est si forte qu’elle ne peut que prendre à son tour le jeune homme dans ses bras pour le serrer fort contre elle. « Pardon… » Murmure-t-elle d’une voix à peine audible, observant par-dessus son épaule, réalisant le monde qui les entoure, le fait d’être en vie grâce à lui. D’être là, avec lui. Que rien n’était fini. Que si elle le voulait… Tout pouvait recommencer. Tout pouvait repartir à zéro… quand bien même ce serait monstrueusement dur les premiers temps. Quand bien même sa dépression ne partirait pas si vite d’un coup de baguette magique. « Je suis tellement désolée…! » Peine à dire Momo en pleurant, accrochée à son cou. Merci. Merci d’être là...



Merci de m'avoir sauvée... !




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Yoon Sung Jae
Yoon Sung Jae
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MessageSujet: Re: Nous deux ((MomoJae))   Nous deux ((MomoJae)) EmptyJeu 19 Déc - 14:14



C'est pas fini nous deux

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Même si c'est mort, même si t'as peur
Même si j'ai tort, si ce n'est qu'un leurre
Que dans le décor tout est cassé
C'est pas fini nous deux
C'est que le début nous deux
Même si c'est fou nous deux j't'en prie reviens
@Choi Momo (sarasvati)


Tu ne l'avais même pas remarqué au début, cette chemise blanche qui avait recouvert son corps alors même qu'il était en train de se vider de son sang. Elle était désormais vêtue d'une chemise d’hôpital blanche et aseptisée, mais dans le paquet en plastique transparent que l'infirmière venait de poser sur la table, tu voyais bien le col de cette chemise au travers avec les initials de ton nom et prénom brodée sur le rebord de la poche avant. Du sur-mesure ... Ton cœur se sert alors beaucoup plus fort, cette symbolique te tord les tripes. Pourquoi ? Était-ce dans le but de te faire culpabiliser ? Voulait-elle passer un message ? Tu n'avais pas la tête à lui poser ce genre de question tout de suite.

Le corps de la Japonaise dans tes bras, tes émotions continues de se percuter les unes au autre, tout se mélange, tout semble si flou. Mais une chose est sur la sentir ainsi, sangloter contre toi, te rassure et t'apaise étrangement ... Qu'elle pleure oui , qu'elle pleure toute les larmes de son corps , tu étais tellement en colère seulement quelques minutes auparavant , mais désormais , tu ne peux que te sentir rassuré, elle est là, contre toi et tout en ravalant ta douleur et tes inquiétudes , tu te jures à ce moment là, précis, que plus jamais tu ne la laisserais seule, tu sais comment tu es , tu sais à quel point tu peux être toxique parce que tu as toujours cherché à l’être. Comme tu l'as toujours pensé si fort : si tu n'es pas aimé , alors tu seras détesté , c'est toujours mieux que de ressentir de l'indifférence. Et à cet instant , tu te dis qu'après lui avoir donné toute les raisons du monde de te haire , tu vas essayer de lui donner toute les raisons du monde de t'aimer. Tu veux lui prouver, même si partout ou tu passes, tu engendres la douleur, que tu peux aussi faire en sorte de lui donner la sensation que la vie mérite d’être vécue.
Évidement, tu lui en veux terriblement , mais à ce moment , tu te dis qu'en parler ne ferais que remuer le couteau dans une plaie bien trop fraîche. Tu attendras le bon moment. En attendant, tu vas la serrer contre toi et essuyer ses larmes. Parce que c'est ce don vous avez tous les deux besoins.
Ses insultes ne te vexent même pas, au contraire, un rictus d'ironie s’étire au coin de tes lèvres alors que tu la retiens contre toi. Est ce que c'est vraiment toi l'idiot dans cette histoire ?
« Comme si j'avais vraiment besoin de te dire pourquoi j'ai fait ça ... »
Il est vrai que tu n'avais pas été 100 % clair sur la nature de tes sentiments ... Verbalement du moins. Mais n'avais tu pas réussis à démontrer à quel point tu tiens à elle juste en ravalant ta foutue fierté sur cette plage en Thaïlande ? Cette nuit passée avec elle loin de tout ou tu avais eu l'impression de la découvrir véritablement pour la première fois. Tu tiens à elle ! La voilà la réponse !

Elle te serre dans ses bras à son tour, elle s'excuse. Ça te tord le cœur, c'est toi qui es désolé en vérité. Désolé de lui avoir fait autant de mal, désolé d'avoir joué avec elle de manière aussi dure et sans pitié. Tu avais eu la sensation de trouver une adversaire à ta taille dans votre jeu de séduction, mais ce n’était pas le cas. Tu avais juste trouvé une victime plus résistante que les autres. Et elle t'en avait fait voir de toutes les couleurs justes pour ça.
Ta main glisse dans ses cheveux emmêlés, tes lèvres se posent sur sa joue pour un baiser de protection.
« Ce n'est pas grave, le principal désormais, c'est que tu ailes mieux ... on reparlera de ça plus tard , je pense que la, tu as surtout besoin de repos et je pense que nous avons besoin de nous remettre de nos émotions. »
Ta voix est si calme alors que tu aurais pu tout explosé un quart d'heure avant. Tu desserres ton étreinte pour poser ton regard malgré tout rougis dans le siens totalement embué de larme. D'un geste d'une douceur extrême , comme si tu ne voulais pas écorcher de tes doigts son visage encore fatigué , tu écartes une de ses mèche de cheveux et tu lui souris , un sourire faible et soucieux, le regard doux désormais. Oui ... Tu lui reparlera de ça plus tard, tant que maintenant, tu veux juste profiter du fait qu'elle s'en soit sortie.
«J'ai pris une décision, et tu ne vas pas trop avoir ton mot à dire ... Je sais que tu n'aimes pas quand je décide pour toi, mais je pense que ... C'est la meilleure chose à faire. »
Sinon, tu ne dormiras plus la nuit. Tu as toujours eu l'art d'imposer tes choix, et même si tu sais que ça va être bancale, c'est ce qui te semble être la meilleure des solutions.
« Tu vas venir habiter chez moi ! Ça va être beaucoup de changement d'un coup et peut être que je ne devrais pas te l'annoncer comme ça, maintenant, mais je voulais que tu le saches. Je sais que ça va être compliqué pour pleins de raison, mais ... Je pense que tu ne dois pas rester seule. Ce n'est pas une décision que je prends à la légère sache le ! J''ai bien réfléchis et je me suis dit que la seule conclusion a tout ça, c'est que ... c’était peut-être ce don nous avons besoin tous les deux. »
Oui, tu y avais déjà pensé avant, mais tu n’étais pas prêt à perdre ta liberté auparavant ... Mais maintenant ta liberté, c'est elle.
Tu lui souris encore.
« On fait que de la merde quand on n'est pas ensemble ... Alors pourquoi pas ? »
Tu ne voulais pas qu'elle pense que ton but était de la contrôler, car ce n’était pas du tout le cas.
« Ça doit te paraître étrange comme idée, mais ... Si on faisait tout comme tout le monde, on n'en serait pas la, je suppose... »


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MessageSujet: Re: Nous deux ((MomoJae))   Nous deux ((MomoJae)) EmptyJeu 26 Déc - 16:00



C'est pas fini nous deux

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Même si c'est mort, même si t'as peur
Même si j'ai tort, si ce n'est qu'un leurre
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C'est pas fini nous deux
C'est que le début nous deux
Même si c'est fou nous deux j't'en prie reviens
@Yoon Sung Jae (sarasvati)



Son cœur bat à la chamade. En vie. Simplement en vie… grâce à lui. Lui qui la serre si fort. Lui qui la protège de ses bras chauds et puissants. Pourquoi maintenant ? Pourquoi seulement maintenant ? Sait-il seulement à quel point elle désespérait qu’il revienne ? Qu’il soit enfin près d’elle ? Bien trop affaiblie et vulnérable, la belle japonaise ne peut que craquer. Comme une enfant perdue et terrorisée, elle pleure à chaude larmes en enlaçant le Yoon à son tour de sa maigre force. Si petite et si fragile, dans ses bras. Elle ne cherche pas à cacher ses émotions, laisse l’armure autour d’elle depuis si longtemps enfin se briser entièrement pour se retrouver mise à nue devant lui. Lui qui, pourtant, pourrait de nouveau la briser en un rien de temps. Lui qui pourrait l’achever si vite, imprévisible et dangereux. Pourquoi n’a-t-elle pas peur, Momo ? Pourquoi se sent-elle au contraire si rassurée, désespérément en sécurité ? Tout semble bien trop beau. Bien trop fou. Une finalité inespérée, semblable à des chimères aveuglantes. Même dans ses rêves les plus fous, elle n’aurait jamais pu imaginer qu’il soit tout à coup si proche d’elle, si inquiet pour elle. « Comme si j'avais vraiment besoin de te dire pourquoi j'ai fait ça ... » Oui... Dans le fond, pourquoi lui demander ? N’a-t-elle pas déjà la réponse, au plus profond d’elle ? Sung Jae n’a pas besoin de le dire ouvertement. Il l’aime. Il l’aime depuis toujours… qu’il le veuille ou non, qu’elle le veuille ou non. Même si c’est terrifiant, Momo le sait. Momo le sent. Et malgré la puissance de ces sentiments si fous, malgré la beauté et la chaleur qu’il lui offre soudainement avec tant de sincérité… la belle continue d’avoir peur. La belle continue de se haïr elle-même. La peur incessante de le perdre, de ne pas avoir le droit de l’avoir pour elle.

Cette peur que ressentirait une femme amoureuse, consciente pour la première fois qu’elle pourrait tout perdre si facilement. Pourquoi serait-elle méritante d’une aussi belle chose, après tout ce qu’elle a fait ? Après tout ce qu’elle lui a fait ? A-t-elle encore seulement le droit d’aimer et d’être aimée en retour… ? Ses yeux perlés de larmes se ferment face à ce baiser protecteur qu’il dépose si doucement sur sa joue humide. Momo le laisse la serrer un peu plus fort dans ses bras, l’entourer de ce cocon si réconfortant, inattendu. Sa voix est si douce, si calme. Un peu plus apaisée, elle l’écoute attentivement, toujours cachée contre son torse. Ses prunelles noires ne s’ouvrent à nouveau qu’en entendant son annonce. Prise de court et encore perdue dans des milliers d’émotions confuses, la nipponne vient rencontrer le regard de Sung Jae. A-t-elle bien entendu ? Habiter… chez lui ? Lui et elle… Habiter ensemble ? Tout en écoutant ses explications, il lui donne le sentiment d’en avoir autant besoin qu’elle. Habiter avec Sung Jae… « Si on faisait tout comme tout le monde, on n'en serait pas là, je suppose... » Ses doigts filent aussitôt sur le visage du blond après ces dernières paroles, tendrement. Son index et son majeur se posent fragilement sur ses lèvres pulpeuses, dans une délicate douceur. Comme pour le faire gentiment taire. Comme si elle avait peur qu’il en dise trop… ne se sentant pas encore prête. Observant son propre geste un instant, Momo finit par faire remonter ses prunelles embrumées vers celles de Sung Jae. Aussi incertaine que reconnaissante. Aussi dévastée qu’aimante. Faire comme tout le monde, avec lui… Ça aussi, le peut-elle vraiment ? Mérite-t-elle d’être heureuse avec lui, pour de vrai ?

Plus doucement cette fois, les larmes recommencent à couler le long de ses joues. Sa petite main glisse pour caresser la joue du Yoon, tandis qu’elle admire chaque trait de son visage. « Je ne sais pas… si j’ai le droit à tout ce que tu m’offres… » Avoue-t-elle d’une voix si pure, tremblante. « Parce que… c’est bien trop beau… et moi, je… » Les mots peinent à sortir, douloureusement coincés dans une gorge trop serrée. Dieu comme c’est dur. Si dur d’avouer à quel point on va mal. A quel point on est en pleine détresse. A quel point on hait l’image que le miroir reflète de nous... « J’ai… J’ai fait des choses si affreuses… j’ai fait du mal à tellement de monde, toi y compris… » Et elle s’en veut. Tellement. Comment arrivera-t-elle à se pardonner elle-même ? Le pourra-t-elle seulement ? Fermant douloureusement les yeux, Momo inspire fortement. Ses petites mains cherchent avec désespoir celle de Sung Jae. « Je suis fatiguée…  d’être constamment en colère… Fatiguée d’être un monstre… Je suis épuisée… » Confie-t-elle tandis que son beau regard vient retrouver le sien. « J’aurais… simplement voulu être heureuse. Et… rendre heureux les gens que j’… » Même là… le dire semble trop compliqué, trop dur. C’était comme si elle s’interdisait ce sentiment pourtant primordial pour la survie de chaque être sur cette terre. Celui d’aimer. D’aimer encore et encore. D’aimer à la folie. Et lui, elle l’aime comme une folle. Elle l’aime tellement qu’elle ne peut se résoudre à lui donner une Momo complètement brisée. Une Momo cassée, mal dans sa peau. « ...Pardon. J’ai besoin d’aide… » Avoue-t-elle malgré tout, pour la première fois plus vulnérable que jamais. Les pleurs redoublent inévitablement sur son beau visage cerné. La japonaise retourne se cacher contre le torse du plus âgé, la haut de crâne se bloquant tendrement sous son menton. « Je ferai… tout ce que tu veux… » Achève-t-elle dans un souffle, ses doigts tremblotants accrochés au tissu de son haut. Je vivrai avec toi si tu le veux. S’il te plait, ne m’abandonne pas. Et surtout… laisse-moi le temps de me remettre, de me pardonner. Le temps de réparer mon cœur, de le remettre à neuf… rien que pour toi.



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