your warmth against mine #soorin

I am thinking of you in my sleepless solitude tonight,
if it’s wrong to love you then my heart just won’t let me be right.

La porte se referme derrière lui dans un grincement. Une voix bien intentionnée le lui indique : il n’a pas intérêt à ressortir. Depuis quand est-ce qu’un Kwon Jisoo suit les ordres qu’on lui donne ? Seulement, pour faire bonne figure au moins quelques dizaines de minutes, il retire sa tenue de la soirée, prend une douche pour se rafraîchir et vient s’allonger sur son lit. Un soupir. Tu veux m’épouser ?, et sans qu’il ne puisse s’en empêcher, les coins de ses lèvres se relèvent. Quelle idiote. Quelle adorable idiote. L’alcool commence à s’évaporer mais les effets sont toujours là : béatitude, joie, et envie de la retrouver, plus que tout. S’oserait-elle à agir comme ça sans alcool ? Mais oui. Elle t’a embrassé avant de boire. se rappelle-t-il en frémissant, rappelant l’image à son esprit. La façon dont elle l’avait collé contre la porte, dont elle s’était emparé de ses lèvres. Les souvenirs contractent agréablement son bas ventre, et il sourit un peu plus, les paupières fermées.

Lorsqu’il ne perçoit plus aucuns bruits dans le couloir, Jisoo se relève. Il se rhabille, mais cette fois avec des vêtements un peu plus décontractés : un pantalon de jogging et un débardeur, en soit, son pyjama habituel. Et par dessus, pour ne pas prendre froid, une grosse doudoune dont il remonte la fermeture jusqu’à son nez. Et si elle lui dit de repartir d’où il vient ? Serait-elle si cruelle, que de le renvoyer dans le froid ? Il n’aura qu’à monter la tente dans le café et, sûrement, craquera-t-elle à un moment ou à un autre.

A pas de loups, il sort de l’appartement, referme la porte le plus doucement possible et descend vite les escaliers jusqu’au rez de chaussée. peut-être que ce n’est pas raisonnable… non, ce n’est pas raisonnable du tout… et pourtant il prend la moto, l’impression d’avoir quand même un peu dessaoulé, assez pour ne pas créer d’accident. Jisoo arrive à la galerie sans problèmes, gare l’engin devant l’entrée (presque par provocation contre tous ceux qui les ont séparé), et se dirige vers la galerie. Silencieuse. Tout le monde est parti. Le ménage ne sera surement fait que le lendemain, et partout, par terre, il reste les petits confettis d’Hana, qui viennent s’accrocher à ses chaussures. Il les enlève au pied de l’escalier, sûrement pour ne pas trahir sa présence, et monte les marches deux à deux. Dort-elle ? Sûrement. Il pousse la porte. L’obscurité ne lui permet pas de deviner les meubles ou la figure d’Erin, alors il se sert de sa mémoire, infaillible (sauf exceptions), pour se diriger dans le noir. Se cognant finalement le genou contre le lit, Jisoo retient une exclamation de douleur et s’accroupit, cherchant à capter son visage, à s’habituer à la faible luminosité. Sa doudoune, il l’a déjà enlevée durant sa montée. Il soulève la couette. Doucement. Pour ne pas la réveiller. Et en même temps, il n’attend que ça : qu’elle se réveille, qu’elle lui sourie, qu’elle l’embrasse, et qu’elle vienne chatouiller son cou du bout de son petit nez. La chaleur vient l’envelopper. Sa jambe vient frôler la sienne. Dort-elle encore ? Il se rapproche. Attrape sa main et entrelace ses doigts aux siens. écrase sa joue contre l’oreiller libre et garde les yeux ouverts, jusqu’à ce qu’enfin, ses traits apparaissent dans l’obscurité.


Featuring : @hyun erin

gabi le loup

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Elle avait grogné lorsque finalement, Sissi avait poussé Jisoo vers la sortie. Encore plus lorsque Ren l’avait amenée en sac à patate jusqu’au bureau pour qu’elle se couche ; ne se privant pas d’ailleurs pour mordre fort dans l’épaule du pauvre Choi sans se gêner. Et il en fut de même pour Junho, qui avait pris le relais en s'imaginant sans doute plus robuste. Un vrai démon. Une vraie petite furie. Étrangement calme malgré tout, certes... mais une furie quand même. Complètement saoule et pas très contente qu’on éloigne son futur mari d’elle, Erin n’avait pas aimé la façon dont la soirée s’était terminée. Encore moins la façon dont tout le monde s’était permis de lui dire ce qui était bon pour Jisoo et elle, même indirectement. Bien sûr, l’alcool y était pour beaucoup. Mais même dans l’ivresse, la belle anglaise savait qu’on lui demandait d’être raisonnable. Encore et toujours raisonnable.

Au final, seule Max n’avait rien dit. C’est sans doute pour cette raison qu’Erin ne l’avait pas mordue d’ailleurs... puis on ne mord pas les femmes enceintes, de toute façon. Après que la byun l’ait aidée à se démaquiller, se doucher, se brosser les dents et surtout se mettre en pyjama fissa (le genre de pyjama rose bonbon qu’elle déteste en plus, merci encore Jeha), la photographe s’était donc retrouvée seule dans ce grand bureau faisant office d’appartement. Seule. Encore une fois. Et dans son esprit encore tout vaseux et tourbillonnant, le souvenir flou d’un Jisoo souriant auprès d’elle. D’un Jisoo répondant au tendre baiser qu’elle lui avait donné en tout début de soirée. Dieu. Comme il peut lui manquait. Elle s’était cachée sous les couvertures, Erin. Bien plus triste qu’elle ne l’aurait voulu, après tout ce bonheur et toute cette euphorie ressentis ces dernières heures. Voilà bien longtemps que son coeur ne s’était pas senti aussi léger. Ce même cœur qui, devenu un peu plus fragile, avait bien trop hâte que le soleil se lève pour pouvoir le retrouver, lui. Pour qu’elle puisse voir son visage de nouveau.

Malgré la chaleur de la couette, malgré la fatigue, elle ne dort pas. Elle compte, Erin. Elle compte chaque minute qui la rapproche du petit jour. Et lorsque finalement, le bruit de la moto de Jisoo se garant devant la galerie se fait entendre, un bête sourire comblé vient orner ses lèvres. Son coeur tambourine de joie en devinant sans mal ce bruit de moteur qu’elle reconnaît à la perfection. La jolie hyun peine presque à y croire, sans que ça l’étonne vraiment également. Il est venu. Il est venu la voir, la retrouver. Est-ce-qu’elle lui manquait à ce point ? Feignant de dormir en entendant les pas s’approcher, Erin ouvre un oeil et le referme aussitôt en reconnaissant la silhouette du jeune homme derrière la vitre feutrée de la porte. Elle s’étouffe pour ne pas rire en l’entendant se cogner, joue à la perfection la belle endormie malgré un ventre grognant de joie en le sentant la rejoindre dans le lit. Son coeur bat comme un fou. Rien que d’imaginer pouvoir passer tout le reste de la nuit à ses cotés... De pouvoir l’embrasser, le toucher... Sans que personne ne trouve quoi que ce soit à redire, comble de bonheur la douce anglaise. Frissonnant en sentant sa jambe frôler la sienne, elle n’hésite pas à répondre à l’étreinte de ses doigts entre les siens. Un beau sourire se dessine sur son visage endormi. « Regarde un peu où tu marches, hm ?... Stoopid boy.~ » Finit-elle par susurrer tout bas, tendrement... en même temps que son regard brillant s’ouvre pour s’encrer dans celui du Kwon, définitivement heureux.




Featuring : @kwon jisoo

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Les doigts d’Erin se referment contre les siens. Alors comme ça, elle ne dort pas. Et depuis quand ? La phrase qu’elle lui offre semble sous entendre que ça fait un moment. Il esquisse un sourire gêné. “C’est bon…” lance-t-il en se rapprochant un peu plus d’elle. Il devine un sourire, léger. Ses yeux, encore à demi fermés, et ses cheveux, un peu ébouriffés. Le sourire étire ses propres lèvres et pendant un moment, dont il ne parvient pas à estimer la durée, il reste silencieux, à simplement la regarder. “j’ai dû m’échapper de chez moi comme un voleur…” lance-t-il finalement en murmurant, rapprochant son visage de celui d’Erin jusqu’à ce que les bouts de leurs nez se frôlent. Il garde les yeux ouverts, et l’impression que leurs cils, eux aussi, s’embrassent. “tu m’attendais ?” finit-il par demander, curieux, en chuchotant.  Son corps s’adoucit. Les battements de son coeur, aussi. Les frissons, eux, ne cessent pas. Pourquoi est-ce que c’est si agréable ? Pourquoi ne s’est-il jamais senti aussi heureux qu’à ses côtés ? Et pourquoi tout le monde s’acharne à vouloir leur voler ça ? "tu m'as manqué" ne peut-il s'empêcher de finalement chuchoter, pour lui exprimer sa frustration.


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Le simple fait d’entendre le timbre grave de sa voix lui serre agréablement le ventre. En devinant son sourire, Erin garde toujours le sien, fragile et heureux. Simplement heureux. Sentir son parfum, sa chaleur... L’imaginer avoir fait son sale gosse rebelle au point de se garer devant la galerie rien que pour elle... Ne peut que faire frémir son coeur de joie. Tout en le toisant avec amour, la belle anglaise laisse le jeune homme s’approcher d’elle et entrer dans sa bulle. «Ce n’était pas prudent de prendre la moto après avoir autant bu...» Ne peut-elle pas s’empêcher de dire, le sermonnant gentiment d’une voix terriblement douce. Soupirant tout bas alors que leurs nez se frôlent, Erin se contente de répondre à sa question par un timide signe de tête. Bien sûr qu’elle l’attendait. Pour confirmer un peu plus ses dires silencieuses, ses doigts serrent d’avantage ceux du beau Kwon. Des frissons lui échappe en entendant ce timbre si suave. Elle le sent presque irrité à cause de ce fameux manque dont Jisoo parle. «Toi aussi... beaucoup... » Assure-t-elle d’une voix à peine audible, toute aussi cassée par la frustration et le désir que lui. Pourquoi se sent-elle si bien ? Pourquoi malgré tout, le simple fait d’être à nouveau infiniment proche de lui la comble sans qu’elle ne parvienne à culpabiliser ? Est-ce-que l’ancien Jisoo lui en voudra, si elle se laisse aller...? Ne voudrait-il pas que son bonheur après tout... Et encore plus avec lui-même ? De sa main libre, la photographe vient caresser du bout des doigts l’endroit où il s’est cogné tantôt... après avoir subtilement frôlé son ventre. «Tu n’as pas mal...? Ça va...?» Chuchote t-elle malgré tout soucieuse... alors que leurs lèvres se frôlent déjà sans gêne. Erin frisonne un peu plus, laisse l’une de ses jambes passer entre celles de Jisoo, amoureusement. Oui. Amoureuse. Dieu... Il n’a pas idée à quel point elle peut l’être, amoureuse...



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“Je sais” ne peut-il s’empêcher de répondre face aux réprimandes d’Erin. “Je ne la prendrai pas pour rentrer” ajoute-t-il en enfonçant un peu plus son regard dans le sien. Elle n’a pas l’air de vouloir le voir s’échapper non plus : sûrement qu’ici, ils passeront la nuit ensemble. Même si Jisoo ne sait pas encore de quoi cette nuit sera faite… il se satisfait déjà de l’avoir à nouveau près de lui. Cela lui paraît être la place qu’il lui faut, la place qui lui convient. Être près d’elle pourtant ne le contente pas entièrement, et le ton d’Erin lui laisse à deviner qu’elle aussi, sent cette attraction indéniable qui les lie l’un à l’autre. Leurs esprits, toujours, et leurs corps, inévitablement. Il aimerait tant se fondre en elle. L’avoir au plus près de lui pour voir, voir si là, là, il trouverait ce quelque chose d’inatteignable dont les lueurs l’attirent à chaque fois qu’il la regarde. Mais sûrement que s’il y cédait… “non” chuchote-t-il face à sa question, en faisant non de la tête. ça ne lui fait pas mal ou en tout cas, pas autant qu’eux. Pas autant que cette main qui vient de frôler son ventre. Pas autant que cette tension qui vibre entre les centimètres qui les séparent, pas autant que cet interdit qu’on a posé sur eux et qui ne rend la tentation qu’encore plus grande. N’ont-ils pas compris, tous ces idiots ? Que dire à Jisoo qu’il ne peut pas faire quelque chose, ne lui donne que plus envie de le faire… Et si personne ne veut que lui, et Erin, entretiennent ce genre de relation… ne doit-il pas forcer, pour l’obtenir ?

Il soupire, en sentant cette jambe, si naturellement, passer entre les siennes. “Erin…” vient-il répondre à son geste, d’un ton réprobateur. Parce que c’est mal. Même si Jisoo ne sait pas exactement pourquoi, il sait que tout ce qui est ici est mal. Si mal que son désir ne fait que s’en décupler. Si mal qu’il a envie de pousser le vice jusqu’à ses tréfonds. “s’ils ne nous avaient pas séparé… on dormirait déjà” vient-il chuchoter. Oui. Sûrement que sous la fatigue et l’alcool, ils se seraient évanoui comme des pierres sans faire quoi que ce soit de mal. Il avait fallu pourtant, que tous se mettent en leur chemin. Et maintenant… “pourquoi est-ce qu’ils sont comme ça ?” ne peut-il s’empêcher de chuchoter, plus pour lui même que pour Erin. Il ne se doute pas qu’elle ait une réponse. Si elle le savait, après tout… elle lui aurait dit, non ? Il n’imagine pas Erin retenir quoi que ce soit de lui. Pourquoi garder des secrets ? Elle lui a déjà fait part de cet amour qui la torture, et il n’imagine pas qu’il y ait quoi que ce soit de plus sombre que ça. “Je n’aurais pas dû venir” finit-il par soupirer, d’un ton qui laisse à penser le contraire exact. Il ne regrette rien, après tout. Peut-être, pourtant, n’avait-il pas imaginé que ce serait si dur et frustrant, de l’avoir là, rien qu’à lui, si près, et de se retenir, encore. Il ne cesse de la regarder. étire cette frustration qui au final, est si douloureuse qu’agréable. “alors comme ça, tu veux m’épouser ?...” finit-il par chuchoter tendrement en laissant un sourire venir étirer ses lèvres.


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Il la tue. Avec toujours plus d’ampleur, toujours plus de supplice. Elle meurt d’amour à petit feu par sa faute. Soupirant en même temps que lui lorsqu’il la réprimande quelque peu en douceur, Erin n’enlève pourtant pas sa jambe. Il a pris le risque de venir... Qu’il ne s’étonne pas de la sentir aussi envieuse à présent. Et même si l’alcool joue encore, l’anglaise sait que c’est son cœur qui domine avant tout chacun de ses actes. Elle doit se faire violence pour ne pas voler ses lèvres pulpeuses sur le champs, pour ne pas arracher chacun de ses vêtements sans plus attendre. Parce qu’elle sait malgré tout que c’est mal. Ce qu’ils font tous les deux, à cet instant précis... Est terriblement mal. On leur a bien fait comprendre tout à l’heure. Et au vue du regard aussi furieux qu’inquiet de Sissi, Erin ne doute aucunement que la Kwon viendra la rappeler à l’ordre dès le jour sera levé. Mais malgré tout... N’est-ce-pas à cause de toutes ces interdictions que tous deux se retrouvent dans une telle situation pour le coup ? Tous les deux frustrés. Tous les deux... Plus tentés que jamais. Oui, la tentation est immense. Cuisante. Presque douloureuse. Et certainement que sans l’intervention stupide des autres quelques heures plus tôt, ils dormiraient sagement comme des bébés à présent. Jisoo le sait bien. Et elle le sait bien. Que faire alors...?

Elle est incapable de répondre à sa question. Cachant au mieux sa tristesse, Erin se contente de caresser simplement les cheveux du Kwon sur le coup, avec un air désolé. Que peut-elle dire ? Elle n’a pas le droit. Elle n’a pas le droit de lui dire la vérité, quand bien même elle en crève d’envie. «Peut être que ce qui nous arrive les dépasse...» Finit-elle par soupirer après de longues secondes, comme si le fait de les imaginer plus proches que deux simples amis bouleversait un peu trop la petite famille. La réalité est toute autre, bien évidemment. Les plus dépassés dans l’histoire, c’était eux. Eux qui se voulaient plus que jamais. Eux qui se désiraient douloureusement, se plaisant dans une torture devenant de plus en plus indispensable à leur survie. En l’entendant dire qu’il n’aurait pas dû venir, Erin ne peut que faire non de la tête à son tour. Sa main vient rejoindre la joue du coréen pour tendrement la frôler. «Tu sais bien que c’est faux...» Susurre-t-elle, toute aussi coincée que lui, complètement perdue par ce volcan en elle, prêt à entrer en irruption à tout moment. Si elle veut l’épouser ? Devant l'esquisse tendre qu’il affiche, la belle s’enfonce un peu plus dans son coussin en souriant également. «Qui sait... Tu me dirais "oui" toi, si je te le demandais ? » Questionne-t-elle du bout des lèvres, tout en fermant les yeux. Si je te disais que ce foutu premier amour qui me manque tant n’est nul autre que toi...Pourrais-tu seulement le croire ? Est-ce-que tu l’accepterais ? Pense-t-elle en ré-ouvrant ses prunelles, les plantant avec puissance dans les siennes. «Pourquoi moi ?» Questionne-t-elle finalement, tout bas. Pourquoi elle, oui ? Qu’est-ce que le Jisoo d’aujourd’hui a à dire ? «Tu pourrais avoir qui tu veux, si facilement... Tu aurais pu coucher avec n’importe qui, depuis déjà si longtemps...» Fait-elle remarquer alors son corps se rapproche inévitablement du sien, lentement. La chaleur qui en émane la rend folle. «Si on se marie un jour... On le fera tout le temps tu sais ? Tous le temps. Tous les jours...» Assure-t-elle dans un souffle savoureux, frissonnant elle-même de ses propres mots.  



Featuring : @kwon jisoo

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Ce simple geste, celui de ses doigts, passant dans ses mèches, le tue. Une tendresse qui lui donne envie de pleurer. Une impression d’être protégé, aimé, voulu, d’une façon plus tangible qu’il n’a connu autrefois dans sa vie. Tient-elle à lui à ce point ? Ou est-ce lui, qui s’imagine toutes ces choses qui conforteraient son coeur ? Après tout… est-ce que cet inconnu, dont elle lui a parlé, n’est pas plus important que lui, au final? Qui est-il ? A-t-il même le droit, d’accepter cette affection, d’aller la chercher, et pire, de la désirer jusqu’à en devenir addict, à bout de souffle lorsqu’il est loin d’elle ? Est-ce normal ? Est-ce logique ? Et surtout, pourquoi est-ce que tout lui semble si naturel ? Comme si les choses étaient destinées?

Le Jisoo qu’il connaît se moquerait de toutes ces questions, de toutes ces idées. Mais il ne trouve plus de pont entre celui qu’il croyait être et celui qu’il est aujourd’hui. Fait est qu’il a dû l’accepter : cette année, bien qu’effacée de sa mémoire, perdure dans les traces de son coeur, dans les chemins de son cerveau. Ses automatismes sont différents. Ses envies, ses pensées, ses sentiments, ce qu’il ressent pour ces gens, tous ces gens. Et surtout elle. Elle qui, au lieu de l’écarter de lui, le ramène à sa réalité la plus profonde. Elle de qui il ne pourrait jamais se lasser. Elle qui jusqu’à peu ne voulait pas de lui à ses côtés, et qui a fini, pourtant, à craquer devant son insistance. Pourquoi ? Pourquoi ?

Il efface les questions. Son corps le ramène à la réalité. Celui qu’elle anime par ses caresses et par ses mots susurrés, celui qu’elle anime rien que par sa présence, par sa chaleur, par son regard dans lequel il se perd. S’il dirait oui ? C’est bête mais s’il s’écoutait, il acquiescerait. Sans y réfléchir. Parce que cela semble tellement évident. Pourtant, ce serait fou. Ils ne se connaissent pas tant que ça. Et lui… lui…

Son regard le rappelle. Sa question lui fait froncer les sourcils. Ce qu’elle lui dit le pousse à s’écarter, à nouveau, dans les tranchées de son esprit. Ce qu’elle achève pourtant de dire le tire à la surface. “Quoi ?” répond-il bêtement. Les mots repassent dans son esprit. Elle ne lui a jamais parlé comme ça, non. Et il n’aurait pas imaginé… surpris à nouveau. “c’est l’alcool… qui te fait dire ça” souffle-t-il en se redressant, parlant plus pour lui même qu’à son égard. Doit-il vraiment se laisser aller ? N’aurait-il pas l’impression de prendre avantage d’elle, qui ne lui a jamais dit toutes ces choses auparavant ? Pourtant, son corps le lance. Son bas ventre se contracte. Tout en lui veut se jeter sur elle, l’envelopper jusqu’à la faire disparaître. Assis dans le lit, Jisoo finit par reprendre la parole, “je ne te veux pas” avoue-t-il avant de tourner le visage en sa direction, rencontrant son regard. “c’est ça la différence. je ne te veux pas. je ne te veux pas comme une chose qui nous anime et qui finit par lasser. je ne te veux pas comme le caprice d’un enfant qui s’ennuie. je ne te veux pas comme un homme cherche à combler un désir.” il s’égare, s’arrête, revient, “je ne te veux pas, Erin. j’ai besoin de toi. et même dire ça me semble insensé… illogique… car ça l’est. ça n’a pas de sens. mon cerveau ne sait pas quoi en faire, n’arrive pas à le démêler. mais c’est ainsi. je n’ai pas envie de te voir… je souffre de ton absence. je ne veux pas te toucher… mais mon corps tout entier crie de ne pas t’avoir près de moi” avoue-t-il d’une voix tremblante, peinant à même comprendre la portée de ses mots, leur signification. “est-ce que tu comprends ?...” demande-t-il finalement, espérant peut-être qu’elle en sache plus que lui, qu’elle ait la clé de toute cette incompréhension qui l’habite, et qui fait, inévitablement, monter les larmes à ses yeux. avant pourtant qu’une larme ne coule, il se penche vers elle et vient presser ses lèvres contre les siennes, laissant la goutte, salée, finir par venir se mélanger à leur baiser.


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Peut être que ça va trop loin. Peut être que c’est trop dangereux. Mais Erin n’en peut plus. Erin ne tient plus. Son corps hurle de retrouver Jisoo, son coeur tout entier crie au supplice de l’avoir de nouveau à elle, entièrement. Plus qu’un instant charnel, c’est l’amour qui parle. Ce foutu amour qui la dévore toujours plus chaque jour que dieu fasse, qui la pousserait à se damner jusqu’en enfer rien que pour avoir le droit de l’aimer de nouveau sans se cacher. Quand pourra-t-elle le faire totalement de nouveau ? Quand va-t-on lui laisser le droit de le faire une bonne fois pour toute ? A cet instant précis, elle ne peut pas s’empêcher d’en vouloir à Sissi. A Sissi et à ses foutus médecins qui pensent tout savoir. Que connaissent-ils de Kwon Jisoo ? Que connaissent-ils de Hyun Erin ? Ce qu’ils ont vécu est unique et ce qu’ils vivent à ce moment précis l’est tout autant, ce si c’est plus.

Comme chaque histoire d’amour. Comme chaque vie. Max et Junho ont la leur, tout comme Jeha et Kira... Tout comme l’auront Ren et Giulietta dans le futur. Et elle ne peut que secouer la tête, Erin, devant l’affirmation bancale d’un Jisoo tout à coup pris au dépourvu. Non... L’alcool aide seulement sa langue à se délier. Mais elle, elle le sait. Elle sait mieux que personne que c’est évident. Que ça crève les yeux. Elle se mariera un jour avec lui. Et avec lui, elle fera l’amour tous le temps, tous les jours. Parce que c’est ce qu’ils se sont toujours dit avant que tout dérape. Parce que cet homme troublé qui lui fait face est son âme sœur, sa flamme jumelle. Plus que le désir physique, ce sont des sentiments d’une immensité incommensurable qui grondent dans l’esprit de chacun. Un amour psychique, presque sacré. Comment pourrait-elle encore l’éviter, alors que chaque jour, tous les murs effondrent pour qu’ils puissent enfin se retrouver ? Erin n'y arrive plus.

Il suffit de voir tout ce qu’il lui avoue. Se redressant quelque peu à son tour, la belle anglaise sent son cœur exploser dans sa poitrine. Tout ce qu’il lui dit fait écho. Tout ce qu’il murmure si difficilement lui donne la preuve qu’elle ne doit pas abandonner, qu’elle doit s’accrocher coûte que coûte. La sensation bien trop belle de l’avoir enfin retrouver lui, dans son ensemble, malgré sa perte de mémoire. Oui, à cet instant précis, c’est le véritable Kwon Jisoo qui lui parle. Et le véritable Kwon Jisoo lui dit qu’il a besoin d’elle. Et elle, elle a plus que jamais besoin de lui. Il est son oxygène, son ultime raison de vivre. Bien trop émue, Erin ne parvient pas à délier sa gorge. Ses battements s’accélèrent lorsque le regard embrumé de Jisoo vient rencontrer le sien tout aussi humide... Et que ce dernier accoure finalement jusqu’à ses lèvres. Un baiser salé, douloureusement libérateur. Oui. Bien sûr qu’elle comprend. Elle comprend si bien qu’elle ne peut que pleurer avec lui, tandis que leurs lèvres se mouvent de plus en plus hargneusement entre elles, les faisant frémir ensemble. Et pour répondre dignement à sa tirade, pour partager avec lui tout ce qu’elle ressent, Erin prend finalement le risque. Erin ouvre enfin son coeur... tout comme Jisoo l’a fait. «Je t’aime.» Murmure-t-elle entre deux baisers, prenant le temps de le regarder à travers ses prunelles larmoyantes. Trois simples mots, répondant à la perfection à tout ce qu’il venait de dire. Au final... N’est-ce-pas ce qu’il a tenté de lui faire comprendre, même indirectement ? «Je t’aime, Kwon Jisoo...» Souffle-t-elle avant de reprendre ses lèvres fougueusement, fronçant les sourcils en enlaçant étroitement le cou du coréen de ses bras frêles, tremblants. Je t'aime tellement. Tellement...



Featuring : @kwon jisoo

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Il étouffe sa gêne et ses sentiments dans la façon dont il presse ses lèvres contre les siennes. Jisoo ne veut pas penser à tout ce qu’il vient de déclamer, d’avouer, et qui lui semble être la chose la plus intime qu’il ait pu dire à qui que ce soit, dans sa vie. C’est vrai. Pourquoi elle ? ça n’a pas de sens mais il ne veut pas en trouver. C’est comme ça, c’est tout, répondrait-il sûrement si on lui demandait. Il tente de ralentir son cerveau, de le stopper, de l’empêcher de le torturer, sans cesse, à trouver une raison à tout. Il finit par sentir ses larmes, à elle aussi, qui viennent se mêler aux siennes. Désolé, pense-t-il silencieusement, se sentant coupable de l’avoir mise dans cet état. Il tente de se rattraper en l’embrassant un peu plus doucement, un peu plus amoureusement, se penchant entièrement au dessus d’elle et plissant le front jusqu’à se donner mal à la tête. Il s’y perd, dans ce baiser, et il le rassure, il l’adoucit tout autant qu’il lui fait un peu plus mal. Ce n’est pas grave si elle ne répond pas. Non, c’est même mieux comme ça. Alors, il n’a pas besoin d’y penser à nouveau, alors, il peut juste cesser de pleurer et se repaître de ses lèvres sans une pensée en plus…

Mais la voix d’Erin finit par s’élever à nouveau. Les mots lui semblent étranges. Il a envie de rire, de se moquer, de lui demander si elle est en train de se payer sa tête, et pourtant, la lueur humide qui fait briller ses yeux ne lui donne pas l’occasion de penser à un mensonge. Pourquoi l’aimerait-elle? N’est-ce pas un mot trop fort ? Et malgré tout, son coeur s’emballe de plus belle. L’aimer lui, Kwon Jisoo. Ne dit-elle pas ça à cause de l’alcool ? Ou à cause de cette situation ? A-t-il le droit de se baigner dans ces mots qu’il croit à peine, de les faire siens ?

Elle le répète. Son nom, aussi, pour ne laisser aucune confusion. Il ne sait pas quoi dire. Il ne sait pas ce qu’il pense. Il ne sait pas ce qu’il ressent. La vague qui le prend tout entier est trop forte et bouleversante pour qu'il parvienne même à faire un geste. Ce n’est que lorsqu’Erin vient l’embrasser à nouveau que Jisoo se remet à respirer, à entendre les battements de son coeur, à se remettre en marche. Il vient y répondre avec une fougue égale, et bientôt même supérieure. Il ne parvient pas à s’arrêter de pleurer. Pas alors qu’il s’empare de ses lèvres avec une telle violence, pas alors que leurs langues, inévitablement, viennent se rencontrer avec fureur. Son corps fond contre le sien. S’allongeant à côté d’elle, ses bras viennent l’envelopper pour la coller entièrement contre lui, sans jamais s’écarter de ses lèvres ne serait-ce qu’une seconde. Il étouffe. Et paradoxalement, ce sentiment est accompagné d’une sensation de liberté affreuse, effrayante, qui lui ouvre un champ des possibles qu’il n’avait jamais envisagé. Il sait qu’il ne regrettera rien au matin, jamais. Mais une petite voix au fond de lui ne peut s’empêcher de douter en ce qui concerne Erin, la peur qu’elle le laisse, qu’elle l’abandonne, qu’elle reprenne ses mots. L’idée même l’écrase, et il vient se rassurer en l’embrassant un peu plus fort, un peu plus passionnément, et en laissant ses doigts s’enfoncer dans son dos. Il passent sous le haut en satin rose de son pyjama, viennent rencontrer sa peau chaude, la courbure de sa colonne vertébrale. Il les sent, les mots. Au bout de ses lèvres. Ceux qui sont sur le point de faire exploser son coeur, ceux qui résonnent jusqu’à le rendre fou. Et pourtant il les garde. Par peur. Par manque de confiance. Sûrement doit-elle les sentir, de toute façon: dans tout ce qu’il fait, dans tout ce qu’il montre. L’idée qu’on puisse les arracher l’un à l’autre le fait pleurer de plus belle. Leurs deux visages sont totalement mouillés… Et c’est l’occasion pour lui d’enfin quitter les lèvres d’Erin et de venir embrasser chaque partie de son visage. Oui. Sûrement qu’il l’aime, qu’il l’aime, qu’il l’aime, tant que cela déborde de lui. Chaque pressement de ses lèvres le lui déclame, dans le son qui s’élève dans la nuit. Jisoo vient la surplomber à nouveau. Il tire sur son haut de pyjama, en arrache les boutons, et dévoile sa poitrine en écartant les pans de satins. Ses doigts viennent rencontre sa peau douce, filent si légèrement sur leur rondeur, rencontrent, l’espace d’une fraction de seconde, leurs deux pointes érigées. Il soupire contre elle et vient se perdre au creux de son cou, laisse un de ses seins reposer au creux de sa paume, et son autre main s’accrocher au creux de sa taille, possessivement, désespérément. Ses baisers, de sa gorge, descendent. le creux de sa mâchoire. Ses clavicules. La naissance de sa poitrine. Il laisse finalement ses croissants rouges filer, frôlant à peine sa peau, passant contre ses tétons sans s’y attarder, et venir finalement embrasser son ventre, le tour de son nombril, avec une lenteur atroce, un amour douloureux, le coeur tout prêt à s’échapper de sa poitrine.


Featuring : @hyun erin

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if it’s wrong to love you then my heart
just won’t let me be right.

Impossible de les retenir, ces trois foutus mots. Erin n’y arrive plus. Tout en elle  hurle de les prononcer encore et encore... de lui déclamer au moins mille fois à quel point elle peut l’aimer. Son cœur ne parvient plus à rester scellé. Comme la boite de pandore, il s’est ouvert sans prévenir pour tout ravager sur son passage. Une vague bouleversante de sentiments étouffés depuis trop longtemps. Ça fait mal. Oh... Dieu, que ça fait mal... Seulement pourquoi une telle douleur est aussi bonne ? Pourquoi a-t-elle envie d’être aussi torturée par lui, par son corps, ses lèvres et son âme toute entière ? Stoopid girl. Tu sais très bien pourquoi... Peste tendrement l’anglaise en pleurant contre le Kwon. Parce que c’est lui. Tout simplement lui. L’évidence est elle qu’elle en est un supplice. Un supplice délicieux, profond, vibrant. Elle l’aime. Elle l’aime, elle l’aime ! Elle l’aime si fort qu’une vie toute entière ne suffirait pas pour le lui faire comprendre à sa juste valeur, pour qu’il en réalise l’ampleur entièrement. Voilà pourquoi, plutôt que tout le dire, la belle s’acharne sur les lèvres aussi tremblantes que salées de Jisoo. Tout aussi fougueusement que lui, elle s’accroche à ces dernières, les goûtes amoureusement à travers un souffle déjà beaucoup trop court et une respiration déjà bien trop saccadée. Son corps tout entier hurle. Hurle à l’agonie. Hurle et supplie silencieusement Jisoo de vite le toucher, de vite le torturer comme il le faisait si merveilleusement dans un passé qu’il a tristement oublié. Et alors que leurs langues se frôlent dans une éprouvante chaleur, alors que ses courbes féminines se collent encore plus à lui pour répondre à ses bras, alors qu’elle frémit sensuellement en sentant ses doigts passer sous la soie de sa chemise, que les siens tirent avec frustration  son débardeur... Erin pleure encore. Elle pleure à travers cette fougue érotique et aimante qu’ils partagent ensemble. Tout comme l’homme qui la dévore à cet instant précis, elle ne parvient pas à arrêter ses sanglots qui dévalent sans limite le long de ses joues et qui - amoureusement mêlés à ceux du coréen - trempent leurs visages collés. Tant pis.

Oui. Tant pis si tout explose. Tant pis si on jugera son acte irresponsable au possible. Pour une fois, une seule fois... Erin envoie tout valser. Le monde tout entier peut bien aller se faire voir... si cela lui permet de retrouver l’homme à qui elle a toujours appartenu. Cet homme merveilleux, qui n’a aucune idée de ce qu’ils ont réellement partagé ensemble, avant. Cet homme qui n'imagine sûrement pas que cet instant si fort qu’ils vivent est loin d’être le tout premier. Pourtant, il n’a pas besoin de lui dire. Elle sait. Elle le sent. Elle ressent tout l’amour qu’il éprouve pour elle. Un amour nouveau, commandé par un autre plus ancien, inscrit en lui à tout jamais. Elle le sent si fort, Erin... Cet amour qui bouillonne de les veines du Kwon, cet amour qui fait palpiter son cœur contre le sien, dans une résonance parfaite. A travers ses baisers si fous et ses caresses si chaudes, Jisoo lui donne l’illusion d’être véritablement revenu. Et en même temps, il y a cette impression folle, presque surnaturelle, de vivre quelque chose de totalement nouveau et de magnifiquement fou à ses cotés, grâce à lui. Une sensation bien paradoxale... plongeant Erin dans un état d’ivresse absolue. C’était comme s’ils revivaient une première fois... mais en se retrouvant tout autant. Passé et présent se confrontent dans la plus belle des tempêtes ; grondant à coup d’éclair des sentiments aussi puissants que beaux, inscrits dans leurs peaux depuis toujours. Elle crève d’envie de lui dire qu’il est son premier, qu’elle n’a jamais aimé un autre que lui. Les mots meurent sur les lèvres de Jisoo avant même d’avoir eu le courage d’exister. Pourtant, ça ne la rend pas triste. Non... A cet instant, Erin est bien trop comblée. Bien trop heureuse de vivre. Même étouffée par tous ces baisers fous qu’ils s’offrent, ses poumons sont gonflés d’air. Elle renaît avec lui.

Et lorsque les mains du Kwon se font plus rudes et plus entreprenantes, lorqu’il arrache sans ménagement les boutons de sa chemise... elle se retrouve aux anges. Loin d’être timide, c’est une louve apprivoisée et aux sensuels airs de nymphe qui se tortille sous le corps puissant du coréen et qui frémit de bonheur. Elle pousse de tendres râles suppliants face à la légèreté aussi aérienne que frustrante de ses caresses. Face à ces lèvres si charnues qui l’embrassent bien trop subtilement, la faisant délicieusement perdre pied. Le simple fait de sentir ses doigts contre sa peau, de sentir sa bouche frôler ses tétons dressés... Achève de la rendre folle. Elle soupire difficilement, grogne, frissonne de plaisir. Dieu... Il n'a aucune idée du nombre de fois... où elle a rêvé d’un tel moment. Où elle désespérait que cela arrive de nouveau. C’est bien trop beau. Bien trop fou. Sous la tendresse de Jisoo, ses pores s’ouvrent, son petit ventre se contracte. “Attends...” Chuchote-t-elle dans un souffle court, posant tendrement une main sur sa joue, avant qu’il n’aille plus loin. Elle le veut le voir. Elle veut le voir la dévorer, elle veut affronter ses yeux lorsqu’il lui fera l’amour durant des heures, elle veut mourir dans son regard. Tout en s'asseyant sur le lit, la belle anglaise vient alors allumer la petite guirlande derrière elle décorant la tête du lit, les sortant tout deux de l’obscurité absolue, les plongeant dans une intimité parfaite.

Et alors que leurs regards se croisent dans une profondeur presque suppliante, Erin reste quelques secondes ainsi, chemise ouverte et seins nus devant Jisoo. Si belle. Les lèvres entrouvertes et la chevelure légèrement en bataille. Ses yeux brillent. Ils brillent si fort de désir pour lui. Si fort d’amour. Elle le regarde comme une femme sur le point de s’offrir à l’homme ayant fait battre son cœur plus fort que n’importe qui. Doucement, la belle finit par s’approcher, par monter sur lui et s'assoir avec langueur, comme si c’était à son tour de l’apprivoiser. Ses yeux ne quittent pas une seule seconde les siens, alors que les jambes passent autour de sa taille, alors que leurs souffles se rencontrent. Sans un mot, Erin vient prendre son visage en coupe. Ce visage qu’elle cajole, qu’elle admire sans se cacher, dans une tendresse semblable à du cristal, fragile et pur. En contraste total avec la fièvre meurtrière habitant leurs corps. En silence, tous deux se mettent à nus. Tous deux se retrouvent tout autant qu’ils se rencontrent. Son pouce frôle de façon tortueuse sa bouche pulpeuse, avant que ses lèvres viennent s’y confronter langoureusement. Un baiser doux. Lent. Brûlant. Elle quitte ses croissants de chair pour l’aider à retirer son débardeur. Les larmes lui montent aux yeux de revoir cette cicatrice qu’elle connait si bien. Automatiquement, l'anglaise s'abaisse pour l'embrasser. Avec beaucoup de douceur. Beaucoup d’amour. Sa bouche tremble contre son coeur, contre cette marque qu'elle connait mieux que personne.

Puis, elle revient le regarder. Elle le supplie en silence de la faire sienne toute la nuit, de prendre tout le temps qu’il voudra pour l’étouffer de son amour. En même temps que ses lèvres retrouvant les siennes, son bassin se presse à peine contre le sien, douloureusement. Elle l'embrasse du bout des lèvres, le dévore avec langueur. Ses mains finissent par chercher les siennes et les posent lentement sur sa poitrine afin qu’il la caresse. Erin frisonne de tout son corps. Erin tremble faiblement. Une plainte suppliante lui échappe face à ce contact. Un gémissement fragile, adorable... mourant contre les lèvres de Jisoo.



Featuring : @kwon jisoo

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Elle l’arrête. Attends, et Jisoo s’oblige, redresse le visage, frissonne du contact de ses doigts contre sa joue, et laisse son souffle chaud, rapide, s’échouer contre sa peau. Attendre quoi ? Il la laisse se redresser, résiste à l’envie de passer ses bras autour d’elle pour l’échouer contre les draps à nouveau. Finalement, un faible lumière vient les éclairer et, lorsque sa lueur vient frapper le doux visage d’Erin, son estomac, une fois de plus, vient s'emparer de papillons. Elle est si belle, pense-t-il, ému, la gorge resserrée, avec l’envie de pleurer face à l’émotion que lui provoque cette vision. Ce n’est pas physique : ce qui le prend tout entier transcende tout ce qu’il a pu ressentir auparavant, et il imagine, bêtement, leurs âmes s’élever au dessus de leurs corps et s’emmêler, dans une brume chaude, pâle, légère.

Leurs regards se croisent à nouveau. Malgré son visage encore mouillé, Jisoo ne résiste pas à lui adresser un sourire, sincère, avant que ses yeux s’égarent, et que son expression change. Tout en elle fait naître un désir qu’il ne s’est jamais connu. Combien d’inconnus a-t-il mené dans ses draps ? Et pourquoi jamais… jamais il n’a ressenti une telle extase, une telle anticipation, une telle douceur ? Il se fait violence, Jisoo. Pour ne pas la prendre rapidement dans ses bras et perdre ses lèvres contre sa peau. Erin, au final, ne lui donne pas le choix de reprendre la danse, et c’est presque trop docile que le Kwon se laisse surmonter. Son regard ne quitte pas le sien, non plus, mais il ne résiste pas, l’espace d’un instant, à venir se mordre la lèvre inférieure. Son bassin qui vient s’asseoir contre le sien contracte agréablement son bas ventre, et ses yeux, un peu plus encore, s’emplissent d’étoiles. Les doigts d’Erin viennent se poser contre sa mâchoire, ses joues. Il ne comprend pas tout de suite son geste, pas avant que cette vague, aussi agréable que déroutante, vienne le prendre tout entier. Une chaleur qui lui donnerait envie de pleurer de plus belle. L’impression d’être retourné à la maison, même s’il n’a jamais, jamais eu dans sa vie “une maison” à proprement parler. Pourquoi est-ce que tout ça est si familier ? Pourquoi est-ce que ce qu’il ressent fait aussi peu de logique par rapport à ce qu’ils ont vécu ? Et l’idée, fugace, lui vient. et si elle m’a menti ? Des images, après tout, bercent dans son esprit. Une odeur de peinture loin d’être sèche. Des éclairages aussi feutrés que la guirlande. Son odeur, sa chaleur, le bonheur malgré la dureté du matelas à terre. Les images s’élèvent et disparaissent aussitôt. Il en garde seulement le goût au bout de la langue.

Lorsqu’Erin vient retirer son débardeur, il hésite à l’arrêter. La cicatrice dont il a honte… et une autre, aussi, dont il n’a toujours pas réussi à savoir l’origine. L’angoisse pourtant s’évanouit à peine le vêtement échoué à terre. Il ne tente même pas de cacher la trace, tandis que le regard de la jeune femme, pourtant, s’y baisse. Sa gorge se resserre. Pourquoi se sent-il si aimé ? En a-t-il même le droit ? Et inévitablement, ses prunelles s’embrument à nouveau. Il ne mérite rien de ça. Il ne mérite rien de ça et pourtant, pourquoi le repousser ? Il se sent vivre, pour la première fois depuis toujours. L’impression d’avoir quelque chose, quelqu’un, pour l’ancrer quelque part. Et tant pis si c’est au dessus du monde : à partir du moment où elle partage cette bulle, avec lui, alors comment pourrait-il souffrir ?

Lorsque les lèvres d’Erin viennent se presser contre son torse, sa cicatrice, tout le corps de Jisoo s’anime de violents frissons. Ses doigts viennent s’enfouir dans ses cheveux noirs, son visage se baisse, un instant, pour embrasser le haut de son crâne. Oui. Si c’est elle… alors tout va bien. Si c’est elle qui lui montre, alors même qu’il ira à aimer cette foutue marque affreuse. Il a l’impression qu’elle lui dit, silencieusement, que tout en lui est beau, malgré son manque de confiance, malgré son envie de dire non. Il n’a jamais montré cette vulnérabilité à qui que ce soit. Bien que silencieuse, il lui offre là tout ce qui le compose : cette faible confiance derrière l’arrogance, cette sensibilité qui, encore, le rend honteux. Il sait qu’il ne craint rien.

Leurs regards se rencontrent à nouveau. Leurs lèvres, bientôt, tout autant. Et il se meurt, là. Fébrile rien que de ses yeux, fébrile rien que de son baiser, il frémit tout de même à nouveau face à son assurance, et à la façon dont elle vient déposer ses mains contre sa poitrine. Il presse ses seins, doucement, loge ses tétons entre ses longs doigts pour les presser eux aussi, et soupire, en même temps qu’Erin lui offre sa plainte. Sans quitter un seul instant ses lèvres, Jisoo finit par lui retirer entièrement la chemise et la jeter par terre, avant de l’entourer de ses bras puissants, pour que leurs deux torses puissent se rencontrer, pour sentir la rondeur de sa poitrine entièrement contre sa peau, se repaître de sa chaleur, de cette proximité, qui pourtant n’est toujours pas assez. “Tu m’aimes ?...” ne peut-il s’empêcher de lui demander entre deux baisers. Comme si les mots prononcés plus tôt s’étaient peut-être déjà évanouis, pour avoir confirmation, parce que ces mots résonnent, lui font tellement bien, tellement de mal, et qu’il veut les lui renvoyer, sans les lui dire. Jisoo fronce les sourcils et la presse un peu plus violemment contre lui, jusqu’à ce que ses doigts, contre son dos, y laissent des marques. L’impatience. La frustration. L’impression d’être revenu après un long voyage. De retrouver ses marques, dans un terrain que pourtant, il ne se souvient pas connaître.

Il n’y tient plus. Jisoo la fait basculer au dessous de lui et tire sur son pantalon rose, n’essayant aucunement de cacher la lueur désespérée qui vient se refléter au fond de son regard. Et il revient la chercher, avide de ses lèvres, de ses baisers, de ce goût sucré dont il n’aurait jamais assez, laissant ses doigts remonter le long de sa cuisse, sur la courbe de sa hanche, tirant sur l’élastique, ténu, de sa dentelle. Plus les secondes s’écoulent et plus Jisoo se fait pressant, peine à retenir son envie d’arracher tout ce qu’il leur reste de vêtements ici et maintenant, pour enfin être en elle. Ses baisers filent le long de sa mâchoire jusqu’à son cou, et là il y laisse ses lèvres, autant que sa langue, et ses dents, s’y amuser. Affamé. Ses doigts glissent sous les cuisses d’Erin et remontent jusqu’à sentir la courbure de ses fesses, tournant avec elle pour qu’elle se retrouve à nouveau au dessus de lui. Parce qu’il aime ça. Erin le tient. Erin l’empêche de s’éparpiller. Erin de par sa présence lui dit que tout va bien. Et c’est à lui d’attirer ses mains jusqu’à l’élastique de son pantalon, pour qu’elle se hâte de lui retirer.


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just won’t let me be right.

Sans chercher à les arrêter, les automatismes du passé reviennent dans une savoureuse et puissante douleur. De ses lèvres à elle contre sa cicatrice, des siennes à lui embrassant chaleureusement le haut de son crâne… De leurs doigts filant sur la peau de l’autre avec fébrilité, de leurs respirations si vives malgré la lenteur infernale de ce moment si spécial. La sensation d’avoir couru à en perdre haleine et de ne plus parvenir à respirer. De s’étouffer d’amour et de tendresse, de désir et de dévotion. Fou. Tout est bien trop fou. Et Erin ne sait pas comment arrêter cette bien trop belle folie qui la prend. En a-t-elle seulement envie ? Son esprit ne parvient même plus à se faire entendre, tout entier noyé par les souvenirs forts et heureux d’un passé dont elle seule détient la clé. Ce même passé qui se mélange au présent, qui rend chaque sensation vibrante, qui aggrave le plaisir au centuple. Une torture céleste et sans pitié. Un enfer aux allures de paradis, où l’on pourrait s’endormir paisiblement et mourir sans hésiter. Elle veut se perdre avec lui. Se perdre dans ses bras puissants et ne plus jamais avoir besoin de revenir à la réalité. Pourquoi tout semble encore plus fort qu’avant ? Pourquoi son cœur hurle autant ? La belle anglaise frémit, coincée dans un ascenseur émotionnel dont la beauté est assassine. Elle se sent mourir pour mieux renaitre. Elle se sent enfin respirer, pour la toute première fois depuis si longtemps.

Et lorsque leurs regards enflammés se retrouvent à nouveau, ses poumons explosent d’air. Son âme s’envole pour rejoindre celle de Jisoo et danser avec elle amoureusement... désespérément heureuse d’avoir enfin pu la retrouver. Les battements frappent dans ses tympans comme des tambours alors que leurs lèvres se confrontent si chaudement, alors que les longs doigts du coréen pressent si fébrilement sa poitrine renfermant un cœur gonflé. Un cœur gorgé d’amour et de désespoir.  Soupirant de concert avec lui, Erin ne peut qu’enfouir son visage dans le cou de Jisoo un instant... sentant leurs deux torses nus se coller l’un contre l’autre… répondant aux heurts de chacun à travers leurs peaux unies. Puis, ses lèvres reviennent retrouver leurs jumelles pour répondre à leur appel, en même temps que la chemise finit par voler à l’autre bout de la pièce. Ces bras si forts et si chauds autour d’elle achèvent d’effacer tout semblant de raison encore possible. Ce sont les bras de Jisoo qui l’étreignent, qui la gardent si près de lui… à lui. Enlaçant envieusement sa nuque, la belle se fond encore plus fort contre son premier amour, dévorant son âme de milles et uns baisers.

Si elle l’aime… ? Ouvrant à peine ses prunelles brillantes, Erin se contente d’admirer le Kwon sans répondre ; avide de lui, de son corps et de son esprit tout entier. Ne le voit-il pas ? Ne lui prouve-t-elle pas suffisamment à cet instant précis ? Aussi frustrée que lui, elle pousse un râle onctueux lorsque les ongles du coréen viennent s’encrer à même sa peau. Ses phalanges remontent dans ses cheveux noirs pour les tirer tout aussi jalousement, dans une tendresse mêlée à un désir dévastateur. Et voilà que, complètement à sa merci, elle se laisse inévitablement manipuler par un Jisoo de plus en plus envieux prenant les rênes. Un Jisoo qui la déshabille et qui lui coupe le souffle. Chaque caresse, chaque baiser… chaque souffle ou frôlement sur sa peau venant de lui… lui fait tourner la tête. Et elle lui rend bien. En frémissant sous ses doigts, en gémissant face à la torture de ses lèvres et de sa langue… en s’accrochant à lui comme une femme. Une femme si forte baissant enfin les armes après une rude bataille. La louve est vaincue et s’incline.

Il la surprend en la refaisant basculer sur lui, visiblement tout aussi avide d’être vulnérable entre ses doigts. L’observant un instant sans rien faire, à califourchon sur lui, Erin dévore son amour des yeux avec incertitude. Au dessus de lui, son corps tremble comme feuille d’automne. Finalement, c’est un regard aussi ému que fragile qu’elle vient amoureusement porter sur lui. Si beau. Si triste. Avant même qu’il n’ait le temps de réagir, elle fond à son tour sur ses lèvres, affamée. Comme si elle voulait le faire taire. Comme si elle avait peur de ce qu’il pourrait entrevoir. Ses sourcils se froncent tandis que ses doigts viennent agripper son visage pour qu’il ne s’échappe pas. Elle a si peur de le perdre. Si peur qu’un drame arrive de nouveau, comme si une malédiction tournait autour d’eux. Sa bouche dévie sur sa mâchoire, vient s’échouer contre le cartilage de l’oreille du Kwon, l’étouffe d’un souffle chaud, assourdissant. Je t’aime tellement… Pense-t-elle en mordant son lobe avec langueur, soupirant de satisfaction lorsque leurs bassins encore vêtus se rencontrent. « Jisoo… » Implore Erin, d’une voix cristalline, fragile comme jamais. Ses hanches se redressent pour laisser la place à sa main de glisser jusqu’à son jogging. Sur le chemin, ses doigts frôlent amoureusement les muscles de son torse, s’attardent sur son téton percé qu’elle pince subtilement.

Elle lâche son visage pour aider sa première menotte à faire glisser le pantalon, en même temps que sa langue vient dévorer son cou. Brulante. Tendrement sauvage. En quête de faire monter la fièvre et de le rendre encore plus fou. Pas un seul moment de répit pour lui. Pas une seule occasion pour calmer sa respiration folle. Erin connaît Jisoo par cœur. Elle sait ce qu’il aime par dessus tout, ce qui pourrait l’achever en un rien de temps. Tout en suivant la descente du vêtement, son corps finit par glisser lui aussi. Pour que ses croissants de chair, de ses canines et sa langue embrassent tendrement son torse brulant. Elle mord son piercing doucement, remonte une main  pour tendrement griffer ses abdos, laisse l’autre se poser – à peine - contre la bosse formée à travers son boxer. Le pantalon n’est plus. Et elle, trop envieuse de lui donner du plaisir, finit se mettre à coté de lui sans jamais stopper ses sévices. Elle le torture, ferme les yeux en reprenant ses lèvres, laisse sa langue fondre contre la sienne langoureusement. Ses doigts se pressent un peu fort contre cette virilité encore cachée, vibrant sans pouvoir cacher son ampleur. Sans pouvoir y résister, elle-même se presse contre le coté de sa cuisse tonique. Elle cache dans de sulfureux soupirs son visage dans son cou avant de récupérer ses lèvres brunes... cogne doucement sa tête contre la sienne dans une caresse féline en embrassant chaleureusement sa tempe. Tout n’est qu’un merveilleux bric à brac où ils se retrouvent à la perfection. « Je ne le répéterai qu’une seule fois alors écoutes bien » Soupire-t-elle alors que ses phalanges feignent dangereusement à s’aventurer sous le boxer de Jisoo. « …Je t’aime. » Assure-t-elle tout bas pour répondre à sa question d’un peu plus tôt, afin qu’il ne s’y trompe pas. La tension est infernale. « Je t’aime et tu es à moi. Complètement, inévitablement à moi. Je te défends… d’oser penser le contraire… » Achève Erin avant de l'embrasser sensuellement, laissant enfin ses doigts céder et rejoindre la peau tendue de son membre… entourant cette dernière d’une effroyable chaleur. Son pouce appuie sans attendre sur l’extrémité pour récolter une goutte d’amour, la laissant ensuite humidifier toute la surface au bout.


Featuring : @kwon jisoo

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Elle le surplombe un peu… et c’est avec surprise que Jisoo accueille cette émotion, qui vient resserrer sa gorge. Pourquoi a-t-il l’impression d’avoir posé un tel regard sur son corps des centaines de fois ? Pourquoi est-ce que ce qu’il ressent là… aussi fou et intense que cela puisse être… lui paraît aussi évident, et naturel ? Il n’est qu’à demi surpris de ces dessins à l’encre, qu’il aperçoit enfin contre sa taille et sa hanche, et alors qu’Erin fond à nouveau en direction de ses lèvres, il vient les caresser, doucement. Il les a à peine vues et il a l’impression pourtant de pouvoir en tracer tous les contours dans son esprit. Pourquoi la connaît-il tant ? Pourquoi le connaît-elle encore plus ? L’hésitation aurait grandi si les lèvres de l’anglaise ne le tenaient pas occupés. Il laisse à nouveau ses questionnements s’évanouir, et se presse un peu plus contre elle, l’entourant de ses bras, fronçant les sourcils avec plus d’acharnement. Lui aussi, est affamé, et a l’impression de ne pouvoir se repaître de tout ce qu’elle est en train de lui donner. Une nuit ne sera pas assez. A cet instant présent, Jisoo est même sûr qu’une vie entière, ne lui suffirait pas. Pourquoi ont-ils attendu aussi longtemps ? Les questions reviennent. Il les écarte à nouveau. Non… non, il sait que s’il réfléchit trop, tout sera gâché. Il doit se perdre entièrement. Accepter le caractère inexplicable et éthéré de ce moment.

Il n’arrive pas à les retenir : ces gémissements rauques et graves qui lui échappent, en sentant les dents d’Erin s’accrocher au lobe de son oreille. Les sensations sont sublimes, effrayantes, même, dans une intensité qu’il n’a jamais ressenti auparavant. Sa virilité, sans même avoir été véritablement encore touchée, lui semble douloureusement tendue. Il la veut. Il la veut avec une impatience et un désespoir qu’il peine à cerner, il la veut comme on s’accroche à tout ce qu’on a sur le pas de la mort, avant de s’engouffrer dans le précipice. Leurs soupirs se répondent. L’appel qu’elle lui lance, il lui rend tout autant, en murmurant son prénom d’une voix cassée, celle d’un homme qui peine à garder pieds. Les frissons le parcourent en vague. La tension, au niveau de son bas ventre, ne fait qu’augmenter. Elle va le tuer: c’est ce qu’il se dit. Comment est-ce possible de ressentir autant de plaisir ? En a-t-il même le droit ? … encore une fois, ces questions s’effacent. Qu’importe s’il ne le mérite pas… il se damnerait pour une éternité, à seulement imaginer mettre fin à ce moment. Jisoo craint déjà la matinée qui arrive, et la torture que ce sera, de se détacher d’elle, de quitter sa chaleur, son odeur, cette aura rassurante qu’elle lui insuffle, l’amour qu’elle ne cesse de lui donner.

Erin bascule à ses côtés. Craignant peut-être qu’elle ne s’arrache à lui, les bras de Jisoo se resserrent encore plus autour de sa frêle figure. Alors qu’Erin disparaît au creux de son cou, le jeune homme vient embrasser sa joue, et le long de sa mâchoire. Il ne cesse de soupirer, peine à reprendre son souffle, laisse le bruit de leurs respirations de plus en plus saccadées emplir le silence de cette pièce. Elle revient finalement prendre ses lèvres et il les reçoit comme on avale une dernière bouffée d’air, s’accroche à elle pour ne pas sombrer. Sa langue vient chercher la sienne avec fureur, et ses dents ne manquent pas de venir torturer sans détours sa lèvre, rougissant de seconde en seconde. Elle se remet à parler. Il lui faut l’intégralité de ses forces pour l’écouter, pour se concentrer, pour s’accrocher à ces mots dont il avait déjà oublié la demande. A les entendre, une vague intense vient contracter son bas ventre. A écouter leur suite, ces mots qu’il n’aurait jamais espéré entendre de qui que ce soit, tout son corps se contracte, frissonne, et ses yeux, inévitablement, se voilent. Jisoo vient étouffer sa plainte contre ses lèvres rougies, en sentant finalement ses doigts venir rencontrer sa peau tendue.

Jisoo laisse une de ses mains descendre, l’autre tenant encore fermement la taille d’Erin, jusqu’à ce que ses doigts rencontrent à nouveau l’élastique de sa dentelle, pour cette fois, tirer dessus sans détours. Le tissu se baisse pour découvrir la rondeur de ses fesses, et dans son mouvement trop violent, ses ongles, contre sa peau claire, viennent laisser des stries rouges. Il tire sa culotte jusqu’à ce qu’elle rejoigne le reste de leurs vêtements au sol. Il a envie de lui déclamer. Il a envie de lui déclamer: moi aussi. moi aussi je t’aime. ce n’est pas possible autrement. et pourtant les mots, encore une fois, restent coincés au fond de sa gorge. C’est frustré qu’il grogne contre ses lèvres, doucement qu’il laisse ses doigts venir rencontrer l’intérieur de ses cuisses, contre la peau desquelles il remonte, tremblant. “je ne peux pas…” finit-il par murmurer en venant la surplomber, son regard envieux venant se planter dans ses prunelles sombres. Ce n’est pas une demande d’arrêter ou de mettre fin à ce moment, non… c’est un appel à l’aide. Ce qu’il ne peut pas, c’est attendre encore. Ce qu’il ne peut pas, c’est prétendre que leur distance lui convient. Ce qu’il ne peut pas… c’est la laisser s’échapper à lui. Non. Tout autant qu’elle le dit sien… elle est à lui. Et tant qu’il vivra, Jisoo n’abandonnera sûrement jamais l’envie de l’avoir entièrement et inconditionnellement. “déshabille moi” vient-il lui ordonner durement, frustré de ce dernier morceau de tissu qui les sépare. Et lorsque son boxer est enlevé, c’est en revenant embrasser Erin qu’il se loge entre ses cuisses, sans la pénétrer tout d’abord. Cette chaleur lui arrache une plainte. Ce plaisir, qui vient irradier chaque partie de son corps, lui fait retenir sa respiration. Encore une fois, cette sensation étrange : l’inconnu qui se mêle à cette sensation familière, d’avoir été ici cent fois.

Se poussant jusqu’aux limites de son contrôle, Jisoo presse un peu plus sa virilité contre sa fleur, chaude et humide, qu’il sent pulser d’attente de l’avoir en elle. Ses baisers descendent jusqu’à la mâchoire d’Erin qu’il dévore, son cou, le haut de sa poitrine. Un coup de bassin, pressant leurs parties les plus intimes l’une contre l’autre à nouveau, et envoyant une onde de plaisir jusqu’à l’étourdir. La frustration vient faire trembler jusqu’aux parties les plus insoupçonnées de son être… et pourtant il tient. Remonte le regard pour venir le plonger dans celui d’Erin, attendant peut-être un ordre, une demande, une injonction.

Il n’y parvient pourtant pas, à regarder ces secondes s'égrener de façon tortueuse. L’extrémité de son membre tendu s’insère en elle, sans que son regard, humide et brillant, ne quitte une seconde le sien. C’est en la surplombant, en la fixant, en la pénétrant de ses yeux sombres, que l’intégralité de sa virilité, centimètre à centimètre, vient disparaître en elle. La chaleur l’étourdit, il en perd son souffle, persuadé là de sceller son sort, le lien, tangible, qui le relie à elle. Tu n’as plus le choix, à présent. C’était nous deux. ça le sera éternellement. est-ce pour ça que tu m’as fui ? est-ce que tu le savais ? que les chaînes se refermeraient à la moindre faiblesse, et nous condamneraient à être reliés, jusqu’aux confins de notre existence… Erin… je t’aime… je t’aime tellement...



Featuring : @hyun erin

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if it’s wrong to love you then my heart
just won’t let me be right.

Oui. Peut être bien qu’elle cherche à le tuer. Ou plutôt à le faire suffoquer. A l’étouffer de son amour dévorant et de sa tendresse. Elle veut qu’il comprenne, même indirectement, que jamais au grand jamais… elle n’aimera quelqu’un d’autre aussi férocement que lui. Qu’il est le seul. Qu’il a toujours été le seul à ses yeux, à son cœur. Son premier amour, son tout… Deux âmes sœurs reliées depuis la nuit des temps, qui se retrouveront toujours même après mille épreuves. Et paradoxalement, la belle anglaise crève d’envie de lui montrer à quel point il est à elle. A quel point ce qu’ils vivent est fort, quasi dévastateur lorsqu’ils ne le contrôlent plus. Elle veut lui montrer. Lui montrer ce que son cœur peine à retenir depuis des semaines. Lui montrer la flamme de leur lien à l’état nu, aussi lumineuse que vulnérable. Fragile et prenante. Chaleureuse. Surement est-ce mal mais à cet instant, Erin s’en contrefout. Erin balaye tout semblant de raison, se sent même en parfaite légitimé de lui laisser entrevoir ces choses. Je t’aime. Ces mots ne cessent de tournoyer dans son esprit, comme pris un tourbillon d’amour affolant. La prise autour de son membre tendu se fait plus rude, plus poussée. Plus brulante encore. Je t’aime et tu ne pourras périr que dans mes bras. Je t’aime et je serai la seule devant qui tu t’avoueras vaincu… tout comme moi avec toi. Pense-t-elle amoureusement en venant embrasser ses lèvres… accueillant dans un frisson distinct le gémissement que Jisoo laisse étouffer contre elle, porteur de ses plus belles plaintes. Oui, elle l’aime. Elle l’aime tellement… Et c’est en dévorant ses croissants de chairs tendrement, en gouttant sa langue, en se fondant un peu plus contre lui… qu’Erin continue de le lui déclamer, dans un silence cette fois-ci uniquement coupé par leurs souffles fous.

Un délicieux cri lui échappe lorsque les ongles de Jisoo s’osent à marquer sa chair ronde sans retenue. La douleur en est si exquise qu’elle la pousse à se coller encore plus contre sa peau humide, afin que leurs deux cœurs battent à l’unisson. Elle lui rend la pareille. En venant mordre sa lèvre aussi rouge que gonflée, en venant tendrement griffer son torse musclé de sa main libre pour le marquer à son tour. Pour lui montrer qu’il n’est qu’à elle. Rien qu’à elle. Plus le tissu de sa culotte descend et plus Erin fronce les sourcils et peine à se contenir. Sait-il seulement depuis combien de temps elle l’attend ? A-t-il la moindre idée de toutes ces nuits passées à ne rêver que de lui et d’elle se retrouvant ainsi, aussi fortement ? “je ne peux pas…” Avoue Jisoo de sa voix grave et tremblante, en venant brusquement la surplomber. Un geste qui ne fait qu’empirer le désir de la belle pour le coréen. Tout en affrontant son regard sans aucune peur, Erin plonge dans les prunelles sombres de son amour sans un mot, lèvres délicieusement entrouvertes. Elle non plus. Elle non plus, ne peut attendre une seconde de plus. Il lui donne la fièvre. Il lui donne envie de se damner, d’aller vivre les pires tortures en enfer rien que dans l’espoir de revivre de tels moments de délice avec lui. Lorsqu’il lui ordonne durement de le déshabiller, Erin s’exécute tout en continuant de le tuer du regard. Elle n’a pas peur de son coté sombre. Il s’accorde parfaitement avec le sien, tout comme la lumière dans laquelle ils baignent principalement. Que Jisoo soit rude ou tendre, cela ne lui emporte peu. L’essentiel, c’est qu’il lui fasse ressentir tout ce que son cœur hurle pour elle. Juste elle : Hyun Erin.

Lorsqu'une fois nu, il revient se coucher contre elle et que dans un onctueux mouvement de bassin, les parties les plus sensibles de leurs corps se frôlent enfin (d'une façon presque irritante tant elle peut être bonne)… le monde cesse d’exister. Frissonnante, le regard de l’anglaise se voile d’une émotion toute particulière. L’excitation suprême, un plaisir presque douloureux… Mais aussi le bonheur. Celui de le retrouver enfin, celui de pouvoir vivre un instant si fort avec lui. Elle ne le cache pas, Erin. Comment le pourrait-elle ? Ces prunelles sont hypnotisées par les siennes. Ce n’est que lorsque Jisoo fait descendre ses lèvres pour la torturer de baisers qu’elle laisse ce contact mourir un court instant ; levant les yeux vers un plafond noir qu’elle jugerait presque parsemé d’étoiles. Plus cette virilité se fond contre sa fleur et plus la sensation est électrique. Tout en caressant tendrement son dos, en embrassant sa tempe tendrement, elle vient le chercher elle aussi. Les rondeurs de ses hanches s’activent sensuellement pour faire cogner un peu plus fort et plus longtemps leurs bassins envieux... les faisant soupirer tous les deux en cœur. L’une de ses mains remonte pour choyer ses cheveux longs, sa joue brulante, ses lèvres grelottantes. Leurs regards se retrouvent de nouveau et en disent longs : amoureux, suppliants... à bout de nerfs. Avant même qu’elle ne puisse lui en donner l’autorisation, Jisoo craque. Il craque tout en venant enfin se fondre en elle dans une lenteur infernale, horriblement satisfaisante. Kwon Jisoo...

Elle aussi craque. A l’instant même où il la pénètre, la main encore nichée dans le dos du jeune homme vient planter ses ongles presque férocement et glisse tortueusement le long de sa peau ferme. Plus il se fond en elle et plus la marque se fait forte et visible. Tout son corps tremble tandis que leurs yeux ne se quittent pas, tandis que ses jolis sourcils se froncent de plaisir sous l’étreinte du Kwon, que son cœur explose dans sa poitrine. Étourdie et déjà trop haletante, Erin laisse un gémissement lui échapper en même temps que son regard se gorge de larmes. Des larmes de jouissance. Des larmes d’amour. Elle court se cacher dans le cou de Jisoo, encourageant ce dernier à la serrer fort dans ses bras, l’emprisonnant lui-même dans un cocon impossible à délier. Ses lèvres déposent des baisers brulants contre sa peau... alors que tous deux semblent en véritable état de crise face à l’extase presque irréelle, ressentie par la simple union de leurs corps. La virilité de Jisoo en elle pulse autour des parois étroites, brulantes et humides de sa fleur. Elle l’accueille dans de la lave, ni plus ni moins. Tous deux se retrouvent merveilleusement troublés par tant de sensations. Il ne bouge pas encore. Et elle, s’accroche un peu plus fort à lui. « Est-ce-que tu comprends maintenant… ? » Peine à dire Erin dans un souffle si fragile, tout contre son oreille. Oui... A-t-il enfin compris pourquoi... elle faisait aussi de son mieux pour ne pas céder ? Sans parler de sa perte de mémoire, de ces foutus médecins... Elle savait. Elle savait qu'une fois que leurs peaux se gouteraient de nouveau alors... « C’est… trop fort… » Et si on ne fait pas attention, cela causera notre perte… Pense-t-elle tandis que ses doigts filent le long du visage de Jisoo. Elle prend son courage à deux mains pour venir l’observer de nouveau, pour lui laisser la possibilité de l’admirer sans plus aucune armure. A travers des yeux embrumés et des joues rouges, son visage rayonne. Oui. C'est fort. Bien trop fort. Et pourtant, Erin crève d’envie que cela le soit encore plus. Erin s'accroche avec désespoir. Fais-moi l’amour Jisoo… Embrasse-moi… Supplie-t-elle en silence, à bout de nerfs.


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Est-ce qu’il comprend ? Une pause. Un arrêt. Ce regard qui ne se détache pas du sien. Non. Non, il ne comprend pas. Peut-être que l’autre Jisoo en saurait tout, de la réponse à sa question… mais si, il la sait. Ce n’est pas ça qui bloque. Pas ça qui le dérange. Pas ça qui fronce un peu plus ses sourcils et le fait resserrer ses bras autour d’Erin. Rien ne fait de sens. Et ce désespoir se mêle à l’amour qui se déverse jusqu’au bout de ses doigts, fait battre son coeur encore un peu plus vite, un peu plus fort. S’il laissait son cerveau penser alors il se perdrait. Il gâcherait ce moment. Il bannit tout de ça et accueille les derniers mots d’Erin, déclamés d’une voix si éprise. Est-ce que ça l’est vraiment ? Trop ? Erin déclame ça comme quelque chose d’aussi affreux que prenant. Pourtant, lui se fondrait dans ce trop, s’y noierait pour n’en laisser aucune goutte, sans penser une seule seconde à ce que cela pourrait amener. Les mots d’Erin lui font peur. Elle sait quelque chose que je ne sais pas, se dit-il, même si son coeur, lui, bat en accordance avec les sentiments qu’il perçoit. ça, il les comprend. Non : ce n’est pas tant une affaire de comprendre, c’est, juste, et qui est-il pour s’en détourner ?

Les doigts d’Erin, contre ses joues, font naître une nuée de frissons. Et c’est sans détacher son regard du sien que Jisoo commence à se mouvoir, d’un coup de bassin beaucoup trop lent et tortueux pour en avoir le nom. Leurs parties les plus sensibles se caressent, sensuellement, lentement, amoureusement, sans que jamais il ne détourne le regard. Leurs souffles se croisent, chauds, humides, et il ne parvient même pas à céder à venir s’emparer de ses lèvres, tant il ne souhaite pas s’arracher à ses yeux. Là, au fond de ses prunelles, il a l’impression de retrouver une sensation oubliée, de se mourir de plaisir, de se mourir de chaleur, de toucher du doigt tant de choses qu’il ne mérite pourtant pas. Ses sourcils se froncent. La peine et le plaisir se mélangent sur son expression, tandis qu’encore, sans s’arrêter, son membre vient presser ses tréfonds. Sa respiration s’accélère, et il finit pourtant par la serrer un peu plus, rapprocher leurs visages, tant et si bien que leurs nez finissent par se frôler. Il ne ferme pas les yeux, malgré leurs cils qui se frôlent, malgré leurs lèvres à deux pas du baiser. Contre son dos, la douleur de la blessure pulse encore, et ne fait que renforcer son plaisir. “Ne pars pas…” ne peut-il s’empêcher de murmurer dans un soupir érotique, déjà pris par la peur que tout ceci s’arrête, que quelqu’un vienne le pincer, le réveiller, ou qu’elle ne finisse par s’arracher à lui, en lui riant au visage. “Promets le moi…” ajoute-t-il.




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L’instant semble être suspendu dans les méandres du temps. Une pause de quelques secondes d’un coté... pour un semblant d’éternité de l’autre. Cette sensation unique, nostalgique. Celle de bientôt retrouver leur ciel étoilé, celui qui éblouissait chacune de leur nuit auparavant. Est-ce un rêve ? Une bien trop belle allusion ? La réalité si cruelle de la vie fait qu’elle peine à y croire. Que ce qu’elle vit là, avec lui et dans ses bras, est bien trop beau pour être vrai. Pourtant tout est bel et bien réel… et elle sent sa confusion. Elle sent son trouble alors qu’il la regarde si profondément. Tendresse et chaos se mêlent dans ces prunelles sombres et aiguisées. Le regard de Jisoo ne peut rien lui cacher. Tout comme le sien au final,  brillant et amoureux, aussi comblé qu’au bord du précipice. Un rien suffirait à les détruire de nouveau. Une simple brise suffirait à faire flancher leur deux corps, à les faire tomber du fil tendu sur lequel ils avancent l’un vers l’autre. Tout est si fragile, si délicat dans ce qu’ils vivent… Je sais quelque chose que tu ne sais pas. Pense malgré elle Erin, le souffle court, les yeux humides. Ses doigts continuent de cajoler sa joue, de glisser entre sa tempe et ses cheveux longs, d’effleurer du bout de leur pulpe les lèvres tremblotantes du kwon. Elle ne le quitte pas des yeux. Pas un seul instant. Et alors qu’il commence à se mouvoir en elle dans une lenteur infernale, alors que sa respiration s’accélère et que sa poitrine se presse un peu plus d’émoi contre la sienne… Erin les retrouve enfin, ces foutues étoiles. Leurs étoiles.

Il n’y a pas de mot. Aucun mot pour décrire la sensation d’extase qui la parcoure toujours plus de seconde en seconde. Pendue à son cou, la belle se laisse prendre par celui qu’elle a toujours aimé. Elle le laisse prendre son corps, son cœur et son âme tout entière. Sans jamais que leurs regards ne se détachent l’un de l’autre, elle ne cède pas non plus au moindre braiser. Parce qu’ici, l’instant est si fort qu’ils n’en auraient presque pas besoin. Front contre front, souffle contre souffle et plus que jamais cœur contre cœur… Erin s’accroche à Jisoo avec un amour dévastateur. En même temps que ses gémissements de plus en plus audibles, ses mains filent dans son dos pour le maintenir contre elle. Ses phalanges dévorent de caresses chaque parcelle de peau disponible. Elle délivre de tendres arabesques sur la marque qu’elle a laissé tantôt, témoin de sa possessivité et de ses sentiments déchirants.

Et alors qu’il se rapproche un peu plus d’elle, alors qu’il vient la chercher avec plus de profondeur encore, Jisoo lui demande de promettre. De promettre de ne jamais l’abandonner, de ne jamais partir. A cet instant, Erin semble en être sûre. Erin sait très bien qu’elle n’hésitera pas à rester auprès de lui, quoi que cela en coute. Oui, la belle en est même persuadée. Rien ne pourra plus jamais les séparer. Pas après ce qu’ils sont en train de vivre. Et alors que leurs nez continuent d’amoureusement se frôler, alors que son propre bassin vient s’inviter à chaque mouvement érotique les faisant toujours plus frémir… Erin dépose tendrement ses lèvres sur celles de Jisoo. Un long, doux et onctueux baiser rempli de toutes les promesses qu’il lui demande… et bien plus encore. « Je serai toujours là… » Assure-t-elle tout bas, en venant le serrer plus fortement contre elle. Idiot. J’ai toujours été là… depuis le début. Mais tu ne le réalises pas… Et alors que tension monte d’avantage, alors que leurs gémissements se font de plus en plus entendre, la belle s’abandonne complètement. Entourant la taille de son amour de ses jambes, elle l’encourage à venir la chercher plus fortement encore, de la tuer à son tour avec passion.



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Un sourire vient étirer ses lèvres, subtil, à peine perceptible. Il sait déjà quelle sera sa réponse. Et à l’entendre, même dans le silence, à la voir, dans ses yeux… Et finalement à la sentir, dans ses lèvres qu’elle vient poser contre les siennes… son coeur explose. Il l’embrasse un peu plus fort, à bout de souffle lorsqu’elle se détache pour pour lui faire cette promesse. Jisoo ne peut plus mettre ça sur le compte de l’alcool. Pas une folie d’une nuit, ni une erreur, encore moins la confusion qui l’a mené dans cette situation. S’il y a quelque chose qui lui semble clair… c’est ça. Ces frissons qu’ils partagent, cet amour qui les irradie, la vérité qu’il perçoit au creux de ses prunelles sombres, et le plaisir, montant, au creux de leurs bas ventres… Peut-être est-ce pour ça qu’il craque totalement, ne parvenant plus à se suffire de ce regard ou de cette douce étreinte.

Ses lèvres fondent contre celles d’Erin, à nouveau, et ses canines ne peuvent s’empêcher de venir tirer sur sa lèvre, férocement. En quelques secondes à peine, l’étreinte se réchauffe, la cadence accélère, et le bruit provoqué par leurs deux corps emplit un peu plus la pièce. “Erin…” ne peut-il s’empêcher de gémir contre sa bouche, venant chercher sa langue avec fureur, passion, et se pressant un peu plus contre elle, les sourcils froncés. Son bassin, lui, vient s’entrechoquer avec violence contre celui d’Erin, encore un peu plus intensément à chaque seconde passante, jusqu’à ce que les battements de leurs coeurs et leurs respirations atteignent leur limite. Et il vient s’y accrocher : à sa mâchoire, au lobe de son oreille, à la peau de son cou, qu’il vient mordre et suçoter avec envie, tout en venant taper avec puissance le point le plus profond de son être. Les gémissements qu’elle laisse échapper ne font qu’attiser son désir, aussi amoureux qu’animal.  

Jisoo roule avec Erin sur le côté, prêt à l’observer au dessus de lui, dominante, mais ne résiste pas, à peine le mouvement fait, à se redresser pour chercher ses lèvres à nouveau. En roulant à nouveau pour revenir au dessus d’elle, leurs corps quittent le lit qui, heureusement, n’est pas haut par rapport au sol. Jisoo enserre un peu plus corps de la Hyun pour la rattraper…. sans jamais quitter un instant sa chaleur. Alors qu’ils sont maintenant contre le parquet ciré et froid du studio, Jisoo laisse passer ses doigts contre son corps pour l’attirer un peu plus vers lui. Le plaisir atteint son paroxysme. Le plancher grince sous leurs ébats. A deux doigts de l’orgasme, Jisoo s’applique pourtant à ne pas céder, pour ne pas mettre fin à ce moment, pour ne pas la quitter, et pour que ce plaisir, effroyable, finisse par le consumer tout entier. Il la caresse : de la courbe de sa poitrine à la douceur de sa joue, de sa peau tatouée à ses lèvres rougies. Il finit pourtant par atteindre ses limites: c’est en se redressant enfin pour l’observer, pour laisser ses yeux brillants s’abreuver de chacun de ses traits, que l’orgasme vient le prendre : une vague intense, électrifiante, qui l’effraie de par son intensité. Il ne détourne aucunement le regard, laissant leurs plaisirs se rencontrer et s’enlacer, leurs respirations et gémissements se mêler dans cette extase partagée. Il ne peut pas s’en empêcher : de venir prendre son visage entre ses longs doigts, de l’observer comme la seule merveille de ce monde, et de se pencher essoufflé, contre ses lèvres, pour y murmurer, “Je t’aime… Hyun, Erin”




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A peine souffle-t-elle ces quelques mots qu’il vient les faire tendrement mourir contre ses lèvres en l’embrassant. Fronçant tendrement ses sourcils, Erin ne peut que répondre au baiser en s’accrochant un peu plus à lui, terriblement émue. Oui, c’est fort. C’est bien trop fort. Encore plus fort que tout ce qu’ils ont vécu auparavant. Comment est-ce possible ? Elle qui pensait avoir atteint toute limite d’intensité avec lui, depuis si longtemps à présent... Comment une étreinte peut-elle être aussi puissante que celle vécue à cet instant ? Est-ce à cause du manque ? Est-ce à cause du désespoir ? Sans réellement comprendre ni pourquoi ni comment, une voix crie au plus profond d’elle. La voix de son âme, reliée à son coeur. Elle résonne dans tout son corps, affirmant que la véritable raison de tout ça allait bien delà de ces simples choses. Que la vérité était ailleurs. Quoi qu’ils fassent ou qu’ils vivent... leur amour n’aura de cesse de s’amplifier. Leur amour est bien plus grand qu’ils ne l'imaginent. Qu’elle ne l'imagine, elle, alors qu'aucun souvenir n’a été effacé de sa mémoire. Semblable au soleil, il brûle et grandit de plus en plus, près à continuer ainsi pour des milliards d’année. «Erin...» Gémit Jisoo en empirant merveilleusement leur baiser, capturant sa langue dans une sensualité accablante. Plus les secondes passent et plus leur union se fait intense. Leurs bassins qui s’entrechoquent, leurs peaux qui transpirent et qui se mêlent, leurs cœurs qui battent ensemble et qui se confondent... Oui. Tout semble être parfaitement à sa place. Et elle, pauvre petite fille bien trop amoureuse, ne peut que mourir de plaisir sous chaque joug que le Kwon lui fait tendrement subir. Elle ne peut que gémir de plus en plus fort en sentant ce poids presque mort d’amour sur elle, cette virilité de plus en plus grande aller la chercher encore plus loin... sa propre fleur tremper les draps avec honte, sans rien pour l’en empêcher. «Jisoo... !» Supplie-t-elle du bout de ses lèvres rougies par toutes les mesures qu’il lui a donné, peinant à respirer. Elle se laisse dévorer, tandis que ses doigts plongent jalousement dans les longs cheveux bruns du Kwon. Tandis qu’elle se venge doublement en venant suçoter son cou, sa mâchoire... ses lèvres affreusement pulpeuses... avant de finir au dessus de lui, déesse et dominante. Dieu. Pourquoi est-ce si bon ?... Horriblement bon...?

Mais à peine a-t-il changé leur position qu’il se redresse pour l’embrasser fougueusement et reprendre son pouvoir. Erin gronde, tendrement frustrée tout en répondant au baiser ; emprisonnant le visage de Jisoo entre ses ongles, ondulant ses hanches sur lui. Sans jamais que leurs bassins ne se séparent une seule seconde, ils roulent de nouveau l’un sur l’autre, comme dans un combat de lutte. La chute au sol frissonnante à cause du parquet froid la fait pousser un petit cri de surprise ; rapidement transformé en extase alors qu’il revient la surplomber et la chercher encore plus fort. Aussi tendre qu’animal, aussi brouillon que sublime. Tout en se laissant entourer de ses bras puissants, Erin enlace de nouveau son amour tout en basculant sa tête en arrière... prisonnière d’un plaisir meurtrier. Leurs voix et leurs soupirs se confondent à travers la pièce. Jisoo se redresse pour un peu plus la surplomber, caresse en douceur chaque courbe ronde de son corps en flamme. Elle l’observe faire du coin de l’oeil, rougissant de plaisir et de reconnaissance. Comment parvient-il encore à la faire se sentir aussi belle, aussi importante...? A son tour, alors que leurs bassins se rencontrent toujours plus fort, ses mains viennent glisser le long du torse du Kwon. Tout en l’admirant sans retenue, elle le couve de caresses et d’amour... lui prouve en silence à quel point tout son être l’émeut et l’attire. C’est en même temps qu’ils atteignent finalement l’orgasme, le corps d’Erin se contractant presque douloureusement sous le sien. La vague de plaisir est bien trop forte, submergeante. Elle ravage tout sur son passage... surtout son cœur déjà à l’agonie, battant de façon chaotique. L’anglaise gronde. Tendrement. Désespérément. Les larmes aux yeux. Ces même yeux ne décrochant pas une seule seconde des siens, tandis qu’il lui fait le cadeau de mettre des mots sur les sentiments fous qu’il ressent pour elle. «Je t’aime…» Murmure Jisoo tout contre ses lèvres, tandis qu’elle tremble encore, complètement coincée dans les méandres d’un orgasme ne souhaitant pas s’arrêter. Et la fameuse Hyun Erin ne peut que gémir tout en fondant sur les lèvres du Kwon, entourant férocement sa nuque de ses bras frêles. Elle aussi. Elle aussi l’aime. Plus que tout.

Plus que tout au monde.
Plus que sa propre vie.


Featuring : @kwon jisoo

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