pinku pinku ⌁ « Et surtout, dis bien à ton "petit copain" de plus jamais remettre un pied ici !! » Et boum. Son petit nez se retrouva presque collé face à la grande porte vitrée du magasin. Bon…. Elle semblait plutôt furieuse, la manager. Il faut dire que c’était plutôt compréhensible. Au fond, Max ne savait même pas quoi penser de cette histoire tant l’étonnement l’avait pris de court. Soupirant faiblement d’un air embêté, la jeune fille leva ses grands yeux vers le ciel gris qui crachait de petites gouttes sous sa tête. Posant un instant au sol le carton comportant quelques affaires à Junho que l'ainée lui avait donné sans ménagement, la belle ouvrit son parapluie avant de reprendre le tout, maladroitement. Son parapluie transparent aux motifs de grenouilles lui donnait l’air d’une gamine de cinq ans. Que faire… ? La nuit tomberait dans peu de temps et pourtant… Elle ne voulait pas rentrer. Elle avait besoin de le voir. De lui parler. De comprendre, surtout. Et comme à présent, elle connaissait son adresse, la petite douceur finit par prendre un tout autre chemin au final.

Ce fut une vingtaine de minutes plus tard qu’elle arriva avant le fameux immeuble où le jeune homme habitait. Observant le dernier étage où il vivait d’après ce qu’elle avait cru comprendre, Max profita rapidement de la sortie d’un habitant pour passer la porte et entrer dans le bâtiment. Elle avait l’impression d’être une véritable criminelle pour le coup… et cela se voyait clairement sur sa bouille adorablement paniquée. Tout doux Maxou. Tu n’iras pas en prison pour être entrée dans un immeuble où tu ne vis pas ! Soufflant un bon coup pour se donner du courage, ses petits pas arrivèrent finalement au dernier étage. Et lorsqu’elle se planta devant la porte où le nom de son ami était indiqué, la petite coréenne se mordit faiblement la lèvre. Comment réagir ? Elle ne savait pas trop. Son petit doigt sonna malgré tout sur la sonnette. Et lorsque la porte s’ouvrit pour laisser apparaitre le beau coréen, Max ne se préoccupa pas de son air surpris. « Yo. » marmonna t-elle d’un air boudeur, ne pouvant pas s’empêcher de sourire pour autant, faiblement. Ses yeux restaient tendres, comme toujours, lorsqu'elle le regardait. « Désolée de débarquer comme ça... On a ouvert la porte en bas et… J’suis pas une délinquante, okay ! » Byun Max… aussi adorablement que stupidement tourmentée pour pas grand chose. « Hum. En fait. Je suis passée à ton boulot. Enfin… ton ancien boulot maintenant. » Pour appuyer ses dires, elle lui donna le carton comportant ses affaires et planta alors son regard noisette dans le sien. Un petit froncement de sourcil. Un air grognon. Sans prévenir, sa main alla taper les fesses du plus vieux en guise de punition. Une fessée bien méritée, tiens !  « Pourquoi t'as rien dit?? » Demanda alors la belle, aussi douce que mécontente.

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ootd ⌁ Bien sûr qu’il ne fait rien. C’est son passe-temps préféré. Contrairement à d’autres jours, il a quand même pointé le bout du nez dehors : aux alentours de midi, pour aller faire ses réserves de nouilles instantanées. Elles s’empilent. En ce moment, il ne mange pas beaucoup. L’appétit ne semble jamais pointer le bout de son nez, et il ne mange quasiment que quand on l’invite au restaurant. La dernière fois qu’il est monté sur la balance, il a remarqué qu’il avait perdu du poids, et a depuis pris la résolution de faire deux fois plus de sport. Tant qu’à faire. S’il y a une chose qu’il ne se permettra pas de perdre, c’est ses abdos. Maintenir la façade à défaut de meubler les pièces. C’est ce qui semble lui convenir en ce moment. Et alors qu’il scrolle instagram, tant qu’il se demande si l’application va lui donner un avertissement de “attention, vous n’avez fait que ça depuis deux heures, stop”, Junho entend quelqu’un sonner à la porte.

Il lève un sourcil. Le propriétaire ? Non. Il a payé le loyer grâce à la généreuse donation d’Ame. Il aura des problèmes le mois prochain, mais au moins durant quelques semaines il n’a pas à s’occuper de ça. Une amante en colère ? Il ne pense pas avoir fait du tort à qui que ce soit. Pas qu’il se rappelle, en tout cas. Rares sont les personnes qui connaissent son adresse personnelle, tout simplement parce qu’il a honte de son appartement. Il est petit, toujours en désordre, suffoquant, sombre. Une belle image de ce qu’il est aujourd’hui, par rapport à tout ce qu’il était lorsqu’il se trouvait encore à Seoul. Encore aujourd’hui il s’en veut de ne pas avoir profité des appartements luxueux et des suites d’hôtel immenses. On ne sait jamais ce qu’on a avant de le perdre.

Le jeune homme finit par se lever, par chance il a gardé ses habits de la sortie de plus tôt, et vient ouvrir la porte. Max. Max. Elle connaît son adresse ? Il se maudit intérieurement d’avoir fait échapper l’information. Tant pis. C’est trop tard. Mais que fait-elle là ? L’idée qu’elle puisse entrer dans son appartement… le stresse un peu. C’est rarement qu’une fille entre innocemment dans l’appartement d’un garçon. Et il se dit que sa présence pourrait bien envoyer son esprit dans un état second qui pourrait lui faire oublier un moment tout contrôle. Non. Junho. Garde ton calme, ça va aller. “Salut” répond-il, d’un air surpris.

Il n’a même pas le temps de rire par rapport à sa cuteness qu’elle lui parle de son ancien travail. Aie. Il a oublié de lui dire que ça fait un moment qu’il ne s’est pas pointé ? Il reste silencieux, avale difficilement sa salive. Il attrape le carton et en regarde le contenu. Une cravate. Une perforatrice. Un rouleau de scotch. Plusieurs post it avec des numéros que des clientes lui ont laissé mais qu’il a jugé peu intéressants. Pas grand chose en soi. Il remonte le sourcil, et c’est bien la première fois qu’il la voit aussi boudeuse. Oh bien sûr, quelques fois, elle crispe tout le visage pour montrer son mécontentement, mais Junho se dit que là, il va devoir faire preuve d’imagination pour la faire dérider.

Elle le surprend avec une fessée, et il en fait tomber le carton sur ses propres doigts de pieds. “Aaaah, Max !” lance-t-il dans un petit gémissement de douleur en venant pousser le carton. La perforatrice a donné tout le poids nécessaire pour venir lui agresser le petit orteil. La douleur lui semble insoutenable. Il lève le pied, le garde en l’air pour éviter de le poser, et affiche maintenant une expression digne des plus grandes pièces dramatiques. Quel douillet. Il finit par poser le pied par terre, à contre coeur, pour laisser la jeune femme rentrer à l’intérieur. Il ne va pas lui dire de retourner chez elle, non plus.

Une fois la porte fermée derrière elle, Junho se précipite dans ses bras et la serre contre lui. “Sois pas fâchée” dit-il presque comme un enfant qui a peur de se faire gronder. ça lui fait peur, en vérité. Que Max puisse être déçue de lui. Qu’elle puisse se rendre compte d’à quel point il est un raté. ça arrivera quand ça arrivera, mais il préfère que ce soit tard plutôt que maintenant. Il a encore besoin d’elle. En attendant, pour éviter qu’elle puisse lui faire des reproches, il l’étouffe contre son torse, une main fermement plantée à l’arrière de son crâne. “J’ai oublié de te le dire” Pas un mensonge, même si son inconscient avait sûrement eu de très bonnes raisons pour cet oubli “Mais c’est pas grave. Y pense pas. Ah. T’aurais pas dû y aller. "

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pinku pinku ⌁ Okay, elle n’était pas vraiment contente. Cela se voyait d’ailleurs sur son visage de bébé. Ses jolis sourcils étaient froncés, ses yeux étaient plus sombres… et ses joues étaient quasiment prêtes à se gonfler d’air pour aspirer toute la bêtise du jeune homme, façon Kirby. Bon sang, pourquoi n’avoir rien dit ? Elle aurait aimé être là pour lui. Si ça se trouve, il n’allait pas bien depuis un moment et il n’en parlait à personne, cet idiot…. « Aich, tu m’énerves… » Marmonna t-elle en se frottant le front tandis que le plus vieux essayait tant bien que mal de récupérer son petit orteil mort quelque part. Max soupira devant la scène, observant tout de même du coin de l’œil sur ce n’était pas trop grave. Le coup d’œil furtif d’une femme inquiète pour son gros bébé d’homme. Puis, finissant par se faire invitée à l’intérieur, la petite douceur emboita le pas pour le suivre, bien déterminée à ne pas le lâcher

Sans même avoir eu le temps de visualiser l’appartement du plus vieux, elle se retrouva soudainement dans ses bras, joue plaquée contre son torse. Son parapluie tomba au sol, brusquement. Un petit choc d’émotion. Une montée étrange dans tout le corps. Bras levés et hésitants, la petite coréenne pouvait sentir son propre cœur battre un peu trop vite. Ses joues rosirent faiblement, ses yeux se plissèrent légèrement pour briller d’une façon encore plus jolie. La chaleur de cette étreinte l’apaisait à un point tel qu’elle en oubliait presque la raison de sa venue ici. Cet homme qui l’étreignait aussi fort… il la rendait faible, sans même qu’elle ne le réalise encore. Parce qu’elle adorait ses câlins, ses mots réconfortants, cette tendresse qu’il montrait parfois et qui lui semblait être uniquement destinée… Parce qu’elle l’adorait, lui, tout simplement. Prenant une moue boudeuse et timide, Max resta stoïque, enfermée dans ce cocon de douceur qui la déroutait. Machinalement, ses petits doigts s’étaient faiblement accrochés au pull de l’ainé pour le serrer avec une fébrile dépendance. Elle l’écoutait. Simplement. « Oppa… j’peux plus respirer. » Finit par indiquer la belle, d’une voix cristalline et douce, le souffle court. Une fois libérée de l’étreinte, elle pu reprendre un peu d’air tandis qu’ils restaient toujours près l’un de l’autre.

Son regard noisette finit par rencontrer le sien. Un silence. Puis, sans prévenir, la douceur se dépêcha de le taper. De partout sur son buste masculin. Pleins de petits de coup de poings qui partirent dans tous les sens. « J’aurais pas du y aller, hein ? Non mais tu te moques de qui ? » Chouina t-elle en continuant de joliment s’acharner sur lui. Après tout, combien de fois avait-il squatté les marches de son école pour l’attendre ? « T’as pas osé me le dire. Parce que t’as eu peur que je sois déçue. Sauf que j’suis pas déçue ! Je suis inquiète ! Pas parce que t’as plus de boulot mais parce que tu restes tout seul dans ton coin sans rien dire à personne ! Ton job te plaisait pas et ta manager était nulle de toute façon alors tu sais quoi ? On s’en fou ! C’est justement l’occasion pour toi de voir ce que tu aimerais faire VRAIMENT à partir de maintenant. Mais ce n’est pas en restant aussi fermé que tu vas pouvoir… » Et là, son regard tomba sur les bols en plastique de nouilles instantanée qui s’empilaient plus loin. Elle observa la carrure tout à coup plus svelte de Junho, interdite. En comprenant finalement qu’il ne se nourrissait plus convenablement à cause de cette histoire, Max ne put que voir rouge. Comme un ninja, elle s’empressa de lui faire un croche-pied qui le fit atterrir sans douceur au sol. On remerciera ses frères pour lui avoir appris un telle prise, cela servait toujours en cas de crise. Profitant du fait qu’il soit affalé sur le ventre, la belle vint alors se mettre à califourchon sur lui pour l’empêcher de bouger. « OMO, dis-moi que c’est une blague !! » Gronda-t-elle en lui tirant les oreilles, sans ménagement. Finissant par en libérer une, elle attrapa son téléphone dans son sac et ajouta, d’une voix adorablement autoritaire : « Dis-moi ce que tu veux manger. TOUT DE SUITE. »


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ootd ⌁ Il se laisse frapper sans se plaindre, ce n’est pas comme si ça faisait mal, de toute façon. Il fait juste la moue, qu’elle se sente obligée de venir martyriser son pauvre torse de cette façon, même si il ne pense pas s’en sortir avec même un seul bleu. Il plisse les yeux, il ne l’a jamais vue énervée comme ça et il faut avouer que ça ne le met pas exactement à l’aise. Il s’attend à ce qu’elle lui lance à la figure qu’il est vraiment débile, nul, méchant, et qu’elle l’a enfin compris, qu’elle ne veut plus rien avoir à faire avec lui. Telle est sa destinée. Il la provoque un peu beaucoup, aussi. Peut-être qu’il aime ça, se faire haÏr par les gens. Une situation qui lui permet d’ignorer toute autre éventualité et qui le renforce dans des croyances profondéments ancrées. Pas qu’il soit heureux d’être comme ça, mais il se sent incapable de faire quoi que ce soit pour changer sa situation. Quel idiot.

Les phrases qui se déversent (à une vitesse impressionnante) de la bouche de Max le laissent un peu pantois. Non. Ce n’était pas à ça qu’il s’attendait. Il se sent incroyablement bête. Et de toute façon, il n’a pas le temps de penser à quoi que ce soit de ce qu’elle vient de débiter ou même y réagir qu’il se retrouve au sol. Il se cogne le front sur le plancher et laisse un petit bruit de douleur lui échapper, essaie de comprendre l’enchaînement des évènements avant de sentir un poids lui écraser le dos. Mais qu’est-ce qu’elle fait ? Quelle furie ! Il ne peut s’empêcher de murmurer quelques protestations et gémir un peu de douleur lorsqu’elle vient en plus lui tirer les oreilles. On dirait un enfant qui se fait gronder par sa mère, mais quelle situation ridicule. Intérieurement, il en meurt de honte.

“J’ai pas faim.” répond-il grognon en se mettant rapidement à quatre pattes, pour faire tomber Max sur le côté. C’est pas qu’elle est un poids plume, mais quand même. Elle a sûrement dû le prendre par surprise plus tôt, mais il ne faut pas jouer avec Junho, si elle veut le maîtriser au sol il faudra plus que ça. Il vient s’asseoir sur les fesses pour venir la regarder en fronçant les sourcils. “Je rêve ou tu m’as mis au sol ?!” demande-t-il, à demi amusé, à moitié agacé. Elle prend ses aises. D’un côté ça lui fait plaisir (pourquoi se donnerait-elle du mal si elle n’en avait rien à faire de lui ?), mais d’un autre, il ne peut s’empêcher d’être consumé par son égo de devoir se faire traiter comme ça par Max dans son propre appartement. Il en prend un sérieux coup dans sa fierté.

Junho vient se frotter le front. “Jvais avoir une bosse à cause de toi” dit-il en se plaignant, avant de se laisser retomber par terre. Pas la force de se remettre debout. Il peut peut-être faire une sieste ici. Qui sait, Max lui a peut-être provoqué une commotion avec ses idioties. “Je suis comme ça. J’aime bien être dans mon coin. Tu peux m’y laisser.” Il vient poser son bras en travers de son visage, contre ses yeux, et soupire. Il n’aime pas qu’elle se donne tant de mal pour un cas désespéré comme lui. C’est dans ces moments là que le petit démon refait surface sur son épaule, celui qui veut faire du mal à Max pour qu’elle l’abandonne définitivement, et lui prouve à quel point il ne sert à rien de lui associer une notion d’espoir. “Je suis un raté” finit-il par sortir à mi mots, malgré lui.


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pinku pinku ⌁ Bon. Peut être qu’elle s’emportait un peu trop sur le coup. Seulement voilà, Max était inquiète. Max était en rogne. Elle n’aimait pas les secrets, surtout lorsque cela concernait des amis ayant des soucis dans leur vie. Sans pour pouvoir le retenir, il se souleva sans mal et la fit glisser sur le sol avec autant de grâce qu’une limace complètement ivre et stone. Ou un bébé baleine, à vous de voir. Roulant sur elle-même, la petite coréenne ne put que soupirer fatalement, d’un air bougon. On verra s’il n’a pas faim lorsqu’elle aura commandé une super pizza quatre fromages, ou des crevettes fris avec du riz sauté. Si elle l’avait mis au sol ? Un petit air de défi éclaira son visage ange, aussitôt. « Et ouais ! Qu’est-ce tu vas faire, hum ? » Rétorqua-t-elle alors en montrant les poings, prête à se battre s’il le voulait vraiment. Elle avait cinq frères, il ne fallait pas qu’il l’oublie non plus. Le plus drôle dans l’histoire, c’était elle se trouvait encore allongée sur le dos, comme un chaton cherchant des noises mais soumis malgré tout. Un petit sourire espiègle finit par étirer ses lèvres charnues « Désolée mais tu m'énerve. » Expliqua alors la belle tandis qu’il s’allongeait à ses cotés. « C’est hors de question que je te laisse. J’crois bien que tu vas devoir me supporter un petit peu.~» Elle l’observa se cacher le haut du visage avec son bras, se redressant alors sur ses coudes en même temps. Sa jolie bouille se fit plus triste face aux mots que ses oreilles entendirent. Un petit silence s’installa entre eux après cette déclaration. Un silence pesant et inutile.

Se mordant faiblement les lèvres, Max finit par aller doucement choyer les cheveux bruns de son ainé, avec autant de maladresse que de douceur. « Arrêtes un peu de dire ça. T’es tout sauf un raté. » Assura t-elle avec une voix à peine audible et tendre, tout en continuant ses petites caresses. Naturellement, son petit corps finit par s’allonger de nouveau mais cette fois-ci sur le ventre. A présent proche de lui, la petite douceur laissa ses phalanges s’amusaient avec les mèches sombres et courtes de son ami pendant que ses petits pieds gigotaient joliment en l’air. « T’es juste un idiot qui ne voit pas les choses bien en lui. T’es bourré de qualités et tu t’en rends même pas compte. » Ajouta t-elle simplement, son autre main soutenant sa bouille de poupée. Elle n’aimait pas le voir comme ça, aussi abattu. Cela lui faisait de la peine. Beaucoup, beaucoup de peine… « ...Idiot. » Répéta-t-elle encore, affectueusement. Ses doigts vinrent gentiment pincer le bout de nez de Junho quelques secondes, avant de finalement glisser sur sa joue. « Ça doit être difficile pour toi... n'est ce pas? » Encore un petit silence. Observant son pouce qui faisait de doux mouvements circulaires sur la peau lisse du jeune homme, Max finit par dire, pleine d’espoir « Mais c’est l’occasion pour toi de faire un truc qui te plaira bien plus à présent ! Ce job t’embêtait, on le voyait bien… T’as le droit d’en avoir marre et de ne plus vouloir te forcer. Seulement… Tu ne vas pas pouvoir rester comme ça longtemps, n’est ce pas ? Laisses-moi t’aider Oppa, on peut réfléchir à une chose que te conviendrait bien mieux que te faire harceler par une manager perverse et débile dans le rayon des machines à laver. » Ouh. C’est qu’on avait mangé du lion ce matin, Maxou.

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ootd ⌁ Elle l’énerve. Max ne devrait pas être aussi attentionnée à son égard. Max ne devrait pas se comporter comme la petite amie parfaite, celle qu’on voit les dramas. De un, parce qu’elle n’est pas sa copine, de deux, parce que ça lui donne de mauvaises pensées. Junho est égoïste. Il a envie de la garder comme ça. Il a envie qu’elle continue de s’occuper d’elle : personne ne le fait. Il n’y a bien qu’elle pour s’embarrasser de lui et de prendre tout ce temps à essayer de lui remonter le moral. Il la sent à côté d’elle. Il sent ses doigts bientôt venir caresser ses cheveux. Le mouvement le détend malgré lui. Il a envie de se blottir contre elle, qu’elle l’enlace jusqu’au matin suivant. Il sent ses doigts venir lui pincer le nez, et il se retient de sourire, avant de réprimer les frissons qui le traversent lorsqu’elle vient caresser sa joue. Il n’aime pas quand on est doux avec lui. Il est habitué à autre chose. à tout sauf à ça. Il ne sait pas s’il aime, s’il hait, ou les deux à la fois, ou rien du tout. Il ne veut pas qu’elle arrête. Il veut qu’elle s’en aille. Il a mal à la tête.

“Rien ne me plaît” déclare-t-il. Et c’est vrai. Il n’a jamais eu l’occasion d’explorer, il faisait ce qu’on voulait de lui, et depuis qu’il est lâché comme ça, il ne sait plus vraiment vers quoi il devrait se diriger. Il a fait des études dans le marketing à l’époque, mais ce n’est pas une passion. L’idée de devoir tenter plusieurs choses avant de trouver un métier l’emplit à l’avance d’apathie. Il n’y arrivera pas. Trop d’efforts. Il essaiera peut-être de trouver un boulot dans un café… Il sait qu’on ne crache pas sur les vendeurs un peu mignons. Il finit par esquisser un sourire en repensant à la manager que Max a mentionné. “Elle me matait du matin au soir. C’était drôle. Un peu gênant parfois mais bon. Au moins je pouvais faire ce que je voulais elle n’avait jamais la force de me réprimander” Un petit rire s’échappe de sa bouche.

Junho finit par laisser son bras s’écarter de son visage et vient regarder Max qui est posée comme une fleur à côté de lui. “Comme ça je suis un idiot ?” Il lève la main et mime l’espace entre son pouce et son index “Grand comme ça ou…” il écarte les bras “grand comme ça ? Tu en dirais quoi ?” fait-il en laissant ses bras retomber le long de son corps. Il est bien là. Il ne peut s’empêcher de se rapprocher de Max et de lui pousser l’épaule, histoire de la faire rire, de détendre la situation.“Je ne veux pas parler de trucs sérieux. ça me déprime encore plus. Et je sais que ça t’embête de devoir penser à la place de l’homme-sans-cerveau” dit-il doucement en plissant les yeux. Il vient replacer une mèche de ses cheveux derrière son oreille, joue un peu avec le col qui dépasse de son pull. Il finit par se redresser un peu pour placer un bisou sur sa joue, la vole au passage en passant ses bras autour d’elle pour qu’elle se pose sur lui et lui fasse un câlin. “Tu m’énerves tant Max, et pourtant tu fais rien de mal”


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pinku pinku ⌁ Rien ne lui plait, vraiment ? Elle ne put que gonfler les joues en entendant ça. Non, impossible. On ne peut pas vivre sans rien aimer, sinon ce serait beaucoup trop triste, n’est ce pas ? On avait tous dans ce monde quelque chose pouvant nous correspondre. C’est en tout cas ce qu’elle croyait. Peut être naïvement, mais… N’était-ce pas mieux de penser ainsi plutôt que de manière négative ? Sa remarque sur la fameuse manager la fit sourire d’un air boudeur. « Je l’aime pas. Elle m’a crié dessus tout à l’heure. » Et ça, c’était franchement pas cool. Parce qu’elle n’avait rien compris. Tout lui était tombé dessus sans prévenir, sans qu’elle ne soit au courant de rien. Prenant une mine toute tristounette pour appuyer ses dires, Max finit par récupérer son esquisse angélique ; montrant que ce n’était pas bien grave au final. Cette femme, elle ne la reverrait certainement plus jamais. Pas la peine de s’en soucier non ?

Oh oui. Junho était un idiot. Mais… il était son idiot avant tout, alors c’était l’essentiel. La façon dont il voulait mesurer son level d’idiotie la fit glousser bêtement tandis qu’elle continuait toujours de choyer sa joue. « Ça dépend des moments~ » Sifflota t-elle en prenant une bouille chipie et idiote, se moquant de lui et surtout de leur propre bêtises à tous les deux. Le fait qu’il ne veuille plus parler de cette histoire la fit tout de même dire, avec sérieux « Je suis d’accord pour une petite trêve. Mais j'te préviens, je vais pas te lâcher !» Oh que non. Il rêvait s’il pensait s’en sortir comme ça, aussi facilement. Le laissant arranger une mèche de cheveux, elle l’observa de ses grands yeux de labrador chocolat tandis qu’il s’amusait ensuite avec son col. Il était mignon. Vraiment trop mignon. Et il le fut encore plus en venant déposer un bisou sur sa joue, avec douceur. Les joues rosissant quelque peu, Max se laissa kidnapper par les bras du plus âgé pour atterrir alors sur lui, joliment prisonnière.

Les mots qu’il lâcha la fit tendrement rire. « Comment t'es trop méchant ! » Pleurnicha alors la belle, feignant d’être vexée. Sans honte, elle laissa ses bras encercler le jeune homme à son tour, en douceur. « ...Désolée Oppa~. » Murmura-t-elle dans son oreille, dans un souffle tendre et à peine audible. Comme une caresse. Son minois s’abaissa pour laisser son petit nez se perdre dans le cou de Junho. Un tendre soupir d’aise. « Toi, tu m’énerves à sentir toujours aussi bon. » Grogna t-elle adorablement, apaisée par le parfum masculin qui se dégageait de sa peau. « Si je t’énerves, pourquoi tu continues de me fréquenter alors, mm ? » Cette question avait été posée avec amusement, alors qu’elle finissait par se redresser un peu tout en restant proche de lui. Posant son menton dans le creux de sa main, elle sembla un peu pensive, d'ailleurs. Et tandis que ses petits doigts s'amusaient à pianoter sur le haut du pull de son ami, elle demanda avec un air de petite fille malheureuse : « Tu es sûr que tu ne veux pas que je commande quelque chose et qu'on mange ensemble avant que je parte? » Une moue de gamine trop mignonne, de beaux yeux tout brillants, une jolie petite bouche rose qui se retrousse adorablement... « …J’ai faim, moi. J’ai envie de manger de la pizza avec pleins de fromage dégoulinant dessus. »

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ootd ⌁ Le souffle de Max vient caresser son oreille. Il frémit, tourne légèrement la tête du côté opposé. Son coeur s’accélère. Il tente de raisonner son corps, mais le problème est bien là : ce n’est pas le genre de chose qui se passe au niveau du cerveau. Son toucher l’électrise et il doit calmer la tension dans son bas ventre, pour pouvoir profiter du reste de leur étreinte. Il ne peut pas à nouveau tout gâcher. Même si tout en lui lui crie de le faire. S’il se laissait totalement aller, sûrement qu’il aurait déjà embrassé tout son corps, dans l’hypothèse qu’elle l’aurait laissé faire de concours. Il n’irait pas se forcer sur elle. Et de toute façon, ce ne sont que des si très éloignés : il lui est primordial de conditionner son cerveau à pouvoir regarder Max comme une petite soeur. Une petite soeur, ce n’est pas censé attirer sexuellement. Est-ce que ce genre de chose peut s’évanouir d’un coup ? Peut-il réellement forcer tout son être à regarder Max différemment ? Il lui est difficile de l’ignorer, à présent. Tous ses muscles se tendent sous son toucher. Il ne l’a pas embrassée pour rien. Et ce n’est même pas que son corps. Si c’était que son corps. S’il avait été habité d’un esprit malfaisant, d’une nymphomane déprimée, d’une je m’en foutiste, sûrement que l’affaire serait vite réglée. Mais elle est douce. Plus que n’importe qui. Elle lui fait croire qu’on peut s’intéresser à lui, qu’on peut s’inquiéter pour lui, qu’on peut penser à lui. Il lui donne un soupçon d’espoir. Et ça lui donne envie de vomir.

Elle soupire contre son cou et il a envie de se dégager. Tout lui semble si érotique, et il sait qu’elle n’en a aucunement conscience. Tout est spontané chez elle. Elle ne soupçonne aucunement tout ce qui se passe actuellement dans sa tête. Lui même préférerait ne pas savoir, ne pas comprendre. “Je sais pas. Tu m’énerves tellement que j’ai envie de te garder à vie. C’est ce qu’on appelle un paradoxe. C’est ce que je préfère dans la vie, ils me tombent dessus à tous les coins de rue” murmure-t-il doucement. Il vient la regarder et la laisse jouer. “Peut-être que j’ai un peu faim” finit-il par sortir du bout des lèvres. Ce n’est pas vrai. Mais Max a faim, et pour une fois, il a envie de s’oublier pour quelqu’un d’autre. “Et puis pourquoi est-ce que tu attends que je te le dise pour commander. Si tu as faim tu achète ta pizza, ne vas pas t’affamer pour mes beaux yeux” sort-il dans un soupir en se redressant pour s’asseoir. Junho vient fourrer sa main dans l’arrière de son pantalon pour sortir son portable et appelle la pizzeria la plus proche. “Oui, j’ai une demoiselle à côté de moi qui veut une grande pizza avec plein de fromages dégoulinants dessus” dit-il avec un sourire au visage, au livreur qui lui a répondu. Il finalise rapidement la commande qui devrait pas tarder à arriver et revient se coucher par terre. C’est qu’il est bien là. Il attrape la main de Max pour qu’elle revienne le toucher, tant qu’à faire. “La commande de la princesse devrait être là dans une vingtaine de minutes. Est-ce qu’elle veut autre chose ?” demande-t-il en venant caresser sa joue. Qu’est-ce qu’elle est mignonne. Il finit par laisser retomber son bras avant d’avoir de mauvaises idées. Les images défilent déjà dans son esprit, de comme il pourrait lui attraper la nuque et la tirer contre lui, pour attraper ses lèvres.“Il faut que tu te trouves un copain, Max” finit-il par dire absentément

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pinku pinku ⌁ Un paradoxe hein… Ce mot ainsi que tous les autres la font discrètement sourire d’une bien jolie façon. « ...Tu veux m’adopter ? » Demanda t-elle avec une adorable intonation avant de rire bêtement de son idiotie. Elle avait l’impression d’être un chiot en le disant, c’était tout simplement ridicule. N’empêche que, le « te garder à vie » de Junho lui fit énormément plaisir. C’était une façon comme une autre pour lui de lui montrer son affection pour elle. C’était différent des amitiés qu’elle pouvait entretenir avec les autres garçons... ça lui plaisait. « J’aime bien les paradoxes. » Ajouta t-elle finalement en plissant ses beaux yeux, malicieuse et solaire. Elle était bien avec lui. Cruellement bien. Si bien qu’elle avait envie de manger avec lui. Une pizza. Une pizza dégoulinante de fromage, ouais. En l’entendant dire qu’il avait peut être un peu faim, Max ne put que se redresser soudainement, à l’affut. Son regard pétillait déjà d’excitation. « OMO c’est vrai ?? » Il fallait croire que oui… parce qu’il n’attendit pas pour passer commande auprès de la pizzeria la plus proche. La façon dont il reprit ses mots la fit éclater de rire si fort qu’elle dut murer sa bouche entre ses mains pour ne pas que le livreur attende. Dieu ce qu’elle était contente. Il lui suffisait vraiment de pas grand-chose pour être heureuse.

Finissant par remettre sa main sur le buste du plus vieux comme il le souhaitait, la petite douceur ne put que glousser. « Princesse ? Qu’est ce que c’est que ça ? Haha. » Ses yeux se baissèrent par timidité. Elle, une princesse ? Il était complètement fou ma parole. Reprenant sagement ses petites papouilles par-dessus le pull, les joues faiblement rosies par ce surnom mignon ; Max finit par relever son petit minois en sentant la main de Junho se poser doucement sur elle. Ses prunelles noisette se plantèrent dans celles du jeune homme qui caressait chaleureusement sa joue rebondie. Son regard brilla encore plus de joie et un tendre sourire vint étirer ses lèvres charnues. « Merci, ça ira. La Princesse est comblée. » Comblée, oui. Et puis, elle avait l’impression d’être trop gâtée pour le coup. C’était lui qui n’avait besoin d’attention, pas elle. Elle s’apprêta à le lui faire remarquer d’ailleurs, du moins, avant que le beau brun lui fasse une étrange remarque. Une remarque qui la fit aussitôt rougir. « Co… pain ? » Et voilà, ça recommençait.

« Qu’est ce que tu racontes ? » Marmonna t-elle tout en rigolant, joliment mal à l’aise et amusée à la fois. Pourquoi devrait-elle se trouver un copain ? Soupirant tout en secouant son mignon portrait, elle finit par poser sa tête contre le torse du plus vieux. Ses paupières se fermèrent un instant tandis qu’elle restait mystérieusement silencieuse. « Mais… En fait... J’crois que j’aime bien quelqu’un. » Quelqu’un ? Quelqu’un comme… un garçon ? Un garçon qui pourrait lui plaire autrement qu’en étant un simple ami ? Vraiment ? Woh Max. Souriant bêtement, adorablement gênée, elle s’empressa de vite cacher son visage dans le pull de Junho tout en agrippant faiblement sa menotte au tissu. « C’est un ami de mes frères. Jl’avais pas vu depuis des années et il est réapparut comme ça, comme par magie. » Han Chuck, le prince de son enfance. Le garçon qui avait toujours fait battre son cœur un peu plus vite que les autres. « Ça m'a fait quelque chose. Quand on s’est retrouvé… je ne savais vraiment plus où me mettre ! Tu m’aurais vu… » Elle avait été tellement gênée. Pétrifiée et heureuse à la fois.

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ootd ⌁ Il a abordé le sujet. Pas vraiment exprès : les mots sont sortis tous seuls de sa bouche. Il ne sait pas pourquoi il remet ça sur le tapis. Ou plutôt, il le sait très bien : au moins, si Max avait un copain, peut-être que les pensées qui l’habitaient pourraient faire un tour dans le voisinage à côté et arrêter de faire une fixation sur elle. Il sait que le sujet la gêne : ce n’est pas la première fois qu’ils l’abordent, après tout. Sa réaction ne le surprend plus. “Je raconte.. des trucs, n’importe quoi, comme d’habitude” marmonne-t-il. Un sujet qu’il pense vite effacé. Et pourtant, elle ne s’en écarte pas. Bêtement, lorsqu’elle parle de quelqu’un qu’elle aime bien, son coeur fait un bond. Est-ce qu’elle parle de lui ? Pas qu’il le veuille, mais.. Enfin voilà, ça serait mignon, se dit-il. Pourquoi est-ce qu’il ne lui plairait pas, après tout ? N’est-il pas son oppa préféré ? N’est-il pas beau, charmant ? Si on exclut le nombre de fois où elle l’a traité d’idiot, il est plutôt bon concurrent pour la place de crush.

Ses espoirs sont vite écrasés au sol. Sans s’en rendre compte, une grimace vient se poser sur son visage. Oui, non. Elle ne parle pas de lui. Pas du tout. Elle raconte sa petite histoire mais il l’écoute à peine. Junho en profite pour se redresser, sans trop la motivation de rester encore sur le sol comme plus tôt. Il s’assoit par terre et s'ébouriffe les cheveux. “Et c’est un autre que ce… Allen ?” demande-t-il l’air de rien, sans la regarder. Pouah. Un coup dans l’ego, pour sûr. Pas qu’il tienne particulièrement à ce qu’elle ait un crush sur lui, il se doute que toutes les filles ne se pâment pas à ses pieds.. surtout quand elles connaissent son caractère. Mais quand même. La façon dont elle agit avec lui, est-ce donc tout à fait innocent ? Il faut croire que oui. Max. Totalement aveugle. Il soupire de frustration et finit par se relever pour aller vers la cuisine, qui n’est séparée du salon que par un comptoir.

Junho attrape un verre d’eau et le remplit. Histoire de combler le silence qu’il n’a pas envie de remplir. Parce qu’il n’a rien à dire. Il est passé d’apaisé et calme à un peu beaucoup agacé. Il descend son verre en faisant gaffe de ne pas s’étouffer, avant de se retourner vers Max sans pour autant revenir auprès d’elle. “Un ami de tes frères, ça veut dire qu’il a quel âge?” Il fronce les sourcils et croise les bras. “Tu sais les hommes, la plupart ne pensent qu’à une chose. Tu dois faire attention. Ne t’approche pas trop. Et puis surtout les “amis des frères”, c’est un fantasme de garçon de toucher à la soeur de ses amis ! Alors, Max.. Enfin.. Pourquoi tu l’aimes bien, d’abord ? Si tu l’as pas vu depuis si longtemps. Tu dois à peine le connaître à présent.” Il pose son verre dans l’évier et se prend tout d’un coup une envie de faire la vaisselle. ça va l’occuper, tiens. Il vient frotter son verre énergiquement, alors qu’il n’y a bu que de l’eau. Au moins ça occupe ses mains. ça lâche un peu de la frustration. “De toute façon les crush… Tu es jeune. Tu en auras plein. Ne t'y accroche pas trop.” ajoute-t-il en marmonnant.

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pinku pinku ⌁ « Euh… Oui, c’est un autre. » Un autre que ce Allen, effectivement. Un de ses jolis sourcils se souleva en disant cela. Pourquoi parler d’Allen dans ce genre de conversation ? Allen était son meilleur ami, quasiment un frère. Que pourrait-il être d’autre de toute façon ? Incrédule, Max ne put s’empêcher de prendre une moue un peu déconcertée en voyant Junho se relever finalement rapidement et s’éloigner vers le comptoir de la cuisine. « Allen est mon ami tu sais ? » Dit-elle malgré tout de sa petite voix claire, afin qu’il s’en souvienne vraiment la prochaine fois. Un étrange silence s’installa entre eux ensuite. En profitant pour se redresser quelque peu, la jolie coréenne resta tout de même assise au sol en tailleur, trifouillant machinalement l’un des ourlets de son jean. Ce que dit l’ainé par la suite l’obligea à ouvrir grand les yeux et à le dévisager d’un air plus que stupéfait. Hein ? Qu’est ce qui se passait, là ? Etait-il en train de la mettre en garde… ? Sa posture se voulait sévère et grave… Elle avait l’impression d’être une petite fille penaude face à un papa un peu trop protecteur sur le coup. Faire attention… ? « Un fantasme ? Euh, Oppa, tu es sûr que ça va ? » Demanda alors la belle, un peu perdue. Il continuait son monologue, vite. Trop vite. « Pourquoi je l’aime bien… ? » Parce que c’était un ami de ses frères, justement. Et que sous ses airs prétentieux ainsi qu’imprévisibles, il avait toujours été profondément doux et gentil avec elle. « Chuck… Chuck est spécial. Je pense qu’au fond je l’ai toujours bien apprécié. Lorsque j’étais petite, il m’a souvent protégé et fait rire. Il a toujours été adorable avec moi » Un tendre sourire sublima son visage en expliquant cela, tandis que son esprit la ramenait à de nombreux souvenirs du passé.

Peut être que parler de ça n’était pas une bonne idée. La réaction de Junho la laissait pantoise et perplexe, en plus de se sentir tout à coup stupide et mal à l’aise. Fronçant les sourcils, Max ne résista pas à rétorquer, presque frustrée : « Oppa… c’est bon, arrêtes. » Parce que mine de rien, cela lui faisait un petit peu mal quand même. « Tu me dis tout ça alors que l’instant d’avant, je devais absolument me trouver un copain ? J'comprends pas trop là » Un doux rire s'échappa de ses lèvres, malgré elle. Il n’était carrément pas logique. Et elle, trop aveugle pour se rendre compte des faits. Ces fameux crushs comme il disait si bien, elle n’en avait pas toutes les deux semaines. C’était même rarissime. A ce jour, il n’y avait que Chuck ayant été capable de lui faire ressentir autre chose. Enfin… presque que lui. Un autre faisait balancer son cœur en réalité et il se trouvait juste en face d'elle. Sauf que la petite douceur n’arrivait pas encore à le réaliser. « Je l’aime juste ‘bien’, je compte pas tenter quoi que ce soit, haha » Comment le pourrait-elle de toute façon ? Elle en était clairement incapable. Trop timide, trop peu sûre d’elle. Ses prunelles finirent par se baisser alors, faiblement. Un sourire triste naquit malgré elle sur sa bouche pulpeuse. « Il peut avoir toutes les filles qu’il veut. Les plus belles femmes du monde, même… Pourquoi s’arrêterait-il à moi ? Enfin, regardes-moi…» Sa voix avait un peu trembloté en disant cela, sans pour autant qu’elle perde sa jolie esquisse mélancolique. Seulement, c’était vrai. Qu’il la regarde. Lui-même… il devait la trouver aussi mignonne et adorable qu’une gamine. Seulement, ça s’arrêtait là.

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ootd ⌁ IElle ne comprend pas. Lui non plus, d’ailleurs. Il s’en veut un peu d’être tout d’un coup si dur avec elle. Junho. Elle a rien fait. Calme toi. T’es jaloux ? Non. Pourquoi tu serais jaloux. Max et toi, c’est pas comme ça. En tout cas il tente de se le répéter. N’empêche que malgré tout, il remarque que la jeune femme n’est pas aussi à l’aise. La culpabilité monte un peu en lui. Il lui a fait mal ? Peut-être. Junho est le roi pour sortir n’importe quoi et se rendre compte des conséquences un peu trop tard. Et en général, il ne les regarde pas droit dans les yeux : il les fuit à toute allure. Peut-être qu’il se fait des idées, mais il a l’impression que les phrases qui sortent de la bouche de Max se font progressivement un peu plus tristounes. Il finit par rincer son verre et revient se mettre face à elle, le coude posé sur le comptoir. Il a encore fait une bêtise. Il a encore fait l’idiot. Il le sent. Et malgré tout, il ne supporte absolument pas de la voir comme ça. Les paroles ont eu beau sortir de ses lèvres, celles qui ressemblent presque à de la jalousie, il n’arrive plus à les assumer en voyant l’expression qui habite le visage de la petite Max.

Junho sort vite de la cuisine et revient s’asseoir en face d’elle. Il laisse un soupir s’échapper de ses lèvres, et ses doigts viennent prendre le menton de Max. Il vient la regarder dans les yeux. “Je te regarde. Et alors ? Qu’est-ce que je suis censé voir ?” Un léger rire vient s’échapper des lèvres de Junho. La plupart du temps, elle met tous les efforts du monde dans le fait de lui remonter le moral, et lorsque la situation s’inverse et qu’il se rend compte qu’elle n’a pas confiance, il en perd un peu ses moyens. ça lui fait mal, d’une certaine façon, à lui qui pourtant se proclame dénué d’empathie. En vérité, c’est très loin de la réalité. “Tu es une belle femme. Tu es une des plus belles femmes que je connais. Pourquoi est-ce que je te dirais tout ça sinon ? Je ne doute pas une seconde que tu puisse lui plaire.” dit-il avec une petite moue “Oui, ça ne me plaît pas. Mais ne va pas te rendre triste en te bourrant la tête de fausses idées. Je ne sais pas ce que tu veux dire en disant “regarde moi”. C’est bien ça le problème. Je te regarde trop. Et peut-être que ce garçon aussi, même si tu ne t’en rends pas compte. Mais toi tu baisse le regard, alors forcément, comment peux-tu capter le moment où on t’observe ?” Il finit par soupirer, encore une fois, longuement, et lâche son menton. “Désolé. Je voulais pas te rendre triste.” Il pince les lèvres. Les sentiments en lui sont conflictuels. Mais il ne veut pas être ce gars qui mine la confiance de quelqu’un juste pour son propre avantage. Max ne le mérite pas. “Je te jure que si tu tentais quelque chose tu serais surprise. Surtout s’il te connaît depuis longtemps. Moi à chaque fois qu’on se voit je te trouve un peu plus attirante. Tu devrais poser la question à tous les gens que tu croise, tu verras ce qu’ils te diront. Je devrais faire un sondage dans la rue avec ta photo. Tu me croirais alors? Ah Max. T’es idiote quand tu veux toi aussi.”

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pinku pinku ⌁ Non, ce n’était pas sa faute. C’était juste elle qui était stupide à avoir si peu confiance en elle, parfois. Pourtant, même dans ce genre de moment où elle s’en rendait fatalement compte, Max ne perdait pas son sourire. Son si joli sourire devenu un peu triste malgré elle. Elle sentit Junho revenir s’asseoir en face d’elle mais garda son visage baissé quand même, un peu honteuse de la situation. Elle n’aimait pas parler de ça. C’était gênant. Pourtant, lorsque le jeune homme releva son menton afin de l’obliger à le regarder, Max n’eut pas d’autres choix que de planter ses beaux yeux un peu trop brillants dans les siens. Un doux sourire étira un peu plus ses lèvres. Lèvres qu’elle mordilla ensuite, ne sachant pas quoi répondre à sa question. « Tu es une des plus belles femmes que je connais. » Sans le vouloir, son cœur rata un battement en entendant cela ; avant de se mettre à battre comme un fou face à la suite. Ses joues se mirent à rougir d’une couleur magnifiquement rosée et de petites larmes perlèrent le coin de ses prunelles noisette sans pour autant couler. Elles perlèrent juste ses longs cils, joliment. Pourquoi lui disait-il des choses aussi belles ? Et pourquoi cet instant entre eux semblait si fort… ? « Oppa… » Murmura t-elle, incrédule et émue à la fois, adorablement tourmentée par ce qu’il débitait. « Mais… t’excuse pas ! » Put-elle seulement dire tandis que le plus vieux lâchait finalement son petit menton en lui demandant pardon.

« Moi à chaque fois qu’on se voit je te trouve un peu plus attirante. » Réellement surprise par cette confession des plus déroutantes, Max resta comme figée, stoïque… agréablement choquée. Sans pouvoir s’en empêcher, sa petite tête repensa à ce moment où Junho l’avait embrassé. A ce moment où il lui avait dit que parfois, il voulait encore le faire. Ses joues ne purent que s’empourprer et son cœur s’affoler d’avantage. Et puis là, elle se fit traiter d’idiote. Cette insulte ne put que la faire tendrement sourire, malgré tout ce chamboulement. Prononcée par la voix si grave et douce du plus vieux, cela sonnait comme le plus beau des compliments. « C’est toi l’idiot, Oppa... Le pire des idiots... » Couina-t-elle en lui prenant tendrement la main pour la serrer fort dans la sienne ; séchant vite ses yeux humides d’un revers de manche, énergiquement. Elle ne put que rire, timidement. Il était nul. Nul à lui dire de telles choses. A lui faire croire qu’elle pourrait réellement plaire à Chuck si elle le voulait… à sous-entendre que même pour lui, elle était… « T’es vraiment qu’un idiot… » Elle avait peur de se faire des idées. Peur de croire qu’il pourrait être jaloux d’un autre. De ne plus réussir à oublier cette ambigüité qui la liait à Junho depuis ce baiser volé. Son "ça ne me plait pas" lui trottait dans la tête, fatalement...

Sans pouvoir résister, Max finit par aller déposer son front sur l’épaule du concerné, en douceur. Elle resta un moment ainsi… à se dire qu’il était injuste. Injuste de l’obliger à ne pas tomber amoureuse de lui… et de lui dire toutes ces belles choses ensuite. « Comment veux-tu que je ne craque pas quand j’entends ça… ? » Susurra t-elle d’une voix à peine audible, presque pour elle-même. Un soupir ensuite, doux et fébrile. Son cœur essayait de se calmer petit à petit. « ...Merci. » Finit-elle par grommeler adorablement, avant d’aller déposer un bisou sur la joue du plus vieux en douceur. Le bruit de l’interphone indiqua l’arrivée du livreur de pizza et obligea alors la belle à se relever et à mettre fin à cette scène étrangement forte entre eux. Tout en arrangeant sa chevelure ondulée et en prenant son portefeuille, elle indiqua : « J’vais aller la chercher en bas, okay ? Et non : je paye. Si tu dis quoi que ce soit, je te refais une prise de karaté. » Bon... Au moins, c’était clair.

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ootd ⌁ Ce n’est pas lui, de se donner autant de mal pour une autre personne. Junho a à peine assez d’énergie pour lui même, la plupart du temps. Elle a le don de le faire craquer, et de le surprendre là où il ne pensait plus être désarçonné. Peut-être est-il capable de bonté, après tout. Car il sait ses mots dénués d’intention cachée, le jeune homme est à cet instant uniquement mû par l’envie qu’elle ne se sente pas triste de quelque chose qui n’a pas lieu d’être. S’il avait un autre moyen de lui montrer à quel point elle est belle, il le ferait. Pas un seul mensonge ne sort de sa bouche. Il n’aime pas en proférer, de toute façon : son honnêteté tranchante est plus réputée que le reste. Même quand il s’agit d’entraîner une nouvelle conquête dans son lit, il n’est pas du genre à baratiner pour arriver à ses fins. Il a au moins ça pour lui. “Je m’excuse si je veux” ça m’arrive tellement rarement, a-t-il envie d’ajouter. Il attrape le syndrôme de Max, ça a déjà été prouvé il y a un moment. L’envie de s’excuser, de faire attention, d’être attentionné. Un mimétisme qui le laisse dans le meilleur des deux versants. Pour l’instant, il n’a pas envie de s’en détacher, même si des sursauts de haine le poussent à avoir envie de déguerpir. Il se sent plutôt fier, d’avoir réussi à rester fermement à ses côtés depuis la dernière fois qu’il a disparu. Ce n’est pas souvent que ça lui arrive, dans ce genre de situation. Pas que ça soit déjà arrivé auparavant, de toute façon, mais…

“Tu n’en as pas marre de répéter ce mot tout le temps ? Un jour je pourrais me vexer” dit-il doucement, avec un petit sourire sur son visage. Il la laisse sécher ses larmes. C’est elle l’idiote. Mais il sait que tout le monde est idiot, à sa façon, à ne pas vouloir voir ce qui semble le plus évident pour les autres. Ce n’est pas aussi facile qu’on souhaite le penser. Et les gens qui donnent ce genre de conseil sans se mettre dans les chaussures de leur interlocuteur ne semblent pourtant pas à réfléchir à deux fois avant de dire qu’il suffirait “juste de”. Il laisse sa paume dans la sienne, loin de lui l’envie de quitter cette chaleur qui vient lui bercer la poitrine. Elle finit par se réfugier contre son épaule et il vient caresser l’arrière de sa tête. “Craque de quoi ?...” demande-t-il honnêtement. Il ne sait pas vraiment de quoi elle parle, il lui semble déjà avoir oublié les mots qu’il a prononcé juste un peu plus tôt, évanouis comme toute trace d’une possibilité d’être quelqu’un de bien. Max ne semble pas vouloir rester sur le sujet plus longtemps, de toute façon. Ou plutôt, la sonnette vient les interrompre, et il semble alors inévitable de devoir rompre leur petit moment émotionnel. Junho n’a toujours pas très faim, mais il va s’assurer que Max ait sa dose de fromage. Il ouvre les lèvres en la voyant sortir son portefeuille, mais abandonne vite : de toute façon, il n’a pas les moyens de la payer, cette pizza. Pathétique.

Il acquiesce docilement et la laisse s’absenter pour aller récupérer leur repas. Junho en profite pour s’étirer, bouger le cou et pousser un grand soupir. Si on lui avait dit un jour qu’il aurait le rôle de réconforter quelqu’un, il aurait ri, et bien fort. Il ne sait pas s’il a réussi à la calmer un tantinet, mais il essaie de penser que oui. L’idée de pouvoir servir à quelque chose, pour quelqu’un, lui donne une satisfaction qui n’est pas des moindres. Il a encore un sourire au visage lorsque Max revient avec la pizza, et lorsque l’odeur arrive jusqu’à ses narines, son estomac finit par se réveiller, un peu en retard. Ils vont pas manger par terre quand même, alors Junho se dirige vers le canapé (il en a un, quand même) et tente de rapidement dégager les trucs qui trainent dessus. Il indique la table basse à Max pour qu’elle puisse déposer la nourriture. “J’ai rien à boire…” dit-il un peu gêné. Il grimpe sur le canapé, les genoux repliés contre lui, et attend que Max daigne venir contre lui. “On peut regarder quelque chose à la télé si tu veux” Il ne sait pas de quand date la dernière fois qu’il l’a allumé, il ne sait même pas si elle est en état de fonctionnement.

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pinku pinku ⌁ Tant mieux s’il l’avait pas compris le véritable sens de sa phrase. C’était certainement mieux comme ça pour eux deux, n’est ce pas ? Oui, sûrement… Mais alors pourquoi cette amertume, tout à coup… ? Une fois la porte fermée, Max ne put s’empêcher de s’adosser à cette dernière et soupirer longuement. "Hey mais calmez-vous les battements, là !" Pensa t-elle de frustration, ses deux mains posées contre son cœur tambourinant dans sa poitrine. Rah. Pourquoi ça faisait ça hein ? Pourquoi… chaque fois qu’il la complimentait et la mettait en valeurs, Junho lui faisait cet étrange effet ? C’était juste… dingue. Et la petite douceur ne parvenait à l’accepter. Elle s’en voulait. Il lui avait demandé de ne pas tomber amoureuse, il ne fallait absolument pas que ça arrive… Non, il ne le fallait pas. Il serait fâché, sinon. Fâché contre elle et contre sa bêtise. Seulement, c’était gênant. Parce que, même si elle était de plus en plus à l’aise avec lui au fil du temps, il y avait parfois ce genre de moment entre eux. Ces moments où elle le voyait autrement qu’un simple ami. Ces instants forts… où elle se souvenait qu’il était aussi le premier garçon à l’avoir embrassé. Il n’avait pas le droit de lui faire ça. De lui dire qu’elle était belle, qu’elle était attirante et qu’il la regardait trop. C’était cruel. Tendrement cruel. Prenant sur elle pour oublier ces curieux et déroutants sentiments qui serraient un peu trop fort son petit muscle vital, Max finit par prendre sur elle et mettre tout ça de coté. "Allez Baby, tu vas revenir et tu vas faire comme si de rien n'était ! Tu vas kiffer ton repas avec lui et ne plus penser à tout ça ! " Ça passera, forcément. Et puis elle pensait à Chuck aussi… Elle pensait beaucoup à lui.

Se dépêchant de vite aller chercher la pizza, elle revint ensuite dans l’appartement, un grand sourire aux lèvres. « C’est pas grave, l’eau du robinet c’est la vie ! » Répondit-elle avec entrain tandis qu’elle posait leur repas sur la table basse et en lui donnant une petite serviette en papier. Après l’avoir scruté d’un air malicieux et imprévisible, la belle s’empressa de le rejoindre en lui sautant tout simplement dessus. Simple et efficace. « Oh oui ! J’veux regarder des émissions sur la pêche ! » Sur la pêche ? Qu’est ce que c’était que ça ? Haha, vraiment, il n’y avait qu’elle pour proposer un tel programme. Miskine les petits poissons. Après leur avoir donné un bout de pizza à tous les deux, elle alla coller son dos contre le bras du plus vieux et allongea ses jambes sur le reste de la banquette. Un grognement de bonheur s’échappa joliment de son être en prenant une première bouchée de sa part. « Ché trow bwon puchain ! » Tenta t-elle de dire alors que le fromage faisait des siennes et l’obligeait à tenir bon et à continuer de manger jusqu’à ce que ça casse. Sauf que ce fromage, on pouvait l’étendre pendant des kilomètres, visiblement. Et cela la fit bêtement rire tandis qu’elle galérait. « J’arriw poooooa~ ! » Obligée de se relever au risque de s’étouffer, Max continua de rigoler, stupidement adorable. « Oh ! Chest trow bien, cha ! » S’écria t-elle tout en tapotant la cuisse de Junho qui zappait de chaine en chaine, lorsqu’ils tombèrent sur un épisode du dernier drama populaire du moment. Revenant finalement se caler contre le plus vieux en mangeant sagement le reste de sa part, la petite douceur n’eut pas besoin de lui proposer de passer son bras autour d’elle. Cela se fit naturellement. Son petit dos se lova ainsi contre son torse, encore plus naturellement. Trop naturellement.

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ootd ⌁ Elle ne quitte pas son excitation à tout épreuve. Est-ce que ça lui arrive d’être raplapla ? La question mérite d’être posée, alors même qu’elle semble au bout de sa vie pour un simple morceau de pizza. Il la regarde, amusé, prendre ses aises, sans se rendre compte qu’elle lui en a mis un morceau dans les mains aussi. Tout entier absorbé dans l’étude de son visage et dans celle de ses paroles qui n’ont guère de sens (regarder une émission sur la pêche… OK… D’accord Max…), il ne réagit que très peu devant la jeune femme qui semble se débattre avec son fromage. “Fais attention à ton langage…” lui fit-il comme un vieux papy en lui tapotant la tête. Il doit retenir un rire d’échapper ses lèvres face au spectacle tout à fait adorable qui se déroule devant lui. Quelle enfant. Il craint pour sa vie un moment, alors qu’elle semble avoir pris trop de fromage pour le bien être de sa gorge, mais elle vient finalement reposer sur son torse comme un petit chaton qui se love contre le ventre de sa maman. Il passe un bras autour d’elle, se dit que c’est juste pour être plus confortable (non non, pas d’autre raison), et sent sa joue se poser contre sa poitrine, malheureusement à l’endroit de son coeur. Pendant un moment, il tente de contrôler ses battements (mais bon, s’il le pouvait, il serait un super héros), et finit par abandonner. Qu’il fasse des bonds. Elle l’a déjà remarqué auparavant, même si c’était sur son canapé à elle et pas le sien.

Il lève un regard distrait vers le drama et fait une grimace. “Je déteste ce genre de show. C’est niais et cliché” ne peut-il s’empêcher de sortir. Il le pense réellement. à chaque fois qu’il tombe sur un drama, il doit détourner le regard. Ce genre de romance, ça n’existe qu’à la télé. En vérité, les filles ne tombent pas amoureuses du méchant garçon qui ne fait que les embêter. Et la plupart du temps, les happy endings, en vrai, ça n’existe pas. Il n’attrape pas la télécommande néanmoins, si Max veut regarder, qu’elle fasse ce dont elle a envie. “Regarde ça. La fille est toute émoustillée pour rien, et pourtant elle fait comme si elle ne l’aimait pas, ah… S’ils s’embrassaient dès le premier épisode, ça ne prendrait pas aussi longtemps” commente-t-il en commençant à machonner sa pizza. Bizarrement, il commence à s’impliquer dans le show qui se déroule devant ses yeux. “Mais quelle idiote ! S’il lui a dit ça c’est qu’il est jaloux ! Elle est vraiment débile ou elle fait exprès ? Ah ! Ce drama m’énerve !” s’exclame-t-il de frustration en attrapant une nouvelle part, après avoir engouffré la première. Il redevient un peu plus silencieux lorsqu’une scène un peu plus romantique se passe sous la neige. ça lui rappelle des souvenirs qu’il préférerait oublier. Il cesse de parler après avoir lancé plein de commentaires, et garde les yeux rivés à la télé. Est-ce qu’il va l’embrasser ? ça se voit, dans ses yeux, qu’il a envie. Mais de ce qu’il a compris de la série, leur amour n’est pas fait pour être. Comme c’est un drama, ça marchera, mais si c’était la vie, ça ne marcherait pas. Il se serre instinctivement un peu plus contre Max. Pourquoi est-ce que ça l’énerve autant ? Non. Il n’a pas envie de scènes niaises comme dans ce genre de série. Qu’une fille lui apporte son déjeuner et rougisse à chaque parole qu’il prononce. De bisous timides sous la neige. Tout ça, c’est irréaliste. Et pourtant la colère ne s’efface pas. Il se surprend à penser que ça pourrait être agréable. Qu’on s’occupe de lui. Qu’il s’occupe de quelqu’un. Exclusivement. Efface vite l’idée et ferme les yeux, baisse la tête pour se cacher le visage dans le cou de Max, histoire que la scène gênante soit passée. Ce qu’elle sent bon. Il laisse ses lèvres frôler sa peau, mais il reste sage.

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pinku pinku ⌁ Elle le sentait, son cœur qui battait. Mais ce n’était pas grave, puisque le sien battait tout aussi vite, discrètement. C’était comme ça. Fatalement. Elle était bien contre lui. Son bras autour d’elle ainsi que son torse la réchauffaient et lui donnaient envie de paresser ainsi durant des heures. Tout en mâchouillant un deuxième bout de pizza avec gourmandise, Max sembla déjà totalement prise par l’épisode en question ; ses beaux yeux ronds complètement scotchés à l’écran. « C’est pas niais, c’est beau ! » Dit-elle tout en mangeant, à fond dans le scénario de la série qui, certes, était cliché, mais d’un romantisme palpable. Le genre d’histoire qui faisait rêver les filles comme elle ; les petites princesses n’ayant encore rien connu. Mais même si Junho disait qu’il détestait, cela ne l’empêchait d’être vraiment dans le show et de commenter toutes les deux secondes. « Chut ! » Fit-elle simplement en riant, n’hésitant pas à lui enfourner son propre morceaux de pizza restant dans la bouche afin qu’il se taise un peu et qu’il arrête de râler. Mais il continuait le vieux bougre, il continuait à la ramener. Et puis en plus, il avait tout faux. « Elle, débile ? Non mais, t’as vu comment il est compliqué lui aussi ? Il fait le badboy qui assume trop pas ses sentiments alors qu’il est juste fou d’elle ! Et vas-y que je te veux mais que je te rejette la seconde d’après… Elle est en train de le changer et ça le frustre trop ! Ils sont idiots aussi bien l’un que l’autre ! Tout le monde a remarqué qu’ils s’aimaient sauf eux ! » Voilà, tous les deux étaient fautifs, comme ça, pas d’histoire. C’est curieux, mais ce scénario rappelait vaguement un autre. Une idée ? « Oh… Ils vont s’embrasser ! » Couina t-elle adorablement, les yeux tout brillants d’émotion.

Redressant un peu plus sa tête afin de ne louper aucune miette de ce moment, la petite coréenne semblait complètement à fond dans la scène. Cette scène où ce premier baiser se faisait sous la neige. La neige… En sentant Junho l’étreindre un peu plus fort, Max ne put que se lover d’avantage contre lui tout en restant absorbée par le baiser que les deux personnages s’échangeaient enfin avec une chanson romantique en fond. Et au même moment, le visage de Junho se cacha dans son cou. Haha qu'est ce qu'il avait, il faisait le timide? « Y avait pas la musique quand tu m’as embrassé. Je crie au scandale ! » Fit-elle simplement remarquer en rigolant avec joie, aussi idiote que jolie. Puis là, la petite douceur réalisa soudainement ce qu’elle venait de dire. Ce qu’elle venait de lâcher, tout naturellement. Elle avait dit ça comme si depuis ce fameux jour… lui et elle s’étaient mis ensemble. Comme s’ils étaient en couple et amoureux. Il faut dire que leur position faisait tout pour les mettre dans cette ambiance. Ses joues rougirent alors, fatalement. Une décharge électrique parcourut son corps en sentant les lèvres du plus vieux effleurer sa peau. Surprenant… presque choquant. Mais aussi… Terriblement aérien et doux. « Rah. Oppa…!~ » Râla adorablement Max, perdue et envoutée par cet effleurement. Se pinçant les lèvres, elle ne résista pas à lui présenter un peu plus sa nuque, inconsciemment. Sa main alla chercher l’autre bras de l’ainé afin qu’il la serre contre lui encore plus fort. Le cœur battant et le visage rose, ses doigts s'approchèrent timidement de ceux du plus vieux pour les enlacer tout doucement, avec autant de crainte que d’envie. « Tu m’énerves. » Marmonna alors la belle d’une jolie voix douce, en parfaite opposition avec ses gestes et son attitude. Oh oui, il l’énervait. Il l’énervait vraiment à lui faire ressentir tout ça...

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ootd ⌁ Il refuse d’écouter les explications de Max. Il ne peut que prendre le côté du gars, après tout, il s’y identifie quand même un peu plus qu’à la fille. Et puis, admettre que Max a raison, ça serait admettre certaines choses sur lui même qu’il n’a pas spécialement envie d’avouer. Peut-être est-ce pour ça qu’il est un peu trop investi dans le drama. Pas assez investi pour ne pas se cacher le visage à la scène de baiser : il ne faut pas trop lui en demander non plus. Il regrette après deux secondes à peine mais tant pis, il est dans le cou de Max, il y restera. Il y est affreusement bien. Junho se fige lorsqu’elle fait référence à leur baiser, espérant qu’elle n’aurait pas du tout fait le rapprochement, et pince les lèvres sans savoir quoi lui répondre. Son cerveau bloque et il ne trouve pas de blague à lui sortir. Il ne comprend pas bien pourquoi elle se plaint (ce serait plutôt à lui de le faire), mais il la laisse. Est-ce qu’elle penche la tête ? Il ne sait plus s’il invente les signes de lui même ou si elle lui en donne. La distinction semble aussi fine que du papier. Il frissonne et soupire doucement contre sa peau lorsqu’elle attrape sa main, touche ses doigts. Il a fait ce qu’il s’était promis de ne pas faire, et à présent, il est dans une situation plus gênante que jamais. Le bas de son ventre est brûlant, et il se mord l’intérieur de la joue pour essayer de ne pas faire un faux mouvement qu’il regretterait plus tard. “Pourquoi est-ce que je t’énerve, encore ?” demande-t-il doucement, sans bouger le visage. Dans un sens, il comprend ce qu’elle veut dire. Dans un autre, il doute qu’elle veuille vraiment parler de ça, tellement dans son esprit, Max est loin de le considérer de façon romantique ou sexuelle.

Il dépose un baiser, furtif, au creux de son cou et la serre un peu plus fort. Il ne veut pas quitter cette étreinte. Junho n’arrive pas à imaginer la possibilité de se priver de si doux sentiments, même s’il ne sait pas exactement les définir. Bien entendu, il y a du désir, il le connaît bien, celui qui lui tord les entrailles si souvent au contact de nombreuses femmes. Mais avec Max, il y a une subtilité qu’il ne saisit pas bien. Le seul fait qu’il se retienne en est la preuve, car il ne l’aurait pas fait avec quelqu’un d’autre. Il se sent criminel, à pouvoir ressentir et penser de telles choses, et s’en veut de donner tous les avertissements à Max sans que ceux-ci ne servent à grand chose. Elle ne peut pas se retenir d’être elle même. Et apparemment, il ne peut pas retenir son coeur de tambouriner. Il vient déposer un nouveau baiser au début de son épaule, poussant de son nez le col de sa chemise qui entrave son chemin. Arrête toi là, Junho. Stop. Tu pourras t’en sortir avec deux petits bisous de rien du tout, mais pas plus. Et la voix de la raison l’emporte, il finit par remonter légèrement le visage, bien décidé à ne pas se perdre plus loin. Il n’a jamais été dans une telle situation. En observant la scène, on pourrait croire un couple qui se font des câlins devant la télévision. Peut-être que c’est pour ça que Max a été tout aussi gênée par ce qui lui est sorti. Il devrait agir de façon un peu plus amicale envers elle, au lieu d’être aussi ambigu. Mais il n’y peut rien. Il lit tout et rien dans les gestes de la jeune femme, se laisse atteindre pour si peu. Son corps brûle, mais il ne peut pas se forcer à se détacher d’elle, tout entier attiré par le foyer qui l’anime. “Tu m’énerves tout autant” murmure-t-il en fermant les yeux.


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pinku pinku ⌁ Elle ne répondit pas à sa question et se contenta de gonfler les joues, adorablement frustrée. Ses doigts s'amusaient à glisser entre les siens, deux fois plus grands. C’était doux. Trop doux. Si doux qu’elle ne put retenir un léger soupire, à la fois d’aise et d’agacement. Les amis, ils ne faisaient pas ça. Ca lui était déjà arrivé de faire des câlins aux garçons. A Allen, à Jae… mais ce qu’elle ressentait durant ces moments n’était pas comparable à l’étreinte de Junho sur elle. Pourquoi ? Parce qu’il l’avait embrassé ? Parce que c’était lui, son premier baiser ? Parce qu’il était le seul s’étant le plus rapproché du statut de premier amour pour le moment ? Et que ses bras, son odeur et sa voix devenaient de plus en plus charmants pour elle ? Ridicule. C’était ridicule. Max recommençait à dérailler. Max s’en voulait. Il lui avait fait comprendre de ne pas s’attacher plus qu’il ne le fallait. Sauf que son corps et son cœur n’y parvenait pas. C’était fatalement ambigu, quoi qu’elle fasse. Que pouvait-elle faire de toute façon ? S’écarter ? Elle n’en avait pas envie. Pas le moins du monde. Et la façon dont le plus vieux se comportait laissait à penser qu’il ressentait la même chose. Voilà pourquoi il l’énervait tant. Parce qu’il lui disait de faire attention, la mettait en garde… et agissait avec beaucoup trop de tendresse avec elle ensuite. Il était cruel, Junho. Il la faisait rougir en un rien, faisait battre son cœur comme un fou furieux dans sa poitrine, lui donnait envie de se serrer encore plus contre lui, d’étouffer dans ses bras réconfortants. Dieu ce qu’il pouvait l’énerver, ce vieil idiot… Et le pire dans tout ça, c’est qu’elle continuait à se lover d’avantage contre son torse, à soupirer de plaisir, à serrer encore plus forts leurs doigts entrelacés. Au final… Max était encore plus idiote que lui.

La couleur de ses joues s’intensifia en sentant le baiser qu’il lui donna dans le cou. Son petit corps de femme se tendit, instantanément. Agréablement. Elle couina dans un murmure doux et à peine audible et montra encore un peu sa nuque. Elle se détestait d’adorer ça, soudainement. Renforçant leur étreinte en même temps que lui, la petite douceur ferma les yeux un instant. Fébrile et timidement envoutée. Un second baiser, encore plus tendre et appuyé s’échoua sur sa peau. Elle sentait le cœur de Junho tambouriner contre son dos et encourager le sien à faire de même, sans pouvoir y échapper. Est-ce qu’elle lui plaisait vraiment ? Est-ce qu’il la voyait autrement que comme une fille plus jeune, une gamine marrante et maladroite ? Et elle, que pensait-elle ? Que ressentait-elle vraiment ? C’était tellement flou… Et lorsque le nez du beau brun joua un instant avec le col de sa chemise, Max frissonna faiblement. Le visage en feu, sur le point de saigner du nez à tout moment. Sa remarque la fit joliment bouder. « Et bien on s’énerve tous les deux, c’est parfait ! » Marmonna t-elle alors en gonflant ses joues, encore une fois. Son pouce caressa le dessus de sa main, fébrilement et vint naturellement jouer avec le sien. Se concentrant du mieux que possible sur le drama, elle ne put que sourire en voyant le couple s’embrouiller déjà, après seulement cinq minutes. « Ah ben tu vois. Eux aussi ils s’énervent. Parce qu’il est bête ! » Fit remarquer la belle, se servant du héros pour indirectement accuser son ami. Fourbe, la maxou.

Un flash venant de dehors les surpris alors, tout à coup. Lorsque le bruit du tonnerre s’en suivit, la jeune femme finit par se rompre doucement leur étreinte pour observer le ciel depuis la fenêtre derrière le jeune homme. « Oh oh. J’crois que le temps se gâte ! » Annonça t-elle en faisant une petite moue penaude et incertaine. « Faudrait p'tet que je rentre avant que ce soit vraiment la tempête... »

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ootd ⌁ “Parfait” répète-t-il en murmurant. Deux parfaits idiots, il s’imagine qu’elle le pense aussi fort que lui. La situation est d’autant plus coincée qu’il n’y a pas exactement de solution. Enfin il y en aurait bien une, mais Junho préfère s’énerver devant ce genre d’histoire à la télé, pas le vivre en vrai. Il ne manque plus que je m’imagine avoir une copine, il serait tout à fait incapable de renoncer à son mode de vie libertin pour être exclusif. Quand bien même il essayait, il ne tiendrait même pas une semaine. Il y a des habitudes qui sont dures à déloger, et il s’en veut même de penser à la possibilité. De toute façon Max ne veut pas de ça. Et lui non plus, se répète-t-il, jusqu’à ce que son cerveau se l’imprime bien profondément et à vie. Qu’importe, que le fantôme de sa peau douce reste encore collé contre ses lèvres, qu’il ait envie de parcourir chaque centimètre de son corps du bout de sa langue. Qu’importe, qu’elle soit passé de bébé à femme pour laquelle son désir ne semble plus avoir de limites. Qu’importe, que la frustration monte en lui à des niveaux jamais atteints auparavant. Ce n’est pas comme s’il peut faire quoi que ce soit pour changer ça. Il doit accepter. Faire de son mieux pour ne pas brusquer Max à cause de son cerveau et de son corps déréglés. Ils ne se connaissent pas depuis si longtemps : peut-être que plus il restera avec elle, plus ça redescendra. L’inverse serait ingérable.

“Dis le directement, que je suis bête. Qu’est-ce que tu veux que je fasse ?” dit Junho à demi amusé, même s’il sait autant qu’elle que la discussion est semi sérieuse. Il aimerait bien savoir ce qu’elle veut. Il aurait moins de mal à tout porter sur ses petites épaules. C’est pourtant injuste de lui rejeter une part de la responsabilité qui n’est que la sienne. Après tout, ce n’est pas elle qui doit se retenir pour se jeter sur lui. Elle n’a aucune expérience amoureuse, ils en ont déjà parlé, et il aurait l’impression de profiter d’elle si jamais il lui donnait la liberté de faire un quelconque choix. Ce n’est pas une enfant, elle a vingt ans, mais tout de même.

Elle se détache, trop rapidement, et il se mord l’intérieur de la joue, un peu trop violemment. Il sent le goût du sang emplir sa bouche, avale rapidement sa salive avant de tourner aussi le regard vers la fenêtre. “Tu veux rentrer ?” demande-t-il. “Je ne peux pas te ramener, je n’ai pas de voiture” dit-il. Et il n’a pas envie qu’elle parte. Il n’a pas envie. Il sait que les sentiments qui s’abattront sur lui à peine aura-t-elle passé la porte seront insupportables. Elle vient à peine d’arriver. Ils ont à peine parlé. Il l’a à peine enlacée. Le temps serait-il passé si vite ? “Tu vas quand même attraper froid si tu pars maintenant. Tu n’es pas tant vêtue” fait-il en fronçant les sourcils “On peut attendre que ça se calme, et au pire.. Enfin… Tu peux dormir ici, si tu veux. Je peux rester sur le canapé.” Mauvaise idée, mauvaise idée, mauvaise idée. Il s’éclaircit la voix “Enfin comme tu veux”

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pinku pinku ⌁ C’est qu’elle voulait qu’il fasse ? Rien. Il n’y avait rien à faire. Sauf une chose. Une chose qu’il ne voulait pas. Une chose qu’elle ne pouvait pas avoir. Une chose qui la terrifiait et l’intriguait tout autant à la fois. Dieu ce que c’était compliqué… Peut être que, le fait que l’orage coupe ce moment n’était pas si mal au fond. Au moins, cela permit à Max de se réveiller et de ne pas flancher. De calmer toutes ses sensations, aussi agréables que douloureuses, dans son petit ventre. Oui. Elle allait rentrer. C’était mieux comme ça. C’était plus… prudent ? Haha. Elle ne savait pas même ce qui tournait par rond chez elle. La simple idée de rester ne serait-ce qu’une heure de plus avec Junho la terrifiait et la séduisait en même temps. C’était vraiment… du grand n’importe quoi. Et même si rompre cette étreinte et se détacher de lui donna terriblement froid sur le coup, la petite douceur pensa faire ce qu’il y avait de mieux. Oui. Elle ne voulait pas le décevoir ou qu’il soit faché en réalisant qu’elle s’attachait vraiment beaucoup à lui, malgré son avertissement. Malgré elle. « T’en fais pas. Avec mon super parapluie grenouille, je peux braver n’importe quelle averse ! » Déclara t-elle fièrement en bombant son buste, riant ensuite bêtement. Il n’avait pas à culpabiliser de ne pas pouvoir la ramener. Il ne lui devait rien après tout, c’était elle qui s’était invitée chez lui sans prévenir. A l’aise Blaise.

Sa proposition la fit automatiquement rougir. Attendre un peu ou… « Dor… dormir ici ? » répéta Max en bafouillant malgré elle, un sourire maladroit sur les lèvres. Cela pourrait être une idée mais… Oh non. C’était une mauvaise, très mauvaise idée en fait. Ce n’était pas bien. Pas sérieux. En plus, elle n’avait jamais dormi chez un garçon auparavant. Dormir chez Junho… c’était prendre un risque vraiment gros. La petite douceur avait peur de ne pas réussir à… tenir bon. A rester la bonne amie, la bonne copine. Elle allait forcément se prendre la tête, malgré elle. « C’est vraiment très gentil de proposer… Mais… » Son petit minois se secoua de droite à gauche. « Je… je… » Elle en perdait ses mots, tant ce moment était terriblement gênant. « Ce n’est pas prudent… » Finit-elle par déclarer, malgré tout. « … tu le sais. » Ces mots avaient été à peine prononcés, à peine soufflés… comme un murmure à peine audible. Timide et un peu triste, Max baissa ses belles prunelles un instant tandis que ses mains se crispaient faiblement sur ses cuisses. Allez, pars. Sinon, tu vas encore avoir envie de rester dans ses bras, tout le temps, toute la nuit. Et même que tu vas vouloir… « Faut que j’y aille Oppa, vraiment ! J’suis… je suis désolée ! » Dit alors la belle en s’empressant de se lever, presque paniquée. Malgré tout et sans pouvoir y résister, elle s’abaissa vers lui pour embrasser sa joue d’un furieux baiser frustré et tendre. Puis elle décampa sans demander son reste ; s’enfuyant comme une enfant terrifiée de l’appartement. Elle en avait même oublié son parapluie, l’idiote. Et elle avait encore moins que vu que la pluie crachait encore plus fort et que le vent soufflait de plus en plus à l’extérieur…

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ootd ⌁ Il la remercie silencieusement, il lui en veut tout autant. Alors elle va partir, hein ? Elle va s’échapper. Il ne peut pas la retenir, et au moins, elle est assez responsable pour eux deux. Il ne sait pas s’il a bien entendu les mots qui se sont échappés de sa bouche, dans un semblant de murmure, et Junho se demande un instant si elle s’en rend compte autant que lui, d’à quel point la situation est dangereuse. Elle le surprend. Il s’imagine batailler tout seul dans son coin, mais peut-être que c’est aussi compliqué, pour Max. Toujours centré sur lui même, il a du mal à prendre le recul nécessaire pour se dire que les autres aussi peuvent souffrir des mêmes maux que les siens. Mais ce n’est qu’une idée. Encore une fois, elle ne lui a pas dit explicitement. Peut-être que ce qu’elle veut dire, par là, n’est pas non plus ce qu’il en interprète. Il en a marre de se perdre dans les non dits, mais il s’est déjà déclaré à Max la dernière fois, de toute façon. Sur le fait qu’elle l’attire. Il lui a redit aujourd’hui. Mais peut-être n’est-il pas totalement honnête, dans ses mots. Peut-être parce que lui même n’est pas totalement honnête avec lui même.

Elle est gênée, il le voit bien, alors il n’insiste pas. Il n’aurait pas eu le temps, de toute façon : il lui semble que Max déguerpit en moins de deux secondes. Il ne peut même pas la retenir par le bras lorsqu’elle vient l’embrasser sur la joue, il voit une mèche voler et plus de Max. Elle a passé la porte. Elle est partie. Le froid s’abat tout autour de lui, et il en tremblote quelques secondes. Finalement, en baissant le regard, il aperçoit une grenouille. Enfin, pas qu’une, toute une famille. Cette idiote a oublié son parapluie. C’est une blague ?! Il se penche pour attraper l’engin et regarde par la fenêtre. Elle ne va jamais arriver saine et sauve jusqu’à chez elle, il craint même qu’elle s’envole comme la maison de Dorothy. Junho, tout enclin à prendre le rôle du superhéros qui vient sauver la demoiselle en détresse, prend le parapluie dans ses mains et s’élance hors de l’appartement. Elle a sûrement déjà eu le temps de sortir de l’immeuble, depuis..

Il n’attend pas l’ascenseur (en plus il marche une fois sur deux, il ne manquerait plus que ça, qu’il se retrouve coincé dedans) et descend les marches deux à deux. Elle le fait courir. Et lorsqu’il arrive au rez de chaussée, il pousse rapidement les deux portes qui le séparent de l’extérieur. La pluie fait comme un rideau face à ses yeux, on y voit que dalle. Il ferme les yeux un instant et doit visualiser la rue pour imaginer quel chemin elle prendrait pour aller chez elle. Oui.. Elle tournerait à droite, à moins de vouloir faire un grand détour. Il en oublie même de déplier le parapluie qui aurait pu lui servir au moins le temps qu’il la trouve et s’élance sous le torrent. Brûler toutes les calories de la pizza, allez. De toute façon, elle ne peut pas être bien loin, à moins qu’elle ait véritablement voulu sprinter jusqu’à chez elle. Il fait quelques pas avant d’apercevoir une tâche rose, au loin. Il finit par s’élancer et arrive dans son dos, déplie le parapluie au dessus de sa tête. “T’as oublié ton parapluie, bêta” lui lance-t-il un peu boudeur. Elle l’a quand même fait courser jusqu’ici rien que pour ça. Il tire sur le col de son pull, frôle sa nuque. Finalement, il attrape son bras “Allez on rentre, t’es toute trempée, va au moins prendre une douche et mettre des habits corrects avant de repartir. Sans oublier le parapluie. J’ai pas envie que tu sois malade à cause de moi.” décrète-t-il en la tirant à nouveau vers son immeuble. Il a au moins une raison de la faire rester un peu plus longtemps, et pas des moindres. Il ne lui accorde pas le moindre regard avant d’être rentré à l’appartement, un peu grognon. Lorsqu’il a fermé la porte derrière eux, il se retrouve dans sa direction. “Tu gouttes sur mon parquet !” s’exclame-t-il avant de venir lui enlever son pull qui a absorbé toute l’eau. Il ne se rend compte de son geste que face à la chemise blanche et tout à fait trempée de Max, qui vient le troubler assez pour lui faire faire un demi tour d’un coup. “Allez ! Va à la douche ! C’est par là !” Il pointe le doigt vers la porte. “Je te prête des habits. Fissa. Dépêche.” Histoire qu’il ait le temps d’enlever cette image de son esprit. Au moins elle porte un soutien gorge

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pinku pinku ⌁ Idiote… Idiote, idiote, IDIOTE. Tout en déferlant les marches à une vitesse surréaliste, Max ne parvint pas à se calmer. En colère contre elle, frustrée, triste… Pourtant, elle savait qu’elle avait pris la bonne décision. C’était mieux comme ça, n’est ce pas ? Pour lui. Pour elle. Pour eux. Pourtant, dieu que ça faisait mal d’être déjà loin de lui. Pourquoi ? Pourquoi, maintenant ? Elle appréciait pourtant beaucoup Chuck… N’était-ce pas avec lui qu’elle devait avoir d’être ? Plus que n’importe qui ? Pourquoi, même sans le vouloir, le visage de Junho se mettait devant n’importe qui dans son esprit, comme si le jeune homme était devenu la personne la plus importante ? C’était bête… Elle le connaissait à peine après tout ! Et pourtant… Malgré tout… Il ne voulait pas partir de sa tête, ce visage. Ce visage ronchon et pourtant si drôle et tendre, quand il voulait. Ce visage qui, en se mettant à sourire, devenait plus lumineux que jamais. Ah~ mais qu’est ce qui ne tournait pas rond, à la fin ? Qu’est ce qui n’allait pas chez elle ? Ce qu’elle pouvait être stupide. Cela lui donnait presque envie de rire. Rire de sa bêtise.

La petite douceur ne réalisa seulement une fois dehors qu’une véritable tempête grondait dans le ciel. Instantanément trempée de la tête au pied, elle tenta d’affronter le vent du mieux que possible, les yeux étroitement fermés. Peut-être que s’enfuir n’était pas une bonne idée non plus…? Si seulement elle était plus forte... Pus forte pour empêcher son stupide cœur de battre comme ça. Serrant la mâchoire, tout de même déterminée à rentrer chez elle – ou du moins, à trouver un abri en attendant que tout se calme - Max eut soudainement envie de pleurer. Pleurer encore et encore. Pleurer fort, comme un bébé. Elle voulait y retourner. Elle voulait le revoir. Lui demander pardon et fondre dans ses bras. Elle voulait qu’il l’embrasse comme la dernière fois mais encore plus fort et plus longtemps. Cette pensé aussi folle qu’étrange la fit rire malgré elle. Pathétique. Max, tu es vraiment débile… Désirer ça, sur une coup de tête, sans même comprendre pourquoi. Et alors qu’elle avançait du mieux que possible, quelque chose vint soudainement la protéger de la pluie. Les gouttes semblèrent tomber sur du plastique, dans un joli bruit. Levant son visage trempé, elle reconnut alors les grenouilles de son parapluie et se tourna alors vers Junho. Junho qui était venu la chercher. Son cœur rata un battement. Se laissant attrapée malgré elle, elle le dévisagea d’un air complètement perdu et interdit.

Sans même comprendre comment, elle avait de nouveau atterri dans son appartement. Pas le temps de réaliser ni de réfléchir. Sa remarque la fit sursauter brusquement, comme une petite fille se faisant gronder. « Désolée… » Le laissant enlever sans pull sans trop le choix, elle resta stoïque un moment, mal en point. « Pourquoi… » Commença t-elle à souffler, difficilement. Non, elle ne voulait pas prendre de douche. Pas maintenant. Cette foutue douche attendrait une minute ! Déterminée et même un peu énervée à cause de leurs deux comportements d’idiots, Max se planta devant le plus vieux et obligea ce dernier à la regarder. « Pourquoi t’es revenu ? » Mais c’est qu’elle l’engueulait presque. « J’en ai marre de faire semblant de ne rien ressentir ! Tu comprends ça ?? » S’exclama t-elle tout en le dévisageant à travers de gros sanglots qui menaçaient de s’effondrer à tout moment. Dieu ce qu’il pouvait être beau, comme ça, trempé de la tête aux pieds… La plus jeune ne put que se mordre furieusement la lèvre de frustration et d’envie. Tant pis. Tant pis si cette fois, c'était elle qui lâchait une bombe de plus sur leur amitié. Était-ce seulement qu'une simple amitié, après tout ? Non, Max. Ouvres les yeux... A ce stade, cette amitié n’existait plus. C'était trop fort. Beaucoup, beaucoup trop fort... « … J’ai peur de tomber amoureuse, espèce d’andouille !!! » Cria t-elle alors, fort. Très fort… avant de vite aller rejoindre la porte qu’il lui avait indiqué pour se cacher dans la salle de bain ; gênée et émue comme jamais.

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ootd ⌁ Il s’attend à ce qu’elle se fasse faire, docile, mais non. Max se plante devant lui à nouveau, et il lui faut toutes ses forces pour trouver un endroit où poser son regard hors l’endroit à présent bien moulé. Surtout dans cette situation, qui n’a rien de léger. Il sent une petite tension dans l’air. Il ne sait pas pourquoi, il a l’impression que Max va s’énerver contre lui, ou sortir quelque chose qui va le faire partir en crise existentielle. Pourquoi quoi ? Il reste silencieux. Il se hait de la mettre dans ces états. Et il peut dire en être conscient à moitié : il sait qu’il n’arrive pas à être totalement sage avec elle. Peut-être que s’il ne cherchait pas son contact, n’était pas gentil avec elle, ne la complimentait pas.. Mais en même temps.. Il ne peut pas faire semblant, si ? La situation lui donne mal à la tête. Ses yeux sont remplis de larmes. Des sentiments ? Il ne sait pas trop quoi penser de ce qu’elle lui sort. Il ne sait pas comment gérer la situation, et sa bouche s’entrouvre comme un véritable idiot qui ne sait pas comment calmer la demoiselle face à lui. Il a pensé bien faire en allant la chercher. Aurait-il dû la laisser mourir dans la tempête (ou tout du moins prendre froid) ? “Je suis désolé, je…” Elle le coupe, et ce qu’elle sort finalement le laisse plus perdu que jamais. Il n’a pas le temps de balbutier une syllabe qu’elle fonce vite dans la salle de bain, et le laisse tout seul, planté là, au milieu du salon.

Lui aussi goutte. Il finit par entendre l’eau qui s’écoule sur le parquet. Baisse le regard et fait une grimace, décide d’aller se changer pour éviter de penser. La salle de bain est prise, mais il a des serviettes dans sa chambre. Il se dévêtit et se sèche avant d’enfiler des vêtements propres : un pantalon de jogging et un débardeur blanc. Il finit par s’asseoir sur son lit en poussant un soupir. Quelle situation. Ce n’est pas comme s’il cherchait par tous les moyens à faire craquer Max, ce n’est pas le cas. Au contraire, il a l’impression de craquer tous les jours lui même, et de faire tous les efforts du monde à ne pas être trop lovey dovey avec elle. On chasse le naturel, il repart au galop. Mais quel naturel ? Il n’est pas comme ça avec d’autres filles. Tout au plus, il l’avait été avec Sohee il y a des années, lorsqu’ils étaient fiancés.. Mais ce n’était encore pas pareil, ils se connaissaient depuis toujours avant, et il n’a jamais voulu penser à ses anciens sentiments à son égard, encore trop flous dans son esprit.

Rien n’a de sens. Rien n’a de sens. Il enfouit son visage entre ses mains, espère que Max prendra une longue douche. Le pire dans tout ça est qu’elle a mal. Elle a mal et il ne peut rien y faire. Il n’y a pas de machine pour l’empêcher de perdre ses esprits devant Junho. Si ça existait, il se serait précipité de même, pour arrêter les réactions qu’ils pouvait avoir à l’égard de Max. Il ne se pense pas amoureux, ne se pense pas capable d’amour, pas véritablement, mais il ne peut pas ignorer le fait qu’il perd complètement ses moyens quand elle est dans les parages. Qu’il pense à elle lorsqu’elle n’est pas là, et qu’elle fait ressortir des facettes de lui qu’il ne pensait pas existantes. Qu’elle l’attire indéniablement, et qu’elle n’est pareille à aucune fille qu’il a connu. Elle l’énerve. Profondément. Il en souhaiterait presque que le pervers ne l’ait jamais suivie jusqu’au magasin d’électroménager. Alors sa vie serait aussi simple qu’avant, et il ne se prendrait pas la tête.

Il finit par revenir dans la salon. La pizza refroidie est encore sur la table basse, et dans un mouvement désespéré, il attrape une part un peu sèche et la mange quand même. La pizza froide, c’est quand même bon. Il s’adoucit un peu sous le mouvement mécanique de ses mâchoires, attend le moment où Max sortira de la salle de bain. Où il devra l’affronter. Il ne sait pas ce qu’il pourra lui dire, il ne sait pas comment il pourra agir.

Lorsqu’il entend la porte s’entrouvrir derrière lui, Junho reste dos à elle et s’excuse à nouveau. “La situation est…” Il ne sait pas. “Je ne sais pas ce que je dois faire” avoue-t-il péniblement. “Et je ne savais pas que tu faisais semblant. Je ne pensais pas que…” Que tu ressentais à mon égard ce que je ressens à ton égard. Mais même ça il n’en est pas sûr, alors il ne dit rien. Il est difficile pour lui de mettre sur le même niveau les sentiments d’une personne si pure comme Max et d’une âme viciée comme la sienne, qu’il ne pense capable que de vie dans le domaine de la luxure. “Est-ce que tu préférerais qu’on ne se voie plus ?” demande-t-il. Il ne fuit pas. Il ne lui impose pas ça. Mais il lui demande, car après tout, peut-être qu’après réflexion, elle est arrivée elle aussi à cette conclusion. Il ne peut pas balayer sous le tapis le fait que ce sera plus facile de ne pas avoir Max contre lui, devant lui, mais il ne peut pas non plus ignorer le manque qu’il en ressentira sûrement. Pas sexuel, mais quelque chose de plus profond. malgré tout, même le peu de temps, elle s’est imposé une place assez importante dans sa vie et lui donne un peu de motivation là où il ne pensait plus en avoir. "J'ai du mal, moi aussi. Je te l'ai déjà dit. Et ça semble... pire encore à chaque fois qu'on se voit. J'ai envie d'agir avec toi comme si on était dans un drama, mais dans la réalité, ça ne marche pas" ajoute-t-il. Dans la réalité, il n'est pas capable de sortir avec quelqu'un, pas capable d'être fidèle, pas capable de reconnaître ses sentiments, pas capable de donner à une fille l'impression d'être une princesse. Il est cassé et peine à vouloir changer.

feat. kwon junho

pinku pinku ⌁ Presque trop brusquement, elle claqua la porte et s’adossa à cette dernière. Son visage était en feu et les larmes menaçaient toujours de rouler sur ses joues, sans pour autant de faire. Impossible de réaliser ce qu’elle venait de dire, véritablement. Peur de… tomber amoureuse ? Amoureuse de lui ? Vraiment ? Le cœur battant à mille à l’heure, Max resta stoïque, énervée et perdue à la fois, dans l’incapacité de se reconnaître. Son dos finit par se laisser glisser le long de la porte, jusqu’à ce que ses fesses se posent sur le carrelage froid de la salle de bain. Elle tremblait, la petite. Elle tremblait de froid, de nerfs, d’incompréhension. Les battements de son pauvre muscle vital ne voulaient toujours pas se calmer. Ils cognaient douloureusement contre sa cage thoracique et la faisait souffrir. Venait-elle vraiment de lui crier dessus ? Venait-elle vraiment de lui dire tout ça ? La belle coréenne enfouit son visage dans ses genoux repliés, le temps de quelques secondes. Jamais de sa vie, elle ne s’était sentie aussi frustrée et à fleur de peau. Comment une personne à elle-seule pouvait-elle lui faire ressentir autant de choses à la fois ? Qu’est ce qu’il lui avait fait bon sangs, qu’est ce que Junho lui avait fait… ? Et pourquoi voulait-elle autant aller le retrouver et lui sauter dans les bras pour s’excuser… que lui hurler encore plus fort dessus ? Certainement parce que, qu’elle le veuille ou non… Ce qu’ils redoutaient tous les deux étaient en train d’arriver. Combien de temps faudrait-il pour qu’ils l’acceptent tous les deux ? Combien de temps faudrait-il pour qu’ils se laissent vraiment aller à leurs envies et leurs désirs ? Quand seraient-ils enfin honnêtes, l’un envers l’autre ? Cela allait bien au delà de ce qu'ils pouvaient imaginer. Tellement au delà…

Elle avait vraiment très froid. Ce fut presque par survie que Max s’empressa alors de se relever et d’enlever ses vêtements trempés. Une fois son joli corps pulpeux mis à nu, elle s’engouffra dans la douche et alluma l’eau. Lorsque cette dernière devint presque brulante, elle se mit dessus et soupira longuement. Ça faisait du bien, même si la frustration restait toujours. Lavant sa peau de pêche avec l’eau du savon qui la rendait plus douce encore, la jolie coréenne laissa les gouttes se faire un chemin entre ses jolies formes encore secrètes et pures. Un nouveau soupir. Impossible de dire combien de temps elle resta là-dessus, à réfléchir, à penser, à imaginer. A se calmer, surtout. A lâcher quelques sanglots silencieux pour se sentir mieux, malgré tout. Cela faisait mal, quand même. Parce qu’elle n’arrivait pas à lui obéir complètement et qu'elle s'en voulait. Max ne savait pas si c’était vraiment de l’amour mais c’était fort. Intense. Imprévisible. Les sentiments qu’elle ressentait lui faisaient tourner la tête, lui donnaient le vertige mais lui faisaient aussi beaucoup de bien. Le fameux paradoxe dont il parlait, les images indélébiles dont elle parlait… Tout ça, ça s’était mélangé sans prévenir, sans qu’elle ne s’y prépare. Un mélange aussi doux qu’amer.

Lorsque la salle de bain fut complètement remplie de nuages, la belle décida finalement de sortir pour se sécher. Son regard s’ouvrant en grand en réalisant que le plus vieux avait oublié de lui donner des vêtements de rechanges, elle observa son reflet dans le miroir alors qu’une simple serviette l’habillait. Son corps encore mouillé où seules les parties les plus intimes étaient dissimulées. Panique. Oh non. Si elle sortait comme ça, cela allait surement être la cata. Que faire… ? Rester ici ? Impossible. Au bout d’un moment, Junho allait forcément s’inquiéter. Et puis, il fallait bien qu’elle l’affronte à un moment ou à un autre. Timidement déterminée, la petite coréenne finit alors par sortir à pas de loup de la pièce d’eau, faisant malgré elle de minuscules flaques à cause de ses petits pieds encore mouillés. « Oppa… » Murmura t-elle très difficilement, cachée dans l’encadrement. J’ai pas pris les habits parce que je suis trop bête. voulut-elle dire, avant que le jeune homme ne parle d’abord et s’excuse. Son cœur se serra alors que ses prunelles claires dévisageaient le jeune homme dos à lui. Un terrible sentiment de culpabilité s’empara de son être en l’écoutant. Elle l’écoutait, oui. Et afin de mieux entendre ce qu’il disait, Max fut contrainte de s'approcher faiblement malgré sa tenue légère. “Est-ce que tu préférerais qu’on ne se voie plus ?” Non, surtout pas. Le simple fait d’y penser ou même d’imaginer lui donnait envie de pleurer, de crier, de taper du pied comme une enfant. Secouant vivement son beau visage tout en faisant voler ses cheveux humides, la belle s’avança encore un peu, doucement. Craintive et pourtant… tellement envieuse d’arranger les choses. Il avait du mal. Et elle, elle comprenait enfin ce que cela signifiait.

Le reste de sa phrase la laissa pantoise et émue à la fois. Après un silence lourd et pesant, sa petite voix finit par résonner dans le salon. Doucement. Joliment. « Pourquoi ça ne marcherait pas ? » Demanda Max d’un ton aussi timide que triste. « Parce que tu penses que tu n’es pas assez bien ? » Quel idiot. Il était… beaucoup trop idiot de penser une bêtise pareille. Avec une adorable hésitation, elle finit par venir jusqu'à lui pour finalement poser sa main tremblante sur son épaule. Un doux soupir. Un frisson. L’incertitude mais aussi… la tendresse. « Sans parler de moi… Pourquoi tu n’aurais pas droit à tout ça ? » Tout ça étant l’amour, le vrai. Sauf que le dire était difficile. « Tu mérites d’être heureux Oppa. Autant que n’importe qui… Et encore plus pour moi… » Un nouveau silence… avant qu’elle finisse par venir déposer un baiser à l’arrière de son crâne, fébrilement. Cette simple action tortura agréablement son cœur. Pourtant, elle resta près de lui. Elle colla même son front contre sa tête, tendrement. « Désolée. J’aurais pas du te crier dessus comme ça. C’était maladroit et stupide. Je te demande pardon... » Susurra suavement la douceur, tout bas. « … J’veux rester avec toi. Je veux pas qu’on arrête de se voir. Je serais vraiment très triste si ça arrivait… » Son cœur parlait, ouvert et vulnérable. En avouant ces derniers mots, sa voix sembla brisée. Cassée. Adorablement tremblotante. Trop fragile et trop envieuse de plus de contact, Max finit par se coller au dos de Junho. Ses bras s’enroulèrent autour de ses épaules et son visage mouillé alla s'enfouir dans sa nuque. « Tu me rends heureuse quand on se voit, idiot...»

feat. kwon junho