Elle a peur. Peur de ne pas être à la hauteur, peur de le perdre encore une fois. Elle manque de confiance en elle, Giu. Plus que jamais. Après tout, elle sait qu’elle n’est pas Carla. Qu’elle n’est pas Erin non plus. Et que contrairement à la plupart des filles avec qui il est sorti, elle manque beaucoup trop d’expériences. Les erreurs, les siennes comme celles du choi, seront inévitables dans cette relation. Pourtant, à cet instant précis, le regard brillant de Ren la pousse à vouloir malgré tout s’accrocher. A tout de même vouloir essayer, elle aussi. Que peut-il arriver de pire de toute façon ? Ils se chamaillent déjà comme un vieux couple ayant divorcé trois fois mais s’aimant avec toujours autant de passion qu’au premier jour. « Et si ça doit vouloir dire que je te présenterai comme Giu, ma Giu, ma petite amie… alors soit » C’est bête. Elle n’aurait jamais pensé que son cœur puisse battre aussi fort avec de simples mots. Tout en dévorant les yeux du brun ainsi que ses lèvres à tour de rôle, Giulietta ne trouve plus rien à dire. Plus rien que pour le contredire. Elle ne fait que boire ses paroles avec sa tendre bouille contrariée et ses yeux brillants, laissant le souffle du danseur caresser chaudement ses lèvres. Ne le veut-elle pas tout autant ? Cela fait des années qu’elle prétend le haïr tout simplement parce qu’il ne lui appartient pas. Mais si à présent, tout changeait ? Si à présent, Choi Ren devenait son idiot de petit-ami, celui qu’elle a toujours voulu ? Et si elle s’autorisait enfin à l’aimer comme elle l’avait toujours voulu… ? Quand bien même cette relation fera gronder bien des gens… et que les fondations semblent bancales, ne peuvent-ils pas juste… arrêter d’étouffer ce qu’ils ressentent si fortement ? Elle le sent, Giu. A quel point il la veut. Et à quel point cela va au delà d’un simple désir charnel, d’un simple dérapage que l’on ferait et qu’on regretterait le lendemain matin. Si ce n’était que ça, Ren ne s’embêterait pas. Ren irait simplement assouvir ses pulsions ailleurs. Ne peut-elle lui laisser le droit d’ouvrir enfin son cœur, comme elle l’a toujours voulu ? Qui d’autres voudrait-elle à sa place ? Il n’y a que lui. Que lui dans sa tête, que lui dans son cœur. Il a beau la rendre chèvre constamment...

Il fait partie d’elle.

« Mais ça… » La belle frémit tout contre son ainé. Un frisson parcourt tout son corps, en sentant son pouce frôler si envieusement ses lèvres. « Désolé, Giu, je n’y résiste pas » Et elle non plus, elle est incapable de résister. Avant même que les lèvres de Ren ne s’écrasent contre les siennes, le cœur de Giulietta rate le plus furieux de ses battements. Son cœur manque de sortir de sa cage thoracique, tant l’émotion est forte. Tout en soupirant d’aise (et presque de soulagement), la belle accueille les croissants de chair pulpeux du danseur tout contre les siens, fiévreuse et tremblante. Son petit ventre s’embrase, ses membres brulent. Même si le baiser qu’il lui offre reste incroyablement sage comparé au tout premier qu’ils ont échangé, elle ne peut nier le feu grandissant dans son corps beaucoup trop proche de celui du Choi. Et alors que Ren tient son visage en coupe, elle ne peut que fébrilement agripper ses poignets et répondre au baiser avec tout autant de douceur que lui. Ses lèvres se mouvent si lentement… dans une sensualité bien trop folle, feintée par l’innocence qu’elle porte encore (et que Ren lui arrachera bientôt, elle en est persuadée). Le fait de l’entendre soupirer son nom la pousse à se lover un peu plus contre lui, à tenter encore plus le diable… avec une aussi douce qu’effroyable subtilité. Ren déborde, Ren lui donne envie de mordre ses lèvres, ce qu’elle ne résiste pas à faire. Tout en grognant adorablement lorsqu’il s’ose à griffer son dos, Giulietta gémit contre ses lèvres en fronçant les sourcils, se laissant apprivoisée encore une fois par son tendre bourreau. Max a beau les appeler, elle non plus, ne semble pas vouloir stopper une seule seconde ce moment. Sa petite bouche déborde sur la mâchoire carrée du jeune homme, dépose de langoureux baisers contre elle, tandis que tous deux peinent à vouloir calmer cette folie qui recommence à les habiter. Elle, si belle ? Elle ne peut qu’en rougir un peu plus, le souffle coupé, la poitrine se soulevant à cause d’une respiration totalement saccadée. Son regard, aussi brulant que timide, continue d’amoureusement toiser celui de Ren. C’est docilement qu’elle garde le silence et se laisse entrainer par les doigts du jeune homme entrelacés aux siens. Comme si ça y est, leurs destins étaient enfin scellés. Et elle, pauvre petite Giu, ne parvient pas à calmer les battements fous de son cœur…

Lorsqu’elle le voit arriver au loin, Erin n’a aucune idée de ce qui a pu se passer pour lui quelques maigres minutes plus tôt. Elle ne fait pas non plus attention au regard soucieux de Sissi derrière lui, qui les surveillent comme du lait sur le feu. Non, là, à ce moment précis… elle ne voit que lui. Que Jisoo qui se rapproche d’elle pour se mettre au premier rang. Que Jisoo et son sourire ravageur, qui oblige ses propres lèvres à s’étirer. Lui dédicacer la chanson ? Prenant un regard bien trop charmeur et délicieux, Erin le désigne en mimant un révolver avec ses doigts, suivit d’un « Bang. » en plein dans la poitrine du Kwon… avant de rire adorablement… totalement sous l’emprise joyeuse de l’alcool. Ayant rejoint Jiwon et les autres, Sissi ne peut que soupirer en cachant son beau visage d’une main, dépassée par ce nouveau retournement de situation. « Ils vont me faire avoir un AVC, ces deux idiots… » Marmonne-t-elle à la Kang, tandis que juste à coté d’elle, Max se love un peu plus contre Junho ; récupérant peu à peu sa jolie bouille souriante au fur et à mesure des secondes. Et alors que la musique débute, la Hyun remarque Ren et Giulietta revenir discrètement, main dans la main. Un sourire heureux ne peut que sublimer son visage. Elle commence à chanter en les regardant les toutes premières secondes, se disant que les paroles leur vont tout autant à merveille. Puis, son regard dévie rapidement pour se concentrer sur son premier fanboy assis au premier rang. Sans le perdre un seul instant des yeux, elle laisse sa jolie voix résonner à travers le micro, sous le rythme aussi joyeux que jazzy de la mélodie. « Aigoo… Ce qu’elle chante bien ! » Fait remarquer Kira en souriant, entre deux baisers déposés sur les joues encore mouillées de son amoureux. « Et ce qu’elle est mignonne ! » Ajoute Maxou, souriant d’une façon aussi adorable que la Hyun à cet instant. C’est vrai qu’elle est vraiment mignonne pour le coup, Erin. En se déhanchant aussi joliment, en laissant sa tête et ses épaules danser aussi adorablement… sans jamais perdre Jisoo du regard. Tout le monde ouvre grand les yeux lorsqu’elle s’ose même à lui offrir un petit cœur en guise d’aegyo. Des aegyo, rien que pour Kwon Jisoo en personne. Wouahou… Mais où est passée la Mercredi Adams coréenne ? Bluffant…

Assise un peu plus loin derrière les autres et aux cotés de Ren, même Giulietta semble totalement sidérée. « J’aurais jamais cru qu’elle soit capable de minauder… » Murmure-t-elle discrètement, les sourcils joliment froncés. Son cœur bat à la chamade devant la scène qu’on lui offre sous les yeux. Est-ce-mal ? De les trouver bien trop adorables Jisoo et elle, à cet instant ? Sans pouvoir s’en empêcher, ses doigts toujours liés à ceux du beau brun renforcent leur prise. « J’espère que pour eux aussi… ça ira… » Marmonne-t-elle sans oser regarder son ainé, faisant indirectement comprendre qu’elle les incluait eux-mêmes dans le lot.  Son regard vient rencontrer celui d’Hana juste après. Devant sa jolie petite moue, elle ne peut qu’hausser ses frêles épaules, incapable de lui apporter la moindre explication pour le moment. C’est juste arrivé… comme ça. La belle est complètement enivrée par l’homme se trouvant à ses cotés. Puis, alors qu’Erin chante toujours aussi adorablement, l’italienne finit par souffler au japonais « 25 décembre. Minuit. » Une date qu’il ne devait surement comprendre sur le coup mais qui - à elle - semblait parfaitement logique. Après tout, c’était ce jour-là… qu’elle serait enfin majeure. « Le 25 décembre à minuit… je te donnerai ma réponse officielle. Pour l’instant… on a qu’à dire qu’on est en test, tous les deux… » Ah… ces anges qui passent.~ « Si on ne s’entretue trop pas et qu’on ne déclenche pas une troisième guerre mondiale durant cette période… alors j’accepterai d’être officiellement ta petite-amie. Et je… je m’offrirai à toi, aussi… » Grogne-t-elle en détournant le regard, les joues joliment rosies par la gêne et le trouble. Bien sûr qu’elle y pense, à ça aussi. Et bien sûr qu’elle en crève d’envie, déjà. Seulement Giu veut faire les choses bien. Ce sera plus sûr ainsi. Au moins, Ren ne risquera pas d’avoir de problèmes. « Donne-moi ta veste. » Finit-elle par ordonner pour vite changer de sujet, comme un caprice en premier lieu. Pour pousser un peu plus sa demande, sa main libre vient doucement tirer sur le col du vêtement, tandis qu’elle n’ose toujours pas affronter ses beaux yeux chocolat. Mais contre toute attente, Giu ne fait pas sa chipie à cet instant précis. Et Giu n’a pas vraiment froid non plus. Seulement… « Je ne veux pas que quelqu’un autre puisse voir dans mon décolleté… » Finit par marmonner la belle italienne, pour se justifier.

                                                             

Ses doigts restent fermement dans les siens. Contre ses lèvres, la sensation fantôme de leur baiser reste accrochée, chaude, douce, et ne cessant de créer des frissons, tout au fond de son ventre. Il peine à retenir son sourire, qui, contrairement au reste du temps, semble teinté de toutes nouvelles émotions. Sur celles là, il ne veut pas se questionner, encore moins leur donner un nom. Tout ce qu’il sait… c’est que c’est agréable. Les poils, le long de ses membres, ne cessent de se dresser, à chaque fois qu’il tourne à nouveau le regard en sa direction. Regarder son profil, son visage qui, même au repos, semble boudeur. Qu’elle est belle se dit-il une nouvelle fois alors qu’ils rejoignent tout le monde, dans la pièce principale. Ils s’asseoient l’un à côté de l’autre, et peut-être par peur que Giu ne finisse par décider que ça l’ennuie, il serre un peu plus sa main contre la sienne, pour la tenir prisonnière.

Erin a déjà commencé à chanter. Jisoo ne s’est même pas rendu compte du retour de Giu et Ren, tout entier concentré sur la tsundere pompette, qui pour le coup, ne se ressemble plus. C’est la première fois qu’il la voit saoule, ou en tout cas, la première fois dont il se souvient. Le rouge orne ses joues, et ce sourire, qu’elle finit par lui adresser particulièrement, le fait fondre. Sage, il se retient de venir la rejoindre sur scène pour pouvoir profiter de cet aegyo d’un peu plus près, et laisse ses oreilles être bercées par le ton doucereux de sa voix. Elles vibrent, et les frissons, irrémédiablement, s’échouent au fond de son ventre. Peut-être l’est-il déjà, au final, amoureux. Il ne veut pas se poser la question, pas y penser. Mais cette joie, il ne l’a jamais ressentie. Cette impression de pouvoir tout faire, à partir du moment où elle est là. Joueur, Jisoo répond avec tout autant d’enthousiasme au coeur qu’elle lui lance, et lui adresse un joli clin d’oeil, lui renvoyant son “bang” de tantôt.

Jiwon est un peu perdue par la situation. Et au lieu de se prendre la tête et d’essayer d’en faire du sens, elle vient simplement poser sa joue contre l’épaule de Sissi, s’accrochant fermement à son bras. “Peut-être qu’il faut juste les laisser faire…” finit-il par murmurer, profitant presque autant que Jisoo du spectacle d’Erin. Totalement émoustillée par sa petite femme adorable, elle ne peut s’empêcher de marmonner, boudeuse “pourquoi tu me chantes pas une chanson mignonne, toi…”, malgré les situations tellement, tellement différentes. N’empêche qu’une Sissi toute douce et timide… cela ferait du bien à voir, non ?

“C’est bon, noona…” finit par lancer Jeha, honteux d’avoir tant pleuré et de s’être fait tant secouer par la situation. Il se redresse, pour se donner un air un peu plus masculin, et en écartant les cuisses pour s’asseoir “comme un homme”, il passe un bras autour des épaules de Kira pour montrer son appartenance. Disons qu’il n’est pas le plus convaincant du monde, surtout avec son visage encore mouillé et rouge et ses yeux brillants, mais au moins il fait de son mieux. “C’est moi qui devrais te consoler…” bougonne-t-il tout de même, incapable de se concentrer sur le spectacle d’Erin. Il se sent aussi féminin, mignon et faible que le reste des femmes dans cette salle, et de voir Ren, Junho, et Jisoo, pas loin, ne manque jamais de le faire complexer. Il finit pourtant par secouer la tête et se pencher vers Kira pour chuchoter “tu ne veux pas chanter une chanson pour moi, toi aussi ?... rien que pour moi ?” lui souffle-t-il avant d’embrasser le creux de sa mâchoire. Où est passée sa ronchonnerie ? Tant pis. Il soulève Kira pour la mettre sur ses genoux et va se perdre au creux de son cou. Désolé Erin, il y a des priorités dans la vie…

Face aux paroles de Giulietta, Ren s’arrête juste à temps avant de répondre un truc, du genre, “oh, tu ne sais pas ce dont Erin est capable…”, bien qu’innocent dans son intention. Parce qu’il doit faire attention maintenant, non ? Il lui est impossible de ruiner tout dix minutes avant d’avoir arrangé la situation, ce serait la plus grosse blague de ce monde. Il peine à trop se concentrer sur la performance d’Erin, surtout avec Giu qui ne cesse de parler à ses côtés. ça ne le dérange pas. Pour ne pas se faire taper, c’est ce qu’il doit faire, non ? Donner la majorité de son attention à sa… copine. C’est sa copine, maintenant, non ? Seulement, Giu vient rapidement couper à son imagination qui commence déjà à s’emballer. Quoi. 25 décembre ? Il fronce les sourcils, entrouvre les lèvres pour protester, avant de s’arrêter. Il vaut mieux qu’il fasse profil bas. Oui. Malgré tout, ce côté d’elle qu’elle lui montre à ce moment là, lui semble incroyablement adorable. A rivaliser avec toutes les Erin un peu saoules chantant des trucs mignons sur la scène. Et il a tant envie : de se moquer, de protester, mais Ren fait preuve de beaucoup de contrôle en attendant la fin de toutes ses paroles pour se manifester. Même lorsqu’elle parle si directement du fait de s’offrir à lui, il tente de ne rien laisser paraître de ces frissons, et de cette contraction agréable, au niveau de son bas ventre. N’en profiterait-elle pas pour l’appeler “pervers” ? Et alors qu’elle tire sur son col, il s’autorise, enfin, à prendre la parole. “Et tu comptes éviter mon regard jusqu’au vingt-cinq décembre, aussi ?...” vient-il demander légèrement, en faisant mine de ne pas céder à son ordre. “Moi aussi, j’ai mes requêtes” finit-il par annoncer, en se redressant et en commençant à enlever sa veste pour lui donner, le plus lentement possible. “Ce n’est pas parce que tu n’es pas ma copine, que tu es libre” finit-il par annoncer négligemment, “j’accepte ta demande… mais qu’importe le nom qu’on met à notre relation. Si tu te fais draguer, tu dis que tu es prise. Je ne négocie pas sur le sujet.” lance-t-il dans un soupir avant de venir poser la veste sur son petit corps. Se penchant vers elle pour l’ajuster, il ajoute “et je veux qu’on s’embrasse. tout le temps,” tout en laissant son regard s’égarer en direction de ses lèvres pulpeuses. “que tu revienne à mes cours, aussi.” murmure-t-il, sans jamais perdre de vue le plus important. Ren finit par passer ses bras autour de Giu pour rapprocher leurs chaises et la coller contre lui. “Je peux être ton copain test jusqu’à décembre, mais pour moi, tu es ma vraie copine, ici et maintenant. Tout le monde sait qu’on s’aime bien, ici. Alors si tu veux échapper à mes attentions… tu ne devras pas venir me visiter au café. Est-ce que c’est être capricieux ? Que de vouloir t’embrasser devant des gens, même si ce n’est que la petite bande de la galerie ?” et il vient poser son menton contre son épaule, avec un air bien trop innocent et adorable pour un dénommé Choi Ren. “On scelle notre contrat d’un bisou ?”

Lorsque la chanson d’Erin se termine, Jisoo se lève de sa chaise et l’applaudit, selon la tradition du “standing ovation”. Il ne résiste pas à l’envie d’aller la voler à la scène, et de la tenir tout contre lui jusqu’à ce qu’ils soient revenus à leurs chaises. Il finit par venir enfouir son visage près de son oreille, au creux de son cou. “Désolé” ne peut-il s’empêcher de murmurer, se référant à sa sortie dramatique d’un peu plus tôt “tu me pardonnes ?” ajoute-t-il avant de déposer un baiser sur sa joue brûlante “L’émotion, je suppose…” chuchote-t-il, en venant entrelacer ses doigts aux siens, “le fait que je sois définitivement… et irrémédiablement… amoureux de toi” achève-t-il.




                                                             

Les laisser faire ? Sissi ne peut que soupirer péniblement tout en posant sa joue ronde sur le crâne de son ainée. « Il a fait une grosse crise dans la cuisine. C’est en les laissant faire que ce genre de choses arrive. » Murmure-t-elle tristement, ayant l’impression de devoir endosser le rôle de la méchante dans cette histoire. Celle qui devra mettre un frein à tout ça pour les protéger. Aussi bien à Erin qu’à Jisoo, il faudra qu’elle leur parle sérieusement. Pas ce soir… mais dès demain, la Kwon se fait la promesse de le faire. Elle est surement la seule capable d’avoir une tâche aussi dure à accomplir, après tout… « Une chanson mignonne ? Moi ? » Un petit rire lui échappe, presque gêné pour le coup. « J’suis pas douée pour les chansons d’amour… Mais si t’aimes bien Disney, j’veux bien essayer. Deal ? » Propose finalement la belle russe, venant en même temps gentiment pincer le nez de la concernée. Elle profite que Jisoo ait capturé Erin loin de la scène pour y monter à son tour, après avoir bu cul sec un autre shot de soju. Certainement que tout le monde s’attend un show super sexy, hm ? Ils vont être surpris. De toute façon, elle n’a pas le cœur à faire la belle ce soir. Ce soir, Sissi se sent étrangement nostalgique. Malgré tout… N’était-ce pas plus simple lorsqu’elle était petite ? En fixant le micro sur le trépied, son regard sombre observe Jisoo chuchotant des mots doux à Erin, puis Junho caressant le ventre tout rond de Max. Un petit sourire vient sublimer ses lèvres malgré tout, inévitablement. « A la demande de quelqu’un, je vais faire preuve de la mignonnerie la plus fabuleuse au monde. Soyez tous prêts. » Annonce-t-elle de façon faussement sérieuse, adorablement stupide. Une petite moue joliment boudeuse adressée à Jiwon… et puis la musique démarre.

Elle ne peut que sourire amoureusement, en le voyant tenter de se reprendre malgré les yeux brillants encore de larmes. Lui qui devrait la consoler ? Kira vient poser sa joue dans le creux de son épaule pour écouter la jolie prestation d’une Sissi tout simplement adorable. Tout en venant jouer avec ses longs doigts doucement, elle ne se prive pas pour murmurer « Pour moi, tu es le plus grand de tous les hommes » plus sincère que jamais. Parce qu’elle sent qu’il complexe malgré lui. « Tu ne dois pas avoir honte de pleurer, d’accord ? Pas tous les garçons n’osent montrer leur sensibilité et beaucoup de filles trouvent ça dommage. Du coup, moi je suis fière que mon chéri soit comme ça… » Assure la japonaise en venant se serrer un peu plus contre Jeha, accueillant son baiser en souriant. Chanter pour lui ? Ses joues rosissent quelque peu. « Tu… tu veux que je chante pour toi ? » Balbutie-t-elle tout en laissant son géant l’installer sur ses genoux, entourant sans plus attendre sa nuque de ses bras frêles. Un doux rire lui échappe en sentant ses lèvres s’égarer un peu trop dans son cou. « Oï… Si tu fais ça, je ne pourrais plus me relever pour chanter tu sais… ? » Souffle-t-elle en venant saisir son menton pour qu’il daigne la regarder dans les yeux. Inévitablement, un sentiment de désir vient prendre son bas ventre. Ses cuisses charnues se resserrent sur les jambes du plus jeune. « …. Je peux chanter rien que pour toi ailleurs si tu veux… » Lui propose-t-elle à l’oreille tout en venant poser ses lèvres contre elle et agripper son lobe, discrètement…

“Et tu comptes éviter mon regard jusqu’au vingt-cinq décembre, aussi ?...”  Elle ne peut que grogner quelques mots incompréhensibles dans sa langue natale en entendant ça. Des mots que même un italien de pur souche de comprendrait pas. Nerveuse, Giulietta se contente d’observer le beau brun du coin de l’œil pour commencer, comme un petit animal sauvage. Son sourcil se relève lorsqu’il mentionne le fait d’avoir lui aussi des requêtes. Papillonnant bêtement des yeux en l’observant retirer sa veste, elle l’écoute comme une enfant bien trop sage, mains à présent posées sur ses propres genoux. La façon dont il lui parle, dont il lui prouve à quel point il risquerait d’être jaloux si elle osait penser une seule seconde qu’elle ne lui appartenait pas… ne peut que serrer son cœur et son ventre d’un délicieux sentiment, beaucoup trop prenant. “et je veux qu’on s’embrasse. tout le temps,” Tout… tout le temps ? Fronçant adorablement les sourcils, Giulietta redevient aussi délicieusement rouge qu’une pivoine. « Aish, Choi Ren… ! » Gronde-t-elle avant de vite se faire, totalement prise de court par leur proximité soudaine et la façon soudaine dont il louche sur ses lèvres. En moins de deux secondes, ses traits se défroncent pour laisser apparaître ceux enfantins, adorablement surpris. Revenir à ses cours… ? La belle italienne croise les bras, faussement bougonne…  plus mignonne que jamais. « Okay c’est bon, je reviendrai… » Marmonne-t-elle comme si cela l’embêtait, alors qu’en réalité, cette demande lui fait beaucoup trop plaisir. Et il la fait encore rougir, Ren. Il lui fait perdre ses moyens en affirmant qu’elle est sa vraie copine à présent, quoi qu’elle en dise. Encore plus en parlant de l’embrasser encore, devant leurs amis de la galerie. Joliment apeurée, inévitablement emballée… l’eurasienne ne peut que le laisser la prendre dans ses bras avec la moue juvénile qu’il a toujours connu d’elle, avant. « Très capricieux, oui… » Souffle-t-elle en osant enfin affronter son regard, reprenant un semblant de contenance. Mais dieu… comme elle aime ça. Comme elle adore l’intérêt possessif et envieux qu’il lui montre à présent. Elle ne pouvait pas espérer mieux. Sceller leur contrat par un bisou ? « Ta gueule d’ange ne trompe personne… » Grommelle-t-elle, faignant de vouloir s’échapper de ses bras un instant. Bien sûr qu’elle fait semblant. Bien sûr qu’elle sait qu’à présent, Ren ne la lâchera plus. Alors elle arrête et le regarde. Admire chaque trait de son visage… toise amoureusement son regard. « Tu me rends chèvre… ! » Gronde-t-elle tout bas, avant de venir saisir son menton vivement pour que leurs lèvres se collent vite de nouveau les unes contre les autres, le cœur battant.

En l’entendant s’excuser, elle se dépêche de secouer la tête pour le rassurer. Adorable. Souriante. Simplement heureuse de pouvoir être à ses cotés. Tout en accueillant son baiser sur sa joue chaude et ses longs doigts entre les siens, Erin le laisse également approcher de son oreille et souffler ces quelques mots. Des mots qui la tuent de bonheur à cet instant. Des mots qui, en temps normal, lui auraient fait si peur. Définitivement et irrémédiablement… amoureux. Il est amoureux d’elle. Venant aussitôt le regarder après sa confession, la belle anglaise se perd dans le regard du Kwon. Inévitablement, un doux sourire heureux vient sublimer son visage de tsundere. Ses yeux brillent tout en l’admirant. « Merci… » ne peut-elle que murmurer avec émotion, se forçant à ne pas pleurer. Il faut dire que la jolie performance de Sissi au même moment n’aide en rien. Son cœur bat de joie. Son cœur bat d’amour. Elle l’aime tellement. Tout comme la plupart des couples dans la salle, Erin ne résiste pas à venir poser sa joue sur l’épaule de Jisoo, fermant ensuite les yeux en soupirant d’aise. Son regard observe ensuite Sissi et son sourire ne s’amoindrit pas. « Ce qu’elle est mignonne…» Quand est-ce-que Ryo se réveillera pour la demander en mariage, hein ? Qu’il se dépêche, avant que la Kwon lui échappe du bout des doigts. « Peut être bien qu’on se mariera avant la quarantaine… » Finit-elle par supposer après un long silence, riant adorablement en se souvenant la proposition du jeune homme quelques semaines plus tôt. « Dors avec moi ce soir. Dors avec moi à la galerie. » Demande Erin de sa jolie voix pompette, en revenant le regarder. Lui et ses yeux. Lui et ses lèvres. Elle reste un long moment accrochée sur ses dernières, s’autorisant à venir déposer un douloureux baiser sur sa mâchoire. « Tu veux bien… ? Rester avec moi ? Je ne demande rien de plus… » Avoue-t-elle tout bas, renforçant la prise entre leurs doigts unis.

                                                             

Une grosse crise ? Jiwon ne peut s’empêcher de se mordre la lèvre, quand même. Est-ce que c’est si dangereux que ça ? A les voir, plus loin, elle n’arrive pas à imaginer que les choses peuvent devenir aussi graves, tristes ou angoissantes que ça… Mais elle ne les connaît pas. Ou en tout cas, elle ne connaît pas Jisoo, aussi bien que Sissi le connaît. Même si elles n’en ont jamais parlé si directement, Jiwon voit bien à quel point ils peuvent être proches et, elle l’a deviné, comme ils doivent être proches depuis très, très longtemps. “Je comprends…” finit-elle par souffler, sans plus commenter sur la situation. Elle n’ose pas demander à Sissi ce qu’elle compte faire, mais sûrement lui posera-t-elle la question, dans quelques jours. Ce soir… elle préfère laisser l’alcool lui monter à la tête et lui faire tout oublier de la tristesse. Surtout lorsque la Kwon finit par se relever pour répondre à sa demande. Quoi ? Quoi, mais… “Di-disney ? Je…” Jiwon secoue la tête, tout à coup extrêmement gênée à l’idée que Sissi aille vraiment chanter une chanson mignonne pour elle, et c’est à peine si le rouge ne lui monte pas aux joues. Seulement, elle ne parvient pas à retenir Sissi avant que celle-ci ne soit derrière le micro. Tant pis. C’est totalement gênée que Jiwon pose le regard sur elle. La Kang ne l’avouera jamais mais… oui, elle aime les Disney. Surtout ceux de princesse. C’est un de ces secrets, et un qu’elle n’avouera sûrement jamais à qui que ce soit. Hors de question d'entacher sa réputation de grosse dure… C’est pour cette raison qu’elle sent son coeur s’accélérer à entendre la voix d’apparence si innocente et angélique de Sissi. Quiconque l’aurait vu, là, n’aurait jamais pu envisager son caractère habituel. Comme une petite fille, Jiwon finit par plier ses genoux contre elle et pose son menton dessus pour profiter du spectacle, les étoiles dans les yeux.

A côté, Jeha ne se rend même pas compte que la chanteuse a changé. Tout entier pris dans sa tâche d’embrasser la peau si sucrée et douce de sa femme, il lui est impossible de prêter attention à Sissi pour qui il est pourtant, d’habitude, le plus grand fanboy. Et lorsque Kira vient le regarder dans les yeux en attrapant son menton, lorsqu’elle lui susurre ces mots tout à fait emplis de sous entendu, le rouge ne peut s’empêcher de monter à ses joues. Paradoxalement, son regard, lui, s’assombrit, d’un désir sûrement aussi brûlant que celui de Kira. “Noona…” ne peut-il s’empêcher de murmurer en esquissant un léger sourire et en venant attraper, l’espace de quelques secondes, ses lèvres charnues. Sa langue ne résiste pas à l’envie de venir rencontrer la sienne, et alors que Sissi chante sa chanson toute mignonne à l’idée d’avoir des pieds et de voir le monde des humains, Jeha passe une main dans le dos de Kira qui vient se glisser sous son haut blanc, afin de caresser sa peau. “Tu crois qu’on peut y aller ?...” ne peut-il s’empêcher de demander de sa voix grave en venant mordiller ses lèvres. Qu’importe qu’il y ait du monde autour. Ils sont habitués… Pour ce qui est des câlins en public, Kira et Jeha remportent sûrement le premier prix… “hana m’a donné un jus d’orange tout à l’heure mais je suis pas sûr que… il avait un goût bizarre…” finit-il par murmurer contre ses lèvres. C’est vrai, sa tête est un peu légère, son corps aussi, et peut-être que c’est cette substance bizarre qu’on lui a donné qui lui fait tirer le haut de Kira jusqu’à ce que le début de son soutien gorge soit révélé. “BICHON !!” s’exclame une Jiwon à quelques pas de là, “allez autre part, faites pas ça là !!!” lance-t-elle scandalisée avant de venir taper le sommet de la tête de Jeha, qui pousse une exclamation et vient se frotter la blessure avec une grimace. D’accord. Il se relève en portant Kira par la même occasion, et s’éloigne. “à tout à l’heure !!” lance-t-il au reste de l’assemblée, portant Kira en direction de la salle aux étoiles pour plus d’intimité.

Giu fait sa difficile. Giu fait sa boudeuse. Et Ren ne sait pas si c’est l’alcool, ou si c’est elle, mais cela ne lui donne qu’un peu plus envie de la manger toute crue. A chaque protestation, il se rapproche un peu plus d’elle, et à chaque moue adorable qu’elle arbore, son coeur bat un peu plus vite. “Tu peux faire comme si ça te faisait plaisir, quand même ?...” ne peut-il s’empêcher de répondre, avant que la Moon ne vienne voler ses lèvres. Comme ça, devant tout le monde… Mais sûrement que ça ne doit choquer personne. Il y a des choses qui sont destinées à arriver. En bon profiteur, Ren serre un peu plus les bras autour de Giu pour garder un peu plus longtemps ses lèvres contre les siennes. Lorsque finalement leurs visages se détachent, c’est un sourire éclatant (et un peu débile, certes) qui étire ses lèvres. “Merci…” ne peut-il s’empêcher de lui chuchoter, en venant se mordre la lèvre inférieure. Un soupir. Un regard languissant. “Tu es sûre qu’il faut attendre le 25 décembre avant que tu ne “t’offres à moi”” lui lance-t-il avec humour, prêt à se faire taper.

Erin vient le regarder. pas de raison d’avoir peur : Jisoo ne voit dans son visage que des émotions joyeuses, agréables, et n’a donc aucune raison de culpabiliser et de se dire qu’il a mal fait. Il l’admire. Le simple fait de regarder son visage fait partir son coeur de plus belle, et il ne peut s’empêcher de sourire, encore un peu plus, si c’est même possible. “oh… on parle déjà de mariage ? tu es entichée à ce point ?...” répond Jisoo de façon taquine, avant que son sourire ne faiblisse un peu, face à sa demande. Pas parce qu’elle ne lui plaît pas, au contraire, et il finit par peser le pour et le contre, dans son esprit, tandis qu’Erin dépose un baiser contre sa mâchoire. Au final, Jisoo choisit la sincérité. “Je… ne sais pas” lance-t-il en venant la regarder dans les yeux. “Est-ce que ce n’est pas…” dangereux ? fait entendre cette coupure, et le soupir qui s’en suit. Rien que de l’avoir là, près de lui, réveille chaque cellule de son corps. “Moi… je sais que je ne pourrais rien en regretter, si jamais mes doigts se posaient sur ta peau, mais toi…” il fronce les sourcils “je le veux. dormir ici… dormir avec toi… mais depuis la dernière fois, c’est encore plus dur… et avec l’alcool… j’ai envie d’être raisonnable et j’ai envie… tout autant de faire des choses que je pourrais regretter. mais je ne veux pas te faire du mal, Erin, je ne veux pas… je veux être responsable avec toi. alors je ne sais pas. si je dois dormir ici… de façon innocente, totalement… alors il faudra me l’ordonner. il faudra me repousser si mes mains se font baladeuses. il faudra dire non à mes baisers pressants. est-ce que tu y arriverais ?”

Peut-être que c’est l’alcool qui lui monte à la tête. La tristesse. La solitude. Mais lorsque Sissi achève de chanter, Jiwon commence à pleurer à gros sanglots, et bruyamment, comme un enfant. Elle tente d’effacer ses propres pleurs mais ils repartent toujours de plus belle, et elle renifle, de façon totalement pas sexy, en venant cacher son visage au creux de ses bras.

Les dernières notes de la chanson de Sissi s’achèvent lorsque Jeha referme la porte de la salle aux étoiles derrière eux, allongeant délicatement Kira contre la multitude de coussins. Cette pièce, c’est la leur, ils la connaissent par coeur, même si, depuis, de nombreux couples y ont aussi trouvé un repère romantique. “Kira…” vient-il soupirer contre ses lèvres en venant la surplomber, tirant cette fois totalement sur son haut blanc pour découvrir sa poitrine imposante. “C’est mal…” ne peut-il s’empêcher de lancer en grimaçant, pensant à tous ces gens qu’il a abandonné de façon aussi brusque dans la salle principale. “Est-ce que c’est mal?” répète-t-il, dans le doute, “mais je n’y arrive pas…” souffle-t-il finalement en se redressant pour la regarder. “j’ai besoin de te toucher. est-ce que je peux te toucher, noona ?” vient-il lui demander comme s’il avait besoin de permission, malgré ses mains qui, agissant de leur plein gré, ont déjà dégrafé son soutien gorge.

“Et toi ?” lance Ren finalement, à la fin de la chanson de Sissi. “Tu ne vas pas aller me chanter une chanson d’amour, sur scène ?” lance-t-il pour l’embêter, sans retenir son sourire en coin. “je suis sûr que tu chantes super bien…” ajoute-t-il pour l’encourager, sans du tout savoir si c’est le cas ou pas. Il ne l’a définitivement pas entendue chanter depuis son retour à Seoul, et il n’a pas de souvenirs de lorsqu’ils étaient plus jeunes. “s’il te plaît ?” demande-t-il en venant se mordre la lèvre, posant un regard supplicateur et (il faut l’avouer) adorable dans celui de Giu. “pour ton super copain-pas-copain d’amour ? pour l’homme de ta vie ? pour ton futur mari ? pour celui qui te rend toute chose… à cet endroit là ?” lance-t-il moqueur, la poussant pour qu’elle se lève “comment on dit en italien ?? pir vafora ???”




                                                             

Pourquoi t’étais en retard encore ? Et bien, c'est une histoire bien banale ! Le genre de truc qui ne surprend plus personne venant de toi. Pourquoi ne te demande-t-on jamais de venir une heure a l'avance pour être sûr que tu seras la en même temps que tout le monde ?
Parce que la procrastination, c'est ton mode de vie. T'es exactement le genre de type qui lâche un, « c'est bon, j'ai le temps » à tout bout de champ alors qu'il faut partir dans 2h et que tu es toujours en pyjama en train de manger ton bol de ramyeon devant une série Netflix.
Pourtant cet événement, tu l'attendais avec impatience !!! l’anniversaire de ta sublime petite sœur ! Et vu l’état de sa vie actuelle, elle méritait de s'amuser ce soir et tu comptais bien y veiller.

Enfin bref ... Douche, brossage de dent, choix de la tenue ....
La porte claque ... Sissi est déjà partie.
« Et merde ... »
Crème pour le visage, habillage, rhabillage, car finalement, tu n'es pas satisfait, parfum beaucoup trop cher... Parfait !!!

Sur la route, t'essayais déjà de te trouver une excuse, ne culpabilisant pas plus que ça sur ton retard.

Lorsque tu entres dans la galerie, tout le monde est déjà la, la plupart, tu ne les connais que de vue, à vrai dire, a part Erin et Sissi, tu ne connais pas grand monde.... A part ce Jisoo mais ça, c'est une autre histoire.
La lumière et tamisée et ton attention est absorbée par cette voix ... Ce ne serait pas ?
Et si, alors que tu cherchais ta sœur du regard, c'est une Sissi plus mignonne que jamais que tu aperçois sur cette scène en train de chanter comme une princesse Disney. Tes iris ne peuvent se détourner d'elle, tu as très envie de la taquiner, de te moquer d'elle pour la forme, mais dans ton fort intérieure, au plus profond de toi, tu ressens cette chose que tu veux ignorer. De l'admiration. Ça te trouerais littéralement le cul de l'admettre, mais en entrant, ton attention a été immédiatement attiré par elle, par sa voix, par sa silhouette. Dans un sens t'es même un peu jaloux de ne pas être elle, et en même temps terriblement fier de la voir ainsi. T'as littéralement les yeux en forme de cœur et tu restes la, comme un couillon en train de la fixer. Dans ta tête, il y a un doux « Mooooohh ma tite bouboule et si mims » qui résonne alors que ton cœur bats un peu plus fort. Toi ? Amoureux ? Même pas en rêve. T'es juste en admiration. (et en train de te mentir a toi même h24)

Lorsque Sissi a fini, tu tournes la tête pour continuer à chercher Erin, mais au fond t'es tout chamboulé ... à cause de la musique, a cause de sa voix, tu voudrais tant chanter avec elle ... Mais tu ne le diras jamais, plutôt mourir. Et quand bien même tu serais apte à l'admettre, tu en serais incapable. Tu entends ce sanglot qui n'éclate pas loin, ça te sors un peu de ton état de... On ne sait pas de quoi, mais ça t'en sort. T'es vraiment un boulet.
Tu ne vas pas t'empresser d'aller rejoindre la Russe parce que du coin de l’œil, t'as remarqué un truc qui te dérange TOTALEMENT ....
Erin et Jisoo ... Jisoo et Erin !!! C'est quoi ce bordel ?
En premier lieu, tu fulmines intérieurement, puis tu te souviens du fait que si tu tapes scandale tout le monde va t'en vouloir ... et même si en générale t'en a rien à faire, la ça semble important. Surtout que t'es vachement en retard, tu vas pas en rajouter.
Tu t'empares d'un verre et le bois cul-sec avant de t'approcher d'eux, un sourire jaune collé sur la tronche.
« Haha ... j'ai dû rater un épisode !! Désoler de vous interrompre hein ... Enfin, je ne suis pas vraiment désolé, mais vous avez compris l'idée ....
T'es un idiot... Que quelqu'un t’arrête.
« eeennffiiiin breeeeeef .... Euh , Joyeux anniversaire petite sœur, je suis content que t'avoir vu. Tu grandis si vite... »
Et sans demander ton reste, tu les laisses la comme ça , te maudissant intérieurement. Pourquoi ça te contrarie autant même ? Elle fait ce qu'elle veut , si son délire, c'est de laisser un homme comme lui, lui briser le cœur, ce n'est pas vraiment ton problème .... Puis depuis quand tu te sens concerné par les problèmes des autres ? (mais Erin c'est pas « les autres » justement) Et puis ... tu vas la faire culpabiliser. T'es un con Ryo.
Dans un soupir, tu te retournes. Te repointant à côté d'eux.
« Je ... Je suis content pour vous, je suppose. Enfin, ouai. Erin , t'es toute jolie et t'as l'air un peu bourrée aussi, mais bon, ce n'est pas moi qui vais te faire la leçon... »
Et Sissi elle est d'accord avec ça elle ?
« Encore Joyeux anniversaire, tant que t'es heureuse, moi aussi »
Tu t'embrouilles, mais au moins t'es sincère.
« Bon bah , je vous interrompt pas plus que ça ... C'est aussi l’anniversaire de qui ? Je sais plus, je vais aller lui souhaiter. »

                                                             

Elle ? Entichée ? Si ce n’était que ça. Si ce n’était qu’une simple histoire de flirt que l’on vit lorsqu’on est jeune. Il ne sait pas, Jisoo. Il n’a aucune idée de ce qu’elle ressent réellement pour lui. Que ce soit pour l’ancien ou le nouveau… Elle est totalement, inexorablement et désespérément dévouée. Elle n’aime que lui. Elle ne veut que lui. Et ce soir, elle a plus que jamais envie d’être avec lui. De passer la nuit à ses cotés, dans ses bras, contre sa peau… “Je… ne sais pas” L’anglaise redresse son regard brillant vers lui pour le dévisager. Elle comprend. Au final… peut être bien que c’est elle, la plus paumée des deux. Sans l’alcool, probablement qu’Erin n’aurait jamais eu le courage de lui demander aussi directement. Et le voir batailler… Ne peut que faire fondre un peu plus son cœur. Il se force à être raisonnable tout en lui montrant à quel point il la veut. A quel point il peut la désirer. Non… malgré l’envie qu’il ne cache pas… Il lui prouve que pour elle, il pourrait se faire violence, quitte à se torturer lui-même l’esprit. N’a-t-elle pas la preuve qu’il a changé lui aussi ? Qu’il se rapproche de plus en plus du Kwon Jisoo qu’elle a toujours connu ? Le Kwon Jisoo du tout début n’aurait même pas cherché à comprendre… « Je… » Susurre-t-elle tandis que ses cuisses charnues se serrent entre elles, discrètement. Troublée. Inévitablement séduite. Elle n’ose pas l’avouer de vive voix qu’elle ne rêverait que de ça…  avec lui. Ses joues légèrement roses et son regard envieux lui font comprendre en silence. Je te veux, stupid boy. Tout autant que toi tu me veux… Pense-t-elle alors qu’elle mord sa propre lèvre en toisant les siennes. Doit-on la blâmer pour ça ? Pour avoir envie de retrouver son amour… ?

Alors que Sissi chante toujours et que Kira et Jeha s’éclipsent, Ryo fait enfin son entrée. Et Ryo les coupe inévitablement dans ce début d’échange charnel. Oh ! Comme elle est contente de le voir ! Et alors que l’anglaise s’apprête à se mettre debout pour le remercier d’être venu, voilà que Usami se met à aboyer. Un peu prise au dépourvue, Erin reste bêtement sur sa chaise en regardant son demi-frère. « Bro… ? » Murmure-t-elle alors que le concerné s’emballe contre eux, l’observant lui et le Kwon toujours à ses cotés à tour de rôle. Et lorsque Ryo s’en va une première fois… Elle ne sait même pas comment réagir. Il ne lui a même pas laissé le temps de souffler le moindre mot. Médusée, elle ne peut qu’observer Jisoo avec une mine soucieuse, toujours trop pompette. « Il est fâché ? J’ai fait un truc mal ? » Demande-t-elle avant que son grand frère adoptif ne réapparaisse rapidement, en se repointant devant eux. Bien plus doux, bien plus calme… Comme s’il prenait sur lui. Souriant simplement, Erin s’empresse de lui sauter au cou afin qu’il ne s’échappe pas cette fois, lui faisant un gros câlin. « J’ai pas tout compris… Mais merci… je suis heureuse que tu sois là grand frère… » Murmure-t-elle en serrant fort Ryo contre elle, adorablement ivre et affectueuse. Puis elle lui désigne Junho au loin, afin qu’il aille le saluer lui aussi. Tout en s’asseyant de nouveau aux cotés de Jisoo, un soupir lui échappe. « Un garçon, c’est très sensible. » Lâche-t-elle en regardant en l’air, en pleine pensée philosophique. Un petit rire lui échappe puis son regard sombre revient observer le beau coréen. « Tu m’emmènes voir Brigitte après ? » Propose-t-elle comme une enfant trop douce, en lui tirant doucement les doigts.

Alors qu’elle chante toujours, son cœur rate un stupide battement en le voyant débarquer au loin. Toujours trop bien habillé. Toujours trop parfait. Aish, il s’est cru à la fashion week ou quoi ? Ne peut-elle s’empêcher de penser alors que les battements s’emballent toujours trop dans sa poitrine, tellement elle n’a d’yeux que pour lui. Usami Ryosuke. Qui aurait cru… Qu’il soit capable de déclencher l’inimaginable en elle ? Elle s’en rend de plus en plus compte, Sissi. A quel point elle flanche. A quel point elle avait hâte qu’il ramène ses royales fesses à la soirée. Un peu gênée de chanter une musique si douce et enfantine devant lui, elle se fait violence pour l’ignorer et se concentrer sur les autres. Ses joues sont bêtement roses en pensant à lui. Puis, son cœur se serre également en voyant les larmes inondant les beaux yeux de Jiwon. Qu’a-t-elle ? A peine la chanson se termine-t-elle que la Kwon saute de la scène pour aller la rejoindre, vite suivie par une Max tout aussi soucieuse. « Hey, hey ! Mais… Je chante si mal que ça ? Jiwon… » Marmonne-t-elle en riant à moitié, inévitablement touchée et attristée de voir son ainée pleurer comme une fontaine. Elle s’agenouille devant elle pour essayer ses gros sanglots, tout en observant du coin de l’œil Ryo parler à Erin et Jisoo. Lui aussi, il ne semble pas approuver ça. Et même si c’est mal… Cela rassure quelque peu Sissi. « Aish, mais quel âge tu as hein ? » Grogne-t-elle tendrement à la Kang, tandis que Max tente de la faire rire en dansant stupidement devant elle. C’est qu’imiter un escalator en étant enceinte, ce n’est pas si facile que ça. « Tu préfères le robot ? Regarde ! » S’exclame Max en faisant même un moonwalk, finissant par se prendre une gentille tape de la part de Sissi. « Allez viens, on va débarbouiller tout ça. » Soupire-t-elle ensuite en tirant Jiwon hors de sa chaise. En passant devant Ryo allant visiblement saluer Junho, son coeur s'emballe. Elle se contente de dire « T’es en retard. » un peu froidement, histoire de cacher l’émotion qui la prend à cause de lui. Puis, elle tire la Kang par la main jusqu’au comptoir plus loin, un peu trop vite certainement.

En attendant, Max a trouvé un excellent public auprès de Hana. Lorsqu’elle voit Ryosuke parler avec son oppa, la byun s’empresse de les rejoindre en tirant la petite serveuse avec elle. « Salut ! T’es le demi-frère de Rinnie, c’est ça ? Enchantée ! Moi c’est Max ! Ah mais on s'est déjà vu, non ? Je sais plus... Mais Sissi parle beaucoup de toi tu sais ? Tu comptes l’épouser ? Lui faire des bébés ? Moi j’attends un bébé, regarde ! » Explique-t-elle joyeusement en montrant son bidon impossible à cacher dans tous les cas. Adorablement stupide. Bien trop gentille comme toujours.  Son attention se tourne vers son époux ensuite. « Oppa, dans la liste des chansons du karaoke, j’ai vu qu’il y avait la notre. On peut la chanter, dis, dis, diiiiis ? » Supplie-t-elle avec énormément d’entrain, mimant des petits bisous en fermant les yeux dans sa direction. Et alors qu’elle s’apprête même à porter Junho jusqu’à la scène, une voix venue d’outre tombe les surprend tous. Une voix chantant… comment dire… étrangement mal ? Incroyablement fausse ? Digne d’être désignée comme casserole internationale ?

« Tu es sûre qu’il faut attendre le 25 décembre avant que tu ne “t’offres à moi » Elle le tape. Inévitablement. Une bonne tape sur le crâne histoire de lui remettre les idées en place. Mais avant même qu’elle ait eu le temps de le traiter de pervers, Ren la prend de court en lui demandant d’aller chanter. « Hein ? Quoi ? Non mais… » S’empresse-t-elle de dire, tout à coup bien trop gênée, véritablement mal à l’aise. Aish… Mais pourquoi la regarde-t-il comme ça ? Grimaçant devant ce regard de chiot bien trop adorable qu’il lui fait, Giulietta finit par se faire pousser par son super copain-pas-copain d’amour. « C’est per favore, abruti… » Marmonne-t-elle en se dirigeant finalement sur scène. « Vous deux, vous restez. » Ordonne-t-elle à Erin et Jisoo, qu’elle sent prêts à prendre la fuite dans la seconde qui arrive. Son regard se plante sur Ren au loin, contrarié comme jamais. Doit-elle vraiment lui faire ce plaisir ? Après tout… N’aime-t-il pas déjà trop la torturer pour rien ? Rien que pour l’embêter au début, la belle italienne commence à chanter encore plus mal qu’un sourd. Les notes dans sa voix sont si fausses que les murs de la galerie semblent trembler. Seule Max et Hana semble apprécier sa prestation, étrangement souriantes et excitées. « Sara bouge très fort dans mon ventre ! » Crie-même la byun, imaginant que le pauvre bébé aime ça. Mais alors qu’on semblerait presque sur le point de lui arracher le micro, Giu décide d’arrêter sa torture. Sans prévenir, sa voix redevient normale et… étrangement douce, agréable. Juste et fragile. Ne regardant plus Ren dans les yeux, elle se contente de dévisager un point dans le vide avec un air grognon, les joues joliment roses. Aish, quel idiot... je le hais...

                                                             

L’arrivée de Ryosuke coupe court à sa torture interne. Avant même d’avoir une réponse définitive, le demi frère d’Erin vient se poser devant eux, et c’est un regard assez lassé et ennuyé que Jisoo vient poser sur sa figure. Il faut dire qu’ils ne sont pas exactement proches… peut-être l’ont-ils été durant toute la période qu’il a oublié, mais si c’était le cas, personne ne lui en a rien dit… et face à la façon dont il vient s’adresser à eux, le visage de Jisoo ne peut que se refermer un peu plus. Il part si vite que Jisoo n’a pas le temps de faire une remarque et il vaut mieux, par crainte que l’ambiance ne soit refroidie par des mots un peu trop secs. Son attention se porte sur Erin à nouveau. Il s’adoucit. “Il est jaloux, c’est tout.” a tout juste le temps de dire Jisoo, avant que l’Usami ne se repointe devant eux. Il reste silencieux, laisse Ryo parler et repartir aussi vite. Autant ne pas trop se poser de questions et de toute façon, son cerveau n’a pas tant envie de marcher, ce soir. La seule explication et la plus logique lui semble juste celle-ci : Ryo doit crusher sévère sur Erin, malgré son intérêt plus qu’évident pour sa cousine. Tant pis. Il ne va pas être jaloux de ça, hein ? Ce n’est que son frère, après tout… “Il fait trop froid… laisse la se reposer dans son poulailler. Nous.. on doit monter, de toute façon, non ? Ou la fête va durer encore longtemps ? Je fatigue…” marmonne-t-il avant d’agrémenter ses mots d’un joli bâillement. Peut-être a-t-il plus hâte d’avoir Erin rien qu’à lui que de réellement dormir, mais il ne ment pas, pas tout à fait.

Jiwon pleure. Elle ne sait pas bien pourquoi… non… si… elle sait très bien pourquoi. La solitude, grandissante. Ces regards qu’elle pose tour à tour sur tous ces gens amoureux, désespérée de n’avoir jamais quelqu’un qui puisse ressentir ça à son égard. L’impression d’être isolée. Tout le monde heureux, sauf elle. L’alcool n’arrange rien à son humeur, et ne fait qu’amplifier ses sentiments habituels, la tristesse qu’elle porte sur son dos habituellement. Fatiguée, d’épuiser toutes ses ressources à s’occuper de tout le monde autour d’elle, fatiguée, de passer ses journées au travail dans la violence et ses soirées à se sentir seule, fatiguée, de courir si vite pour échapper à cette solitude qui l’écrase. Elle n’a pas envie que Sissi la remarque. Pas envie que Sissi vienne. La Kwon n’est que l’image d’un poids qu’elle porte depuis trop longtemps accrochée à sa cheville. Doit-elle éternellement s’attacher plus que de mesure à des gens qui ne sont pas disponibles ? Pourquoi est-ce que son coeur, ou son cerveau, s’acharnent sans cesse, à lui briser le coeur ? Tout ça lui semble inévitable. Elle n’écoute pas les mots de Sissi, et doit forcer un sourire, à travers les larmes, pour rassurer Max. Même sa danse, ne fait que renforcer ses pleurs. Elle a envie de se débattre mais son corps est trop faible : Sissi l’a déjà tirée au comptoir. Avec un gros temps de retard, Jiwon finit par secouer la tête, renifler, et se dégager de la prise de Sissi. “Non… je vais rentrer. T’inquiète pas.” lance-t-elle d’une petite voix en reniflant, venant sécher honteusement et violemment les larmes sur son visage. “Ryo est là maintenant alors…” elle secoue la tête “... je ne veux pas porter la chandelle, tu vois ?” et peut-être que Sissi ne voit pas, ou ne se l’avoue pas, elle même, mais Jiwon elle le ressent. A cet instant là, c’est trop dur. “je vais rentrer” finit-elle par annoncer sans donner à la Kwon l’occasion de la rattraper, s’éloignant déjà du comptoir, les pieds endoloris à cause de ses foutus talons habituels. Elle ne dit même pas au revoir à qui que ce soit, craint que Max ou Erin ne tente de la retenir, et sort rapidement de la galerie pour s’engouffrer dans le froid.

Hana rougit. Max a passé son bras dans le sien et l’a tiré, sans qu’elle ne puisse s’y échapper. Pourquoi sent-elle si bon ? Pourquoi est-ce sa chaleur, lui provoque autant de frissons au fond du ventre ? Pourquoi lui semble-t-il voir flou, de l’avoir si proche d’elle ? Max, Max, Max se dit-elle intérieurement, les yeux humides, prête à pleurer d’émotion et de bonheur de pouvoir se tenir si proche de la Byun. L’envie de fuir, l’envie de fuir, et l’envie de rester à vie se bataillent. Au final, Hana reste là, tente de profiter, se rapproche même un peu plus de Max, s’accroche à son bras, comme un koala, pose sa petite joue contre son épaule, l’y frotte. Hana n’écoute même pas tout ce que Max raconte à ce Ryo, et ne rouvre ses paupières fermées de bonheur lorsque Max appelle Junho, qui bien vite, arrive à leurs côtés. Hana sent son regard, se poser sur elle, et se ratatine un peu. Doit-elle lâcher Max ? “Chanter ?...” lance Junho, perplexe. Ce n’est pas que l’idée de chanter lui déplaise tant que ça, après tout, ça lui arrive souvent lorsqu’ils sont à l’appartement… mais chanter devant tout le monde, ah ça, c’est une autre histoire… “Elle est confortable, hein ?” lance Junho en direction d’Hana, pour changer le sujet. C’est étrange mais le Kwon ne parvient pas tant à se sentir jaloux, de voir cette petite femme collée à Max. Pire, il trouverait la scène presque… mignonne. Un instinct protecteur ne faillit jamais de surgir lorsqu’il la voit, cette Hana. “Je.. ah.. oui.. peut-être… attend.. c’est non, la réponse que j’dois dire.. me tuez pas… ah.. je savais pas…” balbutie Hana en geignant, lâchant et rattrapant Max sans savoir quoi faire. Un rire, finalement, léger, s’échappe des lèvres de Junho. “Mais non, reste là” lui lance-t-il en poussant Hana contre Max pour les coller l’une à l’autre. Le contact achève de tuer Hana, et fait couler des larmes sur ses joues. Elle trépigne. Dieu, ce qu’elle est… atypique se dit Junho, sans pouvoir s’empêcher de sourire un peu plus. Elle est mignonne. La voix grinçante qui s’élève bientôt de l’emplacement karaoké arrête leur petite scène, et Hana reste bien accrochée à Max alors qu’ils se tournent tous en direction de Giu.

Face à l’ordre de Giu, Jisoo grogne un peu. Rien de mieux que ça pour lui donner envie de faire totalement l’inverse, et c’est pour ça qu’il se penche en direction de l’oreille d’Erin pour lui demander “on y va ?...” sans aucune gêne. Ren de son côté, ne peut s’empêcher de retenir un grand sourire lorsqu’enfin, la voix de l’italienne résonne dans le micro. Oui, c’est totalement cacophonique et grinçant, bien sûr, qu’il s’arracherait les oreilles plutôt que d’entendre trois minutes de ça, mais n’empêche, il trouve ça vachement mignon. Ren aurait presque préféré que ce soit sérieux, mais la voix de Giu, finalement, finit par s’adoucir. Peut-être n’avait-il pas bien calculé son coup. Pourquoi chante-t-elle, comme ça ? Si sérieusement ? Si doucement ? … Il s’enfonce un peu plus loin dans sa chaise, mais garde quand même son regard plongé dans le sien, sans s’écarter. ça le gêne. ça le rend mal à l’aise. Peut-être que Jisoo et Erin adorent ça, c’est très romantique, après tout, mais cette démonstration lui donne envie de se cacher dans un trou de souris. Il aime ça, pourtant. Peut-être que s’ils n’étaient que tous les deux, il se serait abreuvé de sa voix, sans se ratatiner sur son siège. Il se rend compte, là, peut-être, de quelque chose qui lui fait peur. Et si Giu tient bien trop à lui ? Et s’il n’est pas à la hauteur ? Et s’il ne fera que lui briser le coeur, sans parvenir à être ce petit ami parfait que semblent pouvoir être Junho, Jisoo et Jeha, sans même y réfléchir ?

C’est un peu tendu qu’il assiste à la scène. Heureusement, Giu a finit par détourner le regard au cours de sa chanson. Lorsque finalement les dernières notes s’évanouissent, Ren ne sait pas quoi faire. Se lever ? Applaudir ? Sourire ? Faire l’indifférent ? Comme Junho un peu plus tôt face à la performance scandaleuse, Ren finit par se lever bien vite pour attraper la main de Giu et la ramener vers son siège. Il la fait tomber sur ses genoux, silencieux, incapable de sortir le moindre compliment. Ren grimace. “On dort ensemble, ce soir ?” finit-il par venir lui demander, plus touché qu’il n’oserait jamais l’avouer par sa chanson, incapable de faire autrement que si tout était normal… Les joues pourtant légèrement rosies, si on y regarde bien.
                                                             

Une longue journée, une sale longue journée. Le froid hivernal rosissait tes joues pale alors que tu tentais de te couvrir un maximum en gardant un certain style. Parce qu’être une Kwon, ce n'est pas de tout repos. Les grosses doudounes qui recouvrent la grâce de ton corps, ce n'est même pas la peine d'y penser. Alors tu grelottes dans tes coulants en laine et ta petite veste à peine rembourrée. Tu avais passé la journée à te balader de boutique en boutique pour trouver LE cadeau qui plairait a ton cousin adoré et à la douce Erin qui en à bien besoin. Parce sous tes aires de sale gamine prétentieuse se cachent en vérité une amie un peu maladroite au cœur d'or, même si tu ne l'admettras jamais.
Cette chasse au cadeau avait fait filer le temps à une vitesse folle, achetant même quelques babioles pour toi-même , cette année, dans ton nouvel appartement , t'avais décidé de décorer pour noël ... Alors évidemment, les guirlandes et autre fourniture n'avaient pas échappé à ton coup d’œil.

En retard , cela ne te ressemble pas, pas du tout même , généralement à l'heure, souvent même à l'avance , tu t’étais retrouvée coincée sur la route dans un Séoul effervescent , les klaxon retentissais de tout les cotés alors que ton chauffeur te lançait des regards désolé dans le rétroviseur. Ton visage boudeur fixant le trottoir avec tous ses gens qui avançais plus vite que toi.

Arrivé sur les lieux, tout pimpants, jolis comme un cœur, tu ne pouvais retenir se sourire narquois qui s’étale sur tes lippes en les voyant tous déjà un peu trop alcoolisé. Tu lèves les yeux au ciel en voyant de loin ton frère flirté allégrement avec sa dulcinée ... Tu ne comprendras jamais, au grand jamais ce qu'Erin lui trouves !
Tu t'approches du petit groupe Max, Hana, Junho et le mec de Sissi.
« Je sais ... Je suis en retard ! »
Que tu pestes en jetant un regard dédaigneux à ton cousin.
« Et vu le déroulement des événements, je suis assez déçue de n'arriver que maintenant »
Que tu lances en désignant très clairement ton frère en compagnie de sa belle Anglaise.
« Au moins je n'étais pas le plus en retard »
Annonce Ryosuke presque fier de lui.
Tu le regardes, un sourcil arqué, prétentieux, puis tu rentres dans le vif du sujet, ignorant l'Usami !
« Junhooooo .... JOYEUX ANNIVERSSAIRE !!! »
Tant d'enthousiasme ne te ressemble pas, mais c’était un fait, tu étais vraiment heureuse d’être là pour voir les deux meilleurs amis souffler leur bougie.
« Je voulais tellement te trouver le meilleur cadeau du monde, mais tout ce que j'ai trouvé, c'est des petit vêtement Versace pour Sara, je me suis dit que ça te ferais plaisir même si ce n'est pas pour toi ! Je les ai mis avec les autres cadeaux. »
Trop fier, et aussi très impatiente de voir un bébé porté du Versace, tu annonces ça comme si c’était la nouvelle du siècle.
Ton regard se tourne vers Max, puisque ce cadeau la concerne et tu ne peux t’empêcher de tilter sur Hana, coller contre la blonde et un sentiment de jalousie absolument déplacé se niche au creux de ton ventre. Tu souris aux deux jeunes femmes malgré tout, les larmouilles sur les joues de Hana t’interpellant tout de même.
« Hana ... T'en a bu combien ? »
Peut-être avais-tu soudainement dans l'ambition de la suivre.

                                                             

Son corps alcoolisé se sers contre le tiens, instinctivement, ta main viens se nicher sur le haut de son crâne, tu respires un grand coup pour te détendre et finis par enfin lui sourire. C’était très difficile pour toi de mûrir, de savoir ou est ta place, d'arriver à te convaincre que tu n'avais rien à dire à Erin et que tes tendances machistes ne devait pas entraver ses envies. Ça te fait chier parce que t'as ce besoin de toujours tout contrôler et que tout aille toujours dans ton sens, mais ces derniers temps, tu essayais vraiment de prendre sur toi en ce qui concerne ce genre de choses. Dans le pire des cas, si Jisoo agis encore mal avec elle, tu engageras des tueur à gages pour ne plus qu'il recommence. Tant pis pour Sissi. (oui, parce que c'est uniquement grâce à elle que tu ne l'as pas déjà fait)

Sans les déranger plus longtemps, tu te diriges vers Junho, tu ne le connais pas vraiment, mais bon, sociable comme pas deux, tu ne vas pas te priver d'aller lui souhaiter un joyeux anniversaire à lui aussi. En chemin, une scène d'urgence semble se dérouler et Sissi te passe littéralement sous le nez en te faisant remarque ton retard .... Elle ne savait pas rester comme sur scène ? Douce et mignonne ? Tu râles intérieurement de sa remarque, mais au fond t'as tellement l'habitude que cela ne te surprend pas. Tu lèves les yeux au ciel et marmonnes agacé.
« Merci captain Obvious ... Comme si je ne savais pas lire l'heure »
Mais elle était déjà partie. Tu la regardes de loin, soupires ... Tu ne vas pas la suivre.
Tu t'approches de Junho et tout souriant , beau gosse à la Usami tu déclares comme si tu lui faisais ta sérénade.
« Bonsoir, on ne se connaît pas très bien, mais je suppose que cela ne doit tout de même pas m’empêcher de te souhaiter un joyeux anniversaire, alors, joyeux anniversaire. »
La seconde d'après, deux jeunes femmes vous rejoigne, la petite blonde semble étrangement très exciter à l'idée de te voir, et même si faire cet effet là à quelqu'un ne te surprend pas, tu te retrouves tout de même un peu pris au dépourvu par sa tirade. Sissi parle beaucoup de toi ? Dans un premier temps , tu te sens fier de l'entendre , et ensuite tu te demandes ce que ta bouboule peut bien raconter sur toi , la connaissant, cela ne dois pas toujours êtres joli joli. L’épouser ? Lui faire des bébés ? Tu souris amusé à cette idée ... Jamais de la vie ! (enfin , ça, c'est ce que tu dis)
« Enchanté Max, on s'est déjà vu oui. Je n'ai toujours pas compris pourquoi tout le monde veut que j’épouse cette folle, mais au cas où tu ne serais pas déjà au courant elle à déjà un fiancé. Et puis ... Sissi à déjà un bébé et c'est moi ! Et on est juste colloc. »
Même toi t'y crois pas ... Mais passons. La pile électrique qu'est Max t'intrigue beaucoup, dans un sens, cette joie, de vivre débordante te donne une sensation de malaise, comme si cela ne pouvait pas être réel, mais en même temps, ce petite ventre tout rond te donne très envie de danser en collé serré avec elle. Sensation paradoxale. T'as envie de jouer au docteur tout d'un coup.
Surtout que Junho colle un peu plus les deux filles l'une contre l'autre ce qui ne fait qu'augmenter les idées sales qui viennent s’installer dans ton imagination.
Une cinquième personne vous rejoint ... Elle est aussi très mignonne. Mais elle t'a aucune idée de qui c'est.
« Et bien ... Il y a beaucoup de jolies filles ce soir ! »
                                                             

Monter ? Est-ce-que cela signifie qu’il accepte malgré tout de dormir avec elle ? Sans crier gare, les joues de la belle anglaise s’empourprent un peu plus. Un discret sourire étire ses lèvres en même temps qu’elle court de cacher dans le creux de son cou. «Tu penses parvenir à rester sage...?» Questionne tout bas, se demandant elle-même si elle aura assez de force pour se contenir. Il suffisait de voir comment ses lèvres, à cet instant précis, peinaient à ne pas frôler la peau du Kwon, à ne pas goutter à son parfum. Pendant quelques maigres secondes, Erin ne résiste pas à embrasser son cou, langoureusement, fragilement... Tout en en gardant ses yeux fermés. Un soupir frustré lui échappe. Adorable et délicieux à la fois. «Yah. Kwon Jisoo...» Gronde-t-elle tout en riant faiblement, faussement agacée. Ses prunelles brillantes se redressent pour plonger dans les siennes. «Est-ce que tu sais à quel point tu es frustrant...» Peste-t-elle tendrement en même temps que leurs nez se frôlent, en même temps que leurs lèvres peinent à ne pas se goutter amoureusement. L’envie est terrible. Forte. Cuisante. Est-ce vraiment raisonnable ? De se laisser aller à ce point ? Malgré l’ivresse, Erin sait que trop bien que l’alcool n’est pas le principal coupable dans cette histoire. Elle le veut. Tellement. Elle le désire à un point inimaginable, complètement fou. Qui peut lui en vouloir pour ça ? Tout le monde sait ici que Kwon Jisoo est l’homme de sa vie, quoi qu’il arrive. Et puis de toute façon... «Tu dois me donner ton cadeau.» Fait rappeler la belle au coréen, joliment capricieuse et impérative. Après avoir jeter un œil à tout le monde (qui est visiblement très occupé), elle en profite pour prendre la main de Jisoo avec la ferme intention de s’éclipser avec lui. De gouter à sa peau dans tout son ensemble...

Ses sourcils se froncent devant la façon dont Jiwon la rejette. Encore plus face à ce qu’elle dit. Ne voulant décidément pas voir les choses en face, Sissi s’empresse d’affirmer, aussi grincheuse qu’une petite fille accusée à tort «J’en ai rien à faire qu’il soit là ! Je le supporte déjà tous les jours !» Mais est-ce seulement la vérité ? Jusqu’à quand allait-elle mentir sur ce qu’elle ressentait réellement ? A cet instant, la Kwon matérialise le problème pour la toute première fois devant ses yeux. Il suffit de croiser le regard embrumé de la Kang pour qu’elle comprenne. Qu’elle réalise le faussé qu’elle met malgré tout entre Jiwon et elle à cause de ses sentiments pour un autre. La gravité de la situation la frappe en plein fouet, pour la toute première fois. Cette évidence qu’elle ne voulait pas voir. Cette bêtise de préférer sans le vouloir quelqu’un d’autre à... «Jiwon...» Murmure une Sissi finalement désœuvrée, incapable de retenir son amante. Aucun mot ne sort de sa bouche. Aucune de ses mains ne parvient à retenir la Kang dans son élan. A peine cligne-t-elle des yeux que la policière est déjà partie. Et elle reste là. Bras béants et totalement bloquée dans ses sentiments. En colère contre Jiwon. En colère contre elle-même... Le cœur battant mille fois plus en jetant un regard discret en direction de Ryo. Cet idiot de Ryo qui n’a absolument aucune idée de ce qu’elle peut ressentir par sa faute. Et tandis que tout le monde semble s’amuser, tandis que la belle Giulietta chante pour un Ren tout à coup bien timide, Sissi a le sentiment d’être plus seule que jamais. Si c’est que lorsque Soojin fait son apparition qu’elle semble se réveiller un peu. Un soupire las s'échappe de sa gorge serrée.

Elle ne comprend pas vraiment sa réaction. Est-ce-que ça lui a plu ou pas ? Tout en gardant ses sourcils joliment froncés, Giulietta se laisse entraîner par un Ren hors de la scène. Elle n’a pas le temps de grogner ou même de l’insulter. Sans pouvoir l’anticiper, la belle italienne se retrouve assise sur les genoux du danseur, fermement entourée par ses bras chauds. Son cœur bondit face à cette étreinte bien trop tendre, bien trop rassurante. Des battements fous et désordonnés, qui s’accélèrent encore plus devant la proposition imprévue du Choi. Dormir... Ensemble ? Ce soir ? Se tournant aussitôt vers lui pour lui aboyer dessus en premier lieu, Giulietta se retrouve joliment prise de court devant la moue affichée par Ren. Afin de bien vérifier ce qu’elle pense, elle n’hésite par à saisir le visage du jeune homme entre ses mains. «Ma parole... Tu rougis ?» S’étonne-t-elle tandis que ses longs doigts fins frôlent d’une caresse la peau chaude de ses joues. Après quelques secondes de stupeur, un léger sourire finit par orner ses lèvres rouges. Elle pourrait se moquer de lui. Lui rire au nez. Mais son cœur, lui, ne peut que se gonfler un peu plus d’amour pour l’idiot qui la tient dans ses bras. Pire, ses propres joues finissent par prendre la même teinte que celles leur faisant face. Sans trop de honte, dans une simple et jolie gêne bien trop agréable. «Les jeunes filles respectables ne dorment pas avec un garçon dès le premier soir...» Fait-elle remarquer d’une voix légère, feignant d’arranger la chevelure brune de Ren avec douceur. Ses yeux noirs reviennent se planter dans les siens ensuite. Envieux. Profonds. En parfaite contradiction avec ce qu’elle vient de susurrer du bout des lèvres. L'envie de le frustrer, de lui donner l'eau à la bouche. De le torturer autant qu'il la torture depuis des années...

Elle ? Confortable ? Elle ne peut que sourire grand à son Oppa, tout en accueillant de nouveau Hana contre elle. Max éprouve un sentiment d’amour pour cette demoiselle sortie de nulle part mais incroyablement attachante. Comme si... D’une façon ou d’une autre, elle faisait déjà partie de leur petite famille de cœur depuis très longtemps. Il y a des gens qui nous font cet effet là parfois. Une sorte de coup de foudre platonique. Tout en frottant gentiment sa joue ronde contre les cheveux de la brunette, la byun a le sentiment d’avoir gagné une sœur, tout à coup. Celle qu’elle n’a jamais eu... et qu’elle a toujours secrètement rêvé d’avoir malgré l’amour débordant et mutuel partagé avec cette grande fratrie de mâles byun. C’est plutôt drôle comme sensation. En l’entendant renifler, elle se redresse d’un coup pour observer la plus petite. Un air adorablement étonné et soucieux sublime alors son visage. «Hein ? Tu pleures ? Mais...» Sans gêne devant Junho et Ryo, Max s’empresse d’aller renifler sa propre aisselle. «Je pue ?» Questionne-t-elle bêtement avant de rire et de plaquer la jolie Hana contre sa poitrine, lui faisant un gros câlin. Tout en jetant un regard agréablement perdu à son époux, elle cajole les cheveux de la nouvelle recrue en silence, réalisant peu à peu que Hana a dû se sentir bien seule pendant très longtemps. Mais maintenant c’était fini, pas vrai ? Tout le monde allait veiller sur elle, à présent. «Tu es gentille, Hana...» Assure-t-elle tendrement en souriant, continuant de câliner de façon maternelle sa nouvelle amie. Contre le petit ventre tout plat de la concernée, le sien tout rond bouge agréablement, signe que Sara apprécie elle aussi l’étreinte chaleureuse entre les deux jeunes femmes.

Et tandis que la bande continue de joyeusement parler ensemble depuis l’arrivée de Ryo (Max ne démordant pas sur le fait que ce dernier épousera un jour Sissi) l’apparition de Soojin fait elle aussi réchauffer les cœurs. «Oh ! Soosoo ! Coucouuuu !» S’exclame une Byun toute enjouée, sautillant en gardant Hana dans ses bras. «Verssa... Quoi ?» S’étonne-t-elle sans parvenir à répéter le nom de la marque en question, lorsque la belle Kwon mentionne les cadeaux pour la petite Sara. Il faut dire que Max et le luxe, ça fait deux. En voyant le regard un peu jaloux que Soojin leur lance, la byun n’hésite pas à pousser gentiment Hana pour qu’elle atterrisse à son tour dans les bras de la cousine Kwon. «J’vais te servir une coupe !» Annonce-t-elle en ouvrant vite une unième bouteille de champagne. Le bouchon manque de terminer sa course sur Ren et Giu batifolant plus loin et les surprenant... allant même jusqu’à faire un petit trou dans le mur derrière eux. Décidément, Max ne contrôle pas sa force... «Oups ! Désolée les amoureux ! Reprenez, reprenez !» S’excuse maladroitement la Byun en riant, avant de courir se cacher derrière le dos de Junho pour découvrir elle aussi les cadeaux Vairça machin... donnant au passage à Soojin la bouteille de champagne toute entière.

Arrivant au même moment, Sissi fronce les sourcils en entendant le compliment que Ryo fait aux demoiselles de la soirée. Sans se priver, elle lui file un coup sur l’arrière du crâne l’air de rien, avant d’aller chiper un instant le champagne à sa cousine et en boire une grosse gorgée. Une jolie grimace se dessine sur son visage devant le regard étonné de tout le monde. «Ou est unnie ?» Demande alors Max, se rappelant soudainement d’une Jiwon pleurant à chaudes larmes. «Elle va mieux t’inquiète. Mais comme elle était fatiguée et qu’elle bosse demain, elle a voulu rentrer.» Explique Sissi d’un air faussement blasé, mentant pour excuser Jiwon de son départ soudain. Ses yeux se posent ensuite un instant sur la royale figure du Usami. Elle ne peut s’empêcher de lui laisser un regard accusateur, avant de lui tourner le dos en mode pimbêche. Après tout, tout ça c’est sa faute non ? Hors de question d’être gentille avec lui ce soir. Encore moins d’écarter les cuisses une fois qu’ils seront rentrés à la maison.

Son attention se porte alors sur Hana et sa cousine... collées serrées ? Puerdon ?? Elle n’a pas le temps de faire une remarque, son «radar soorin» tout à coup activé en voyant les deux amants en fuite sur le point de disparaître. «HEP HEP HEP ! Vous allez où vous deux comme ça ?? » Fait remarquer Sissi en pointant Jisoo et Erin du doigt. «Faire des bébés.» Explique naturellement l’anglaise, adorablement sérieuse dans son ivresse, tandis que tout le monde fait les gros yeux. Sortant de ses gongs, la jolie russe ne peut qu’aboyer sur l’ancien couple, comme une maman en colère « Y A PAS DE BEBES QUI TIENNENT ! ET PUIS SOOJIN VIENT D’ARRIVER ! VOUS NE POUVEZ PAS PARTIR COMME CA !!» «Oh.» Dit simplement Erin avec sa fidèle moue de tsundere, avant d’ouvrir les bras et se diriger naturellement vers Soojin pour lui faire un câlin tout doux. C’est qu’elle sent bon en plus. «Merci d’être venue. Est-ce-que tu m’autorises à aller faire des bébés à ton frère ?» Demande-t-elle bien trop naturellement, obligeant Sissi à se taper le front juste derrière. Juste à coté, Max ne peut s’empêcher d’éclater de rire face à la bouille bien trop mature d’une Erin bourrée employant des mots enfantins. Et afin que Sissi ne fasse pas une syncope ou que Ryo (qu’elle sent tout aussi tendu) n’en vienne pas à tuer Jisoo, elle tente de trouver une excuse pour empêcher à Soorin d’aller trop vite en besogne. «Vous ne pouvez pas faire des bébés tout de suite Rinnie, c’est trop tôt ! Et puis vous devez vous marier avant !» Et on ne se mariait pas dans l’immédiat, n’est-ce-pas ? Du moins, pas dans le monde des gens sobres... «Oh.» Fait de nouveau l’anglaise, un peu prise au dépourvue en tenant les bras de Soojin. Mais sans plus attendre, elle tourne la tête vers Jisoo. «Tu veux m’épouser?» Lui demande-t-elle simplement, tandis que Sissi manque de faire un malaise derrière eux et que Giu s’exclame au loin elle aussi. «Ben quoi ?» S’étonne-t-elle paisiblement en se concentrant de nouveau sur sa belle-soeur chérie «J’ai ta bénédiction ? » Lui demande-t-elle, comme si c’était à Soojin d’en décider. Comme si elle allait sans plus attendre kidnapper Jisoo pour le faire. Erin et l’alcool... Une longue histoire.