ootd ⌁ Il n’est pas allé au travail le jour d’après. Ni le jour suivant. A fermé son téléphone pour laisser les messages de son manager s’échouer sur sa boîte vocale. Il sait que son joli minois ne sauvera pas la situation s’il ne se pointe même pas à son lieu de travail, mais tant pis. Il n’arrive pas à sortir du lit. L’idée de s’extirper de sous sa couette est trop difficile, ses yeux peinent à rester ouverts et il navigue entre le sommeil et un état semi comatique. Il va peut-être bien se laisser mourir ici. l’idée lui semble plus facile que jamais, il se lève à peine pour aller jusqu’à sa salle de bain et n’a rien avalé à part des cafés peu efficaces. Les volets fermés, il ne se rend pas vraiment compte de combien de jours passent avant que son cerveau lui donne un coup de fouet, sous la forme d’une migraine débilitante. Un moment, il s’est dit qu’était venu enfin l’anévrisme qui mettrait fin à sa pitoyable existence, mais la mort ne vint pas. Même à ça il échoue.

La gorge sèche, il finit par se redresser sans son lit, daigne allumer sa lampe de chevet et plisse les yeux de la douleur qui s’intensifie au dessus de ses paupières. Il pue. Il a fait pas mal de cauchemars, dont il n’a plus guère de souvenirs à présent. D’une énergie qui semble venue des cieux, il se traîne jusqu’à la salle de bain, s'assoit au fond de sa douche et laisse la crasse s’échapper par le siphon. Junho est finalement obligé de’ s’échapper de son lieu de répit lorsque l’eau chaude cesse d’arriver, et qu’il manque de se briser le crâne sur le carrelage en s’extirpant en grande vitesse de la cabine. Il s’enroule pudiquement d’une serviette, comme si ça servait à quelque chose, et se regarde un long moment dans le miroir. Il fait peine à voir. T’es au chômage, sûrement, maintenant. Cool, non ? Il se donne quelques tapes sur les joues, prend la motivation de raser le stubble qui a poussé sur ses joues. Il reprend peu à peu apparence humaine.

Les mouvements se placent les uns après les autres, il finit par enfiler son manteau, ses chaussures, et ferme la porte derrière lui. Il ne sait même pas où il va. Le froid vient le frapper, et il se souvient alors avec un rire désespéré qu’ils sont bien en hiver. Il gèle. Ses mains se renfoncent un peu plus loin dans ses poches, et il commence sa balade. Peut-être qu’il est encore en train de dormir, son cerveau semble plus engourdi que jamais, et il laisse ses pieds le mener là où ils le veulent sans vraiment y réfléchir à deux fois. Ce n’est qu’en entrant dans une rue résidentielle qu’il se rend compte que son corps l’a trahi. Il ne les arrête pas. Il revoit son visage couvert de larmes, et la satisfaction s’est depuis longtemps évanouie, remplie par une culpabilité écrasante. Il finit par s’arrêter devant la porte. Avec un peu de chance, ses frères s’occuperont de sa mort. ça sera rapide. Il n’aura rien à faire. Il vient toquer.

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lazy day ⌁ « Une prochaine fois, promis. J’dois bosser. Allez, fais pas la tête !» C’est ce qu’elle disait à Allen qui venait de lui téléphoner pour lui proposer de sortir. Chose qu’elle n’avait absolument pas envie de faire. « Fais un bisous à Jae chou pour moi. J’vous aime. » Un faible sourire... puis elle raccrocha avant de soupirer et de poser son portable sur l’angle de la baignoire. Son petit corps s’enfouit encore plus profondément dans l’eau chaude, son regard se fit flou et vide de tout sentiment. Pourtant, des sentiments, elle en avait. Et de tellement contradictoires…! Le chagrin, le manque, l’agacement. Et encore un… qu’elle n’arrivait pas à nommer alors que c’était le plus fort et le plus puissant de tous. Celui qui, lorsqu’elle pensait à lui, faisait battre son cœur encore plus vite. Se mordant furieusement la lèvre, la jolie Max finit par mettre le bas de minois sous l’eau et gazouilla dedans avec sa bouche. Elle devait arrêter d’y penser. Se faire une raison. Seulement, ce n’était pas si évident que ça.

Autant être honnête, elle n’avait clairement aucune envie de réviser ses cours ce jour-là. La maison était mystérieusement déserte en plus. Deux facteurs qui lui donnèrent le besoin ultime de rester en pyjama et de ne rien faire. Installée sous un plaid avec un saladier entier de popcorn salé, la p’tite douceur regardait passivement l’animé Sailor Moon à la télévision, le cerveau mis sur off. Le visage blême et tristounet malgré elle, elle enviait les personnages d’être aussi mignonnes que badass. Max aussi, elle aurait aimé être une guerrière. Une vraie. Une fille plus courageuse et plus confiante. Ses joues se mirent à rosir faiblement face à une scène romantique entre l’homme masqué et Usagi. Non arrêtes. Tu ne dois pas y penser. Ça sert à rien Maxou. Détournant son regard ailleurs tandis que les deux héros échangeaient un doux baiser, elle finit par marmonner quelque chose d’incompréhensible avant de finir par se lever. Coup du sort, au même moment, un toqua à la porte.

Un sourire adorable naquit sur ses lèvres. Tout se dirigeant vers la porte pour l’ouvrir, elle grommela gentiment, haut et fort « Allen, j’t’ai dis que j’avais du travail ! T’es vraiment qu’un gros té… » La fin de son mot resta coincé dans sa gorge. Son cœur rata un battement. Ses doigts se serrèrent fort autour de la poignet. En voyant le visage de Junho face à elle, Max perdit bien doucement son sourire pour laisser la surprise ainsi que l'incompréhension dominer à la place. Rêvait-elle ? Non. Pourtant, cela semblait tout simplement invraisemblable. Les joues rosissant malgré elle, la belle fuit aussitôt le regard noir de jais du plus vieux. Petite bouche entrouverte, elle tenta de dire quelque chose mais ce fut très difficile. Pourquoi était-il venu ? Elle pensait qu’il ne voudrait plus jamais la revoir. Machinalement, son petit corps pulpeux se poussa pour lui permettre d’entrer s’il le souhaitait tandis qu’elle donnait l’impression d’être totalement ailleurs et larguée dans ses émotions.« Il fait froid... viens. Y a personne. »

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ootd ⌁ Elle n’est pas là. Elle n’est sûrement pas là. Retourne toi. Pars. Son discours mental ne prend jamais fin, et pourtant, ses jambes restent de marbre. Il lève à nouveau la main pour frapper, lorsque la porte s’ouvre et le prend par surprise. Il reste le poing levé, devant le spectacle de Max en pyjama, avant de faire redescendre son bras doucement au côté de son corps. Tu es là, maintenant tu fais quoi ? Bonne question. Il n’a pas prévu jusqu’à là. Il ne peut que la regarder la bouche entrouverte, l’air d’un poisson hors de l’eau, totalement paumé. Il ferme à demi les yeux. Elle va le frapper, et lui dire à quel point il est affreux. Il s’y prépare. ça serait plus facile. Il la laissera martyriser ses membres si cela peut alléger la peine qu’il lui a causé. Max en décide autrement. Il l’observe se déplacer et, au lieu de lui refermer la porte au nez, fait de la place pour qu’il fasse un pas à l’intérieur. Il répète les mots qu’elle vient de prononcer dans sa tête. Il veut qu’il rentre ? Son corps prend à nouveau le pas sur son esprit et il vient trouver la chaleur de l’habitacle. Il n’ose pas la regarder, maintenant. Il se sent intrus dans une maison où les habitants doivent tous être emplis de la même chaleur et bonté que la demoiselle à ses côtés. Il lui semble traîner un nuage noir au dessus de sa tête.

“Pourquoi tu m’as fait entrer ?” demande-t-il finalement, en se tournant vers elle. “Je ne le mérite pas” dit-il en fronçant légèrement les sourcils. La froideur et l’énervement dont ils s’étaient parés à la fête semblent évanouis. Tout entier consumé par la culpabilité et la tristesse, le désespoir de ne pas réussir à se changer pour arrêter de faire du mal aux autres, il tremble légèrement et serre les poings pour se reprendre. Comment fait-elle ? Mais dieu, comment fait-elle ? Pour l’accueillir à nouveau, pour le faire rentrer chez elle, pour lui donner des occasions, encore et encore, de piétiner son petit coeur ? Sa poitrine se serre. “Max…” sort-il dans un soupir. Il a l’impression d’étouffer. Même ses yeux d’habitude si secs semblent briller sous la lampe qui les éclaire. Il se sent sur le point de l’effondrement. Il a envie de la prendre dans ses bras. Il en a tant envie. Mais il se retient. Il n’en a pas le droit. Pas après ce qu’il lui a fait.

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lazy day ⌁ « Pourquoi es-tu entré alors? » Rétorqua-t-elle à son tour, du tac au tac. Pas de façon méchante, bien au contraire… Mais tout de même avec une douce sévérité dans la voix. Sans peur ni maladresse, Max dévisagea le plus vieux en attendant une réponse. « Pourquoi tu es ici ? » Demanda t-elle juste après, interdite et perdue. Elle essayait de se montrer forte pour lui prouver qu’elle n’était pas juste un bébé bon à pleurer tout le temps. Non. Elle voulait être aussi forte que Sailor Moon et l’affronter dignement. S’il était venu ici… ce n’était pas pour rien n’est ce pas ? Junho était quelqu’un de complexe. En vrai, elle n’avait jamais rencontré un garçon aussi compliqué et mystérieux que lui auparavant. Il semblait tellement lui en vouloir la dernière fois… Au point de presque la mépriser. Alors… le voir débarquer ici sans prévenir, c’était quand même un peu fou. Non, en fait... c 'était un vrai bordel. Aussi bien dans leur relation que dans le cœur de la belle qui n’arrêtait pas de battre à la chamade.

Parce qu’elle le regardait beaucoup, malgré elle. Et plus elle l’admirait, plus Max ne pouvait que le trouver beau. Même s’il l’avait fait pleurer. Même s’il l’avait blessé à la fête. Savoir que c’était lui qui l’avait embrassé pour la première fois l’avait marqué. Ses joues se mirent à rougir malgré elle et elle se força à poser ses beaux yeux de chiot ailleurs, gênée. Du thé. Ce serait bien qu’elle fasse du thé. Comme ça au moins, il n’aura pas froid et ça lui fera du bien.

Se tortillant les doigts tout en s’armant de courage pour lui proposer cette idée, la belle ne put que faiblir en l’entendant murmurer son prénom dans un soupir lourd et triste. Son cœur se serra en le voyant ainsi. Junho semblait vraiment meurtri et celui lui fit terriblement mal de le voir ainsi. En sentant les larmes lui monter aux yeux sans le vouloir, Max s’empressa de vite essayer le coin de ses amandes brunes devenues humides. A son tour, elle soupira. Avait-elle le droit de venir à lui ? Elle avait l’impression qu’il le voulait. Que sans elle, il n’y arriverait pas. « Oppa… non… » Susurra t-elle en le voyant au bord de l’explosion. Cette vision était tout simplement insoutenable. Ne pouvant plus résister, la jeune fille s’empressa alors de rejoindre son ainé comme une fusée. Ses bras vinrent soudainement encercler sa taille et c’est avec le peu de force encore restante en elle que la cadette serra tendrement le plus vieux contre elle. « S’il te plait… ne sois pas triste. » Supplia t-elle d’une voix tremblante en se blottissant encore plus contre lui, espérant de tout cœur qu’il viendrait l’emprisonner de ses bras à son tour. Comment une relation aussi récente pouvait être si forte ?

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ootd ⌁ Il la hait. De le traiter avec douceur, gentillesse, de lui accorder du temps qu’il ne devrait pas lui grappiller. Et pourtant elle s’y présente à chaque fois sans faillir, un sourire au visage et prête à l’appel. Les gens comme ça ne sont pas censés exister. Lui qui a évolué au milieu des requins la majorité de sa vie, avant de se faire rejeter par eux tous à la faillite de son père, il a abandonné depuis longtemps la foi en la bonté de l’humain. Quand il croise le regard de Max, il remercie le ciel de ceux que le monde a épargné, en espérant que le coeur ne s’avilira pas au fil du temps. Ce serait trop triste. A ce moment là, tout espoir serait vain. “Je ne sais pas” répond-il honnêtement à ses deux questions. Il sait qu’il ne devrait pas être là, mais il y est. Il sait qu’elle ne devrait pas l’avoir laissé rentré, mais elle l’a fait. Alors il est là, idiot, alors que ses pieds l’ont menés seuls jusqu’à la maison de Max. Il n’a rien à dire. Rien à faire. Il a juste envie d’effacer leurs deux dernières rencontres. Qu’elle puisse le faire rire et qu’ils puissent boire un chocolat chaud ensemble, sans aucune complication. Il craint d’avoir tout gâché à partir du moment où, mû par une folie de son coeur, il s’est penché vers ses lèvres. Son coeur semble prêt à exploser. Qu’il est faible. Et il se hait à nouveau pour ça, incapable de ravaler ses sentiments à un moment pareil, alors que ceux-ci sont la source de toute sa souffrance. Combien de temps a-t-il prié pour qu’on lui enlève toute humanité, qu’il puisse être comme tous ces gens qu’il a fréquenté, qui ne ressentent rien et sont uniquement focalisés sur le fait de monter, marche après marche, et d’écraser tout sous eux ? Malgré ses efforts, il n’y arrive pas. Il revient toujours en rampant, comme un enfant.

Elle se serre contre lui. Pendant un moment, il la laisse faire, mais ses bras rapidement viennent autour d’elle, fort. Il sent une larme lui échapper, et elle s’échoue dans les cheveux de Max, rapidement tombée rapidement oubliée. Son coeur palpite douloureusement. “Désolé” s’excuse-t-il. Il sait qu’elle n’aime pas le voir dans cet état là. Il sait qu’il lui fait mal, rien que d’être comme il est. Un vieux déprimé, aigri, qui semble creuser chaque jour un peu plus son trou. Il vient passer une main dans ses cheveux et serre sa tête un peu plus contre son torse, ferme les yeux. Il a envie de fondre en larmes. Mais il ne le fera pas. On n’attend pas ça d’un homme fort, hein? A la place il s’étouffe, met toutes ses forces dans le fait de faire passer un filet d’air dans et hors de sa gorge avant de s’évanouir. “Je ne suis pas triste” tente-t-il de dire, éhonté mensonge, et de toute façon est-il capable de mentir ? Non. Sa voix tremble, il n’est pas un minimum convaincant. Il vient reposer son nez sur le sommet du crâne de Max. “Je ne veux pas que tu me haïsse” sort-il doucement en reniflant.

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lazy day ⌁ Elle a besoin de le sentir contre elle. Besoin de le serrer fortement dans ses bras tout fins et tout tremblotants. Et plus que jamais, elle a besoin qu’il fasse pareil. Qu’il la blottisse contre lui et qu’il ne la lâche plus avant un moment, qu’il lui dise que tout ira mieux maintenant. Qu’ils ne se quitteront plus. Aucune autre amitié ressemblait à celle qu’elle vivait avec lui. Mais au final, est-ce seulement que de l’amitié ? Max n’arrivait pas à réaliser. Son cœur semblait lui crier autre chose qu’elle ne parvenait pas à comprendre. C’était terriblement complexe à déchiffrer et à définir.

Mais elle réalisa tout de même une chose : lorsque Junho finit par l’encercler de ses bras pour répondre à son étreinte, ce sentiment se fit encore plus ressentir en elle. A bout de nerf et de force, la douce coréenne se serra d’avantage contre le torse du plus vieux, les sourcils joliment froncés. Dieu ce que ça faisait mal… et terriblement du bien à la fois. Son cœur battait contre celui affolé du jeune homme et lui répondait sans peur à la même allure. “Désolé” Non. Qu’il se taise. Elle ne voulait plus qu’ils s’excusent encore. Aussi bien lui qu’elle. Frissonnant faiblement en sentant les phalanges du plus âgé se glisser dans ses cheveux, elle ne vit pas sa larme mais la devina. Il se retient. Elle le sentait. Elle sentait ses secousses contre elle qui les font doucement trembler. Et cela la brisait encore plus. Ne pouvant plus tenir, Max finit par libérer ses larmes sans retenue, sagement. Une jolie grimace abima délicatement son visage qu’elle cacha contre ce buste masculin face à elle.

Il n’était pas triste… Il voulait vraiment lui faire croire ça ? Max était stupide, mais pas à ce point. « Menteur. » Grogna t-elle adorablement à travers ses sanglots, d’une voix brisée et tendre à la fois. Ses petites épaules se mirent à trembler un peu plus en le sentant aussi mal. Elle se mit à noyer son pauvre pull en silence tout en finissant par laisser ses mains l'agripper presque brutalement. Elle voulait le sentir encore plus. Le sentir collé à elle. Elle désirait cette sensation plus que tout au monde. Fermant ses jolies prunelles humides en sentant son nez se poser dans ses cheveux, elle secoua la tête faiblement en entendant sa crainte. « Jamais ! » Assura-t-elle alors en pleurant plus fort malgré elle. Comment pourrait-elle le haïr alors qu’elle pense sans arrêt à lui et qu’il lui manque terriblement ? Reniflant un peu, ses bras finirent par venir s’enrouler autour du cou de Junho. Elle savait comment ça s’était fini la dernière fois en faisant ça. Elle s’en fichait. « C'est moi qui devrais poser cette question, idiot » Parce qu’elle avait eu très très peur de ça, mine de rien. Peur qu'il la déteste. Soufflant doucement dans son cou tandis qu’elle tenait sur la pointe des pieds, elle le serra encore et encore contre sa poitrine... toujours plus fortement seconde après seconde. « Reviens dans ma vie, Oppa… » Implora alors Max, d’une voix suppliante et cristalline. « J’ten prie… »feat. kwon junho

ootd ⌁ Elle pleure contre lui, cette idiote. Il ne se sent pas moins stupide. Une bonne paire que ces deux là, à se faire du mal pour trois fois rien. La différence réside sûrement dans le fait que Junho la recherche, et qu’il l’amène sur le passage de Max malgré lui. Pour ça il ne peut pas vraiment trouver de paix d’esprit. Mais c’est bien. Elle pleure pour deux. Cela allège un peu sa peine, de la sentir sangloter contre lui, alors que lui en sera bien incapable. Il la tient toujours fort, comme s’il était possible qu’elle s’échappe. Dans sa propre maison, ce serait quand même fort, mais on ne discute pas les peurs irrationnelles. Son assurance le rassure, et il se conforte dans ses mots qui semblent venus tout droit du coeur, sans détour. Elle ne pense sûrement pas trois cent mille fois à certaines choses comme lui, et tant mieux : elle est dotée d’une spontanéité qui est agréable et qui lui manque terriblement. Il se calme un peu dans son étreinte. Son coeur ralentit un peu, malgré le corps de Max qui semble se presser de plus en plus jusqu’à vouloir se fondre en lui. Il tente de ne pas y penser. Il ne veut pas gâcher le moment à cause de désirs physiques qui n’ont rien à faire là. Il la ferait fuir définitivement, ou en tout cas c’est comme ça qu’il le conçoit.

“C’est bon. Tu n’as pas à me supplier… C’est moi qui devrais le faire” répond-il, un peu moins étouffé dans ses émotions que plus tôt. Un léger sourire vient même se poser sur son visage. Qu’elle est mignonne. Il vient lui gratouiller la tête affectueusement. Junho aurait envie de se détacher, pour établir un peu de distance entre eux deux avant que son désir inépuisable ne fasse des siennes, mais Max semble bien accrochée. Il a retenu la leçon : il ne louchera pas sur ses lèvres, on ne l’y reprendra pas. Elle n’est pas comme toutes les autres. Il sait qu’à la toucher comme une femme, il en abimerait son coeur. Il a à peine posé ses lèvres sur les siennes quelques secondes, et voilà le résultat. Plus que tout, il craint qu’elle ne s’accroche un peu trop à lui. Les mots tomber amoureuse ne se permettent même pas d’entrer dans son esprit. Ce serait le plus grand drame. Car à ce moment là, il se sait incapable d’autre chose que de l’abandonner. “Allez, c’est bon. Je ne partirai pas.” dit-il avec une moue pour qu’elle se détache “Je peux même rester un peu si tu veux. Enfin je ne te force pas. Tu as l’air en tenue pour aller te coucher, tu es peut-être fatiguée.” dit-il en déglutissant. Il déballe habilement sa gêne, mais sait que Max n’y verra que du feu. Bien trop innocente. Les mots qu’elle lui a dits la dernière fois lui reviennent en tête. Est-il vraiment son premier baiser ? La culpabilité grimpe à nouveau le long de son échine, se pose amicalement sur son épaule. Il préfère ignorer le sujet, malgré l’envie de lui demander si c’est vrai. Il ne l’aurait sûrement pas embrassée s’il l’avait su. En tout cas c’est ce dont il est persuadé. Il sait qu’il est loin d’être le candidat idéal pour un premier baiser.

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lazy day ⌁ Elle le suppliait. Parce que, sans savoir pourquoi, son absence soudaine et froide lui avait fait beaucoup beaucoup de mal. Et pour lui montrer cette peur, elle s’accrocha à lui comme un koala et le serre très fort contre elle. Elle en faisait trop, elle le savait. Mais encore une fois, elle s’en fichait complètement. Il n’avait pas qu’à être parti comme ça aussi durement, sans prévenir lui aussi… Presque trois semaines sans câlins, c’était un affront pour elle. Souriant discrètement en l’entendant grommeler qu’il ne partirait plus, Max finit par se détacher doucement avec prudence. Un petit air suspicieux sublima son visage tout humide par les larmes. Prenant une moue méfiante quelques secondes, elle dévisagea son ainé avec sa bouille de gamine incertaine et ses grands yeux de chiot abandonné… puis finit par sourire. Un grand, beau et merveilleux sourire céleste. Solaire et enfin plus paisible, libérée de ce poids qui lui avait fait mal. « T’as intérêt…» marmonna t-elle alors en lui donnant une petite pichenette sur le bout du nez. Dieu ce que ça faisait du bien de le retrouver, enfin….

« Restes. » Dit-elle simplement avec un air très doux et angélique. Elle voulait qu’il reste. De toute façon, c’était hors de question qu’il s’en aille comme ça. « Je sais plus trop où ils sont… mais ils rentreront pas tout de suite. Et comme tu peux le voir, j’fais rien de vraiment très passionnant. » Pour appuyer ses dires, Max montra le salon où Sailor Moon passait toujours, en boucle. Avec ça, le gros plaid et le saladier de pop corn, il pouvait aisément deviner ce qu’elle faisait avant qu’il débarque, c’est-à-dire : rien. La remarque sur sa tenue l’obligea à s’observer et elle ne put que rire joliment en essuyant ses dernières traces de sanglots. « Et encore, j’ai aussi la combinaison ! J’suis plutôt classe avec. » Dit-elle en fanfaronnant d’un air bête et adorable à la fois. Une vraie idiote. Mais une idiote attachante. Sans lui demander son avis, elle se mit derrière lui et fit en sort qu’il enlève son manteau. « Un thé ou un chocolat ? » Demanda la petite douceur en allant poser la veste à l’entrée, avec une moue espiègle. « On boit pas de café ici, ça énerve mes frères. Surtout les jumeaux. » Elle disait ça comme si c’était la chose la plus banale au monde. Qui n’avait pas de café chez soi ? C’était dingue. « Je… je suis vraiment contente que tu sois venu, Oppa. » Avoua finalement Max avec un sourire timide. Alerte joues en feu sans savoir pourquoi. « J’vais en cuisine du coup… j’en ai pas pour longtemps. Juste le temps de faire ça… et de me moucher » Indiqua-t-elle en pointant du pouce la pièce en question où elle se rendait doucement en continuant de le regarder, manquant de se prendre la porte dans le dos.

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ootd ⌁ Il fait mine d’être sonné par la pichenette qu’il se reçoit sur le nez, et un petit rire s’échappe de ses lèvres de la tension qui retombe d’un coup. Il en est même un peu étourdi. Junho la remercie silencieusement de s’être enfin écartée et vient s’étirer doucement, reprend son souffle après avoir été étouffé par un marshmallow sur pattes pendant plusieurs minutes. Il serait mort heureux, au moins. Il acquiesce à sa demande et pose enfin le regard autour de lui. Les détails du bois, l’odeur de la famille, les portes qui mènent à des endroits et d’autres, il se rend compte qu’il s’est quand même invité tout entier chez elle sans aucune vergogne. La gêne vient le prendre mais il tente de garder son cool. Il aperçoit les couettes blondes de Sailor Moon à la télé et se dit que c’est presque cliché que Max regarde ce genre d’animé (plus le fait qu’elle pourrait facilement avoir le main role dans le live action). Au moins c’est mignon. Un peu triste, quand même, de l’imaginer manger toute seule en regardant la télé, mais qui est-il pour juger du triste d’une situation, lui qui est un habitué de ses séances de déprime sous sa couette.

“Il faudra me montrer ça un jour” dit-il amusé. Elle a le visage pour faire un cosplay de Sailor Moon après tout, il l’a remarqué lui même deux minutes plus tôt. Face à sa proposition, il réfléchit un peu et finit par dire “Un verre d’eau” car il a juste envie de s’hydrater la gorge et rapidement, sans avoir à souffler trois cent mille heures sur une tasse brûlante. “Merci” ajoute-t-il. Il tourne un peu le regard partout, mais lorsqu’elle lui exprime son plaisir, il vient la regarder à nouveau. Il ne réagit aucunement, car il n’a aucune idée de quoi dire. Il risque de se haïr à nouveau s’il laisse la discussion s’éterniser, elle ne devrait pas être si contente de sa simple présence ici, après tout. Heureusement elle propose de s’éclipser et Junho fait un petit geste de la main pour lui dire d’y aller vite. Il étouffe difficilement un rire en la voyant se prendre la porte, mais fait le gentleman et détourne le regard l’air de n’avoir rien fait.

En attendant, il s’approche du salon et vient regarder l’écran de la télé. Il attrape, l’air d’un voleur qui ne veut pas se faire prendre, quelques popcorn qu’il fourre dans sa bouche et déglutit plus rapidement que l’éclair. Il n’ose pas s’asseoir sur le canapé avant que l’hôte soit revenue, alors il reste là, debout, bêtement. “En profite pas pour t’enfuir par la fenêtre !” lance-t-il assez fort pour qu’elle l’entende de la cuisine. Il en profite, vu qu’elle n’est pas juste devant lui, pour lui lancer également “Désolé de t’avoir fait pleurer”

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lazy day ⌁ Elle ne put que rire adorablement en entendant sa blague au loin. S’enfuir de la cuisine… Quelle idée. Ce serait carrément dingue et absolument pas justifié. Quoi que… Peut être que pour l’embêter un peu… Max eut une esquisse malicieuse en pensant à la scène. Il sortirait surement paniqué et l’appellerait comme un papa fatalement victime d’une plaisanterie de sa petite fille. Certainement qu’une prochaine fois, elle n’hésiterait pas à lui faire un coup dans ce genre. Son cœur se serra suite à ce qu’il lança après, alors que tous deux se trouvaient encore dans des pièces différentes. « Excuses acceptées. » Lança t-elle à son tour gentiment, avant d’ajouter avec une pointe d’humour « Mais maintenant, arrêtes d’être désolé hein ? On dirait moi, c’est affreusement gênant ! » Elle lui avait filé le virus du pardon ? Cette pensée la fit bêtement sourire avant qu’un soupir s’échappe de ses lèvres en repensant malgré tout à ces derniers jours. « Puis, je suis une pleurnicheuse aussi... » Marmonna la jolie poupée à moitié pour elle, s’en voulant d’être parfois aussi sensible.

Elle revint finalement au salon avec son thé ainsi le grand verre d’eau que Junho voulait simplement. Tout en le lui tendant, sa bouille se sublima soudainement de façon mignonne et malicieuse. « T’es un filou. » Murmura Max tout en approchant sa main vers son visage masculin afin de délicatement retirer le petit morceau de pop corn qu’il avait au coin des lèvres. Ses lèvres… C’était elles qui s’étaient posées sur les siennes pour la première fois. Durant une micro seconde, la petite coréenne ne put s’empêcher de les admirer. Elles étaient belles. Sans faire attention, son pouce se risqua à effleurer le coin de ses doux croissants. Le contact la surpris agréablement mais la désarma également tandis qu’elle se souvenait de la scène. Ses joues rondes se mirent à rougir faiblement et ce fut avec rapidité qu’elle s’éloigna en mordillant sa propre lippe inférieure. « Pardon. J’tai même pas proposé quelque chose à manger. Tu as faim ? » Dit alors Max en ébouriffant ses jolis cheveux, évitant tout contact visuel avec le plus vieux. « J’peux te préparer quelque chose si tu veux. » Ajouta-t-elle en soufflant sur sa tasse de thé fumante dont l’odeur délicate de fleurs de cerisier ravivait son petit nez. En attendant sa réponse, elle vint maladroitement s’assoir à coté du jeune homme, l’air de rien. Mince. Pourquoi l’ambiance n’était pas exactement la même qu’avant ? C’était un peu perturbant.

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ootd ⌁ L’étrange impression qui s’instille en lui ne semble pas vouloir se dégager. Quand a-t-il été pour la dernière fois chez une fille avec des intentions honnêtes ? Sûrement… jamais, en réalité. Pas que Max ne lui soit pas attirante, elle a tout pour elle, mais il pense déjà avoir fait assez de malheur à avoir posé ses lèvres sur elle, il ne faut pas pousser le vice un peu plus loin. il sait que s’il ne fait pas attention, il a de grandes chances, d’une façon ou d’une autre, de lui briser le coeur, et il n’a pas l’intention de voir les larmes perler à nouveau sur son visage. S’il était normal, un peu moins fucked up dans la tête, sûrement qu’il aurait eu un peu plus confiance en ses désirs et en ses sentiments et dans le fait qu’ils n’amèneraient pas un énorme déluge en s’assouvissant. Seulement, Junho n’est pas à un point où il peut se permettre de telles folies, même si parfois ça lui échappe.

Il est finalement arraché à ses réflexions par Max qui revient de la cuisine. Filou ? Il lève un sourcil, un air interrogateur au visage, et se fige lorsqu’elle vient nettoyer ses lèvres. Celles-ci s’entrouvrent légèrement, sous le choc, et il sent ses membres se tendre sans appel. Un gros bloc. Il essaie d’éviter son regard, mais ses yeux y reviennent inlassablement, et il la hait d’être aussi jolie, il la hait d’être aussi innocente, il la hait d’être aussi attirante, il se hait d’être aussi mauvais. Elle prend son temps. Et la torture n’en est que plus intense, de la manière dont il peut sentir le bout de son doigt tracer la ligne de sa bouche. S’en rend-elle compte ? Apparemment oui, vu la vitesse avec laquelle elle prend l’initiative de s’écarter de lui. Il baisse le regard rapidement, gêné au possible, il n’y a bien qu’avec elle qu’il a l’impression de revenir au temps du collège et d’avoir l’impression de ne pas savoir gérer le contact avec une fille. Pourtant, il a l’expérience, et il ne devrait pas penser à Max de cette façon. Son coeur ne devrait pas battre de cette façon. Il ne devrait pas se laisser happer par sa bonté.

“On peut partager ça… Sauf si tu ne veux pas” dit-il en désignant le pot de popcorn. Il s’éclaircit un peu la voix alors qu’elle vient prendre place à ses côtés. “C’est bon, tu n’as pas besoin d’agir comme si tu étais ma…” Ma quoi ? il s’arrête. Elle agit comme une petite femme, une petite amie, et il hait ces attentions de lui réchauffer autant la poitrine, le coeur. Il préfère quand on le traite avec un dédain sans pareil, car au moins, il n’a pas à douter de tout. Junho vient se noyer dans son verre d’eau, tire sur son col. La gêne finit par lui monter au cerveau car il lance sans y penser, regrettant immédiatement “Je ne savais pas que c’était ton premier baiser. Si j’avais su…” Si j’avais su, quoi ? Il ne sait même pas. Peut-être ne serait-il pas parti. Peut-être ne lui aurait-il pas donné. Ou peut-être lui aurait-il donné en de meilleures circonstances. Tout se brouille quand elle est dans les parages. Il ouvre la bouche pour s’excuser avant de se rappeler de ses paroles de plus tôt. C’est vrai qu’elle déteint sur lui. Junho n’est pas du genre à sortir des pardon à tout bout de champ. Et pourtant, avec Max, il ne peut pas s’en empêcher. “J’espère que tu ne l’as pas dit à tes frères. Je tiens à ma vie.” dit-il dans un rire pour détendre l’atmosphère

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lazy day ⌁ « Avec plaisir… Mais ça te suffira ? Ne sois pas gêné. » Répondit-elle avec une jolie esquisse malgré tout timide. Timide, oui… Elle pensait qu’elle ne le serait plus pourtant. Elle ne l’était plus vraiment avant ce fameux instant sous la neige. Elle était devenue confiante avant que ses lèvres ne touchent les siennes. Naïvement, Max pensait que Junho deviendrait un peu comme Jae et Allen. Des garçons avec qui elle serait toujours à l’aise et enclin à faire la bébête sans en éprouver la moindre honte. Sauf qu’avec lui… l’effet désiré ne semblait plus vouloir se produire. Au contraire, elle avait cet étrange sentiment en elle, qui la dérangeait en lui tordant quelque peu l’estomac. Celui d’avoir l’impression d’être une enfant totalement désarmée face au garçon pour qui elle avait le béguin. Cette scène, Max l’avait vu mainte et mainte fois lorsque ses copines du collège et du lycée se retrouvaient avec l’élu de leurs cœurs. A l’époque, la belle était à mille lieux d’imaginer qu'un jour, ce serait son tour. Elle les avait gentiment envier, rêveuse de vivre ça un jour. Et maintenant que ça lui arrivait enfin, la petite douceur ne savait pas comment le gérer. Elle était paniquée.

Pas besoin d’agir comme sa, quoi… ? En devinant malgré elle ce qu’il voulait sous entendre, elle ne put que s’enfoncer un peu plus dans le canapé, cachant son visage en feu derrière sa tasse de thé fumante. Avec un peu de chance, il ne la verrait pas. Il ne verrait pas ses joues rondes toutes chaudes ni ses yeux faiblement brillants. Ah~, ce que c’était compliqué, tout à coup. Et le fait que Junho se mette à parler du baiser ne l’aida pas à calmer son petit cœur tout affolé. Souriant maladroitement, Max se contenta de hausser les épaules sans rien dire, étrangement muette. Elle ne savait pas quoi dire. Et encore moins terminer la phrase du plus vieux. S’il avait su, oui ? Il n’y avait que lui pour savoir et continuer. Regrettait-il ? Peut être. Il avait bu. Et elle n’était clairement pas le genre de fille avec qui il devait flirter en temps normal… elle le comprenait bien. Sa dernière remarque la fit rire à son tour, timidement. Adorablement. « Non, ils savent rien, t’en fais pas… » Rassura alors la belle avec un faible sourire, son regard noisette posé ailleurs. Tiens, c’est fou comme cette décoration qu’elle connaissait pourtant par cœur semblait tout à coup fascinante.

« … C’était pas désagréable. » Finit-elle par admettre, avant de boire une gorgée de sa boisson chaude, toute gênée. Adorable. Naturelle. Sincère. Un petit silence s’installa entre eux avant qu’elle ne finisse par rajouter de sa petite voix enfantine « C’était surprenant... mais pas désagréable. » Cela signifiait-il qu’elle avait bien aimé ? Elle n’aurait pas su le dire. Mais ça avait été doux. Vraiment très doux. Comme s’il avait fait attention malgré tout. « Ne culpabilise pas. » Demanda t-elle ensuite, simplement. « J’avais certainement la naïve certitude que le garçon qui m’embrasserait pour la première fois serait… » Un garçon amoureux ? Son petit-ami ? « … enfin, tu vois ? » Un petit rire chantant et maladroit franchit ses lèvres sucrées par le thé fleuri. Elle n’arrivait pas à le dire. « … Mais c’est pas si mal comme ça aussi. Après tout… tu n’es pas un inconnu. Et puis au moins, j’ai enfin pu voir ce que ça faisait. » Et c’était loin d’être mauvais, dans ses souvenirs.

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ootd ⌁ “T’embête pas… Au pire, on peut commander à manger, mais je ne veux pas te reléguer à la cuisine juste pour que je puisse me remplir l’estomac…” sort-il à mi voix. Il connaît une Sohee qui vomirait de le voir si attentionné. L’effet Max, le pire est qu’il ne dit même pas ça pour se faire mousser, mais parce qu’il le pense vraiment. Il n’arrive pas à être son soi égoïste, insupportable et sans gêne aux côtés de la jeune femme. D’ailleurs il n’aurait pas dû aborder le sujet sensible : il craint d’avoir fait une bourde qui lui est plus habituelle que tout ce qu’il a dit depuis qu’il est arrivé chez elle. Il l’observe hausser les épaules du coin de l’oeil, sans venir la regarder totalement. Il est perturbé de la façon dont elle lui répond, après ça : son regard semble être au loin, Max semble être perdue dans ses pensées. Il est sûr de ne pas se tromper en disant que même si ça l’avait dérangé, tout cette histoire, elle ne le dirait pas pour ne pas risquer de le “blesser” d’une manière ou d’une autre, ou de gâcher l’ambiance. Il l’imagine prête à tout garder en elle jusqu’à sa tombe si en parler risque de le déranger. Il n’a pas besoin de tant d’attention, il aimerait bien lui dire, mais en même temps c’est agréable, quelqu’un qui fait tant attention, et qui est réellement attentive à ce qui se passe dans la tête et dans le coeur des gens avec qui elle interagit. C’est bien trop rare.

“Je m’en fais pas… Ils auraient tous les droits de me frapper, après tout” dit-il en venant se mordre la lèvre inférieure, dans un soupir. Ouais. Sûrement que la pilule passerait mieux si on venait lui donner quelques bleus et lui ouvrir la lèvre. Il pourrait se dire qu’au moins il a payé un peu pour ce qu’il lui a fait, même si à voir comment Junho y pense, on aurait pensé qu’il avait fait un crime qui lui vaudrait la prison ou pire. Il la laisse parler, et il se retient de lui dire qu’ils ne sont pas obligés d’en parler, qu’il a lancé ça comme ça, sur un coup de tête, et que maintenant, il regrette bien d’avoir abordé le sujet. Il ne sait pas si elle utilise une figure de style ou si ça lui a fait si peu d’effet. Junho essaie de se retenir de penser à l’effet que ça lui a fait à lui : pas de raison de se retourner encore un peu plus le cerveau. Il a décidé d’être sage à présent. Mais pourtant, la phrase de Max vient faire battre son coeur douloureusement. Il sait. C’est bien pour ça qu’il se sent coupable, hein ? Un premier baiser, c’est censé être… Spécial. Pas que le sien l’ait été, il ne pense pas avoir été amoureux dans sa vie, même si ses sentiments se sont battus en lui plus d’une fois. Peut-être qu’il l’a été. Mais il n’en sait rien. Il n’est pas doué pour reconnaître ses sentiments et ne fait pas d’efforts pour. Il préfère la simplicité. Ce qui est un peu ironique quand on voit à quel point son cerveau se retourne dans tous les sens à chaque fois pour se faire le plus de mal possible.

“Je vois” Il a envie de s’excuser. Il regrette de lui avoir volé ça. “Mais ça ne compte pas, si tu veux. Tu n’as pas à t’en souvenir. Tu n’as pas à y penser. Force toi à… l’effacer… de ta mémoire pour en avoir un meilleur, et puis il sera rapidement effacé par tous ceux que tu auras dans le futur” sort-il rapidement, en croisant les bras. “Je ne voulais pas te prendre ça. Je suppose que c’est important… pour toi” dit-il en plissant les yeux, détournant un peu le regard d’elle. C’est vrai qu’il n’y connaît rien dans ce terrain. Lors de son adolescence, c’est à peine si tout le monde n’avait pas embrassé tout le monde dans la classe, et il fréquentait des cercles qui s’amusaient à agir comme des adultes avant l’heure. Il n’avait jamais rencontré auparavant quelqu’un d’aussi innocent qu’elle. Il ferme les yeux. “Mais je ne regrette pas. Je ne veux pas que tu te dise que la personne qui t’a embrassé regrette de l’avoir fait. Je regrette… que ça ait été dans ces circonstances, d’avoir fui, et encore plein de choses, et même si je pense que les choses seraient plus simples pour moi si je ne l’avais pas fait.. Ne va pas te dire que je le regrette. Ce serait trop triste.”

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lazy day ⌁ Décidément, il semblait vraiment avoir envie de se faire taper par ses frères. «… Tu es masochiste ? » Demanda soudainement Max sans pouvoir s’empêcher de rire de façon bête et mignonne. Qu’il arrête un peu. Il ne l’avait pas violé ou agressé… L’acte en lui-même était resté malgré tout très soft et vraiment tendre. Un acte juste… imprévu et improbable. Au fond, pourquoi elle ? Max se mordait la lèvre pour ne pas poser cette question. Pourtant, dieu ce qu’elle en avait envie par moment. Au fond, elle n’avait rien fait de particulier. Rien de sexy ou de sensuel. Elle avait plus agi comme un bébé chiot qu’une femme séduisante lors de leurs moments passés ensembles. Pour elle, elle n’était clairement pas le genre de fille sur qui on loucherait de désir dans la rue. Elle avait juste du mal à saisir… pourquoi elle. Junho était un garçon charmant. Un très bel homme en réalité. Il pourrait embrasser n’importe quelle fille. Avoir n’importe quelle fille, à n’importe quel moment. Quand il le voulait. Qu’avait-elle fait pour lui donner envie de coller si doucement ses lèvres contres les siennes ? Qu’avait-elle donc fait…

Elle écouta ce qu’il avança, sagement… mais pas forcément d’accord avec lui. Pourquoi cela ne compterait pas ? Ne plus y penser ? Elle ne le pouvait pas… quand bien même elle le voudrait. Et c'était peut-être dingue, elle ne le voulait pas. Pourquoi vouloir oublier ? C’était un moment fort de sa petite existence. Un moment qui avait son importance, quoi qu’on en dise, quoi qu’on en fasse. Certes, Junho n’était pas destiné à être celui qui aurait droit à ça. Ou du moins, pas dans ces circonstances. Et après ? C’était ça, la vie. Des tas de choses inexplicables et déroutantes. Et aussi fou que cela puisse paraître, c’était ces mêmes choses qui rendaient les gens vivants. « Oui, c’est vraiment grave. Franchement, va falloir que tu me dédommages pour premier bisou volé. J’espère que t’as ton chéquier sur toi ! » Se moqua t-elle malgré elle, gentiment. Il fallait vraiment qu’il arrête de s’en vouloir. Surtout que… « Je vois pas pourquoi j’aurais envie d’effacer ce moment. Navrée Monsieur Kwon, mais va falloir assumer votre geste ! » Tout en disant cela d’un ton aussi adorable que faussement accusateur, la belle pointa le concerné d’un air menaçant jusqu’à que son index se plante doucement sur sa joue fine. Un petit rire franchit ses lèvres roses, un rire là pour rassurer le jeune homme et l’aider à ne plus culpabiliser. A assumer aussi, d’une certaine façon.

Il ne regrettait pas. Son cœur se serra agréablement en entendant cela. Cela lui fit plaisir. Vraiment, vraiment plaisir. « On est deux. » Avoua alors Max, d’une petite voix calme et faible alors qu’un sourire timide sublimait son visage légèrement rosi par la gêne. Machinalement, elle fit passer une mèche de ses cheveux derrière son oreille discrètement percée. « En vrai, je m’en veux d’avoir été aussi figée et maladroite. J’ai tellement été choquée que j’ai même pas pu bouger les lèvres ! » Admit-elle en rigolant malgré tout, sa main frottant ses jolis yeux fermés. Un soupir. « J’dois être le pire baiser de ta vie, sans rire. » Mais non Maxou. T'étais juste surprise. Mais avec du temps et de la pratique, tout viendra naturellement ensuite! Disait sa conscience. Mouais... Tout ça… elle peinait vraiment à y croire. « Surtout que tu as du connaître des filles qui embrassaient vraiment bien. Des filles vraiment jolies et confiantes… » Et pas une gargouille frigide et boulote comme elle. Bref allez, ne pensons plus à tout ça. Ce qui était fait, était fait ! « Bon ! Et sinon Oppa, que pourrait-on commander? Des sushis? Une pizza? Une pièce montée avec du champagne, un D.J et des poneys ?» Autant voir les choses en grand après tout.

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ootd ⌁ “Peut-être bien” déclare-t-il pour finir le sujet. Il lui adresse un petit sourire. C’est qu’il se l’est posé de nombreuses fois, cette question, au cours de sa vie. Junho a le chic pour se mettre dans des situations compliquées, avoir mal, tout abandonner, faire mal, revenir, avoir mal, et c’est reparti pour un tour. Il ne semble pas être doté du sens commun qui permet de s’orienter sur le bon chemin. Alors peut-être qu’au final, ça lui plait, de souffrir autant. Il laisse la pensée s’évanouir en même temps que son dos s’enfonce dans le dossier du canapé. Il est bien ici. Il est même trop bien. Il sait que le temps des au revoir (qui ne devrait pas tarder tout de même, se dit-il) sera difficile, comme à chaque fois qu’il la quitte. Pourquoi est-ce ainsi ? Pourquoi ne peut-il pas la garder près d’elle, comme un nounours ? Il se fait rire lui même de l’idiotie de ses sentiments.

Il remercie vivement Max, intérieurement, de savoir faire de l’humour quand il le faut. “Je suis pas connu pour assumer ce que je fais” dit-il dans un léger rire, même si sa phrase n’est que bourrée de vérité. Il sait fuir mieux que personne, affronter les situations, il ne le fait presque jamais. Il ne sait même pas comment il va faire pour se dépatouiller avec cette situation au travail, ne s’imagine même pas envoyer une lettre en bonne et due forme pour sa démission. Il se doute être viré, mais quand même, couper les contacts tout d’un coup comme ça, il le fait à chaque fois et s’y habitue malgré lui. “Je sais pas combien ça vaut, un premier baiser… Mon compte en banque n’est sûrement pas assez rempli” Rempli de rien d’ailleurs, il pense être en découvert et sait qu’il devra bientôt passer aux choses sérieuses pour se renflouer un peu. Un peu plus et il finira à la rue.

Elle le rassure. Elle ne regrette pas. C’est ce dont il a le plus peur. La culpabilité se lève un peu, de la façon dont Max lui avoue qu’au final, il ne lui a pas ôté quelque chose à laquelle elle tenait beaucoup plus qu’il pensait. Il la laisse parler et rigole. Sûrement qu’il aurait fui beaucoup plus vite si elle avait commencé à y répondre… Ou peut-être serait-il resté. Il est difficile d’imaginer les situations autrement, une fois qu’elles sont passées, car le recul ne permet pas de se mettre exactement dans les chaussures qu’on portait à ce moment là. “Ah en fait t’es frustrée hein ? Le plus bel homme de Busan sur tes lèvres et tu n’en profites pas ! Moi aussi j’y penserais toutes les nuits” dit-il blagueur en pinçant les lèvres dans un faux baiser comique. Heureusement qu’elle n’a pas répondu. Mais maintenant il imagine. Ce que ça ferait, si leurs lèvres s’entrechoquaient, si leurs langues s’entremêlaient, si elle s’était accrochée aussi fièvreusement à lui qu’il pouvait maintenant l’imaginer. Une tension monte dans son bas ventre, et il efface rapidement ces images de son esprit pour ne pas partir trop loin. “Toi tu n’es pas pareille, mais ce n’est pas quelque chose de négatif” dit-il absentément. “Au contraire” appuie-t-il. C’est bien ça qui l’attire autant chez Max. Elle n’est pas comme la plupart. Et pour lui, elle est mieux. Il rit à sa proposition, et finit par dire “Pizza ça me convient. Nourriture parfaite pour se faire des câlins sur le canapé en regardant Sailor Moon” dit-il en visualisant des images de drama. Pas que ça lui ait déjà arrivé. Bien trop niais pour lui. Mais bon si c’est avec Max, pourquoi pas. A partir du moment où il ne dérape pas. Il finit par ajouter ”Si tu as besoin d’un coach pour t’entraîner pour quand tu devras donner le baiser de sa vie à ta future âme sœur, je suis ton homme”, pas sérieux le moins du monde.

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lazy day ⌁ « Sans prétentions, comme toujours. » Marmonna la petite douceur face à l’arrogance dont il faisait preuve. Et le pire, c’est qu’elle aimait particulièrement lorsqu’il faisait ça. Lorsqu’il ne se prenait pas au sérieux tout en s’envoyant des fleurs. Elle le trouvait vraiment marrant. Charmant aussi, mais ça… Max se gardait bien de le lui dire. Il serait trop content de l’entendre. Éclatant de rire en le voyant se pincer ridiculement les lèvres pour mimer un bisou, la belle n’hésita pas à lui envoyer un petit grain soufflé de popcorn au visage afin qu’il arrête ses bêtises.

Plus sérieusement, il avait raison dans un sens. Elle était frustrée... un peu. La curiosité et l’imaginaire prenaient le pas dans sa petite tête. Si elle avait eu la possibilité de répondre… Comment cela aurait été ? Ça faisait quoi, de répondre à des pressements de lèvres par d’autres ? Est-ce que c’était encore plus doux et plus tendre ? Est-ce que… Est-ce que leurs langues se seraient touchées ? Comment c’était, un vrai baiser partagé ? Argh. Le simple fait d’y penser la rendait vraiment fébrile et gênée. Olalala... Ce qu'elle s’en voulait de penser à ce genre de choses… et à Junho en même temps. Ce n’était pas bien, n’est ce pas ?

Pas pareille mais dans le bons sens. En entendant ces mots sortir de façon approximative de la bouche de l’ainé, Max ne put que sourire adorablement tout en baissant sa bouille de poupée timide. « Merci. » Murmura t-elle simplement, de sa petite voix cristalline. Que pouvait-elle dire de plus au fond ? Ce compliment lui faisait du bien. Certainement pour la première fois de son existence, Miss Byun se sentait flattée. Oui, flattée. Flattée d’être différente aux yeux de Junho. C’était étrangement plaisant… « Pizza, Sailor Moon, câlins… » Énuméra t-elle avec ses petits doigts, comme une enfant résumant les faits avant de prendre comprendre que ce programme était, sans aucun doute, le plus formidable du monde. « Oppa, t'es le meilleur tu sais ? » Affirma Max avec de gros yeux brillants d’émotions et de joie, tellement mignonne et emballée. Et alors qu’elle s’armait de courage afin de déposer un gentil baiser sur la joue du garçon en guise de remerciement, la proposition de ce dernier fit stopper tout élan.

Pinpon pinpon. Tiens? Ses joues chauffaient beaucoup, tout à coup. Bizarre hein? « QUOI ????? » Hurla alors Max tout en envoyant cette fois-ci un coussin du canapé en plein dans la tête du plus vieux. «Bouhouhou~ Mon Oppa est un pervers ! » S’offusqua t-elle tout en faisant mine de chouiner, riant ensuite malgré elle. Il bluffait... Il bluffait forcément ! Se levant afin d’aller chercher le flayer leur permettrant de commander la fameuse pizza, elle rajouta, toute bouleversée, en passant entre lui et la table basse « Et puis on te connait maintenant ! Si tu m’embrasses encore, tu vas t’enfuir et me laisser… Alors ton histoire de coach, personne n’y croit ! Et même que... » Que… ? Impossible de terminer sa phrase. Sans faire attention, son pied s’emmêla au sien. Et sans faire attention, elle trébucha sur lui…

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ootd ⌁ “Bien sûr que je suis le meilleur” affirme-t-il avec un sourire en coin. Il cache sa gêne par de l’humour, de voir les yeux de Max tellement brillants de sincérité en prononçant ces mots. Trop d’honneur pour lui. Si peu de mérite. Il s’éclaircit la voix et tourne rapidement le regard, il y a quelque chose de dangereux à la regarder trop longtemps, même s’il ne parvient pas exactement à mettre le doigt dessus. Elle le surprend avec un baiser sur la joue. Junho se fige. Il s'éclaircit la voix de façon gênée, tente d’ignorer son bas ventre qui refait des siennes. Il se demande si elle fait exprès. Il l’a embrassé la dernière fois, elle ne peut pas vraiment croire qu’il la regarde encore innocemment, si ? Ce genre de gestes, c’est l’appel du diable. Il lui en faut peu, pour imaginer des scénarios plus improbables les uns que les autres. Et si ça avait été une autre fille, il les aurait mis à exécution. Parce que d’autres n’auraient pas mis tant de signification dans chaque geste qu’on pouvait avoir à leur égard, d’autres n’auraient pas été aussi innocentes, d’autres auraient pu se repaître de caresse sans rêver au grand amour. Mais Max est une romantique. Elle ne lui a pas dit, mais il le sent, le devine. Il ne veut pas lui arracher des expériences qu’elle pourra avoir le coeur battant. Et même si son cerveau ne cesse de le répéter, son corps met tout à mal et semble vouloir contrecarrer ses plans.

Trop perdu dans ses pensées, trop fier de sa blague aussi, il ne réagit que peu à la réaction choquée de Max. Il n’y a qu’elle pour réagir autant pour si peu. Elle fait vraiment fille d’animé. Il l’observe se lever, sûrement pour aller chercher quelque chose, peut-être de quoi commander les pizzas. Il a à peine le temps de protester à son début de tirade car en l’espace de quelques secondes, elle se retrouve sur lui. Difficile de décrire la position. Sûrement très inconfortable, étant donné qu’elle est arrivée sur ses genoux en trébuchant. Il tourne le regard. Il sait que s’il la regarde, ça sera la fin. Il ne fuira pas. Mais il voudra plus. Il ne sait pas si elle lui dirait non. Il prendrait un non. Il l’accepterait, les bras ouverts, l’en remercierait même. Mais si elle se laisse faire ? Si elle le veut ? Alors il devra porter sur ses épaules la culpabilité de lui prendre ce qui est réservé à un autre. Son coeur s’emballe. Il tente de bouger un peu, histoire de l’aider à reprendre équilibre sur ses pieds, mais par peur de la voir tomber plus loin (aka par terre), il passe un bras autour de sa taille.

“Max.. ça va ? Tu ne t’es pas fait mal ?” demande-t-il en levant le regard vers le plafond. Ne pas la regarder. ne pas la regarder. S’il vous plaît ciel, donnez moi assez de courage pour ne pas loucher sur son visage, sur ses lèvres. Dieu est assez clément pour répondre à ses prières. A la place, il le met en conscience de la poitrine de Max écrasée contre la sienne, des courbes de son corps qu’il sent tout près de lui. Il ne manquerait plus qu’il ait une réaction … masculine… gênante. Il la pousse rapidement sur le côté en reprenant son souffle, ferme les yeux. “Ah Max, me fais pas ça…” marmonne-t-il à demi pour lui même. Elle le rend fou. Totalement fou. Il vient placer une main sur sa poitrine, histoire de donner une impulsion supplémentaire à son coeur pour qu’il batte un peu moins vite. Allez. Calme toi. Toi et tout le reste de ce satané corps. Qui l’a fait naître aussi belle, aussi ?

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lazy day ⌁ S’il y avait bien quelque chose pouvant caractériser au mieux la jeune Byun, c’était bien sa maladresse. Et aussi son étourderie. Parce qu’elle parle, parle, parle… et qu’elle ne fait pas attention où ses pieds vont, l’idiote. Et là, Malheur ! Elle tombe sur les gens, comme ça, easy. A croire que ses pieds font du cinquante. Ou alors que son corps est dépourvu d’os solides. Ayant clos ses jolies prunelles en se voyant tomber, Max finit par les ouvrir de nouveau, un peu sonnée. Papillonnant des cils, elle se rendit compte que ses fesses n’étaient pas sur le sol… mais maladroitement posées sur les genoux de Junho. Junho qui la tenait afin qu’elle ne tombe pas plus bas. Accrochée à ses épaules larges par reflex, elle s’empressa de répondre en rigolant bêtement : « Oups ! J’ai glissé… héhé… » Sa main passa dans ses cheveux et ses joues prirent une jolie teinte rosée, signe de son petit embarras.

Cependant, contrairement au plus vieux, Max ne réalisa pas de suite que la complixité de leur position. Arquant un sourcil en le voyant fixer le plafond, son joli visage se leva à son tour afin de voir ce qui l’intriguait comme ça. Hum... Il n’y avait rien de particulier… Et pourtant, le beau brun avait l’air plus que fasciné. Il voyait les morts? Curieuse et confuse, la petite douceur essaya de capter son regard et de mettre son visage en avant qu’il la dévisage aussi. Il bougea la tête, comme pour l’éviter. Une fois, deux fois. Mais… bah… Il lui faisait quoi, là? Il jouait ? Fronçant les sourcils, elle plissa un peu ses yeux afin de comprendre. Le bras de Junho autour de sa taille renforçait faiblement sa prise et c’était agréable... Elle commençait à le réaliser, soudainement...juste avant de faire éjectée sur le coté, sans prévenir. Oh? Bon.

"Me fais pas ça" Faire... quoi? Complètement à l’ouest, Max demanda, avec un beau sourire perdu: « … Qu’est ce que j’ai fait ? » Il ne répondit pas. Et bizarrement, ce silence fit monter un léger stress en elle. Une petite inquiétude. « Oppa… ? » Pourquoi ne répondait-il pas ? Son regard noisette se concentra sur la main du jeune homme plaquée contre son buste. « Hey. Ca va ? » Demanda la petite coréenne en se rapprochant de son ainé, collant sa jambe à la sienne. « Je t’ai fais mal en tombant ? Si c’est le cas j’suis désolée ! » Pour appuyer ses dires, elle posa sa main sur la cuisse du plus vieux, afin de lui apporter soutien et réconfort. Sauf qu’elle ne comprenait pas. Elle ne comprenait pas que chaque geste qu’elle faisait était ressenti de façon plus intense et plus palpable. « Pourquoi tu ne veux pas me regarder ? » Questionna la plus jeune, un peu triste et interdite « Oppa. Regardes-moi. » Ses doigts vinrent se nicher sous le menton rasé du concerné afin qu’il tourne son visage vers elle. En croisant enfin son regard sombre, son cœur se serra. Là, Max se rendit compte, enfin. Elle réalisa à quel point ils étaient proches tous les deux. Et à quel point cette situation était ambigue. Aussi bien pour elle que pour lui. Les mots qu’il avait dit un peu plus tôt lui revinrent rapidement en tête. Ses joues rosirent faiblement. « … Je… J’ai fait quelque chose de mal…? » Demanda alors la belle, d’une voix douce et tendrement craintive. Sans pouvoir résister, sans pouvoir même réfléchir convenablement, son autre main alla doucement se poser sur celle de Junho, contre son cœur. Elle se pencha faiblement, le regard doux et brillant, soucieuse.

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ootd ⌁ Bien sûr qu’elle ne comprend pas. Il n’y a pas plus aveugle que Max. Pas plus innocente. Elle est loin d’imaginer ce que ça fait à un homme d’être touché ainsi, d’être regardé ainsi, qu’on s’occupe de lui ainsi, son ami Allen ne lui a pas déjà dit ? Ou peut-être aime-t-il ça, se faire tripoter en laissant penser à Max que tout est totalement innocent. L’idée lui envoie un shot de colère au fond de l’estomac, bien vite remplacé lorsque Max fait tout son possible pour arranger une situation tout en l’empirant. Il n’a même pas le temps de parler, elle le regarde avec ses yeux de chiot, et il ne peut pas y résister, bien entendu, il ne peut pas y résister, alors son regard reste bien écarté, il se force à ne pas venir la regarder. Il s’en veut. Il s’en veut d’être ainsi, et de ne pas pouvoir la serrer comme un grand frère, sans aucune arrière pensée. Il s’en veut de la trouver belle, de la trouver attirante, d’avoir voulu l’embrasser, d’avoir encore envie de le faire. Il s’en veut, car s’il s’abandonne à ses désirs, il sait qu’il lui fera mal à nouveau. La situation est sans échappatoire.

Il retient sa respiration lorsqu’elle vient poser sa main sur sa cuisse. Il serre les dents, il ne lui répond pas, accentue sa détresse mais ne peut pas s’en empêcher. Il ne sait pas quoi dire. Son corps est tout aussi figé que son cerveau, il a du mal à former des pensées correctement construites et encore moins verbalisables. “Non, non tu ne m’as pas fait mal…” finit-il par réussir à sortir, entre ses dents, en marmonnant. Elle finit par lui attraper le menton et il est obligé de venir la regarder. Ses doigts le chatouillent. Il la regarde. Elle lui a ordonné, alors il le fait. Mais il se tait. Il la laisse poser sa question, et il secoue doucement la tête de droite à gauche, pour éviter qu’elle ne se sente coupable. “Non. Tu n’as rien fait de mal, Max. C’est moi qui…” Il soupire. Il a envie de détourner le regard à nouveau mais elle lui a demandé de la regarder. Alors il le fera. Même si ça lui fait mal. Même si son bas ventre se tord. Même si sa poitrine le serre un peu trop fort.

“J’ai encore envie de t’embrasser. Quand tu es comme ça, j’ai encore envie de t’embrasser” finit-il par sortir, le regard planté dans le sien. Il ne le fera pas. Mais il peut lui dire, non ? Il peut être honnête avec elle, il lui doit bien ça. Junho tente de reprendre sa respiration, mais il est un peu étouffé. “Je suis désolé Max. Je suis désolé. Alors s’il te plait…” demande-t-il d’un ton suppliant, en s’attendant à ce qu’elle se déplace, qu’elle cesse de pencher la tête vers lui, qu’elle cesse de le torturer. Son regard dévie sur ses lèvres, légèrement entrouvertes, rosées, pulpeuses, sûrement sucrées à souhait. “Tu es bien trop innocente pour quelqu’un comme moi. Tu ne te rends pas compte de ce que tu fais. Et ça m’en paraît deux fois plus attirant. Tu as raison. Je suis un pervers, sûrement” dit-il avec un sourire triste. Mais il se retiendra. Il se retiendra. Il a peur de la faire fuir à nouveau.

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lazy day ⌁ Même en lui disant qu’elle n’avait rien fait du mal, Max ne pouvait pas s’empêcher de rester soucieuse et penaude. Il disait ça mais… Quelque part, dans un endroit profondément caché dans son esprit, une petite voix lui disait qu’elle y était malgré tout pour quelque chose. Junho semblait tellement mal en point tout à coup… Elle s’en voulait de ne pas pouvoir l’aider, de ne pas pouvoir l’épauler comme une fille bien devrait le faire. Une bien misérable amie. Une amie stupide qui ne put s’empêcher de se perdre dans cet océan profondément beau et sombre à la couleur d’encre. La façon dont ils se scrutaient… la façon dont il l’observait… C’était intense. Beaucoup trop prenant. Tellement fort… Que la petite poupée se sentit faiblement rougir. Ses yeux se mirent à briller encore plus, au même moment où Junho lui avoua l’ultime réalité. “J’ai encore envie de t’embrasser. ” Quoi… ? “Quand tu es comme ça, j’ai encore envie de t’embrasser” Son cœur rata un battement en entendant cet aveux des plus surprenants. Cet aveux qui chamboulait tout sur son passage, cet aveux qui remettait tout en question, encore une fois. Dans l’esprit de la jeune fille, ce fut l’arret. Le temps en suspens. « Qu… quoi… ? » Murmurra difficilement la belle, avec un merveilleux sourire maladroit. Ses joues rondes montrèrent une teinte encore plus rosie et belle naturellement. « Tu… Tu as envie de m’embrasser… » Répéta t-elle machinalement, mettant de longues secondes à examiner l’ampleur de ces mots. La force de cette ambiguïté.

La bouche entrouverte et faiblement tremblante, Max écouta le plus vieux s’excuser alors, impuissante et sonnée. Trop innocente pour lui ? Elle ne réalisait pas ses actes ? Mais… « Quelqu’un comme toi… » Murmura t-elle alors, d’une voix à peine audible. Sa main sur celle de jeune homme se serra fragilement pour renforcer sa prise afin de se rassurer. « … C’est moi qui ne devrait pas t’attirer ainsi… Toutes les filles sont dingues de toi, je l’ai bien vu » Lorsqu’il était venu la chercher à la fac. Lorsqu’ils avaient mangés dehors. Même sa manager était folle de lui. La vision de cette femme plus âgée et plus sûre d’elle, sensuelle et confiante… A coté de cet exemple de féminité digne et sûr, Max se sentait ridicule. Ridicule à coté de toutes ces femmes qui devaient lui faire tourner la tête. Du pissenlit à coté d’un champs de roses. C’était elle qui n’était pas faite pour lui. Parce qu’il était clairement trop bien pour une fille aussi maladroite et boulotte qu’elle.

Se mordant alors tendrement la lèvre, son doux regard s’abaissa à son tour vers les lippes pulpeuses du plus vieux. Un regard perdu, brillant, désireux. « Je n'suis qu'une idiote... J'ai repensé à ce baiser pendant des jours...» Susurra t-elle difficilement, sans prévenir, réalisant à peine l’ampleur de ses mots. Son cœur battait fort… fort…Son visage était en feu. « Malgré moi... J'ai rêvé que tu ne partais pas... Que tu restais... Que tu continuais et que tu ne t'arrêtais plus... » Honteuse de cet aveux imprévu et surprenant, Max s'empressa de rire avec maladresse, adorablement. Comme à son habitude, elle cacha son minois entre ses mains. « Rah ! C'est ta faute aussi hein ! J’ai même pas pu profiter de ce premier baiser comme il l’aurait fallu ! » Marmonna t-elle adorablement dans ses menottes, toujours dissimulée... sur un air plaisantin malgré tout « Pourquoi moi... Je mérite pas que tes lèvres désirent encore les miennes. J’ai pas le droit de désirer ça si fort… » C’était mal. C’était pas sérieux. Les amis ne s’embrassaient pas. Pas avec désir. A partir du moment où cela se produisait, ce n’était plus seulement de l’amitié. Seulement… Leur propre amitié... n’était-elle pas déjà entravée par cette ambiguité… ?

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ootd ⌁ Il regrette les mots sortis de sa bouche, mais maintenant elle sait. Elle ne peut plus s’y tromper. Il sait à quel point elle est innocente, alors si ce n’était pas lui, si c’était quelqu’un d’autre ? Elle n’y comprendrait rien. Peut-être que ça lui servira, de savoir quel effet ça fait ce genre de choses, se dit-il pour se justifier d’avoir déballé son sac. Peut-être aurait-il fallu qu’il garde tout pour lui même. Tant pis. C’est trop tard à présent. Il la gêne, et il le sait pertinemment. Il voit la couleur monter sur ses joues, sa voix hésitante, ses membres tremblants. Il ne fait pas exprès. Il ne veut pas la mettre dans une telle situation. Mais n’est-elle pas obligatoire pour qu’elle puisse prendre entièrement conscience de la situation ? Il ne comprend pas pourquoi sa main se serre un peu plus dans la sienne. Ne devrait-elle pas fuir, maintenant ? Il imagine qu’elle doit avoir… peur, de ce genre de choses, d’une certaine façon. En fait, il n’en sait rien. Ce n’est pas comme s’ils avaient déjà abordé le sujet aussi directement auparavant, même s’il a bien vu depuis le début qu’elle n’est pas à l’aise avec tout ce qui a rapport à ça. “Tu trouves encore le moyen de rejeter la faute sur les épaules…” marmonne-t-il avec réprobation. Maintenant c’est de la faute de Max, si elle l’attire ? Elle ne fait rien pour. C’est ça le plus grand problème. Elle ne fait rien pour et l’effet est totalement inverse.

Il sent la gêne dans les mots qui déversent de sa bouche, la sent en lui qu’elle ait pu l’imaginer ainsi, qu’il l’ait déçue, d’une certaine manière, et il baisse finalement le regard comme un lâche, ne pouvant supporter celui de Max encore un peu plus longtemps. Pourquoi lui dit-elle ça. Cela le force à imaginer. Et elle lui confirme ce dont il a le plus peur : d’un certain côté, n’est-ce pas la preuve d’un attachement, plus ambigu que de l’amitié ? Il a vraiment tout gâché avec ses lèvres baladeuses. Il ne veut pas envoyer le coeur de Max valdinguer dans tous les sens, la faire douter de tous ses gestes à son égard. Junho est ambigu avec toutes les filles, pratiquement. Certaines y sont habituées. Certaines, comme Max, ne le sont pas, y mettent beaucoup de valeur, et ça donne autant envie à Junho de fuir que de la serrer dans ses bras. “Le désir, c’est une chose étrange. Mais ça ne vient pas tant du cerveau. C’est dur de le contrôler. Et apposer de la culpabilité dessus, c’est plus qu’inutile…” Qui parle, celui qui se sent coupable depuis qu’il a cédé et qui se retient de toutes ses forces de ne pas le refaire. Car oui, au bout d’un moment, il faut bien que le cerveau se mette en travers pour empêcher le désir d’avoir ses fins. “Tu as le droit de désirer ce que tu veux… ça ne peut pas disparaître en un claquement de doigts. Mais tu es libre de faire ce que tu veux avec ce signal que t’envoie ton corps. Désolé d’avoir tout compliqué. J’ai l’impression de t’avoir totalement embrouillé l’esprit depuis cette fois là. Ce n’était pas mon intention. J’étais embrouillé aussi.”

Il vient attraper ses doigts pour les détacher de son visage et lui adresse un sourire. “Mais c’est pas grave ! Rien de tout ça n’est grave. Je veux juste faire attention, c’est tout. J’aimerais que tu fasse de même” il soupire et lui serre la main. “Ne tombe pas amoureuse de moi, d’accord ? C’est tout ce que je te demande. Là… ce serait plus compliqué” Est-ce si facile que de lui demander de ne pas le faire ? Ces choses ne se contrôlent pas. L’amour, comme le désir. Ils viennent. Sans frapper, sans demander avant de s’inviter. Mais peut-être, peut-être que si il la prévient, peut-être que si elle fait attention, ils peuvent éviter la catastrophe. Junho est trop honnête peut-être, trop direct. Mais c’est la seule façon qu’il a trouvé pour que les choses soient mise au clair et qu’il puisse continuer à la voir.

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lazy day ⌁ Oui. Elle trouvait toujours le moyen d’être la fautive, quoi qu’il en coute. Certainement parce que c’était plus facile comme ça. Plus évident. Moins compliqué pour accepter la complexité de la situation ou encore le comportement de Junho, tout simplement. Souriant tristement dans ses menottes qui la cachait toujours, la petite coréenne se contenta de hausser les épaules malgré elle. Que pouvait-elle dire de toute façon ? Il la connaissait bien à force… Même mieux que la plupart des gens. Et oui : il y avait clairement un attachement entre eux. Un sentiment qu’elle-même ne pouvait pas expliquer. Mais la raison de cette ambiguïté était née d'une seule chose : un premier baiser volé. Avant cela, Max n’avait pas envisagé une seule fois la possibilité d’être attirante aux yeux de Junho. Pourquoi avait-il fallu que ça arrive ? Et pourquoi l’attirait-il aussi, et de plus en plus… ? Cette sensation si étrange et frustrante… cette envie de vouloir découvrir pourquoi son cœur battait fort… C’était la première fois que la jolie poupée le ressentait. Lorsqu’il commença à parler de désir, ses joues se mirent à rosir un peu plus. Désir… Rien que ce mot lui donnait des frissons. Des frissons de peur, d’envie, de curiosité, de honte. Elle ne savait pas comment faire lorsqu’on éprouvait du désir. La seule chose qu’elle avait réussi à comprendre, c’était l’excitation qu’on ressentait en le subissant. Une sorte d’adrénaline agréable et affolante. L’écoutant sagement, à la fois belle et tendrement gênée, Max laissa Junho montrer cet adorable minois rose qu’elle tentait de cacher depuis deux bonnes minutes. Sa main répondit à la douce étreinte de celle du plus âgé. Elle comprenait ce qu’il disait et approuvait avec docilité. Du moins, jusque à ce que…

« Ne tombe pas amoureuse de moi, d’accord ? » ...

Un petit rire, nerveux. Puis un long silence, étrange. Comme si c’était phrase venait de la figer. Comme si son cœur s’était brutalement arrêté un instant pour finalement se remettre à battre comme un fou furieux. Relevant soudainement ses prunelles de chiot vers le visage du jeune homme, la belle ne put que le dévisager avec une moue choquée et adorablement ahurie, digne des bouilles les plus mignonnes de shojo girl « T… Tomber amoureuse ?? » Repeta-t-elle en criant presque tandis que son nez se mettait fatalement à saigner. Trop d'émotions.« Crotte de..! » Détournant vivement son visage en feu, elle sortit plusieurs mouchoirs de la boite sur la table afin de stopper son hémorragie nasale. « OH MON DIEU. » S'exclama t-elle soudainement tout en se dépêchant de se lever afin de s’éloigner ; manquant alors de trébucher à nouveau avec ses deux pieds gauches. Le visage relevé vers le plafond avec pleins de mouchoirs sur le nez… Max était choquée et.... merveilleusement ridicule aussi. Sans prévenir, elle lui balança à nouveau un coussin en pleine figure, profondément perturbée. Assommer ses amis avec des oreillers ? Une tradition chez les Byuns depuis 1952 ! D'ailleurs, tous les coussins à porté de mains furent envoyés sur ce pauvre Junho... et ils y en avaient beaucoup. « Oppa… Idiot ! » Pleurnicha t-elle alors avec un air de bébé, ne sachant plus ou se mettre. « Pourquoi tu me dis des choses pareilles?? Tu sais bien que… » Qu’elle n’était carrément pas à l’aise avec ce genre de chose. Tout en vérifiant que son sang ne coulait plus en checkant les mouchoirs, la douceur finit par marmonner, adorablement « T’es vraiment un méchant ! Un gros arrogant ! Et puis, si tu veux pas que j’tombe amoureuse t’as qu’à arrêter d’être aussi craquant tout le temps toi aussi… ! » Craquant ? Elle avait vraiment dit craquant ? « Et rends-moi mon premier bisou ! » Couina t-elle d’un air capricieux, les joues toujours joliment rouges tomate... terriblement attachante.

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ootd ⌁Mi blagueur, mi sérieux. Il ne sait pas où se poser. Il a peur tout de même, au fond. C’est peut-être arrogant, sûrement en tout cas, mais il ne peut pas s’empêcher d’avoir peur. Il ne connaît personne comme Max, n’a jamais connu quelqu’un d’aussi candide, et il ne sait pas sur quel pied danser, quel ton employer, quelle attitude adopter. La personne qu’il est à ses côtés est à un opposé presque diamétral de ce qu’il est habituellement, et il se perd souvent à penser à s’il fait semblant pour elle, ou s’il fait semblant pour les autres, ou s’il fait, tout simplement, semblant tout le temps. Selon les gens, selon les situations. Tout ce dont il est sûr, c’est que la personne qu’il est lorsqu’elle est à ses côtés est un peu moins mauvaise, un peu moins déprimée, un peu moins cynique, et qu’elle a moins envie de dormir éternellement. Il suppose qu’elle lui redonne un peu de joie de vivre. Ce n’est pas peu pour quelqu’un comme Junho, qui perd de plus en plus espoir année après année et qui fait de la dépression dont il souffre un trait de personnalité. Il n’a pas toujours été comme ça. Les choses ont fait que. Et maintenant, il a du mal à s’imaginer en dehors de l’état dans lequel il s’est coincé depuis trop longtemps.

Il la laisse s’exclamer, et il sourit, devant ses réactions disproportionnées. Elle saigne vraiment du nez ? Dieu, cela renforce l’idée en lui que Max est tout droit sortie d’une oeuvre de fiction. Il ne peut s’empêcher de rire, amusé, mais pas moqueur, face à la situation. Il reste assis là où il est, silencieux, voit les émotions traverser son visage et son corps de façons cocasses, avant de se recevoir une pluie de coussins sur la tête. Il l’a mérité. Et il est content qu’elle le traite ainsi. Il sourit sous les coups. Puis de toute façon, ça ne fait pas exactement mal cette affaire : ce ne sont que des coussins et ils sont bien rembourrés. Il finit par se lever et s’étirer, venant lui pincer et tirer la joue pour qu’elle arrête de faire son cinéma. “C’est bon. Tu sais bien que tout ce qui sort de ma bouche est à prendre au second degré. Il va falloir que je te coache sur cet aspect là”. Il la prend par les épaules et la retourne. “Va t’habiller. J’ai changé d’avis. Je veux qu’on sorte, qu’on aille au restaurant, qu’on boive du soju, et promis je ne t’embrasse pas. Allez.” Il s’autorise même à lui donner une petite tape sur les fesses pour qu’elle se dépêche. Tout pour quitter ce moment de gênance qu’il a créé lui même, à devenir tout un instant trop sérieux. S’il fait passer tout ça pour une blague, c’est plus vite oublié.

Lorsque Max reparaît, il lui prend le bras et la mène dans le grand froid, prêt à se bourrer la panse comme jamais malgré un manque d’appétit évident. Quelle enfant.

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