03:00 - Comme promis, elle lui avait envoyé un message une fois rentrée, après cette soirée riche en couleur. Un sentiment de culpabilité l’empêchait de fermer les yeux. Pourtant, Max n’y était pour rien… Mais le gout encore présent de l’eurasien sur ses lèvres la faisait se sentir coupable. Lèvres qu’elle effleura un instant, du bout des doigts. Il fallait qu’elle lui dise. Même si le geste de Chuck avait été pour rire, même si elle n’avait rien fait pour que cela arrive...Junho avait le droit d'être mis au courant. Quelle fripouille ce Han aussi, a avoir fait ça… Allez t’inquiètes pas Maxou. Oppa ne va pas être si fâché que ça… Ce n’était même pas un vrai bisou ! Lui disait sa conscience - malgré tout très anxieuse également - pour tenter de la calmer et de l’aider à s’endormir enfin.

18 :00 – La nuit tombait lorsqu’elle arriva devant l’immeuble de l’agence. Toute jolie et apprêtée (sait-on jamais, si l’envie leur disait de sortir ce soir) la petite douceur s’adossa faiblement contre l’une des voitures garées face à l’entrée ; attendant que Junho ait terminé sa longue journée de travail. Elle observa ses bottines tout en arrangeant un peu les plis de sa jupe. Son cœur bondissait d’impatience et d’incertitude à la fois. Elle avait autant hâte de le voir que peur de l’affronter. S’il lui reprochait de n’avoir pas fait attention… Que pourrait-elle dire ? C’était malheureusement vrai. Elle s’était reculée trop tard, trop surprise sur le coup. Son cœur se serra d’effroi un instant en imaginant le pire : lui, entrain de lui dire qu’il ne voulait plus la voir. Une boule semblable à une pierre vint se nicher dans son ventre. Un sentiment désagréable qui s’intensifia en voyant l’autre abruti - qui l’avait dragué et provoqué Junho quelques semaines plus tôt - sortir en premier des locaux. Comment s’appelait-il déjà, celui là ? Aish. Elle n’avait même pas envie de s’en souvenir. Souriant lorsqu’il bloqua sur elle, Max croisa les bras contre son buste et le jugea un peu. Un brin moqueuse, elle tapota son propre nez de l'index afin de lui rappeler ce qui lui était arrivé la dernière fois qu’il ne s'était pas montré correct et rigola ensuite en le voyant vite déguerpir sans demander son reste.

Au même moment, Junho sortit enfin et son cœur rata un battement. « OPPA !!» S'exclama alors une Max toute joyeuse. Un immense sourire éclairait son visage tandis qu'elle lui faisait de grands signes des mains. Qu’il était beau. Le plus beau de tous. Sans se priver, la poupée s’empressa de lui sauter dans les bras comme une enfant gâtée. Il y avait du monde autour d’eux mais peu importe. Au contraire même. Jiwon unnie lui avait conseillé de bien montrer aux autres filles mannequins que le ténébreux Kwon Junho était rien qu’à elle. N’était-ce pas le meilleur moyen? Et sans parler de ça… Max avait affreusement envie d’être soulevée par les bras de son oppa. « Tu m’as trop manqué… » Souffla-t-elle dans son oreille avant de faire dériver ses lippes sur celles du beau brun. « J’ai pas arrêté de penser à toi... toute la journée...» Ajouta le timbre chantant de sa voix, entre deux petits baisers. Des baisers tout tendre, qui faisaient monter bien trop vite l’envie chez la jolie petite furie. Tout doux, Max. C’est pas le lieu et pas le moment… malheureusement. Finissant par s’écarter de lui, elle lui offrit une jolie esquisse... rapidement affaiblie par l’épreuve qu’elle s’apprêtait à lui faire vivre malgré sa volonté. « …Tu viens? » Sa main alla chercher la sienne pour l’entrainer à sa suite. « Tu as passé une bonne journée? Tu dois être crevé... Tu veux peut être rentrer?» Oui, bon. Elle ne pouvait pas tout dire de but en blanc !

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“He ! C’est pas pour les mannequins, pas touche. Tu dois faire attention à ton tour de taille.” Junho esquisse une grimace et retire ses doigts de la brioche qu’il a tenté de subtiliser au buffet. Tant pis. Sa brioche, il se l’achètera avec son argent et la mangera plus tard, ce n’est pas maintenant qu’il va commencer à se mettre au régime. “Je peux partir ?” demande-t-il pour la énième fois, alors que l’assistante lui indique à nouveau qu’il doit rester jusqu’à la fin de la réunion. Il soupire, fait le tour de la salle du regard, attend que les messieurs en costume parlent bien les uns avec les autres. Pour être tout à fait honnête, il ne sait même pas en quoi sa présence apporte quoi que ce soit à l’évènement, ne sait même pas s’il fait partie du sujet de conversation. Mais puisque sa tâche est de faire beau, il reste à faire la plante dans un coin, laisse les regards des responsables de sexe féminin passer sur lui sans en faire état. “Souris leur un peu” avait dit l’assistante plus tôt, et parfois, quand le coeur lui en dit, il croise leur regard pour envoyer une flèche droit dans leur coeur. L’exercice lui donne envie de vomir, mais c’est le travail. Il peut au moins faire ça, même s’il ne pense pas un % des regards qu’il leur lance. Ces temps-ci, il n’y a bien qu’une seule femme pour lui faire de l’effet et celle-ci se trouve… Il ne sait même pas. Il s’en assurera peut-être après avoir fini sa journée, en lui envoyant un message, en s’invitant chez elle, en la ramenant chez lui.. ça dépendra de son humeur.

On finit par le libérer. Par pur esprit de vengeance, il réussit à fourrer la brioche dans sa poche quand personne ne regarde et vient croquer dedans à pleine dents en s’élançant vers la sortie du bâtiment. Il soupire de contentement face au sucre qui fond contre sa langue, et de son autre main, tente d’extirper son téléphone de la poche de son pantalon. Il parvient à la tâche après s’être engouffré dans le grand froid, et est arrêté dans sa tâche par un cri qui fait tomber le reste de sa brioche par terre. Il fait une grimace et lève le regard, aperçoit Max qui lui fait de grands gestes et oublie tout de sa nourriture un instant. Un sourire vient se pointer sur son visage et il s’approche d’elle en fourrant ses mains dans ses poches, tout de suite rempli d’une agréable chaleur. Il ne se souvient pas qu’elle avait prévu d’aller le chercher. Peut-être le lui a-t-elle dit. Peut-être a-t-il oublié. En tout cas, cela en devient une très bonne surprise. Il se laisse agresser sans ménagement, dans un rire un peu gêné de faire ça devant d’autres collègues, (heureusement que l’assistante n’est pas là pour le rappeler à l’ordre), avant de venir répondre à son baiser. Quelle sauvageonne. Il sourit contre ses lèvres et sort une main de sa poche pour venir entourer sa taille. “Hm, toute la journée, vraiment ?” marmonne-t-il lorsqu’elle s’écarte de lui. “Et la nuit alors ?” ajoute-t-il avec un sourire taquin en laissant ses doigts venir s’entrelacer aux siens. “Je viens, je viens.” Il soupire et commence à marcher “Oui. Grosse journée. Je meurs de faim. On fait ce que tu veux mais je dois me remplir le ventre” dit-il en venant poser sa main libre contre son bedon musclé. “Tu n’es pas venue habillée pour qu’on rentre directement chez moi… Si ?” demande-t-il avec une moue en la détaillant des pieds à la tête. “T’es trop jolie, je craque” lance-t-il en venant faire un coeur de ses doigts en sa direction, d’un ton à demi moqueur, à demi sérieux. Elle est quand même hyper jolie. Mais il ne peut jamais assumer totalement les niaiseries qui lui prennent. “Tu m’avais dit que tu venais ? Je m’en souviens pas. J’étais prêt à venir frapper chez toi. Dire bonjour aux frérots qui m’adorent”

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Il sentait bon la brioche, c’est bizarre. En voyant un petit bout de sucre se balader non loin de ses lèvres, Max ne se priva pas pour sourire avec malice. « Coquin, va.» Souffla tendrement sa voix. Oui. Adorable coquin qu’il est. Adorable démon qu’elle aime. « Tout le temps... » Assura-t-elle tout en enlevant le petit morceau blanc et en se hissant pour embrasser le coin de sa bouche. Lui prenant ensuite la main, elle l’entraina à sa suite sans trop savoir où ils pourraient aller. Elle avait grand besoin de marcher tout à coup. L’angoisse montait de plus en plus et lui broyait le ventre malgré son courage. C’était d’une oreille distraite mais tout de même attentive que la petite douceur écoutait Junho parler de son appétit d’ogre. « Oh ! T’as envie de manger quoi ? » Questionna-t-elle, prête à aller dans n’importe quel restaurant qu’il voulait afin de lui faire plaisir. Quand bien même l’envie de manger n’était pas spécialement au rendez-vous dans son cas. Byun Max qui n’avait pas faim… C’était une première. Faut dire qu’avec cette boule dans l’estomac, ce n’était pas évident. Sa remarque sur sa tenue fit lever son beau visage en direction du plus âgé, qu’elle scruta alors en souriant « J’avais simplement envie que mon Oppa me trouve mignonne…. Ça marche ? » Questionna la belle en penchant son minois sur le coté, adorablement charmante. Elle se laissa détailler par ses beaux yeux sombres et rougit instantanément de plaisir face à son compliment. Trop jolie ? A ce point ? « Oppa… » Couina alors une Max toute gênée et ravie, ne résistant pas à venir enlacer la taille de son petit ami pour le serrer très fort contre elle. Même si ça compliquait un peu leur marche, elle en avait envie. Il n’avait pas qu’à être aussi mignon, avec son cœur là.

Joue collée contre lui, la petite douceur fit un non de la tête afin de répondre à sa question. « Non j’ai rien dit... mais j’avais besoin de te voir. » Déjà parce que tu me manquais. Et aussi parce que... AH. Comment lui dire sans le blesser ? C’était tellement délicat… « Attends. S'il te plait.» Le forçant à stopper leur marche, elle resta lovée contre lui un instant, laissant quelques passants les dépasser sans se soucier de leurs regards. Sa frimousse ne parvenait pas à cacher son anxiété. En le sentant la regarder, la petite poupée se risqua à relever son visage vers celui du beau brun qu’elle scruta alors avec gravité. « Tu sais que ce sera toujours toi, pas vrai ? » Questionna-t-elle en renforçant un peu plus l’étreinte de ses bras autour de sa taille, fragilement. Expirant lourdement, Max finit par l’amener à un banc un peu plus loin, faisant l’angle entre deux rues. « Je dois te dire quelque chose Oppa… » Annonça-t-elle en l’invitant à s’asseoir, restant debout devant lui. Ses doigts se mirent à s’entortiller d’angoisse tandis que son cœur bondissait dans sa poitrine. Reculant un peu alors, ce fut sans prévenir que la belle s’inclina solennellement face à son petit ami et ferma étroitement les yeux. « Je te demande pardon ! » S’exclama t-elle comme une petite fille ayant fait une bêtise. Son portrait se releva ensuite pour l’affronter avec de beaux yeux brillants. « A la soirée d’hier… Chuck était là. Et je sais pas trop ce qu’il lui a pris tout à coup… surement parce que Joowie l’a provoqué... Il... il m’a fait un bisou ici… » Elle désigna sa petite bouche charnue d'un doigt tremblotant, avant de se mordre honteusement la lèvre du bas. « C’était même pas un bisou en fait, il les a juste effleurées... Joo m’a vite tirée en arrière et moi je me suis de suite reculée quand j’ai compris, je te le jure.» Son regard se planta dans le sien afin de prouver sa sincérité. Et c'est sans hésiter qu'elle vint s'accroupir devant Junho, posant ses petites menottes sur ses cuisses pour rester en équilibre. « Désolée… Même si tout ça n'était qu'une blague pour lui, je sais que pour toi c'est grave. C'est pour ça que je devais te le dire... Parce que tu es mon chéri et que je ne veux rien te cacher. »

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Il la traîne comme il peut, malgré la drôle d’envie de Max de le serrer de cette manière. Il repose son coude maladroitement sur son épaule et regarde d’un air désolé les passants qui doivent vraiment se demander ce qui prend à la jeune femme. Sûrement que très vite, ils y trouvent la réponse : le jeune amour, celui qui fait faire n’importe quoi et qui se fiche du ridicule. Junho est de toute bonne humeur, des paroles tout à fait adorables qui sortent de la bouche de sa petite amie ainsi que de ses jambes qui peuvent enfin se bouger après des heures à piétiner. Seulement, lorsqu’elle lui dit attends, une douleur vient le prendre au creux du ventre. Signal d’alarme, qu’est-ce qu’il y a ?? Il ne peut pas ignorer le ton étrange qui vient de prendre la voix de Max, même s’il n’en connaît pas la raison. Il la laisse le serrer et il vient caresser le haut de sa tête, même si son corps se tend entièrement d’une certaine inquiétude. La phrase qu’elle sort juste après ne fait que renforcer son mal être. On ne dit pas ça quand on a rien à se reprocher, si ? C’est le genre de phrase qu’on sort.. Avant de dire.. Quelque chose qui va blesser l’autre, non ? Il déglutit difficilement. “Oui je sais” sort-il rapidement, pour ne pas la laisser dans le vide, avant de se sentir tiré malgré lui contre un banc. On l'assoit, et l’inquiétude grandit un peu plus de voir Max rester debout devant lui. Prête à lui annoncer quelque chose d’une gravité extrême, on dirait bien. “Tu me fais peur…” marmonne-t-il en venant rencontrer son regard. Devant ses doigts agités, Junho fait un geste pour venir s’emparer de ses mains mais Max fait un pas en arrière. Il se mord l’intérieur de la joue, un peu trop fort, grimace sous la douleur et le goût du sang qui vient emplir sa bouche.

Elle s’incline. Maintenant, son coeur bat à la chamade. Il s’imagine tous les scénarios. Elle l’a trompé. Elle a couché avec un autre. Elle s’est fiancé avec un autre. En fait elle ne l’aime pas, c’était juste une grosse blague du début à la fin. Mais pourtant rien de ça ne ressemble à Max, et il est perdu entre la peur et la connaissance qu’il a de la femme qui est en train de s’incliner devant lui. Lorsque le prénom de Chuck sort de la bouche de Max, il sent une pierre tomber au fond de son ventre. ça y est. Elle a compris qu’elle le préfère à moi. Elle veut me quitter pour lui. C’est ça, hein ? et il se fige, sent sa bouche s’assécher d’un coup, serre ses doigts sur ses cuisses. Les paroles de Max défilent et il n’en prend que des bouts, avant de se forcer à réactiver son cerveau pour ne pas réagir au quart de tour. Il est obligé de revenir à la réalité lorsque Max vient poser ses mains sur ses cuisses. Tu es mon chéri, sa poitrine se desserre un peu. Il revient en arrière, se fait le fil des paroles prononcées par la jeune femme. Certaines de ses inquiétudes s’évanouissent. La colère, elle, commence à monter. “Il a quoi ?” demande-t-il un peu sonné, venant froncer les sourcils en fixant toujours la jeune femme. Un rire nerveux finit par s’échapper de ses lèvres, et il balance la tête en arrière pour venir regarder le ciel noir. “Ah ! Je peux le tuer dis? Tu m’en donnes l’autorisation Max ?” Il ferme les paupières, ferme les poings, et se concentre sur sa respiration. “Tu y crois vraiment, toi ? Que ce n’était qu’une blague pour lui ? Tu en connais beaucoup, toi, des gens, qui embrassent d’autres “pour rigoler” ?...” ne peut-il s’empêcher de sortir en revenant la regarder. Malgré tout, il n’arrive pas à contenir sa colère, contre la naïveté de sa petite amie. C’est ce qui fait son charme dans un sens, mais après ? La peur que quelqu’un puisse profiter d’elle vient le prendre aux entrailles. Il veut rassurer Max sur le fait que ce n’est pas de sa faute, ce qu’il pense sincèrement, mais les mots se coincent dans sa gorge, face à la colère qui monte face à ce Chuck à qui il n’a jamais parlé. Il finit par se relever un peu trop brusquement, attrape quand même instinctivement les mains de Max pour éviter qu’elle ne bascule en arrière. “Surtout qu’il sait… que je suis avec toi. Je parierais tout ce que tu veux que c’est exactement la raison qui l’a poussé à l’acte.” crache-t-il en détournant le regard, incapable de regarder la jeune fille à présent. Sans pouvoir s’en empêcher, il imagine la scène, et il se hait d’à quel point tout cela l’atteint. Il a mal. Il a peur. Mais c’est plus facile de gérer tout ça sous une colère et une jalousie qui ne le quittent jamais. Il se retient de dire des choses qu’il regretterait. Et pour ça il ferme la bouche, pince les lèvres fermement, en sentant sa gorge l’étouffer. Silence, silence, il finit par lâcher les mains de Max pour s’écarter d’un pas et reprendre son souffle.

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Voilà, elle lui a dit. Et son cœur ne peut que se serrer face à son visage tout à blafard et affligé qu’il affiche. Max s’en voulait. Elle s’en voulait vraiment beaucoup de lui faire subir ça aussi abruptement, aussi violemment. Seulement… Le garder pour elle ? Même pour un jour de plus, elle n’y parviendrait pas. Quand bien même elle l’aurait voulu… La petite douceur si honnête qu’elle était serait morte à force de se taire. « Non, s’il te plait, ne sois pas triste… » Implora t-elle d’une toute petite voix désolée, accrochant un peu plus ses phalanges sur les genoux du beau brun. Elle l’observa regarder le ciel d’un air absent puis grimaça un peu face à ce qu’il lui demanda. Elle comprenait sa fureur… Mais tuer Chuck ? Non. Elle ne pouvait pas l’autoriser à faire ça. Il était son ami d’enfance… et si c’était encore possible, Max avait le maigre espoir de les voir s’entendre un jour. Peut être même que s’ils se rencontraient vraiment, cela arrangerait les choses ? Elle ne savait pas trop au final. Jamais encore de toute sa vie, la belle n’avait été confrontée à ce genre de situation. « Bien sur que c’est une blague ! C’est Chuck... Il est comme mes frères jumeaux, il n'a aucune limite pour ce qui est de provoquer. Joowie lui a défendu de m’embrasser et rien que pour l’embêter, il s’est amusé à faire le contraire, tout simplement parce que c’est leur jeu depuis des années. » Tacha-t-elle d’expliquer en tentant de capter son regard tant bien que mal. Il ne devait pas se faire des fausses idées. Max était intimement persuadée que l’eurasien la voyait comme une petite sœur qu’on adore taquiner… et pas autrement. Pourquoi la verrait-il autrement de toute façon ? Ce serait tout bonnement insensé…

Un peu trop vite, son corps fut redressé par les mains d’un Junho un peu brusque. Ses yeux s’écarquillèrent de stupeur face à ce qu’il supposa et elle s’empressa alors de serrer un peu plus ses mains dans les siennes, afin de le rassurer. « Pourquoi imagines-tu un truc pareil ? C’est carrément impossible ! Pourquoi aurait-il fait exprès de faire ça pour t’embêter ? Il ne te connaît pas et tu lui as rien fait de mal… » Rétorqua-t-elle pour le contredire avec une bouille aussi tendre que désolée. Son visage se secoua de droite à gauche pour maintenir le fait qu’il se trompait. Qu’il se faisait du mal pour rien. « Mais tu as raison. Il n’aurait pas dû… » Surtout qu’en plus, elle lui avait parlé de Junho pendant un long moment avant ça. Max avait encore du mal à comprendre le geste du beau métisse. Le laissant fatalement se séparer d’elle, la poupée observa son ainé sans rien dire quelques secondes, penaude et navrée. Elle avait froid, tout à coup. Elle avait froid sans lui. Un silence beaucoup trop pesant s’installa entre eux. Malgré tout, la plus jeune tenta de le vaincre. « Je… je sais que ça ne te fera pas oublier mais… il m’a promis de ne plus jamais le faire. Il s’est excusé aussi, et crois-moi que venant de lui… c’est très rare. Mais c’est parce que j’étais très en colère tu sais ? Vraiment. Je lui ai même envoyé du coca à la figure » Annonça t-elle en choyant maladroitement ses longs cheveux, un peu gênée de l’image qu’elle donnait tout à coup à son petit-ami. Junho était toujours beaucoup trop loin d'elle à son gout. Cette distance était trop difficile à supporter. « Oppa… s’il te plait, ne restes pas loin de moi comme ça… » Implora alors Max en fronçant tristement les sourcils, le cœur brisé de le voir aussi mal. Trop avide de lui et de son besoin de le rassurer, elle alla saisir son bras ainsi que sa main, tendrement. « Qu’est ce que je peux faire pour que tu te sentes mieux ? » Demanda-t-elle en tentant de radoucir l’ambiance, déposant un baiser sur le dos de sa menotte toute froide. « Tu as faim, non ? Allons manger quelque part alors ! N’importe où, du moment que ça te fait plaisir ! »

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Il est énervé, peiné, et Max semble à des années lumière de penser que son super Chuck pourrait la regarder comme une femme. Junho l’y a vu pourtant, cette fameuse fois où ils se sont pris dans les bras. Il connaît ce genre de regard, il le connaît plus que n’importe qui, alors comment peut-il laisser passer ça comme si ce n’était rien ? Il a conscience que sa petite amie se refuse à penser qu’il pourrait avoir d’autres intentions, mais… Que peut-il lui dire ? Mentir et dire qu’il la croit ? Ou casser une relation qui lui tient apparemment énormément à coeur, avec un ami qui ne la regarde pas du tout comme une soeur ? La situation lui donne des noeuds à l’estomac. Il laisse Max glisser sa main dans la sienne et ne la repousse pas, tout de même immédiatement apaisé par la chaleur de sa paume dans la sienne. “Du coca, vraiment ?” lance-t-il en laissant un petit sourire monter sur son visage. Imaginer Max lancer le contenu de son verre dans la figure du jeune homme est une vision tout à fait exquise, et il est rassuré un instant de savoir que la jeune femme l’a vraiment réprimandé pour son action, et n’a pas fait que l’excuser immédiatement. Chuck a dit qu’il ne le referait pas. Bien. Il serre un peu les dents, car il ne lui est pas réellement possible d’oublier d’un coup la menace qui pèse maintenant au dessus d’eux, mais laisse un peu de sa colère se dissiper tout de même. “Tu ne lui as même pas fait de prise de ninja, je suis déçu” ajoute-t-il en baissant le regard vers elle, un peu plus doux et amusé. “Ne t’attends pas à ce que je laisse la situation tomber. Je vais lui parler. Je compte lui parler. je ne veux pas te le cacher alors je te le dis maintenant” lance-t-il, bien déterminé à avoir une conversation avec Chuck. “Je ne serai pas méchant”ajoute-t-il, même s’il ne peut réellement en être sûr si loin de la situation.

Touché face à ses efforts pour remonter l’ambiance, Junho se motive pour ne pas gâcher une soirée qui vient juste de commencer. Il est toujours jaloux. Toujours énervé. Et il a toujours peur. Mais il laisse la douceur diffusée par Max le prendre un peu. Ce qu’elle pourrait faire pour qu’il se sente mieux ? Honnêtement, il a beaucoup d’idées, et elles n’impliquent aucunement un repas dans un restaurant. Seulement, il reste sage, n’ayant pas vraiment envie que Max se sente obligée d’être affectueuse avec lui pour se faire pardonner de quelque chose. “Là, alors” pointe-t-il plus bas dans la rue, un restaurant éclairé. A cette distance, il ne sait pas vraiment ce que celui-ci propose, mais ça a l’air d’être un restaurant coréen comme on en trouve à tous les coins de rue. Il hausse les épaules et vient passer un bras autour de la taille de Max pour la rapprocher de lui. Avant de se mettre en route, il attire Max pour qu’elle se retrouve face à lui et vient prendre son visage entre ses mains. “S’il fait autre chose comme ça, tu me le dis. Directement.” dit-il en la fixant dans les yeux “Je déteste l’idée que ses lèvres aient pu toucher les tiennes. Je devrai les embrasser au moins mille fois pour les laver” dit-il en se penchant pour y déposer un premier baiser. Il vient poser sa main contre sa nuque pour l’embrasser un peu plus profondément. Junho finit par se redresser avant de dire. “Est-ce qu’il faut que je t’achète un collier ? Une bague ? Que je t’oblige à faire un tatouage ? Propriété de monsieur Kwon ? Ou est-ce qu’il faut que je t’épouse sur le champ, pour que personne ne s’y trompe ?” lance-t-il en venant pincer son oreille, avant de lui accorder un sourire “Allons manger”

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Oui oui, du coca. Elle approuva vivement de la tête, comme une petite fille voulant se montrer honnête. Malgré le fait que ce geste la rendait encore honteuse, Max ne put s’empêcher de sourire face à la mine finalement amusée que son petit ami afficha. Son cœur se desserra un peu, de soulagement. Le voir sourire, ça lui faisait du bien. Lui dire tout ça n’avait pas pour but de lui faire de la peine ou de l’inquiéter. Oh non, elle tenait beaucoup trop à Junho pour vouloir le blesser. Beaucoup, beaucoup trop. Une prise de ninja ? Elle rigola malgré elle, un peu embêtée. « C’est parce qu’on était sur un balcon avec pleins de gens. Soit j’assommais des invités au passage, soit il passait par-dessus bord. » Expliqua sa petite voix mignonne, tandis qu’elle se grattait maladroitement la tempe. Autant le dire, elle n’avait aucunement eu envie d’en arriver là. Chuck avait été idiot, mais il était son idiot d’ami. Et puis, le fait qu’il ait rapidement regretté son geste et qu’il ait aussitôt voulu s’excuser avait su calmer la tempête. Lorsque son bien aimé évoqua le fait de vouloir parler à Chuck, le beau sourire de Max se transforma en petite grimace malgré elle. Elle ne l’empêcherait pas mais… Elle ne pouvait pas s’empêcher d’être inquiète face à cette idée. Elle les connaissait bien tous les deux. Deux caractères forts et plutôt désinvoltes. Le ventre de la poupée se serra d’angoisse en imaginant une éventuelle dispute éclater entre eux. Agrippant alors de sa petite main le manteau de Junho, elle serra son poing contre le torse de ce dernier tout en l’observant avec anxiété. « Je comprend. Et je respecterai ta volonté. Mais… » Ses lèvres se crispèrent faiblement tout ne le regardant de ses belles prunelles claires et soucieuses. « S’il te plait Oppa, ne te bagarre pas avec lui » Implora-t-elle finalement, ayant réellement peur que cela puisse arriver. S’ils en venaient en mains par sa faute, Max s’en voudrait énormément. Elle en pleurerait même.

Le fait qu’il indique le restaurant plus bas la fit aussitôt sortir de ses tourments. Souriant alors de joie en approuvant de sa jolie frimousse, cette dernière se retrouva coincée entre les doigts d’un Junho la surplombant. Ses joues toutes rondes compressées entre ses mains, Max observa sagement son ainé, avec de grands yeux ronds. « Promis » Assura-t-elle sans hésiter ; docile et adorablement concernée. Elle n’eut pas le temps d’afficher un air désolé face à ce qu’il mentionna ensuite, car les lèvres du beau brun se posèrent aussitôt sur les siennes. Un petit baiser qui sublima son visage d’écureuil et qui la fit sourire contre les lippes charnues du plus vieux. Plantant son regard dans le sien, la belle le laissa revenir à sa bouche et l’embrassa alors à son tour avec autant de délicatesse que d’envie. « On s’embrasse pas assez à mon gout. » Marmonna-t-elle adorablement lorsque Junho finit par se redresser. Dieu ce qu’elle pouvait être riquiqui par rapport à lui. Même avec des bottes. Mais c’était bien. Ca lui donnait le sentiment d’être protégée. « Un tatouage ? » Répéta t-elle bêtement avant de s’esclaffer. Il était craquant. Beaucoup trop craquant. Et elle, pauvre idiote, s’imaginait déjà avec la bague au doigt. Faut dire que c’était plus glamour et symbolique qu’un « Propriété de Monsieur Kwon » tatoué sur le front, non ?

« Yaah. » Grogna joliment Max en se faisant pincer l’oreille avant de finalement suivre les pas de son homme. Puis, ans prévenir, elle prit de l’élan et lui sauta dans le dos afin d’être portée. Une vraie gosse. Une adorable gamine qui ne se priva pas vite aller déposer des tas de bisous sur la joue fine de son petit ami, toute tendre et enjouée. « Épouses-moi alors !» S’exclama-t-elle ensuite ; rigolant et étreignant chaleureusement son cou comme un koala. « Trouvons la première chapelle sur le chemin et marrions-nous, je n’attends que ça moi ! » Sa joue alla cajoler la sienne… avant que la poupée aille sournoisement lui dérober un baiser du coin des lèvres. « Ça va un peu mieux quand même ? » Ne put-elle pas s’empêcher de demander enfin, malgré tout soucieuse de son état. Sans se priver, son visage alla se nicher dans le cou de Junho. Sa bouche effleura doucement sa peau et la prise de ses bras se fit alors de plus en plus envieuse. « Dis… t’as pas envie de prendre à apporter ? » Proposa-t-elle tandis qu’ils approchaient du restaurant. Souriante et un peu coquine, elle laissa le bout de son nez remonter délicatement sur la peau du jeune homme sentant cruellement bon. Ses dents mordillèrent discrètement le lobe de son oreille... avant que sa langue ne le suçote afin de langoureusement lui demander pardon. « … La propriété de Monsieur Kwon a envie de rentrer vite pour faire des bêtises sous les draps~ » Susurra-t-elle dans un souffle… envoutante et adorable à la fois.

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“Je ne peux pas te le promettre.” dit-il pour répondre à sa demande vis à vis de Chuck “Mais je ferai des efforts” s’empresse-t-il d’ajouter, histoire de ne pas aggraver la grimace qui prend part de son visage. Il n’a pas tant envie de parler de Chuck, plus du tout. Cinq minutes c’est déjà assez, c’est lui donner trop de temps que de faire du cas toute une conversation. La discussion se réchauffe de toute façon par son propre vouloir et Max semble loin de ne pas être d’accord avec la tournure de la situation. “Pas assez ? OK, c’est noté” lui répond-il. Il se dit intérieurement qu’elle regrettera sûrement de lui avoir fait part de cette pensée, mais tant pis pour elle. “Tiens, c’est une idée ça, t’as qu’à te tatouer mes lèvres quelque part comme ça elles seront éternellement posées sur ton corps ~” lance-t-il blagueur.

Il ne rit pas trop longtemps car une masse non identifiée prend son élan et lui atterrit sur le dos. Il attrape de justesse les cuisses de Max dans un grognement de plainte. “Préviens, la prochaine fois !” marmonne-t-il grognon avant de commencer à marcher dans la rue. Qu’ils doivent avoir l’air ridicule. Junho prend bien gare à ne pas regarder les passants, histoire de ne pas croiser un regard qui ne lui plairait pas. La situation le gêne en tous points, mais il n’a pas envie de reposer Max tout de suite et qu’elle commence à bouder. Il penche un peu la tête pour échapper à ses bisous (même si ça lui fait tout un tas de chatouillis agréables contre sa peau rasée du matin) et joue le gars qui n’aime pas du tout ce genre de niaiserie. Ce qui, au final, est à demi vrai. “On est pas à Vegas, ça se fait pas comme ça !” lance-t-il “Et puis, je tiens à ma vie. Tu imagines, toi, la visite de tes frères si jamais tu rentres avec une bague au doigt ? Non merci. On va attendre que tu aie fini tes études, et puis avant ça tu dois venir habiter avec moi” dit-il sérieusement, en réfléchissant à toutes les étapes qui devraient arriver avant l’étape du mariage. Il sait que ce n’était qu’une blague mais les blagues, il a l’habitude de les prendre au sérieux jusqu’au bout. “Oui, ça va.” répond-il avec une grimace à sa question, détestant qu’on lui demande comment ça va. Il sait que c’est de bonne intention, mais il préfère ne pas repenser à ce Chuck, à ce bisou, à cette colère, à cette jalousie. Non. Il veut juste oublier, jusqu’au moment où il affrontera le jeune homme de face. “Hm, comme tu veux…” répond-il avant de sursauter, en sentant les lèvres de Max autour de son lobe. “Arrête ça ! On est dans la rue…” lance-t-il plaintif, le visage brûlant. Un peu plus et il en rougirait. Ca ne le dérange pas d’être celui qui vient tenter et embêter, mais quand les situations sont inversées, il est tout de suite un peu moins courageux. Il tourne le regard vers elle. “Démon.” siffle-t-il “Je t’ai totalement pervertie, je n’ai plus aucune chance d’aller au paradis à présent” ajoute-t-il en oubliant de s’arrêter devant le restaurant, qu’il passe sans même y jeter un coup d’oeil. Il a bien des nouilles à la maison, s’il a faim, et ils pourront commander de chez lui. Il la pose par terre pour le restant du chemin, parce que ça commence à faire lourd sur ses épaules. “Qui te dit que monsieur Kwon a envie de faire des bêtises sous les draps ? Monsieur Kwon boude. Un peu.” lance-t-il sur le chemin en pinçant les lèvres. Et c’est vrai qu’il n’arrive pas tant à s’enlever totalement les images de Chuck de son esprit, et que ce n’est pas quelque chose qui envoie son excitation à des sommets. Pas du tout. “Et puis Monsieur Kwon est fatigué de sa longue journée” ajoute-t-il pour l’embêter “Il risque de s’évanouir sur son lit à peine la porte passée” ajoute-t-il en repérant son immeuble au loin.

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Il râle. Il râle beaucoup, pas vrai ? Mais curieusement, cela amusait Max. Elle aimait l’entendre marmonner par sa faute et à cause de ses bêtises. Cela lui donne le sentiment d’être un peu parternée par un vieux ronchon et ça lui plait. Tout en le scrutant de son regard brillant et malicieux, la belle sourit comme une enfant prête à rétorquer n’importe quoi, rien que pour agacer son interlocuteur adulte. « On a qu’à aller à Las Vegas ! On prend le premier avion et Elvis nous marie. » Annonça-t-elle en se lovant un peu plus contre lui, adorablement têtue. Ses sourcils se froncèrent un peu en entendant la suite. Levant alors rapidement son minois, elle s’empressa de proclamer, dans une plainte toute mignonne « Mais t’avais parlé de m’épouser sur le champ ! » Petite capricieuse. Petite chipie. Son sourire revint cependant très rapidement en réussissant à agresser tendrement sa joue malgré ses efforts d’esquive. Ce qu’il expliqua sérieusement par la suite lui offrit autant de plaisir que de frustration. Du plaisir parce qu’il parlait d'habiter à ses cotés un jour. Et de frustration parce que… « Je viens à peine d’entrer à la fac… tu sais combien d’années il va falloir avant que je devienne avocate ? Tu vas te transformer en squelette en m’attendant ! » Rétorqua alors la poupée, s’amusant à le piquer avec ses cinq années de plus. Mais sans se moquer de lui, elle n’avait pas tort. Le temps qu’elle termine ses études, il aurait certainement déjà trente ans. N’était-ce pas trop long pour lui ? Pour elle oui, en tout cas. Elle le voudrait avant. Parce que Max est trop amoureuse. Max est accro à son Junho. Max n’a aucune limite et ne s’en veut absolument pas de laisser déborder autant de folie et de sentiments. S’il lui demandait, elle partirait très loin avec lui. C’était fou comme l’amour donnait envie de voyages et d’exotisme. Son esprit rêvassait de bonheur en les imaginant s’embrasser langoureusement pendant des heures sur le sable chaud d’une jolie plage sauvage. En méditerranée ou dans le pacifique… Ah. Oui, elle en rêvait.

Et c’est certainement cela qui lui donna des envies tout à coup vilaines. La réaction de Junho la frustra autant qu’elle l’amusa. « Quoi, tu me rejettes ? » Pleurnicha-t-elle avant de rire en allant toucher ses joues de ses mains fraiches. Ses yeux s’écarquillèrent de surprise. Une agréable surprise qui la fit adorablement brailler : « Oh mais t’es tout chaud ! Tu rougis ? Je t’ai gêné ? T'es trop mignon ! » Ses bras serrèrent encore plus tendrement la nuque du pauvre brun de plus en plus bougon. Un démon, elle ? Ce que sa voix sifflante ajouta la fit sourire discrètement, d’un air coquin qui se cacha de nouveau dans le creux de l’épaule du jeune homme. Pervertie, oui. Complètement. « C’est pas grave. J'irai en enfer avec toi. » Souffla-t-elle contre sa peau, entre deux petits baisers aériens et voluptueux. Rien que pour ça, pour d’aussi merveilleux moments que celui qu’ils avaient eu, Mlle Byun était prête à bruler dans les flammes. Lui-même la brulait déjà, rien que par son toucher. Ses pieds finirent par retrouver la terre ferme et c’est une Max penaude qui lança un regard à nouveau désolé à son ainé. « C’est vrai, tu boudes ? » Couina sa voix tandis qu’elle lui prenait instinctivement le bras, redevenant sérieuse et plus soucieuse que jamais. C’était à cause de l’histoire avec Chuck ? Il n’avait toujours pas digérer, c’est ça ? Prenant une mine de plus en plus tristounette, la petite douceur se contenta de murmurer « D’accord, on a qu’à dormir alors. Promis, je resterai sage ! » C’était elle qui promettait de ne pas faire de bêtises à présent...

Sur le reste du trajet, elle ne lâcha pas son oppa d’une semelle. Un véritable pot de colle. Mais c’était parce qu’elle était inquiète, la Maxou. Elle n’aimait pas le voir comme ça. Que faire… ? Remettre le sujet sur le tapis était risqué. Et s’il s’énervait en lui disant qu’il ne voulait pas en reparler ? Un peu craintive par rapport à ça, la poupée resta donc silencieuse, étroitement accrochée au bras du beau brun. Ce n’est qu’une fois arrivé à l’appartement qu’elle daigna le lâcher et renifler, maladroitement « Bon bah je vais mettre mon pyjama alors... » S’en allant comme une malheureuse jusqu’à la chambre de son amour, elle alla chercher les fameux vêtements qu’elle osait enfin laisser chez lui. Mais alors que sa main s’apprêtait à se saisir des tissus, le regard de Max s’attarda sur un étrange sac qui n'était pas là la dernière fois. Une espèce de dentelle rose fushia débordait de ce dernier. Intriguée malgré elle, la petite douceur alla jeter un œil. Peut-être n’aurait-elle pas du. Peut être que si. En sentant Junho entrer à sa suite, ce fut une Max avec un visage incertain et tout à coup plus pale qui annonça alors « C'est pas ma taille... » Sa main tenait un soutien gorge qui n’était pas le sien ; tandis que sa jumelle pointer du doigt le bagage rempli d’affaires féminines. « C'est à qui? »

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Il ne boude pas réellement. Mais c’est vrai que son humeur, bien que meilleure que lors de l’annonce de plus tôt, n’est pas au plus haut. En vérité, il dit plus ça pour taquiner Max qu’autre chose, la laisse venir se serrer contre son bras comme un koala à son arbre. “Je sais pas, peut-être que oui, peut-être que non” répond-il sans se rendre compte que Max s’inquiète vraiment du fait qu’il soit encore accroché à l’histoire Chuck. Il l’est, mais il ne veut pas le dire directement, n’ayant pas envie de totalement gâcher l’ambiance de la soirée. Il sourit doucement aux résolutions sages de sa petite amie, même s’il ne peut pas, lui, être aussi sûr de ne pas laisser ses mains se balader où il ne faut pas, et la laisse le mener presque plus rapidement que lui jusqu’à son appartement. Il est presque à elle au point où on en est, elle a même commencé à laisser des affaires comme il le lui a suggéré il y a peu. Il ne l’avouera jamais, mais parfois quand elle n’est pas là, il peut aller fouiller et sortir un de ses t-shirt pour sentir son odeur. Elle a bien ses peluches, alors pourquoi n’a-t-il pas le droit de renifler les affaires qu’elle laisse ici ? Du moment qu’il ne tombe pas dans le côté creepy à sentir ses culottes, tout va bien. C’est ce qu’il se dit pour se déculpabiliser de tomber dans le cliché du gars totalement gaga, qui ne peut même plus vivre sans s’endormir avec son doudou à l’odeur de sa bien aimée.

Il sent un petit malaise lorsque Max s’éloigne, une fois qu’ils furent arrivés à l’appartement, pour aller mettre son pyjama. Est-ce qu’elle se sent vraiment mal par rapport au fait qu’il boude ? … La connaissant, ce ne serait pas cocasse. Elle est du genre à s’inquiéter pour rien, il l’a bien compris depuis le temps. Il la suit quelques secondes après, pas gêné le moins du monde de l’observer se changer et après tout c’est sa chambre. Lorsque Max relève le regard, Junho monte un sourcil. Il n’arrive pas exactement à lire son expression, mais elle est un peu palotte, non ? Lorsqu’elle vient lever le soutien gorge, Junho s’apaise, mais ce n’est qu’en entendant le ton de sa dernière question qu’il pense qu’elle peut peut-être se faire des fausses idées. “C’est à Soojin, mon… une amie” dit-il rapidement, histoire de ne pas lui laisser le temps de penser qu’il voudrait lui cacher. Il s’avance et attrape le soutien gorge pour le remettre dans le sac. “Elle m’a demandé de laisser des affaires chez moi le temps de trouver un endroit où vivre parce qu’elle est entre deux.. Enfin j’ai pas trop compris son histoire mais voilà, je me suis dit que je lui devais bien ça…” Car après tout, je l’ai abandonnée comme une vieille chaussette depuis que tu es entrée dans ma vie, Max, et je m’en veux tout de même de la façon dont les choses se sont terminées.

Il ne peut empêcher la gêne de prendre part de son corps. Il a le sentiment d’avoir fait quelque chose de mal, mais en soit il n’a rien fait, si ? Ce n’est pas un crime d’avoir les affaires d’une fille chez soi, si ? Même si cette fille était ce qui se rapprochait plus d’une copine avant qu’il ne rencontre Max, et qu’il avait déjà arraché ce même soutien gorge qu’elle tenait un peu plus tôt dans les doigts des dizaines de fois ? Il grimace et efface les images de son esprit. Souhaitant changer rapidement de sujet, Junho sort son portable “Tu veux une pizza ?...” demande-t-il d’une petite voix, comme s’il avait vraiment quelque chose à se reprocher; Mais ce n’est pas le cas, si ? Il ne sait plus vraiment. Par peur de se faire frapper, il sort rapidement de la pièce et appelle directement pour commander, en le disant bien fort pour que Max entende, une pizza dégoulinante de fromage. Il raccroche et pousse un soupir, craint que Max ne se fasse du mal pour rien alors qu’il n’y a vraiment pas de raison. “Tu veux qu’on se fasse des câlins sur le canapé ?...” lance-t-il hésitant

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D’autres petites amies auraient déjà littéralement explosé face à cette découverte. Certaines seraient parties en pleurant. D’autres auraient giflé leur bien aimé en les accusant de les tromper avec une autre. Sauf qu’ici, c’était un véritable petit ange perplexe qui observait Junho et le soutien gorge à tour de rôle, plus que surprise. Trop naïve et gentille pour s’imaginer les pires hypothèses possible, le visage de Max semblait plus perdu et interdit qu’énervé. Mais c’était quand même bizarre qu’il ait toutes ces affaires de fille chez lui. A qui cela pouvait-il bien être ? Penchant son joli minois sur le coté, un peu désorientée, la belle n’eut pas longtemps à attendre pour avoir une réponse. Soo Jin ? Qui était cette demoiselle ? Est-ce qu’Oppa lui avait déjà parlé d’elle avant ? Max ne savait plus trop. Mais en tout cas, elle ne connaissait pas cette fille. Et la façon dont il prononça le mot « amie » serra bizarrement son ventre d’une drôle de façon. Une sensation désagréable, sans qu’elle ne puisse le contrôler. Pourquoi semblait-il gêné tout à coup ? Et pourquoi, ne se gêna-t-il pas pour se saisir du soutien gorge avec autant d’aisance ? Fronçant un peu les sourcils, la belle écouta alors les explications du beau brun, tout de même confuse. « Tu lui devais bien ça ? Pourquoi ? » Demanda-t-elle sans attendre, de plus en plus craintive et vaseuse. Ça sentait pas bon cette histoire. Le malaise soudain qui régnait dans la pièce en était la preuve flagrante. Il n’y avait qu’à voir la façon dont Junho souhaitait vite passer à autre chose, un peu trop maladroitement... Ou encore le ton mal assuré de sa voix grave. Il lui cachait quelque chose...?

Même en étant un ange, la brunette n’en était pas moins une fille. Et une fille amoureuse d’un petit ami beaucoup trop fuyant sur le coup. Sans prendre la peine de se changer, ses petits pieds suivirent les siens pour retourner dans le séjour. Quelque chose clochait. Quelque chose clochait vraiment. Le laissant sagement commander une pizza qui, étrangement, ne lui donnait pas du tout envie, la belle resta plantée au beau milieu du salon, penaude. Elle ne savait pas d’où ça lui venait, mais Max se surprenait à avoir l’intime conviction que cette fameuse Soo Jin n’était pas seulement qu’une amie aux yeux de son beau brun. Elle le sentait. Et avant même qu’elle ne sache, son cœur bondissait déjà d’un étrange et vilain sentiment de jalousie. En fait, le simple fait qu’il y ait les affaires d’une autre femme qu’elle dans l’appartement de SON copain la rendait jalouse. Pourtant, ce n’était pas correct n’est ce pas ? Après tout, Junho lui avait dit que son « amie » avait visiblement des soucis en ce moment… Oui mais c’était quand même bizarre non ? Dans cette situation, elle n’aurait jamais osé demander à un ami garçon de lui garder ses affaires… Alors que pourtant, des copains garçons, elle en avait des tas. Non, non, elle serait allée voir Eri-chan ou Jiwon unnie pour leur demander ce service. Cette Soo Jin n’avait pas d’amies filles ? Non vraiment, ce n’était pas normal. C’était même un peu malaisant, d’une certaine façon. Le cœur palpitant désagréablement, Max ne répondit pas à la proposition de Junho. Non, pas de câlins dans le canapé. Pas maintenant. Pas avant d’avoir été rassurée sur certains points. « Est-ce que c’est une ex ? » Demanda-t-elle alors sans prévenir, toujours perdue au milieu du séjour. Un silence lourd. Très lourd tout à coup. De plus en plus nauséeuse, la petite douceur ne put s’empêcher de scruter Junho avec un regard accablé et mal en point. « Est ce que c'est une ancienne amoureuse à toi...? »

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Pourquoi ? Junho n’a pas envie de parler de tout ça. Il sait que ça n’apportera rien de bon, et que Max s’en retrouvera forcément heurtée, d’une façon ou d’une autre, sans pouvoir y changer quoi que ce soit. Il n’a aucun champ d’action sur ce qui s’est passé avant qu’il ne la rencontre, et si Max a toujours tenu à le voir sous son meilleur angle, il n’a jamais été prêt à lui raconter des choses trop personnelles sur lui ou son mode de vie. Junho n’aime pas parler de lui, n’aime pas faire ressortir ses faiblesses, et craint plus que tout de la décevoir. En parlant de ça, il craint de la dégoûter, de lui faire sentir quelque chose d’inutile alors même que cela n’a pas tant d’effet sur le présent, si ? Il a accepté la proposition de Soojin sans même y penser, il n’a même pas eu de pensée déplacée, lui a même proposé de dormir sur son canapé, ce qu’elle n’a heureusement pas fait… Il n’avait pas pensé que c’était quelque chose de grave. Il aime à penser que l’avant Max n’existe pas. Pareil lorsqu’il est arrivé à Busan, et qu’il a tout effacé de son passé à Seoul. Il aime faire table rase, pour ne pas se laisser peser par un passé qu’il ne peut modifier. Seulement elle lui demande. Pourquoi ? Il ne sait pas quoi répondre. “Parce qu’on ne se voit plus trop depuis que je te connais” répond-il rapidement. C’est honnête. Il ne va pas aller dans les détails, mais dans la généralité, c’est la raison pour laquelle il s’en veut par rapport à Soojin. Il espère sincèrement qu’elle ne le questionnera pas sur les tenants et les aboutissants de leur ancienne relation. Son ventre se tord de voir Max plus blanche que jamais.

Max ne répond même pas à la proposition du canapé, n’a même pas sauté de joie à l’idée de manger une pizza. Elle ne va définitivement pas bien. Et Junho ne sait pas quoi faire pour arranger la situation, sent que ni les mots ni les gestes ne pourront défaire la tension qui s’est placée au dessus d’eux. Il se sent nauséeux. Il ouvre la bouche pour répondre à ses nouvelles questions, mais ne trouve pas les mots. Comment lui expliquer le lien qui l’unissait à Soojin ? C’est compliqué. Surtout à expliquer à quelqu’un d’aussi pur et innocent que Max. Il ne veut pas qu’elle ait le loisir de s’imaginer des choses qui lui feraient mal au coeur, mais elle lui a posé la question, non ? Il ne peut pas l’éviter et la laisser sans réponse. “Pas vraiment” répond-il tout d’abord en fronçant les sourcils. Il laisse un soupir s’échapper de sa bouche et vient se frotter la nuque. Comment expliquer ça ? Même lui n’a jamais trop su ce qu’ils étaient avec la blondinette. Ni amis, ni amoureux. “On était pas ensemble. Je n’ai pas vraiment eu de relation officielle depuis.. En fait, la seule relation officielle ça a dû être Sohee, mais c’est un cran au dessus d’officiel vu les circonstances” lance-t-il. Au moins, elle sait tout ça puisqu’il en a parlé lorsqu’il a rencontré son frère. “On était…” Les mots ne veulent pas sortir, il se mord un peu trop fort l’intérieur de la joue. “C’était un peu ma seule amie. Mon amie la plus proche. Je suppose que c’est presque comme si on était ensemble car.. On faisait.. certains trucs de couple, mais ça n’a jamais été vraiment.. Enfin.. Je ne sais même pas ce que c’était exactement. Mais on était pas amoureux l’un de l’autre, je ne pense pas. Je ne l’ai pas revue depuis qu’on est ensemble, et elle a déposé les affaires pendant que j’étais au travail…” Peut-être devra-t-il quand même récupérer sa clé, se dit-il. Ca ne se fait pas, de laisser la clé de son appartement à une autre fille que sa petite amie.

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La sentence tomba et fit mal. Fichtrement mal. Elle ne savait même pas pourquoi… La simple idée de l’imaginer avec une autre fille qu’elle dans ses bras lui donnait à présent la plus terrible des nausées. Aussi pale qu’un fantôme, Max encaissait chaque mot du mieux que possible, avec malgré tout beaucoup de mal. Elle pouvait sentir ses entrailles se broyer à l’intérieur de son pauvre petit ventre vide de tout appétit, son cœur se serrer et se replier sur lui-même par peur d’avoir un peu trop mal. Diable… Pourquoi était-si désagréable ? Et pourquoi ressentait-elle autant de jalousie et de colère, tout à coup ? Une colère qui ne parvenait cependant pas à prendre le dessus sur un sentiment de tristesse et d’incompréhension. Mal en point, la petite douceur dévisageait gravement Junho avec de belles prunelles perdues et brillantes. « Certains trucs de couple… Comme coucher ensemble ? » Se risqua-t-elle à demander d’une voix plus brisée qu’elle ne l’aurait voulu. Elle connaissait déjà la réponse, pourquoi la poser ? Pourquoi chercher à se faire encore plus mal ? Vaseuse, Max sentait ses jambes devenir aussi moles que du coton. Le coup fatal arriva lorsqu’il lui fit comprendre que cette fameuse Soo Jin était venue déposer ses affaires à l’appartement pendant son absence. Cela voulait dire que… « Attends… elle a les clés d’ici ?? » Demanda aussitôt Max, presque un peu trop brusquement, le corps pris d’une furieuse sueur froide. Sans trop savoir pourquoi, elle se mit à rire. Rire nerveusement, rire de façon amère. C’était horrible. C’était beaucoup trop difficile à accepter, beaucoup trop douloureux pour passer à coté de ça…

S’empressant vite d’essuyer le coin de son œil devenu un peu trop humide, la poupée sentait tout son sang bouillonner en elle. Comme de la lave qui ne demandait qu’à sortir d’un volcan resté suffisamment longtemps en sommeil. Pourtant, elle avait toujours ce visage doux. Cette tendresse si triste qui sublimait ses traits tordus par la jalousie et l’incompréhension. Elle se risqua alors à prendre la parole, maladroitement : « Ton passé, je l’accepte. Je l’accepte sans mal et je respecterai chacune de tes anciennes relations, même les plus loufoques et les plus insensées… » Et elle était sincère. Elle parlait vite, apeurée par ce sentiment désagréable qui la mettait dans un état de colère et de tristesse à peine descriptible. Tout en se mordant furieusement l’intérieur de la joue, Max finit par remonter ses yeux pour affronter le jeune homme. « Mais... Est-ce qu’elle sait que tu as une copine ? » Demanda alors la brunette, réalisant soudainement que la situation deviendrait vraiment malsaine si c'était le cas. Et au vu de la mine qu’affichait Junho, Max avait sa réponse. Son sangs se glaça alors et c’est en haussant sa jolie voix qu’elle ajouta, ahurie : « Tu trouves ça innocent de sa part de te demander ce genre de service alors que tu es à présent en couple ? Je peux comprendre que ton amie ait des soucis… Et si je la connaissais moi aussi, je ferai tout pour l'aider également... Mais pourquoi le demander à toi ? Elle a pas des copines ? Des personnes avec qui il n'y a rien eu d'ambigu pour garder ses soutifs? Tu trouves ça saint toi?? Moi, pas ! » C’était peut être égoïste… et elle s'en voulait beaucoup de ressentir un sentiment aussi négatif tout à coup. Mais Max voyait les actions de cette Soo Jin comme pure provocation, malgré tous les efforts pour se persuader du contraire. « Pourquoi j’ai pas de clés moi… » Souffla sa petite voix, tandis que son regard larmoyant ne parvenait plus à confronter celui de Junho. « Et pourquoi tu m’en as pas parlé avant… ? Moi je te dis tout. Je t’ai dis pour Chuck… Oppa, tu n’es pas juste…» Elle se recula un peu, chancelante et fébrile, supportant de moins en moins le malêtre que son corps subissait. Elle se sentait minable. Idiote. Encore plus nulle lorsque son esprit la ramena à ce que le beau brun avait dit plus tôt. « Ne dis pas que tu la vois moins comme si c’était ma faute… Moi je savais pas tout ça...» Souffla-t-elle comme une enfant se sentant accusée à tort et injustement mise à l'écart.

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C’est à lui de marcher sur la pointe des pieds, à lui de sentir une profonde culpabilité vicier son sang jusqu’à la dernière goutte. Il n’avait pas pensé faire quelque chose de mal, ça ne lui avait même pas traversé l’esprit. De voir l’état de Max alors qu’il ne l’aurait aucunement imaginé est deux fois plus douloureux. Il se sent stupide. N’aurait-il pas pu penser à tout ça ? Malgré la réaction de sa petite amie qui lui semble bien trop pour la situation, il n’a guère envie de rester rationnel. Il sait que Soojin n’a absolument pas fait ça avec une idée derrière la tête… Elle avait même refusé de s’inviter chez lui pour ne pas le mettre dans l’embarras, alors pourquoi aurait-elle pensé faire une provocation en laissant ses affaires ? Elle le fait douter un instant. Face à sa question sur le fait de coucher ensemble, Junho décide de ne pas répondre : à quoi bon ? Un silence vaut un oui, et sa gorge est trop serrée pour produire un quelconque son. Il se sent soudainement sale, d’une façon qui ne lui est jamais arrivé auparavant. Malgré lui, il en veut à Max de provoquer ce sentiment, de lui donner un peu plus honte de ce qu’il était auparavant. Ca ne partira jamais, hein ? Il ne peut pas juste effacer tout un pan de sa vie, se dire qu’il n’existait pas et que ça ne compte pas. Ca serait pourtant bien plus facile, mais il lui semble que beaucoup de personnes s’acharnent à lui rappeler que ça ne marche pas comme ça. “Je vais lui demander de me les rendre. Je suis désolé je n’y ai pas pensé” répond-il sincèrement. Comment lui expliquer la culpabilité qui le ronge par rapport à la situation avec Soojin ? Il ne le peut pas. Parce que Max ne mérite pas de partager des sentiments provoqués par une autre femme, et qu’il n’imagine pas autre chose que la blesser à lui donner un peu de sa peine à nouveau. Il peut le faire pour ses choses personnelles, mais la ligne s’arrête là. Il sait que Max a toutes les meilleures intentions du monde, mais il sent presque sa tristesse irradier de sa peau.

Malgré lui, il ne peut s’empêcher de se tendre aux mots qu’elle emploie. Loufoque. Malsain. Ce ne sont que des jugements de valeur, non ? Et il a l’impression qu’elle les appose à ce qu’il est, ce qu’il était, alors même qu’il la tenait pour symbole de la fille qui l’accepterait malgré tout. Mais c’est vrai qu’ils n’ont jamais parlé de ces choses là. Des choses mauvaises. Il s’est tendu à chaque fois qu’elle affirmait sa gentillesse apparente, sa bonté, et il n’a jamais voulu la faire redescendre de sa montagne. Il ne le veut pas; Et si elle décidait de l’abandonner, en se rendant compte que tout le positif qui naît en lui vient uniquement d’elle ? “Max…” murmure-t-il en sentant ses boulons lâcher, en la voyant peiner à tenir sur ses jambes. Elle revient, cette sensation. Celle d’avoir l’impression de se déchirer en deux, de voir les larmes perler aux coins de ses yeux. “Tu préfères que je te parle de tout ça ? Tu préfères que je t’occasionne de la peine qui me semble inutile ? … Je ne nierai pas être lâche, mais je ne t’ai rien caché consciemment… Pour moi ce sont des broutilles, qui font plus de mal que de bien à partager, alors je ne pense même pas à l’éventualité… Est-ce que je dois te dire absolument tout ce qui m’arrive ? Ce qui m’est arrivé ? Je ne pense pas que tu le supporterais” énonce-t-il doucement. “Je ne peux pas agir comme toi. Je ne peux pas te raconter chaque petite partie de ma vie, parce que les répercussions sur ton état seront toujours plus fortes que tout ce que tu peux me raconter. Tu n’as jamais rien fait de mal, tu es gentille comme tout et tu as toujours eu les meilleures intentions, je ne peux même pas douter de toi alors même que tu me dis qu’un autre homme t’a embrassé… Tu ne me caches rien, tu me dis tout, parce que tu n’as rien à me dire qui pourrait me faire du mal. Mais moi j’en ai plein. Qu’est-ce que ça t’apporterait ?? Comment est-ce que tu veux que je choisisse consciemment de te faire pleurer, de te rendre dans cet état, sous couvert d’une franchise à toute épreuve ? Je ne serai jamais malhonnête envers toi, mais je pense qu’il y a des choses qu’il vaut mieux ne pas dire.” Il soupire et ferme les paupières, vient masser le point entre ses deux yeux. “Je ne pense pas que Soojin ait eu de mauvaises intentions. Je la connais. Si elle voulait provoquer… Désolé de le dire comme ça, mais elle aurait été bien plus directe.” Un rire nerveux s’échappe de ses lèvres “Mais pense ce que tu veux. Peut-être que j’ai vécu… tellement de trucs malsains, comme tu dis, que ça m’a pris jusqu’à la moelle. Que ce genre de choses me passe par dessus la tête. C’est vrai. C’est possible.... Je ne veux pas qu’on se dispute…” achève-t-il avant de se diriger vers le canapé pour s’y asseoir et soupirer. Tout ça c’est trop. Le genre de trucs qu’il n’arrive pas à gérer. Il lutte contre l’envie d’aller dans sa chambre et de s’y enfermer, rien que parce qu’il s’en voudrait à vie de laisser Max avec elle même.

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A quoi n’avait-il pas pensé… Reprendre les clés à Soo Jin ou lui donner un double à elle ? Max ne savait pas quoi penser de tout ça. Elle s’en voulait avant tout. Elle s’en voulait de ressentir à ce mal qui broyait sans douceur son ventre et qui compressait son cœur sans ménagement. Etait-ce donc ça, la jalousie ? La vraie ? La pure ? C’était effrayant. Effrayant de se sentir aussi triste et en colère par quelque chose. Sans trop savoir quoi faire pour se calmer, la petite douceur se contenta de rester là, fébrilement stoïque. Ses yeux n’osaient pas remonter pour scruter le beau visage de Junho. Pourtant, elle l’écoutait parler. Oh oui, elle écoutait chaque mot sagement, du mieux que possible. Cette sensation amère en elle s’intensifia sans qu’elle ne le veuille vraiment. Il avait raison. Il avait tort. Tout comme elle, certainement… Mais Max ne parvenait pas à se sentir mieux. Le discours de son ainé la rendait aussi honteuse qu’interdite. Son pauvre muscle vital n’arrêtait pas de battre comme un fou furieux dans sa poitrine de plus en plus soulevante. Malgré cette envie effroyable de fondre en larmes, la belle parvint à se maitriser. Non. Elle n’était plus un bébé. Elle avait envie de lui montrer qu’elle aussi était adulte, qu’elle pouvait entendre des paroles blessantes et qu’elle avait également son mot à dire sur certaines choses. Le sentant s’asseoir sur le canapé, la poupée resta toujours plantée loin de lui, incapable de bouger d’un pouce.

Au bout d’un moment, sa petite voix cristalline finit par murmurer, gravement : « Oppa… Tu as parfaitement le droit de garder certaines choses de ton passé pour toi. Et je te remercie de vouloir faire attention à ne pas me blesser. Mais… » Oui, mais ? Il y avait forcément un mais dans ce genre de phrase. Un « mais » inévitable. « Mais pour ce qui est des faits arrivant maintenant, je suis pas d’accord. Maintenant, tu es avec moi, on est en couple tous les deux. J’suis peut être pas une experte en relation amoureuse, mais s’il y a bien une chose que j’ai saisie rapidement et qui semble fondamentale c’est la communication. Alors désolée de rester têtue, mais je pense vraiment que tu aurais pu m’en parler avant … M’expliquer qui était ton amie... Et juste t'assurer si ça irait pour moi » Elle n’était pas agressive en avouant cela, bien au contraire. C’était la tristesse et la douceur qui parlaient avant tout. Un reproche certainement, mais pas un reproche méchant. « Et tu le sais en plus que je ne t’aurais jamais dit non… Mais le découvrir comme ça… Je sais pas, essaye d’inverser les rôles. Comment tu aurais réagi ?? » Elle, ça lui faisait mal. Mais ce n’était pas Junho qui la blessait et qui la décevait… C’était simplement cet affreux sentiment de jalousie qui la bouffait de l’intérieur sans qu’elle ne puisse le contrôler.

Un sentiment que Max ne parvint pas à contrôler lorsqu’elle lâcha, amère : « J’ai peur maintenant. J’avais déjà un peu peur avant mais pas comme ça. J’ai peur qu’une fille me remplace et que tu m’oublies. Et Soo Jin, je l’aime pas. Désolée mais à cet instant, je l’aime pas ! Peut être que ça changera rapidement si tu me la présente un jour mais là, tout ce que je ressens, c’est de la jalousie à son égard. Je suis jalouse qu’elle ait les clés de chez toi alors que moi non, jalouse de voir ses sous-vêtements près de ton lit ! Qu’est ce que j’y peux ? » Sa voix s’éleva faiblement, tandis que son cœur parlait sans retenue. Finissant par s’approcher de lui, Max se planta devant Junho et osa enfin le regarder dans les yeux. « Qu’est ce que j’y peux si je t’aime trop moi, Oppa ? Tu me rends folle de toi un peu plus chaque jour, comment tu veux que je réagisse en voyant ça ?? Quand j’imagine malgré moi ce que tu as pu faire avec d’autres avant moi… ? J’le fais pas exprès ! » Son petit corps tremblait faiblement en affirmant cela. Des mots sincères, forts, immatures, intenses.« Et je me demande encore comment j’ai fait pour qu’un garçon comme toi puisse s’intéresser à moi…» Ce manque de confiance en elle qui l’avait toujours bouffée… Il revenait tout à coup au galop. « T'as dis à mon frère que j’étais pas ton genre. Elle, si du coup? Elle est plus ton genre que moi, j’imagine… » Souffla-t-elle en baissant de nouveau son regard, chancelante. Ah~ Max… Pourquoi dire ça ?

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Ca dégénère. Lui qui croyait mettre fin à la conversation en expliquant tout dans tous les détails, il se retrouve à nouveau sous le spectacle d’une Max qui semble de plus en plus mal. Il se sent impuissant. Rien de ce qu’il ne dit n’arrange quoi que ce soit, devrait-il se taire ? Non. Elle lui dit qu’il faut parler. Malgré tout, il n’arrive pas à se mettre à sa place, comme elle le lui demande. Max elle même ne reconnaît pas que Junho pourrait, lui aussi, être jaloux de Chuck, et ne peut pas admettre qu’il pourrait la regarder autrement qu’une amie. Il comprend que les circonstances sont différentes avec Soojin, ils ont un certain passé, et alors ? Ce n’est pas comme s’il avait pensé une seule minute depuis qu’il connaît Max à continuer à entretenir cette relation. Et pas tout simplement parce que ça déplairait à la jeune femme qui est maintenant sa petite amie, mais parce qu’il n’en avait pas ressenti le besoin, parce que ça lui déplaisait lui même, qu’il ne voyait qu’elle depuis. “Je suppose que tu comprends un minimum à quel point je peux haïr Chuck, et comme ça me déplait qu’il soit ton ami” lance Junho tout de même en relevant le regard vers Max qui s’est mise devant lui. “D’accord. Je n’avais pas pensé que ce serait important pour toi. Tout ça, je ne connais pas, alors.. Désolé. Je suis désolé, d’accord ? Je ferai de mon mieux pour que la situation ne se reproduise pas.” déclame-t-il en observant le sol. Il ne dit pas ça pour lui faire plaisir, il le pense sincèrement. Si c’est important pour elle alors il le fera, il lui dira tout. Dans son esprit, ce n’est pas plus compliqué que ça, si ça peut lui épargner de la peine. Il n’avait juste pas jugé, auparavant, que cela pourrait amener ce genre de situation, que c’était si important que ça. Peut-être qu’il y connaît encore moins que Max niveau couple, même si ses devoirs sur les dramas l’aident un peu ces derniers temps.

Il finit par venir attraper sa main. Junho n’aime pas la voir comme ça. Il n’aime pas l’entendre se rabougrir, perdre toute confiance en elle alors qu’il ne voit aucune raison pour qu’elle doute autant. Mais après tout, qui se moque du monde ? Lui aussi a désespérément peur qu’elle le quitte, par exemple pour Chuck, la différence est qu’il a trop honte pour le lui avouer. Il applaudit au moins son courage pour lui faire part de ces choses, et cela ne fait que renforcer l’affection qu’il peut ressentir à son égard. Il vient jouer avec ses doigts doucement. “Je sais que tu le fais pas exprès. Je sais. ne crois-tu pas que je serais tout aussi fou si tu avais eu des hommes avant moi ? Je le suis déjà bien avec tes amis… Même avant qu’on soit ensemble, j’étais terriblement jaloux d’Allen, je croyais qu’il y avait quelque chose entre vous, je te l’avais dit ?” Il sourit légèrement. Il ne veut pas que l’atmosphère reste aussi lourde. Il ne veut pas qu’elle continue à se faire du mal. Il finit par la tirer pour qu’elle tombe sur ses genoux et vient entourer ses bras autour d’elle pour la serrer contre lui. “C’est quoi “un garçon comme moi” ? Tu aurais pu avoir mieux, si tu avais cherché autre part. C’est moi qui suis chanceux.” murmure-t-il pour la rassurer, dans une honnêteté sans failles. “Tu es totalement mon genre. Tu es mon seul genre. Les autres filles ne me font rien depuis que je te connais” vient-il dire en venant lui embrasser la joue. “je ne veux pas que tu sois triste. Je ne veux pas te rendre triste.”

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Entendre Junho affirmer qu’il haïssait l’eurasien et son amitié avec elle lui fit un drôle de trou dans le ventre. Désagréable. Partagée entre la peine et la douceur, Max ne put qu’adresser un regard brillant et désolé à son petit ami. Elle comprenait. Elle comprenait parfaitement. Mais Chuck, c’était comme un frère pour elle. L’un de ses plus vieux amis. Comment faire pour qu’il l’accepte sans que ça lui fasse du mal ? Ce n’était pas avec lui qu’elle sortait. Ce n’était pas non plus avec lui qu’elle avait couché. Il n’y avait eu personne avant Junho. Personne. Il était le seul et la belle souhaitait plus que tout au monde qu’il le reste pour toujours. C’était lui. Simplement lui. Le fait qu’il s’excuse sincèrement l’aida instantanément à se sentir mieux, malgré une culpabilité grandissante en elle. A quoi jouait-elle ? Elle n’avait aucunement envie de se disputer avec lui… « Oppa… je… » Commença-t-elle à murmurer, regrettant alors sa propre attitude. Les doigts du jeune homme se saisissant des siens la coupa dans son élan et fit battre son cœur plus que de raison. Ils ne s’étaient pas touché depuis quoi, quinze minutes ? Entre leur dernier contact et maintenant, Max avait l’impression qu’un siècle était passé…

Il était doux. Tendre comme jamais. Et elle, pauvre petite poupée amoureuse, l’avait beaucoup trop dans la peau. Jouant également avec ses phalanges, la belle baissa son regard noisette sur leurs mains, timidement conquise. Très surprise par ce qu’il lui avoua sans prévenir, ce fut avec une bouille adorablement étonnée qu’elle répéta, bêtement « Allen ? » Allen, son meilleur ami ? Junho avait été jaloux de lui ? Avant de sortir avec elle ? Plus que confuse, la belle resta figée par cette annonce des plus surprenantes. Une exclusivité qu’elle n’aurait jamais pu deviner, à mille lieux de ça. Ce fut d’ailleurs en gardant sa tête d’émoji joliment choquée qu’elle se laissa entrainer sur les genoux de son ainé, docilement. Les battements de son muscle vital s’enflammèrent alors soudainement sous la chaleur de ces bras musclés qui l’étreignirent. La question qu’il posa lui donna aussitôt envie de répondre sans même réfléchir aux mots à employer… mais la suite la laissa si pantoise et béat que Max se retrouva muette. Rougissant furieusement tout contre lui, elle se lova un peu plus dans ses bras et soupira faiblement d’émotion. Non, c’était elle qui était chanceuse. Beaucoup trop. Tout simplement parce que… Il la faisait briller. Il la rendait heureuse, même avec les broutilles qu’ils venaient de vivre. Ses yeux brillèrent de joie en l’entendant affirmer qu’elle était totalement son genre. Son seul genre. « Junho… » Souffla-t-elle alors en venant tendrement enlacer sa nuque, s’accrochant à lui dans la plus belle des fébrilités.

Son baiser sur la joue lui fit fermer les yeux un instant. Nichée au creux de son cou, Max secoua ensuite la tête afin de le contredire gentiment. « Tu ne me rends pas triste. C’est moi qui suis trop jalouse et qui agis bêtement. J’te demande pardon si j’ai pu te blesser… » A son tour, elle alla embrasser la joue fine du beau brun, amoureusement. « Moi non plus… Je connais pas tout ça… Je suis juste une idiote qui apprend. Mais j’apprends avec toi alors c’est bien. » Elle osa sourire en soufflant ces mots, tout contre sa peau. Finissant ensuite par s’écarter, ce fut une demoiselle Byun ayant repris un peu plus ses couleurs qui observa Junho avec douceur. Elle ne résista pas à lui voler un baiser aérien, du bout des lèvres. Ses mains virent câliner ses cheveux et son visage, lentement. « Jaloux de Allen tu dis ? Mais… pourquoi ? » Ça lui paraissait dingue. Et puis tout à coup,l'ampoule se mis à clignoter. Bien vite, sa petite tête de linotte fit le rapprochement avec les événements du passé. « Attends… La fois où tu étais venu devant la fac… et que tu m’avais posé pleins de questions sur lui… C’était parce que...? » Il était jaloux? Déjà, à cette l'époque? Amusée et attendrie, la belle ne se priva pas pour fanfaronner un peu en minaudant comme une enfant faisant sa crâneuse. Ses lèvres se posèrent de nouveau sur celles de Junho ensuite et elle les butina sans se priver, prise d'une charmante euphorie. Un silence... avant qu'elle finisse enfin par répondre à sa question d'un peu plus tôt. « Non, j'aurais pas pu trouver mieux. Toi, tu me fais rire tout le temps. Tes airs ronchons et ta maladresse me plaisent...» Son front se colla contre le sien, doucement... [color=#9966ff]« ...Tu es le premier garçon ayant été capable de me faire sentir belle, aimée… importante. Tu arrives à me hisser plus haut que n’importe qui. Tu me donne envie de me dépasser et de te rendre fier... Rien que pour ces choses représentant un dixième de ce que tu m'inspires... Tu es parfait pour moi »

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Niveau dispute, les leurs ne durent jamais bien longtemps. Peut-être parce que Junho déteste le conflit et préfère trouver un moyen de calmer les choses rapidement avant que ça dégénère, peut-être parce que Max est une douceur sur pattes qui s’énerve sans crier. peut-être aussi qu’ils n’ont pas eu une raison assez sérieuse pour réellement se disputer pour l’instant, et Junho espère que ça restera comme ça pendant longtemps. Qu’importe, il ne veut pas que Chuck, Sohee ou Soojin se mettent là dedans pour tout embrouiller. “c’est bon. Je ne me blesse pas facilement” répond-il à demi sérieux. Un peu susceptible et fragile, mais il ne l’admettra jamais. Et puis, il ne veut pas le montrer à Max. Elle ne sait qu’un pour cent de sa souffrance interne, après tout. Elle ne connaît rien de ses peurs, elle ne connaît rien des scénarios qui se déroulent dans son esprit, même s’il lui en a fait part très rapidement certaines fois. Et il compte bien laisser les choses comme ça. Il se laisse embrasser en esquissant un sourire, laisse les doigts de Max parcourir son visage et se glisser entre ses mèches. Il est sa marionnette, qu’elle fasse absolument tout ce qu’elle veut de lui. Il s’en fiche. Il est à elle, non ?

“Je ne sais pas. Je pensais qu’il y avait quelque chose entre vous à l’époque, c’est tout. hééé, tu ne réalises ça que maintenant ? T’es un peu lente !” lance-t-il pour la taquiner en venant lui faire une pichenette sur le front. “Il y a certaines choses que tu ne vois pas. Pas du tout. C’est ça qui m’inquiète” ajoute-t-il un peu plus triste. Il sait que Max ne verrait pas un gars dingue d’elle avant qu’il ne vienne lui prendre les lèvres, et encore. ça ne l’avait pas convaincu alors même que Junho l’avait fait. Il faut lui mettre les faits devant le visage pour qu’elle les admette, et il pense avec une douleur au ventre à Chuck. Et s’il allait trop loin, juste parce que Max ne repérait pas les signes ? Il ne veut pas y penser. Il ne veut plus en parler. “Mais je suis pas ronchon ou maladroit, je sais pas de quoi tu parles. Ne suis-je pas parfait ?” lance-t-il avec un sourire, la laisse se reposer contre son front. Il soupire et ne répond rien à tout ce qu’elle lui déclame. Les compliments.. ne lui font que rarement chaud au coeur, car il ne les croit pas. Puisque ça vient de Max, ça lui fait quand même un petit peu plaisir, mais il n’arrive pas à se reconnaître dans ces mots, pas du tout.

C’est à ce moment là que la sonnette retentit pour interrompre leur petit moment lovey dovey. Il pousse Max pour la faire tomber sur le canapé et va vers la porte pour récupérer la pizza “Peut-être que tu as retrouvé un peu d’appétit ?” dit-il en chemin. Il paie le vendeur et ouvre la boite, vient l’agiter devant le visage de sa bien aimée pour la faire saliver. “Hmmm, y a encore plus de fromage que d’habitude” mais avant de lui donner, il referme la boite et vient la regarder, debout devant elle. “Mais tu feras attention, hein? Pour Chuck. Je ne te demanderai jamais de ne plus le voir ou quoi que ce soit de ce genre, enfin je pense, car ce n’est pas juste mais.. Tu peux faire attention ? Juste un peu” lance-t-il du bout des lèvres. Il rouvre le carton et décroche une des parts prédécoupées pour la tendre vers Max, et qu’elle puisse l’attraper avec ses dents. Juste avant qu’elle ne puisse prendre une bouchée, Junho change la direction et vient en prendre une grande bouchée. Il finit par revenir s’asseoir à côté de Max, pose la boite sur la table basse et sourit tout fier de sa blague totalement pourrie. Il vient poser son visage contre l’épaule de la jeune femme. “Si je dois tout te raconter, est-ce que je dois te dire à chaque fois que quelqu’un essaie de me draguer ?” lance-t-il pensif.

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« Mais ! » Couina t-elle en recevant une pichenette qu’elle n’avait pas anticipé, fermant ses beaux yeux face au petit pique de douleur sur son front. C’est avec une moue affligée que Max observa Junho et son sourire taquin, comme une enfant prise au dépourvue. « Tu m’avais même pas encore embrassé à ce moment là… Est-ce que ça veut dire… que je te plaisais déjà un peu ? » Penchant la tête sur le coté, ses doigts se glissèrent un peu plus chaleureusement dans les cheveux courts du beau brun. Ce fut à son tour d’avoir une esquisse malicieuse « C’est pour ça que tu m’as volé un baiser ? Parce que t’étais jaloux ? » Questionna de nouveau sa petite voix espiègle, cette fois-ci dans un souffle très doux qui s’échoua contre les lèvres du plus âgé. Lèvres qu’elle ne se priva pas à effleurer des siennes, plusieurs fois et avec délice. Certaine choses qu’elle ne voyait pas ? Vraiment ? Prenant un petit air embêté, ce fut une Max qui s’écarta un peu du visage de Junho pour planter son regard clair dans le sien. « Tu penses que je suis bête ? » Demanda alors la poupée, navrée de le rendre inquiet sans le vouloir. C’est vrai, elle ne voyait pas facilement les choses. Sans doute trop gentille et douce pour imaginer les intentions cachées que les gens pourraient avoir, bonnes comme mauvaises. En même temps… Allen ? C’était ridicule non ? Quand bien même ce dernier était un très beau garçon et que ses câlins étaient toujours tout doux… il n’y avait jamais rien d’ambigu entre eux. Au même titre que Jae. Jae qui pourtant, avait les plus beaux yeux noisette de tout l’univers selon Max. Tous deux étaient un peu comme son cousin Hyun Ki, dans le fond.

Bien sur qu’il était parfait. Même avec ses défauts, même avec ses ratures. Il était parfait pour elle. Ne se gênant pour le lui dire avec de doux yeux tendres, la poupée accueillit le soupir de Junho contre sa bouche, fébrilement. L’arrivée du livreur les stoppa dans leur moment de tendresse et ce fut une Max qui atterrit presque en roulant sur le canapé. Retrouver un peu d’appétit ? Hum… Maintenant qu’il le disait… Son ventre gargouillait un peu. « Ah ! Au fait, merci beaucoup Oppa ! » S’empressa-t-elle de dire en réalisant qu’il l'avait invité une fois de plus. Il le faisait beaucoup en ce moment, n’est ce pas ? Alléchée par le spectacle qu’il lui offrait d’une pizza visiblement délicieuse, la douceur observa cette dernière avec de gros yeux pétillants d’envie. Mais la boite se referma aussitôt et ce fut joliment frustrée qu’elle releva ses prunelles vers son petit-ami. Le sujet Chuck revint dans la conversation sans prévenir. Faire attention. Est-ce qu’il avait peur à ce point ? Sans hésiter, Max se dépêcha de répondre, sincèrement « Promis, Oppa. Mais vraiment, t’as pas à t’en faire ! » Elle était à mille lieux de la réalité. A mille lieux de se douter des sentiments de l’eurasien pour elle. « Et puis tu sais, moi je suis rien qu’à toi » Affirma-t-elle afin qu’il comprenne à quel point il n’avait pas à avoir peur des autres garçons. C’était lui qui avait son cœur, lui qui le garderait.

Lui souriant tendrement tout en affirmant cela, la belle se concentra ensuite sur la part de pizza qu’il lui tendit. Gourmande, elle ouvrit sa petite bouche pour attraper le morceau avant de se faire avoir en beauté par un Junho démoniaque et blagueur qui lui déroba son met sous ses yeux. Comment osait-il ? Gonflant les joues, la petite douceur croisa les bras d’un air boudeur tout en le laissant s’installer à ses cotés. Son regard louchait sur le carton à présent posé sur la table basse tandis que le démon Kwon se lovait contre son épaule. Se risquant à le dévisager d’un air faussement grognon face à sa question, elle ne se gêna pas pour venir mordre dans sa part et de lui dérober son reste, démone à son tour. « Tu te fais draguer tout le temps… On a pas fini. » Marmonna-t-elle adorablement tout en mâchouillant la pizza. « Mais… si la fille insiste, faut que tu lui dises que t’as déjà une chérie et que c’est la meilleure du monde ! » Grognant un peu comme une petite lionne possessive, Max ne put s’empêcher de ressentir à nouveau une petite pointe de jalousie en elle. Mais contrairement à la précédente, celle-ci était plus seine et mignonne. « P’tet que c’est toi qui devrais te faire tatouer le corps pour montrer que t’es à moi. "Appartient déjà à Mademoiselle Byun et portera un jour son nom"… en gros sur le front. Ce serait légitime, tu crois pas ? » Son regard se planta dans le sien et Max jugea sa beauté sans la moindre honte. Un silence… avant qu’elle ose venir agripper la lèvre inférieure de Junho de ses dents et la mordre comme pour le punir d’avoir autant de succès. « Tu m’énerves à être aussi sexy… » Souffla-t-elle avant de laisser sa langue soigner le petit dommage qu'elle venait de causer, frustrée et envieuse.

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